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Mardi, le 19 mai 2009
Tiens, un zeugma !
En répondant hier au courrier électronique d’un copain de mon laboratoire qui me proposait de le rejoindre, avec d’autres collègues, pour une balade en roller, je me suis aperçu que j’avais rédigé un zeugma.
Le zeugma se dĂ©finit comme Ă©tant une figure de style qui « force un terme Ă  s’accorder avec plusieurs dĂ©terminants alors que sur le plan sĂ©mantique un seul peut normalement convenir ». Plus simplement, il s’agit d’un verbe suivi de deux complĂ©ments, l’un gĂ©rant une idĂ©e abstraite, le second une idĂ©e concrète. Par exemple :
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours »
de Guillaume Apollinaire dans son recueil de poèmes Alcools.
Certes, ce que j’ai écrit était moins poétique, mais était arrivé de façon inopinée.
Tout d’abord, j’avais rĂ©pondu Ă  mon collègue par l’affirmative : il devrait faire beau, et après quatre heures de cours donnĂ©s Ă  des Ă©tudiants de Master, un peu de sport du temps de midi m’aurait fait du bien. Mais en prĂ©parant mon cartable, mon enthousiasme a fait place Ă  la franche rĂ©alitĂ©. J’avais oubliĂ© qu’en fin d’après-midi j’allais me rendre Ă  l’atelier d’arts plastiques. Avec une matinĂ©e prise par les enseignements, il ne me restait plus beaucoup de temps pour me consacrer Ă  mes activitĂ©s de recherche et d’administration. De plus, je devais transporter, outre mon ordinateur portable et mes notes de cours, mon matĂ©riel d’arts plastiques et ne pouvais pas en plus m’encombrer d’un sac de sport avec mes rollers.
C’est ainsi que j’ai fini par décliner l’invitation à la balade en roller, indiquant que ma journée allait déjà être bien chargée... et que moi aussi.


Jeudi, le 9 avril 2009
Quelques petits mots
Sur une aire d’autoroute, des gamins descendent d’un car et s’en vont faire leur pause pipi. Du cĂ´tĂ© masculin, on entend une mĂ´me dire Ă  la cantonade Ă  ses amies : « Non, pas lĂ , c’est les toilettes des Turcs ! »
Au tĂ©lĂ©phone, un copain m’appelle pour que je lui donne des conseils dans l’emploi de son traitement de texte. J’essaie de le guider dans ses manipulations mais j’ai du mal Ă  lui apporter l’aide dĂ©sirĂ©e (l’ami en question est vraiment très peu Ă  l’aise avec les ordinateurs et ce n’est pas toujours facile de donner des instructions par tĂ©lĂ©phone). Comme nous avons prĂ©vu de nous voir ce dimanche, je lui propose de lui faire tout exprès un petit cours pascal. « Quoi ?! Un cours de Pascal ? Mais je n’ai pas le niveau ! » Je prĂ©cise : non pas un cours de Pascal, ce langage informatique, car je n’ai pas pour objectif de l’initier aux dĂ©lices des langages de programmation, mais un petit cours Ă  l’occasion de Pâques, et donc « pascal ».


Mardi, le 24 juin 2008
Article supprimé
(...)


Samedi, le 28 juillet 2007
À haute voix
Entendu Ă  l’instant aux infos Ă  la radio : "Le foot reprend ses droits"...
Bon, vous ne comprenez pas pourquoi j’ai Ă©tĂ© surpris (mais pas trop choquĂ©, hein, ça va !) lorsque je suis tombĂ© sur cette phrase du journaliste sĂ©rieux de France Info ?
Alors prononcