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Samedi, le 23 mai 2015
Adoptez un Artiste !
Il y a bientĂ´t 13 ans, je crĂ©ais mon weblog (appelĂ© Ă  l’époque « Avis singuliers ») et mon deuxième billet concernait le dernier ouvrage de l’artiste multiforme (auteur, directeur de collection, compositeur, multi-instrumentiste...) Francis ValĂ©ry.
Depuis, Francis a connu des hauts et pas mal de bas, jusqu’à ne presque plus écrire de fiction, et il fallait suivre ses carnets sur le Journal d’un Homme des Bois pour avoir quelques nouvelles de ses activités.
Mais le Cousin Francis se remet Ă  Ă©crire ! Alors, pas d’hĂ©sitation : soutenez son beau projet, il en a vraiment besoin, en allant voir ici et en renvoyant le formulaire lĂ .
Merci Ă  vous !


Samedi, le 30 mai 2009
Article supprimé
(...)


Mercredi, le 22 avril 2009
Article suppimé
(...)


Samedi, le 5 juillet 2008
L’heureux tour / le retour
Ça y est, c’est officiel : fin aoĂ»t, au retour de Nyons oĂą se dĂ©roulera la convention nationale de science-fiction, je devrai quitter mon appartement de Saint-Étienne. Une page sera tournĂ©e. Ou plutĂ´t qu’une page, il s’agit d’une boucle qui sera Ă  nouveau bouclĂ©e, de l’accomplissement d’un demi-tour permettant de faire tour complet... et donc, d’un « retour ».
Grâce aux archives de ce blogue, je découvre qu’il s’agit d’une drôle de réponse à la vie que j’avais vécue il y a presque cinq ans de cela...
Je ne suis pas vraiment triste, oh non, car si je quitte – sans vraiment la quitter – cette prĂ©fecture de la Loire oĂą je vais continuer Ă  aller rĂ©gulièrement pour mon travail, c’est pour pouvoir vivre avec la femme de ma vie dans un appartement (encore Ă  trouver) situĂ© dans l’un des arrondissements de la prĂ©fecture du RhĂ´ne.
Lyon est une ville que j’adore, qui m’est chère pour de multiples raisons, la ville dans laquelle j’avais déjà vécu à deux occasions, la première fois pour débuter la partie la plus intéressante de mes études, loin de mes parents, et la seconde pour y préparer et soutenir une thèse de doctorat. Six ans de ma vie.
Lyon, oĂą je me trouvais encore il y a deux jours, Ă  l’occasion du bref passage de ma belle-sœur, elle que je ne vois plus guère puisque, avec mon frère, ils se sont installĂ©s au Canada.
métro Guillotière, à Lyon
Ma vie va donc prendre un nouveau tour, un heureux tour, avec sans doute moins de temps pour faire de la sculpture, mais beaucoup plus Ă  passer dans les transports en commun, ce qui va me donner l’occasion de pouvoir reprendre l’écriture, moi qui — inspirĂ© par ma belle — porte depuis quelque temps l’envie de coucher sur papier des nouveaux textes de fiction.
Alors, hier, j’ai pris quelques heures pour terminer la sculpture en argile qui traînait depuis trop longtemps, elle a besoin de l’été pour sécher afin de pouvoir être cuite avant le déménagement.


Mardi, le 1er janvier 2008
Puisqu’une image...
...vaut mieux qu’un long discours :
Bonne année 2008, et meilleurs voeux !


Jeudi, le 25 octobre 2007
Pli, noeud, graphe, lien...
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mais tous mes centres d’intĂ©rĂŞt – aussi diversifiĂ©s soient-ils – me dirigent, que je le veuille ou non, vers une thĂ©matique commune.
En sculpture, après m’être intéressé au modelage et à la taille directe, je continue mon travail sur les formes et les couleurs avec un épisode sur les pliages, et leurs expressions magnifiées qu’est l’origami.
Mes 100 premières grues en origami
En arts graphiques, et cela depuis quelque temps maintenant, je travaille sur les ambigrammes, ces textes dont la calligraphie étrange cache des propriétés de symétrie.
Pour l’une de mes activitĂ©s sportives favorites, la pratique de la plongĂ©e sous-marine, lorsque nous ne nous entraĂ®nons pas dans la piscine, nous voyons – en plus des consignes de sĂ©curitĂ©, des aspects liĂ©s au matĂ©riel et Ă  l’orientation – comment rĂ©aliser des nœuds marins, essentiels pour attacher une partie du matĂ©riel de plongĂ©e ou pour la navigation en bateau.
Il est étonnant de voir que ces trois domaines, abordés de façon ludique en ce qui me concerne, sont grandement étudiés et théorisés, et j’ai du mal à employer ces derniers sous forme purement artistique ou pratique en essayant d’ignorer tous les modèles mathématiques qui se trouvent derrière.
Dans mon travail de recherche, je suis amené à manipuler des graphes pour de multiples raisons, des propriétés de voisinage, des histoires de distance ou certaines formes de représentation.
Ainsi, dans la « vraie vie », tout comme dans mes textes de fiction, je suis amenĂ© Ă  assembler des concepts qui semblent n’avoir aucun point commun, Ă  les replier, Ă  les nouer, Ă  les assembler, Ă  les lier...
Avec un peu d’espoir et de chance, j’espère bien aboutir un jour à une forme artistique ou intellectuelle qui puisse avoir quelque intérêt, dans quelque domaine que ce soit... une petite clé ouvrant l’une des portes parmi la multitude constituant l’énigme de l’univers...


Mercredi, le 3 octobre 2007
Dessin, sculpture et mauvais jeu de mots
Reprise de l’atelier d’arts plastiques, hier soir. Les habituĂ©s, quelques nouveaux, discussions sur les projets Ă  venir, le matĂ©riel Ă  acheter, les techniques qui seront Ă©tudiĂ©es ; de fait, je suis un des rares Ă  rĂ©ellement travailler.
Je prĂ©sente Ă  Laurent – l’artiste qui anime l’atelier – l’ambigramme que j’ai dessinĂ© Ă  partir de son nom (voir ici), dessin qui a l’heur de lui plaire et de l’intriguer. Il a envie d’essayer d’en faire un avec son seul prĂ©nom. Je lui montre aussi l’ambigramme de mon pseudo sous style « tribal » (voir lĂ ) et lui fait savoir que je compte l’adapter pour me le faire tatouer. (À ce propos, j’ai vu mon mĂ©decin, il n’y a a priori aucune contre-indication pour un tatouage, Ă  part quelques rares allergies recensĂ©es, l’essentiel Ă©tant de ne pas faire de tatouages temporaires, surtout en noir, ce qui ne sera pas le cas). Laurent me dĂ©conseille d’employer un tel motif, ou du moins de davantage le travailler (il ne faut pas oublier qu’il a lĂ  un caractère dĂ©finitif !) ; le tatouage devant avoir un squelette avec une structure plus prĂ©cise que les petits « bidules » que j’ai dessinĂ©s un peu partout, lors de mes premiers pas dans ce mode graphique. Pas faux. L’ami Laurent est toujours de bon conseil...
Allez, au travail ! Avec ma massette et un ciseau, ainsi qu’une grosse lime, je dĂ©grossis la pierre pour transformer le bloc de stĂ©atite en un majestueux voilier. Puis je ponce l’élĂ©ment qui deviendra la voile et passe la pierre polie sous l’eau afin de rĂ©vĂ©ler la couleur que l’on retrouvera une fois la pièce terminĂ©e.
Laurent : « Ah oui, c’est un très joli vert veinĂ©... »
Et moi, de rĂ©pondre : « Tu veux dire... comme la tisane ? »


Dimanche, le 30 septembre 2007
Trouble d’un tribal tattoo
Hier matin, je me suis rendu à un club de gym pour ma petite séance de remise en forme bihebdomadaire. Comme je me sentais confiant, j’ai chargé ma barre avec davantage de poids que d’ordinaire. Sous l’effort, mes muscles ont bien réagi, j’ai simplement un peu plus transpiré que d’habitude.
Je n’ai rien des brutes actuellement mises Ă  l’honneur par les mĂ©dias Ă  l’occasion de la coupe du monde de rugby, mais une activitĂ© physique est nĂ©cessaire et le cours de « body pump » que je suis rĂ©gulièrement est un sport que j’apprĂ©cie vraiment (le cadre du club est agrĂ©able, la musique entraĂ®nante, les entraĂ®neurs professionnels et plein d’humour, avec une super ambiance ; rien Ă  voir avec le fait de pousser de la fonte dans un salle de musculation, activitĂ© que je trouve ennuyeuse au possible), c’est un sport complet (nous travaillons presque tous les groupes musculaires, et c’est assez cardio-training), et puis, bien entendu, cela permet de garder un corps que nous n’avons pas trop honte d’exposer au regard des autres Ă  la piscine ou en bord de mer.
Ensuite, je me suis rendu Ă  la bibliothèque universitaire oĂą sont encore exposĂ©es mes sculptures. Pendant que le personnel de la BU cherchait les clĂ©s permettant d’ouvrir les vitrines, j’ai feuilletĂ© les dernières acquisitions, en particulier un livre illustrĂ© sur Lyon entre 1800 et 1914 (mmm... pourquoi ne pas situer lĂ -bas la suite de la nouvelle steampunk que j’avais Ă©crite avec Jean-Jacques Girardot ?) et un bouquin sur le tatouage.
C’est alors qu’une idĂ©e m’est venue... Les tatouages, finalement, forment des motifs très esthĂ©tiques quand ils ne se limitent pas Ă  du vilain figuratif approximatif ou Ă  des textes codĂ©s de gangs ou d’ex-taulards. Je suis assez sĂ©duit par les motifs aux courbes Ă©tranges du style « tribal », ces graphismes en lignes Ă©paisses inspirĂ©s des tatouages des cultures polynĂ©siennes. J’étais lĂ , patientant avec ce livre sur le tatouage, tournant devant la vitrine prĂ©sentant mes sculptures, et j’ai revu, auprès de chacune de mes œuvres, l’étiquette indiquant le nom de la pièce, l’adresse de mon site Web et l’ambigramme de mon nom d’artiste. Je me suis alors dit : « Pourquoi ne ferais-je pas un ambigramme de mon nom de type tribal ? »
Eh bien voilĂ , c’est chose faite, avec le dessin d’un livre stylisĂ© :
MĂ©reste, ambigramme de type tribal

Je vais encore me renseigner auprès du mĂ©decin pour savoir si cela ne m’est pas contre-indiquĂ© (comme j’ai une peau très sensible au soleil, un tatouage ne risque-t-il pas d’avoir d’effets nĂ©fastes ?) et auprès d’un tatoueur (pour savoir si un tel motif est rĂ©alisable, et combien cela me coĂ»terait). Si tous les feux sont au vert, je vais sans doute me dĂ©cider Ă  adopter ce tatouage sur mon Ă©paule.


Samedi, le 22 septembre 2007
Les contraintes créatrices
Je suis d’accord avec David et Umberto. (Attention, article long, plus de 1500 mots, mais ça compense le fait que mon dernier billet date du dĂ©but de la semaine...)
J’ai terminĂ© depuis peu Dans les coulisses du roman, le dernier essai de l’excellent Ă©crivain britannique David Lodge. Dans ce livre fort instructif, Lodge commence par raconter l’histoire mouvementĂ©e de l’écriture et de l’accueil par le public de L’auteur ! L’auteur !, sa biographie romancĂ©e d’Henry James (parue en 2005 en France), histoire mouvementĂ©e en effet car, peu avant la sortie de son roman, un autre (a priori très bon) livre Ă©tait malencontreusement paru en Grande-Bretagne traitant du mĂŞme sujet...
Le chapitre de l’essai de Lodge qui m’a cependant le plus interpellé concerne l’histoire de l’écriture du Nom du la rose d’Umberto Eco (roman paru en 1980 en Italie et en 1982 pour la traduction française), livre dont Eco lui-même avait déjà parlé dans son essai Apostille au Nom de la Rose (1983).
À l’origine, Eco voulait placer son histoire dans l’Italie contemporaine, mais il a finalement choisi la fin du Moyen Ă‚ge, a repris des Ă©lĂ©ments classiques du roman policier en situant l’intrigue principale dans un lieu isolĂ© (une abbaye) et, tout en produisant un texte Ă©rudit qui continue de faire le dĂ©lice des intellectuels, a rendu un hommage appuyĂ© Ă  Conan Doyle – dont l’œuvre a connu et connaĂ®t encore un incontestable succès populaire – Ă  travers son hĂ©ros dĂ©tective (qui a d’ailleurs pour nom « Guillaume de Baskerville », comme le fameux chien). Pour Eco, la construction du roman s’est effectuĂ©e Ă  travers l’apparition d’un ensemble de contraintes crĂ©atrices afin de garder toute sa cohĂ©rente, ainsi l’histoire devait-elle se dĂ©rouler au cours du XIVe siècle, dont il Ă©tait peu familier (Eco maĂ®trisait davantage les XIIe et XIIe siècles) puisqu’il fallait que l’esprit philosophique de Roger Bacon et Guillaume d’Occam (dont est animĂ© le hĂ©ros) ait existĂ© au temps du rĂ©cit, ou encore l’abbaye devait-elle ĂŞtre situĂ©e en altitude afin de faire coĂŻncider deux Ă©lĂ©ments temporels, le premier concernant un Ă©vĂ©nement non fictif (ayant eu lieu en novembre 1321), le second un effet du roman (un cadavre retrouvĂ© la tĂŞte enfoncĂ©e dans du sang de cochon – en rĂ©fĂ©rence Ă  l’Apocalypse –), ce qui n’était possible qu’en hiver (en une autre saison, il Ă©tait trop difficile de conserver la viande de cochon avant de pouvoir la prĂ©parer, et les cochons n’étaient ainsi abattus que par temps très froid) ou un peu plus tĂ´t dans les lieux situĂ©s en altitude.
Je reprends les propos de David Lodge dans Dans les coulisses du roman (Rivages, 2007) traduits de l’anglais par Marc Amfreville, Ă  la page 261 :

En d’autres termes, pour raconter une histoire, il faut construire un univers qui a une relation cohĂ©rente et logique avec le monde rĂ©el, le dĂ©fi pour le romancier consiste Ă  explorer et Ă  dĂ©velopper sa ou ses idĂ©es de rĂ©cit Ă  l’intĂ©rieur de ces contraintes. Les relations entre l’univers fictionnel et le monde rĂ©el ne requièrent pas nĂ©cessairement l’imitation rĂ©aliste (l’allĂ©gorie, par exemple, entretient avec le monde rĂ©el une relation logique cohĂ©rente mais sans aucun caractère rĂ©aliste) ; toutefois, pour ce qui concerne Le Nom de la rose, c’est le cas.

Avec mon ami auteur Jean-Jacques Girardot, nous avions rencontrĂ© le mĂŞme type de phĂ©nomène lors de l’écriture de notre nouvelle intitulĂ©e « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... » (parue en 2003 dans l’anthologie PassĂ©s recomposĂ©s, sous la direction d’AndrĂ©-François Ruaud, aux Ă©ditions Nestiveqnen).
Tous deux chercheurs en informatique dans le « civil » et spĂ©cialisĂ©s en hard science-fiction, je n’imaginais pas que ma collaboration avec Jean-Jacques Girardot se jouerait sur le registre du steampunk, cette science-fiction essentiellement situĂ©e Ă  l’ère victorienne ou Ă©douardienne qui prĂ©sente un univers diffĂ©rent du nĂ´tre Ă  travers quelques traits distinctifs, tels l’apparition d’élĂ©ments fantastiques, ou bien Ă  travers l’énergie qui n’est plus associĂ©e Ă  l’arrivĂ©e de la fĂ©e Ă©lectricitĂ© mais Ă  des sources diffĂ©rentes comme une intensification de la force caractĂ©ristique de la rĂ©volution industrielle qu’était la machine Ă  vapeur (d’oĂą vient d’ailleurs le terme steam au lieu du cyber de cyberpunk).
Puisque nous avions l’opportunitĂ© de proposer un texte dans une anthologie uchronique, et donc de travailler sur une histoire Ă  la structure cohĂ©rente mais dĂ©calĂ©e de l’Histoire (vĂ©ritable) par l’apparition d’un Ă©vĂ©nement non rĂ©el (ou la non production d’un fait historique avĂ©rĂ©), Jean-Jacques m’avait fait part de son envie de se laisser guider par des Ă©lĂ©ments inspirĂ©s par ses lectures de jeunesse. Il souhaitait ainsi retrouver dans notre texte la sociĂ©tĂ© de dirigeables ABC dĂ©crite par Rudyard Kipling – le cĂ©lĂ©brissime auteur du Livre de la jungle (1894) – dans ses nouvelles « As Easy as ABC » ou « With the Night Mail », mais aussi dĂ©sirait employer un personnage de fiction inventĂ© par sir Arthur Conan Doyle, Ă  savoir le professeur Challenger (le hĂ©ros du Monde perdu, un peu moins connu il est vrai que Sherlock Holmes).
Tout d’abord, les propositions de Jean-Jacques m’avaient assez dĂ©concertĂ©. N’étant pas de la mĂŞme gĂ©nĂ©ration que lui, je n’avais pas eu ce genre de lectures durant mon enfance, et je me sentais un peu mal Ă  l’aise Ă  manier un univers issu d’un matĂ©riel littĂ©raire que je ne maĂ®trisais pas. J’ai pourtant lu les quelques textes proposĂ©s par Jiji, rafraĂ®chissants comme des bonbons acidulĂ©s, et – de mon cĂ´tĂ© – j’ai fait des recherches sur la pĂ©riode du dĂ©but du XXe siècle pour apporter ma propre pierre Ă  l’édifice que nous construisions, et je suis tombĂ© sous le charme de cette Ă©poque oĂą bouillonnaient de nouvelles visions scientistes du monde. L’image Ă  laquelle tenait Jean-Jacques Ă©tait celle d’un dirigeable s’arrimant Ă  la tour Eiffel. Nous avions donc une contrainte de lieu, Paris, et une contrainte de date, après l’Exposition universelle de Paris de 1889. Des auteurs passionnĂ©s avaient analysĂ©s les textes de Conan Doyle et avaient situĂ© la rencontre du professeur Challenger et du journaliste Malone (au cours du Monde perdu) vers 1905. Il fallait donc que l’histoire ait lieu un peu plus tard, et comme nous pensions que l’Exposition universelle Ă©tait un Ă©vĂ©nement qui aurait bien pu s’accompagner d’une rencontre entre des hommes de sciences de tous les pays, nous avions imaginĂ© une nouvelle exposition Ă  Paris en 1909 (au lieu de celle qui eut lieu Ă  Seattle). Le contexte politique trouble Ă  la veille de la Grande Guerre (au sein des grands pays d’Europe, ou dans leurs colonies) que connaissait l’annĂ©e 1909 Ă©tait intĂ©ressant Ă  plus d’un titre et nous permettait de mettre en avant un certain nombre d’évĂ©nements diffĂ©rents de l’Histoire, ces diffĂ©rents faits Ă©tant des consĂ©quences de la divergence uchronique que nous avions situĂ©e quelques annĂ©es plus tĂ´t. Clin d’œil Ă  Sherlock Holmes, nous avions aussi mis en place un lieu clos oĂą un crime avait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© (le meurtre et la disparition de l’équipe lyonnaise du docteur Claudius Regaud dans l’École militaire du Champs de Mars oĂą Ă©taient consignĂ©s tous les savants). Il Ă©tait vraiment très curieux de se rendre compte que plus nous faisions des recherches pour ancrer notre histoire dans le rĂ©el (tout en considĂ©rant les effets possibles de la divergence uchronique que nous nous Ă©tions imposĂ©s), bien que des contraintes se soient mises en place, l’essentiel des informations trouvĂ©es avaient plutĂ´t une vertu crĂ©atrice et nous donnaient plein d’idĂ©es pour rebondir au niveau de l’intrigue. C’était impressionnant : plus nous grattions le passĂ©, plus nous dĂ©couvrions des personnages historiques ou des Ă©vĂ©nements rĂ©els qui ne faisaient que renforcer nos idĂ©es d’un passĂ© alternatif qui aurait pu se produire.
Pour les lecteurs intĂ©ressĂ©s, vous trouverez l’article retraçant de façon plus dĂ©taillĂ©e cette histoire de crĂ©ation littĂ©raire sous forme papier dans « Le steampunk, une machine littĂ©raire Ă  recycler le passĂ© », parue dans La Science-Fiction dans l’Histoire, l’Histoire dans la Science-Fiction, Actes du Colloque, Nice – 10-11-12 mars 2005, dir. D. Terrel, Revue Cycnos, Volume 22, NumĂ©ro 1, p. 55-66, 2005 (en collaboration avec Jean-Jacques Girardot) ou directement sous forme Ă©lectronique ici.
NĂ©anmoins, mĂŞme si Ă©crire est une activitĂ© passionnante (je commence Ă  avoir Ă  prĂ©sent assez de matière pour donner une suite Ă  cette nouvelle, j’attends avec impatience que Jean-Jacques soit un peu plus disponible pour se lancer dans l’aventure), et qu’il est tout aussi plaisant de lire les romans de David Lodge et Umberto Eco que leurs essais, il faut malgrĂ© tout ne pas se leurrer : il y a de moins en moins de lecteurs (en dehors de quelques phĂ©nomènes moutonniers de PotterMania touchant essentiellement le jeune public) et paradoxalement de plus en plus d’auteurs, pas nĂ©cessairement de talent... C’est ainsi que les derniers Ă©diteurs publiant de la littĂ©rature de l’imaginaire ne proposent plus vraiment de science-fiction ambitieuse, je n’ai rĂ©ussi Ă  en trouver aucun capable de miser un kopeck sur quelqu’un qui, comme moi, cherche Ă  faire publier un roman exigeant transcendant les genres de la science-fiction, de l’espionnage et du thriller, un texte qui va de la hard science fiction jusqu’aux interprĂ©tations Ă©sotĂ©riques de la Bible tout en passant par la critique sociale.
Las, cela ne m’empêchera pas d’écrire, même si je ne rencontre mon public que par l’intermédiaire de ce site Web.


Jeudi, le 13 septembre 2007
La double double-vie de Fabrice M.
L’excellent et regrettĂ© Polonais Krzysztof Kieślowski avait rĂ©alisĂ©, en 1991, un film Ă©tonnant : la Double Vie de VĂ©ronique. Dans ce petit bijou cinĂ©matographique, une femme, après la mort de son impossible double, voyait sa vie curieusement changer...
En ce qui me concerne, j’ai deux doubles vies : une d’enseignant/chercheur qui m’occupe durant une bonne partie de la pĂ©riode diurne des jours ouvrables (et bien souvent davantage) oĂą je suis le « docteur Fab M. », et une autre d’auteur/sculpteur – que j’exerce le reste du temps – sous le pseudonyme de Mister « F. MĂ©reste ».
Parfois, ces deux vies se mĂŞlent. Hier matin, avant de coiffer ma casquette de prof et de passer la journĂ©e Ă  participer Ă  des jurys de soutenance de stage ou Ă  donner des cours, j’étais devant l’ordinateur afin de concevoir l’affiche annonçant la prochaine exposition d’arts plastiques de mes collègues et moi-mĂŞme (cela se passera Ă  l’atrium de la Bibliothèque universitaire du site de TrĂ©filerie « Droit, Lettres », Ă  Saint-Étienne, du 13 au 28 septembre 2007, voir ici). Et tout Ă  l’heure, je vais installer cette expo avant de retourner bosser « pour de vrai » Ă  mon labo.
Samedi, cette fois en tant qu’auteur, j’irai à Lyon pour participer au Lyonnacolo, une soirée-débat avec quelques auteurs et animateurs du petit monde science-fictif de France et d’Italie, un événement organisé par les Lyonnes de la SF.
Bref, je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer...
Enfin, petite nouveautĂ© : j’ai dĂ©cidĂ© de ne plus indiquer directement mon pseudonyme sur les Ă©tiquettes des œuvres plastiques que je vais exposer. DĂ©sormais, seuls seront prĂ©sents le nom de la sculpture, l’URL permettant d’accĂ©der Ă  ce site Web et, en guise de signature, le nouvel ambigramme de mon nom d’artiste :
Méreste, l’ambigramme me servant désormais de signature




Samedi, le 1er septembre 2007
Sept moins un : la gourmandise
Et m... !
Hier, après une consultation chez mon mĂ©decin, j’ai tirĂ© un peu la tronche. En effet, l’interprĂ©tation des rĂ©sultats de ma dernière analyse biologique est sans appel : j’ai trop de « mauvais cholestĂ©rol ».
Je ne suis pas du genre à faire des excès de sucre et de graisse, mais il est vrai que je ne me prive pas vraiment pour autant. Seulement les gènes, on ne les choisit pas, et je suis bien le fils de ma mère qui, connaissant le même type de problème, m’avait demandé de faire un test...
Eh bien, il va falloir que je surveille de près mon alimentation et que je prenne des mĂ©dicaments. Soit. Effets secondaires annoncĂ©s : douleurs musculaires. Ah, pas glop.
Alors, en rentrant chez moi, et en prĂ©vision de la diminution du budget « nourriture », j’ai fait un tour sur Internet et je me suis achetĂ© un nouveau joujou sur un site marchand de matĂ©riel Ă©lectronique : une tablette graphique. Ne vous Ă©tonnez donc pas si je prĂ©sente encore ici dans les jours prochains des ambigrammes ou des dessins...
Bon, puisque je n’ai plus droit Ă  la gourmandise, il me reste toujours la paresse (pas terrible : je suis incapable de rester des heures dans mon lit), la luxure (pour cela, il faudrait que je me trouve Ă  nouveau une copine), l’avarice (alors que je me moque pas mal de l’argent et que je le dĂ©pense tant que j’en ai), la colère (impossible, je suis un type super zen), l’envie (pas possible non plus, je ne suis pas du genre Ă  jalouser les autres) et l’orgueil (ça, Ă  la rigueur, pourquoi pas ?)


Dimanche, le 5 aoűt 2007
Pourquoi « blogue Ă  desseins » ?
Bien entendu, pour le jeu de mots entre « blogue » (l’aphĂ©rèse de web log) et « bloc Ă  dessins ».
Mais, si cela concerne des petits bouts de textes, pourquoi pas plutĂ´t « blogue-notes » dans ce cas ?
Parce que je ne me déplace presque jamais sans un carnet (celui qui est d’ailleurs scanné sur les pages de ce site) qui me sert à la fois à prendre des notes, à réaliser des croquis, ou de to do list.
Et pourquoi « dessein » alors ?
Selon la dĂ©finition du Petit Robert :
LittĂ©r. IdĂ©e que l’on forme d’exĂ©cuter qqch. ⇒ but, dĂ©termination, intention, objet, projet, propos, rĂ©solution, visĂ©e, volontĂ©, vue. Concevoir, rĂ©aliser, accomplir un dessein. Avoir des desseins secrets. Nourrir de noirs, de coupables desseins. Grands, vastes desseins.
Former le dessein de (et inf.). – Avoir des desseins sur (qqn ou qqch.) : avoir des projets concernant (qqn ou qqch.).
Loc. adv. Ă€ DESSEIN : intentionnellement, de propos dĂ©libĂ©rĂ©.

Donc, en résumé, il s’agit d’un weblog où je rédige des propos (dé)libérés sur ma vision du monde ainsi que sur mes principaux centres d’intérêts que sont l’écriture et les arts.
Pour en revenir au dessin (sans e), justement, je m’intĂ©resse depuis peu Ă  une forme graphique originale : les « ambigrammes »
Il s’agit de textes qui peuvent se lire suivant certaines transformations (par exemple par une rotation de 180°). Je me suis ainsi amusĂ© Ă  faire un ambigramme sur mon propre nom et je suis arrivĂ© Ă  ceci, sans ou avec un petit effet de dĂ©coration :


Joli, non ? Y arriveriez-vous avec votre propre nom ?
Alors Ă  bientĂ´t, et prenez soin de vous.
Pour ma part, dans 24 heures, je serai près d’arriver dans les tropiques afin de passer deux semaines Ă  faire de la plongĂ©e sous-marine...


Lundi, le 1er janvier 2007
Bonne annĂ©e !
J’espère que vous avez bien fini 2006 (avec toutes les fêtes religieuses ou non) et bien démarré 2007.
En ce qui me concerne, j’ai fait très fort parce que j’ai commencé l’année en occupant ma journée avec la partie la plus sympa de mon job qui me rapporte des sous (parce que je serais mort depuis longtemps si je ne devais vivre que de mes droits d’auteur ou des ventes de mes sculptures). Oui, depuis 11h00 du matin, et malgré une très courte nuit, je fais de la recherche scientifique.
Ces dernières années, je ne m’avais pu que trop peu me consacrer à cette activité, débordé par mes responsabilités administratives ou autres liées à ma fonction, mais là, cette nouvelle collaboration scientifique avec un chercheur japonais est vraiment des plus stimulantes. En plus, à la clé, il y a peut-être un voyage en Californie pour présenter notre travail...
Sinon, parmi les bonnes rĂ©solutions prises, je vais essayer de ne plus mettre de sucre dans mon thĂ© (on m’a offert un guide du « ThĂ©ophile », vraiment excellent !), je vais manger un peu plus lĂ©ger et bio, je vais continuer Ă  aller rĂ©gulièrement Ă  la salle de sport (et tenter de retourner Ă  la piscine), je vais dĂ©buter et poursuivre mes projets d’écriture (des nouvelles et un roman), et enfin je souhaite diversifier mes crĂ©ations dans le domaine de la sculpture. VoilĂ , on y croit. L’annĂ©e 2006 Ă©tait vraiment mal partie (ma petite amie d’alors m’avait quittĂ© juste après le RĂ©veillon que nous avions passĂ© ensemble) et a connu des hauts, certes, mais quand mĂŞme pas mal de bas, et donc je suis assez confiant en l’avenir et aux changements qui se prĂ©parent. À part ceux-lĂ , bien entendu...


Mercredi, le 15 novembre 2006
Top chrono, boulot, c’en est fini du dodo !
Le chrono est lancé. Dans un mois, ce sera mon anniversaire, et d’ici là j’aurai envoyé le tapuscrit de mon roman à un éditeur (au futur antérieur, pas au conditionnel, je ne me laisse pas d’échappatoire).
Parce que, il faut se le dire, je vieillis. Si, si. La gentille dame qui organisait les ateliers d’écriture auxquels je participais il y a deux-trois ans ne m’avait pas reconnu, du moins pas avant que je n’ôte mes lunettes de soleil (qu’elle avait d’ailleurs dans les yeux... le soleil, pas les lunettes !).
Samedi dernier, au salon du livre de Lyon, j’ai eu l’occasion de revoir Sire Cédric, auteur aussi sympathique que ses textes fantastiques sont horrifiques, rencontré lui aussi il y a trois ans de cela lors d’une convention de science-fiction. Entre temps, le garçon a publié d’intéressants recueil et roman fantastiques et prend l’apparence d’un vampire lorsqu’il dédicace ses écrits.
Enfin, après ce passage dĂ©cisif Ă  la Poste, l’esprit libĂ©rĂ© de mon roman, pas de temps pour le baby blues : les projets ne manquent pas. Avec mon compère Jean-Jacques, nous reprendrons la suite des aventures du professeur Challenger dans l’univers steampunk que nous avions Ă©laborĂ© dans « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... », notre première nouvelle en commun parue il y a – lĂ  aussi ! – trois ans.


Dimanche, le 1er janvier 2006
Euh... Bonne annĂ©e !
Deux mille cinq est morte.
C’était une année que j’aimais bien, une année où j’ai fait pas mal de choses intéressantes, de bonnes rencontres, des expositions de mes créations en terre cuite, une année où j’ai vécu de très bons moments...
Quelques regrets, bien sĂ»r, comme ne pas avoir assez avancĂ© au niveau de l’écriture, mon roman ayant dĂ» Ă  nouveau hiberner avec la fièvre de boulot connue Ă  la fin de l’annĂ©e. À ajouter aux Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs, je n’ai toujours pas ajoutĂ© les archives de mes anciens weblogs Ă  ce site et je n’ai pas encore mis en place d’exposition virtuelle de mes sculptures digne de ce nom. Mais ça va venir. Rapidement. En tout cas, je l’espère.
C’est le moment de prendre des bonnes résolutions. Me remettre sérieusement à terminer la réécriture de mon roman, trouver un éditeur, me lancer dans de nouveaux textes.
Je vous souhaite une bonne annĂ©e, avec santĂ© (on ne se rend compte de son importance que quand on ne l’a plus), amour et rĂ©alisation des projets qui vous tiennent Ă  cœur...


Dimanche, le 29 mai 2005
Rouget de Lisle vainqueur de Beethoven
Ce dimanche, après être allé faire mon devoir électoral, j’ai vu le troisième épisode de Star Wars. Très chouette film, mon préféré de la nouvelle trilogie, assurant avec brio la transition entre les deux premiers épisodes et les anciens. Dans la salle, des papas un peu plus âgés que moi étaient accompagnés de leurs rejetons et leur expliquaient le pourquoi du comment de la saga qu’ils avaient vu quand ils avaient le même âge qu’eux, jolie transmission de savoir à la sauce culture pop.
Une horrible dĂ©couverte, cependant. Jamais je n’ai vu autant d’adolescents... et ces derniers sont Ă©pouvantablement gros ! Non, mais c’est dingue : les ados de la nouvelle gĂ©nĂ©ration sont obèses ! Et ça va s’acheter des paquets de pop-corn maxi avec des grands verres de soda super sucrĂ©. Argh... Mes futurs Ă©tudiants ressembleront donc Ă  ça dans quelques annĂ©es ? Il y a de quoi avoir peur !
Et dans la sĂ©rie lamentable, les premières estimations donnent le « non » largement vainqueur. M.... ! Non, je n’ai pas lu le traitĂ© dans son intĂ©gralitĂ©, j’aurais Ă©tĂ© bien incapable de saisir la portĂ©e des divers articles, mais je m’en suis fait expliquer certains points par une juriste de confiance qui m’a confortĂ© dans mon idĂ©e initiale de voter « oui ». Bon, puisque c’est jouĂ©, alors c’est « non », quel plan B va se prĂ©parer pour la France et pour l’Europe ? Vous y croyez, vous, Ă  une renĂ©gociation menĂ©e entre, d’un cĂ´tĂ©, une union contre nature entre les divers partis des extrĂŞmes et les branches dissidentes des partis de droite et de gauche, et, de l’autre, le reste de l’Union europĂ©enne ? D’autant que dans ces autres pays, qui seront nos interlocuteurs ? Tout prĂŞte Ă  croire que la droite passera chez nos voisins. Chers compatriotes, voilĂ  une bien curieuse manière de prĂ©parer une Europe sociale...
Enfin, ce qui m’ennuie tout autant que l’avenir dans notre vraie vie est que le roman sur lequel je travaillais – et que je laissais en stand-by depuis quelque temps – dĂ©crivait un futur proche avec une France clairement europĂ©enne et une Union europĂ©enne fĂ©dĂ©rant de manière forte les nations de notre bon vieux continent. Ben, du coup, il va falloir que je change plein de choses. Les Ă©lections auront au moins eu pour effet de me motiver pour me remettre Ă  Ă©crire.


Samedi, le 28 aoűt 2004
Il faudrait que...
Il faudrait que je remette de l’ordre dans ce blog, ne garder dans la page principale que les posts du mois en cours, mettre dans les archives les autres, les trier par date et par thème.
Il faudrait que je termine de corriger le site web qui doit ĂŞtre mis en ligne Ă  la fin du mois, mais nous ne sommes que le 28, et aoĂ»t Ă  31 jours, et je suis bien incapable, en ce moment, de parvenir Ă  finaliser les choses avant la dernière minute.
Il faudrait que je termine de préparer mes nouveaux cours. Ce serait bien, ne plus avoir grand chose à faire en enseignement, j’aurais davantage de temps à consacrer à la recherche.
Il faudrait que je me remette sérieusement à écrire. Et corriger mon roman. Et l’envoyer à un éditeur.
Il faudrait que je termine les livres que l’on m’a prêté.
Il faudrait que je lise les livres que je me suis achetĂ©. La pile de mes « livres Ă  lire » commence Ă  ĂŞtre dangereusement grande. Je ne veux pas ĂŞtre de ceux qui achètent des livres tout en sachant qu’ils n’auront jamais assez de temps dans une vie pour tout lire. Et mĂŞme s’ils Ă©taient Ă©ternels, cela ne changerait rien, car ils achètent de manière compulsive de nouveaux ouvrages Ă  chaque fois qu’ils passent devant une librairie ou un bouquiniste. J’aimerais pouvoir mourir après avoir lu l’ultime page du livre qui m’attendait, oui, j’aimerais fermer une dernière fois les yeux en me disant qu’il est temps, et que tout en sachant qu’il me resterait encore plein de choses Ă  dĂ©couvrir, j’aimerais pouvoir me dire que je m’en irais en ayant mon âme suffisamment chargĂ©e de bons souvenirs.
Il faudrait que... euh, je me brosse les dents. Et que je fasse la vaisselle.
Ouais.
Il faudrait vraiment.


Dimanche, le 29 février 2004
Article supprimé
(...)


Samedi, le 17 janvier 2004
De bonnes résolutions
Ce soir, je me remets sérieusement à la réécriture de mon roman.
Depuis le mois de décembre, mes écrits en cours avaient été délaissés au profit de la sculpture et de la peinture.
Plusieurs raisons explique ce dĂ©tournement passager. Tout d’abord, j’étais arrivĂ© Ă  un passage assez critique de mon texte qui demandait beaucoup de retouches, ce qui risquait de modifier un peu le cours de l’intrigue. À cela s’ajoute le fait que mon activitĂ© professionnelle (d’enseignant-chercheur en informatique) me prend Ă©normĂ©ment de temps, aussi n’ai-je plus guère envie, lors de mes rares moments de loisir, de me retrouver Ă  nouveau devant un ordinateur et un traitement de texte (oui, c’est plus rigolo d’avoir de la terre ou de la peinture sur les doigts que ceux-ci posĂ©s sur un clavier).
Mais aujourd’hui, après avoir terminĂ© de peindre mes dernières sculptures (les personnages d’une nouvelle crèche ainsi qu’un dragon dont je suis particulièrement fier), l’appel de l’écriture, auquel je faisais la sourde oreille pendant plus d’un mois, est devenu impossible Ă  ignorer. Alors, au travail !
[Le week-end prochain, pas de mise Ă  jour de Singuliers : je pars faire du ski...]


Mercredi, le 16 juillet 2003
À visage dĂ©couvert
Instant (extra ?)lucide


Lundi, 14 juillet, fĂŞte nationale...
Tout l’monde dehors !. Dans le cadre de ces Ă©vĂ©nements organisĂ©s Ă  Lyon, je me suis promenĂ© le long des quais Ă  la recherche des Subsistances.
Rive gauche de la SaĂ´ne. J’ai pris le quai de la PĂŞcherie, remontĂ© le quai Saint-Vincent. Mais non, rien vu. Quelques bâtiments qui me semblaient bien se prĂŞter Ă  un tel exercice artistique, mais aucune indication venant renforcer cette idĂ©e. ArrivĂ© au bout du quai, j’ai fait demi-tour, sur l’autre cĂ´tĂ© de la route. J’en ai profitĂ© pour descendre sur la berge, marcher le long de l’eau, passer Ă  cĂ´tĂ© de pĂŞcheurs se reposant Ă  l’ombre d’un pont. Puis je suis remontĂ© et j’ai vu un petit drapeau annonçant la prĂ©sence de ce « laboratoire artistique » au niveau de ce qui fut autrefois un convent. Pas Ă©vident d’entrer dans le lieu. Il faut oser. Un coup d’œil Ă  ma montre m’en a dĂ©couragĂ©, il ne restait plus qu’un quart d’heure du spectacle. Dommage.
Retour, place des Terreaux, traversée d’un pont du Rhône, j’arrive sur le Quai des guinguettes.
La plage au cœur de Lyon.
La ville est en vacances.
Insolite. Beach-volley. Chaises longues. Des poneys, des chameaux, joie des enfants. Musiques agrĂ©ables : acid-jazz, exotique et mĂŞme rĂ©tro.
Je ne sais pas si c’est en raison de cette dernière musique, mais un sentiment étrange de nostalgie m’envahit. Oui, je regarde Lyon comme si cette ville n’était déjà plus mienne... Je me dis que demain, j’aurais la réponse tant attendue pour ce fameux poste.
Je rentre chez moi, un peu de lecture, et en soirée, je regarde les feux d’artifice avec un ami. Superbe. Cela valait le coup de s’installer un peu en avance. Vue sur l’Hôtel-Dieu et la basilique Notre-Dame de Fourvière. Les bâtiments magnifiquement mis en valeur par les jeux de lumière. Noblesse de la pierre. La nuit. Tir des fusées, scintillements de couleurs. Magie.

Mardi, 15 juillet.
J’arrive au laboratoire un peu avant neuf heures. Je n’ai pas voulu me presser. Je me connecte sur le site ANTARES du Ministère de l’éducation nationale, entre mon identifiant et mon mot de passe. Confirmation : je suis affectĂ© en tant que MaĂ®tre de ConfĂ©rences dans cette autre universitĂ©. Heureux.
Je quitte Lyon, pas pour aller très loin, mais pour démarrer une nouvelle vie.


Mercredi, le 25 juin 2003
À visage dĂ©couvert
Impressions stéphanoises.
État d’esprit difficilement descriptible en ce moment.
Si j’étais physicien, je crois que je parlerais d’un « Ă©tat de transition ».
Déjà, je rédige ces lignes en écrivant au stylo sur un bloc-notes, dans ce bus, moi qui n’écrivais presque plus que directement au clavier.
C’est curieux. Je me trouve dans la ville où je vais sans doute passer les prochaines années de ma vie. Ville que je ne connais pas. Ville où je ne suis même pas venu une dizaine de fois. Ville que je n’ai jamais pris la peine de visiter. Je ne sais pas encore si je vais réussir à l’aimer. Je sais déjà, suite à la réunion de tout à l’heure, à quoi va ressembler une partie de mes futures activités ici même si, officiellement, je n’aurais de confirmation (ou non) de mon poste qu’à la mi-juillet.
J’ai encore un peu de temps avant de prendre mon train. Je suis là, sur le quai de la gare, en train de respirer les chaudes effluves empoisonnées brassées par les TER.
Je ne suis pas pressé. J’aurais très bien pu prendre le train suivant. J’ai hésité un moment à me promener au hasard dans la ville, à la sentir vivre autour de moi par tous les pores de ma peau, à voir si elle m’acceptera... mais, non, le soleil est trop fort pour que je me prête à un tel exercice.
Plus tard, peut-ĂŞtre... Sans doute.


Mercredi, le 11 juin 2003
(M)a vie, en vrac : plus jamais avant minuit
Tout a commencé dimanche dernier, le 1er juin.
Sylvie donnait une petite fĂŞte chez elle pour son poste de prof des universitĂ©s. Très sympa. Il y avait les copains de la Gang (Marie, AndrĂ©, Olivier, Gizmo, Jean-Jacques) ainsi que Francis ValĂ©ry. Il m’a surpris, le Francis. D’ordinaire, il est habillĂ© de noir (avec les ongles vernis dans la mĂŞme couleur). Mais lĂ , il Ă©tait sobrement vĂŞtu de beige. Oh, le copieur ! (Oui, mes fringues sont le plus souvent blanches, beiges et couleur sable.)
En partant, le mari de Sylvie m’a prêté des CD vidéos et je n’ai pu m’empêcher de regarder le film sur mon ordinateur, ce qui m’a fait coucher plus tard que d’ordinaire et presque louper le réveil... alors que, le lendemain, commençait une conférence (enfin, un colloque s’étalant sur toute la semaine) organisée par mon laboratoire.
Donc lundi, je me suis rendormi après la sonnerie du rĂ©veil (c’est la première fois que ça m’arrive, et c’est dĂ©sagrĂ©able), d’oĂą un dĂ©part un peu Ă  la bourre de chez moi. J’arrive au labo avant 8 heures, j’aide Ă  installer ce qu’il faut, ça baigne, tout est prĂŞt. Le discours des officiels, confĂ©rence d’un invitĂ© prestigieux, tout va bien. Nous gĂ©rons aussi le problème du mardi car, avec les grèves des transports, nous prĂ©voyons de chercher les confĂ©renciers logeant Ă  Lyon pour les amener sur le campus de Bron, dans l’Est lyonnais (c’est moi qui vais servir d’accompagnateur).
Alors, cette semaine, ça a Ă©tĂ© dur. Et pas moyen de trouver le temps de poster un message sur Singuliers (OK, j’avoue : j’ai commencĂ© trois messages, je n’en ai terminĂ© aucun avant celui-ci).
D’abord, du sommeil en retard. D’ordinaire, je me lève très tĂ´t (Ă  5 heures) et j’essaie de me coucher vers 22 heures, mais lĂ , quand je ne rentrais pas tard après avoir dĂ®nĂ© avec des collègues, j’ai redĂ©couvert ce que c’est que de jouer sur l’ordinateur, ça me permet de tuer le temps jusqu’à ce que j’aie l’air d’un zombie et que, malgrĂ© la chaleur Ă©touffante, je parvienne Ă  trouver le sommeil. Mais bon, dodo plus jamais avant minuit, et lever assez tĂ´t, mĂŞme si c’est un peu plus tard que d’ordinaire, ça finit par taper durement sur le système.
Ensuite, j’ai pris trois kilos. Les pauses-cafĂ© accompagnĂ©es de dĂ©licieuses pâtisseries, les cocktails, le dĂ®ner de gala, le resto avec des LiĂ©geois (pas au chocolat, des collègues belges), le dĂ©jeuner du vendredi avec le comitĂ© d’organisation, sans compter ce week-end... Argh ! Bon, au pain sec et Ă  l’eau.
Sinon, pour finir, le bon mot du docteur Fab. Le mercredi, juste avant le dĂ®ner de gala, nous avons eu droit Ă  des dĂ©gustations de produits locaux (des beaujolais, des jus de fruits, du saucisson, des fromages de chèvres, du miel). Quand je suis passĂ© devant les fromages, j’en ai goĂ»tĂ© un qui Ă©tait affinĂ©, et l’autre qui ne l’était pas. Oui, rien Ă  voir. Et lĂ , je me suis dit que ce que c’était vraiment ce qu’il fallait pour un congrès de mathĂ©maticiens : la seule diffĂ©rence entre les deux fromages, c’était une fonction « affine »... (si vous ne comprenez pas, envoyez-moi un courrier Ă©lectronique (c’est pourtant le programme de troisième, non ?)
Enfin, samedi, petit tour au 13ème festival de la science-fiction et de l’imaginaire de Roanne. Le Capitaine en parle mieux que moi sur son site ici (billet du 08/06/2003).
Déjeuner à Roanne puis après-midi agréable au bord de la Loire, dans le département du même nom, le fameux 42, solution à toutes les énigmes, et peut-être même, en ce qui me concerne, à celle de la quête acharnée d’un futur poste d’enseignant-chercheur.
Affaire Ă  suivre...


Vendredi, le 23 mai 2003
Avis sur le sens de la vie
Aujourd’hui : À notre ministre bien-aimĂ©.

Plus beaucoup de posts pour cause de problèmes dans ma vie de tous les jours, ma vie de chercheur en poste (si possible permanent) d’enseignant-chercheur.
Et c’est un peu grâce aux bons soins de notre ministre adorĂ© : le philosophe Luc Ferry (qui ne va pas remplacer un dĂ©part sur deux Ă  la retraite, Ă´ joie !).
Finalement, si on y rĂ©flĂ©chit bien, ce type-lĂ , c’est un un mec bien et un futur alliĂ© : Ă  force de faire des conneries, Luc Ferry va se faire virer du gouvernement, il retrouvera son poste de prof... et donc il se mettra en grève.


Dimanche, le 16 février 2003
Avirtuel sur la vie réelle
[Message personnel Ă  la personne qui se connecte assez rĂ©gulièrement depuis Stanford.edu... Allez, Nono, reviens sur la liste de diffusion de la Gang ! C’est frustrant de te voir disparaĂ®tre (joli paradoxe) Ă  chaque fois que la discussion devient intĂ©ressante. Fin du message perso.]
Nouvelles de ma vie d’enseignant-chercheur. CatĂ©gorie "avenir". Je suis officiellement qualifiĂ© aux fonctions de maĂ®tre de confĂ©rences en informatique. Youpi ! Maintenant, va falloir s’accrocher dans la course aux postes...
Nouvelles de ma vie d’enseignant-chercheur. CatĂ©gorie "recherche". J’ai reçu les retours du comitĂ© de rĂ©daction d’une revue scientifique internationale au sujet d’un article dont je suis le premier signataire. Youpi ! Mon papier est acceptĂ©. Rien de mĂ©chant Ă  corriger sur le plan scientifique, par contre je vais devoir trouver un native English pour rĂ©gler les problèmes de langue.
Nouvelles de ma vie d’enseignant-chercheur. CatĂ©gorie "enseignement". Après discussion avec la responsable du cours du module dont j’ai en charge les travaux dirigĂ©s, j’ai indiquĂ© Ă  mes Ă©tudiants de maĂ®trise que je ne leur demanderai pas de me rendre un projet, ces derniers (qui sont très occupĂ©s par leur stage) en ont dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un en licence. J’ai fait cette annonce en regardant une partie de ma salle de TD et je me suis retournĂ© vers l’autre. Un peu trop vite. Du coup, j’ai vu une Ă©tudiante (fort charmante, ma foi) qui faisait mine de m’embrasser (« M’sieur, on vous adore ! »). Elle est devenue rouge de confusion. Ah, finalement, il en faut peu pour ĂŞtre aimĂ©... (euh, youpi ?)
Nouvelles littĂ©raires. Le numĂ©ro 29 de Bifrost est enfin arrivĂ© dans ma boĂ®te aux lettres. Avec les excuses d’Olivier Girard pour le retard sur une feuille cartonnĂ©e qui n’est autre que la pub pour la CitĂ© du Soleil (et autres rĂ©cits hĂ©liotropes) du frangin Ugo. DĂ©jĂ  presque terminĂ© de lire la revue. Parmi les fictions, une très chouette novella de Claude Ecken. Et un compte-rendu très personnel des Utopiales de Nantes par Francis ValĂ©ry, alternant avec des passages de son roman Ă  venir, le Talent ressuscitĂ©, la suite du Talent assassinĂ©. D’ailleurs Francis doit arriver Ă  Lyon ce soir. La semaine prochaine, il est prĂ©vu de passer quelques soirĂ©es sympas en sa compagnie.
Nouvelles de ma vie d’être humain. CatĂ©gorie "douleur". Je ne sais comment, je me suis fait mal Ă  l’index gauche, juste en dessous de l’ongle. Ce n’est qu’un bobo ridicule, qui a Ă  peine saignĂ©, qui a presque cicatrisĂ© maintenant mais qui fait toujours mal. Et qu’est-ce que c’est gĂŞnant ! Je me sens vraiment handicapĂ© de la main gauche. Je viens enfin de comprendre l’histoire du supplice chinois qui consistait Ă  introduire des aiguilles brĂ»lantes Ă  cet endroit. Brrrr...
Nouvelles de ma vie de cĂ©libataire. CatĂ©gorie "Saint Valentin". Vendredi soir, avec mon copain PYM et quelques autres, nous avions prĂ©vu de terminer la soirĂ©e dans un bar après notre habituelle balade en roller hebdomadaire, une sorte d’anti-Saint-Valentin entre potes. Tout Ă©tait prĂ©vu, nous avions l’intention de nous affubler de signes distinctifs tels que des "cœurs Ă  prendre" avec des planches anatomiques de l’organe en question ou des gros cœurs avec un ange descendu par sa propre flèche. Pas de très bon goĂ»t, certes, mais il faut bien ça pour lutter face Ă  la mièvrerie de ce jour. Et finalement, rien de tel n’a Ă©tĂ© fait... PYM est retombĂ© dans une phase down, il n’est pas venu Ă  la rando roller, j’ai essayĂ© de l’appeler mais le message sur son rĂ©pondeur donne une bonne idĂ©e de son humeur noire... PYM, arrĂŞte de te regarder le nombril, c’est pas parce que tu t’es fait plaquer qu’il faut faire croire Ă  tout le monde que tu vas te suicider (tu nous fais le coup tous les deux mois).
Nouvelles cinĂ©matographiques. CatĂ©gorie "horreur". J’ai vu Le Cercle-The Ring de Gore Verbinski. Au dĂ©but, j’ai eu peur... mais peur que le film soit un navet car il commence comme un de ces films pour adolescents au scĂ©nario sans surprise. Mais passĂ©es les dix premières minutes oĂą une jeune fille raconte Ă  sa meilleure amie une lĂ©gende urbaine sur laquelle repose l’histoire, le film dĂ©marre comme une enquĂŞte journalistique avec un oppressant fond fantastique. Pas du grand cinĂ©ma, certes, mais le film remplit son rĂ´le : j’étais calĂ© au fond du fauteuil, la trouille au ventre.
Nouvelles citoyennes. CatĂ©gorie "je milite". Samedi, 14 heures, place Bellecour. Manifestation contre la guerre en Irak. Bizarre. Pas vraiment de musiques ou de slogans (contrairement aux manifs anti-FN auxquelles j’avais participĂ©es). Une manifestation "pacifique", dans tous les sens du terme. J’ai retenu ce message, bien trouvĂ©, Ă©crit sur une pancarte : « Bush, si tu veux du pĂ©trole, viens le chercher sur nos plages ».


Samedi, le 4 janvier 2003
Aviateurs de l’Aéropostale et cavaliers du Pony Express
Hier matin, je suis allĂ© poster des dossiers sur lesquels va se jouer mon avenir d’enseignant-chercheur. J’avais beau ĂŞtre plutĂ´t confiant, les quelques jours de "vacances" passĂ©s dans ma famille avaient Ă©tĂ© mis Ă  profit dans la rĂ©alisation de ces fameux dossiers de "qualification aux fonctions de maĂ®tre de confĂ©rences", je sentais quand mĂŞme de dĂ©sagrĂ©ables nœuds dans mon estomac... Pourtant, j’avais Ă  peine franchi la porte de la Poste que je me suis senti plus lĂ©ger.
PĂ©riode de fĂŞtes et dĂ©but de mois obligent, les personnes qui attendaient leur tour au guichet Ă©taient tout sourire, ce qui est suffisamment rare pour ĂŞtre signalĂ© : colis cadeaux Ă  envoyer, paquets ou mandats Ă  rĂ©cupĂ©rer, et, pour le collectionneur, nouveaux timbres Ă  dĂ©couvrir...
La Poste est une institution pour laquelle j’ai le plus grand respect. En effet, comment faire parvenir autrement des messages ou des biens Ă  des personnes Ă©loignĂ©es sans ĂŞtre obligĂ© de se dĂ©placer soi-mĂŞme ?
J’ai moi-mĂŞme Ă©tĂ© membre de cette institution au cours d’un Ă©tĂ© pour me faire un peu d’argent de poche. ChapeautĂ© de ma casquette de facteur, je parcourais les rues de la petite ville voisine avec mon vĂ©lo, me sentant l’hĂ©ritier des braves cavaliers du Pony Express ou des audacieux aviateurs de l’AĂ©ropostale, pour distribuer le courrier, un sourire aux lèvres lorsque je voyais la lettre d’une jeune amoureuse, identifiable aux petits cœurs dessinĂ©s sur l’enveloppe.
Aujourd’hui cependant, grâce Ă  Internet, il nous est possible de nous passer de bon nombre des services de la Poste, pour le plus grand malheur de cette institution et des amoureux de la correspondance papier. Mais la messagerie Ă©lectronique, quasiment gratuite et immĂ©diate, est devenue une nĂ©cessitĂ© de notre temps : sans elle, je me demande bien comment j’aurais pu contacter aussi facilement mon meilleur ami en Afrique, un collègue japonais ou une blogueuse canadienne que mes correspondants de l’Hexagone...


Lundi, le 18 novembre 2002
Avis d’arrivée sur la planète WebLog
Si tout va bien, dans moins d’un mois, je serais docteur...
Allez, positivons, point de conditionnel : je serai docteur !
Les questions qui se posent sont autres : Aurais-je rĂ©alisĂ© une bonne thèse ? Serais-je qualifiĂ© au poste de maĂ®tre de confĂ©rences ? Y aura-t-il un poste dans mon domaine ? Devrais-je quitter cette bonne ville de Lyon ?
Trois ans de thèse, de week-ends passés au laboratoire pour terminer des articles dans les temps, de moments où je n’ai pas assez pris le temps d’écrire et d’aimer, mais trois ans quand même formidables...

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Productions littéraires personnelles, de la short short story à la nouvelle.
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>>> Tranches de vie
Impressions à la première personne.
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>>> Travaux d’écriture
Au sujet de l’art d’écrire, que ce soit sous forme romanesque, documentaire ou émotionnelle. Travaux personnels d’écriture en cours. Réflexions d’amis auteurs.
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>>> Vie professionnelle
Au sujet de mon travail d’enseignant-chercheur.
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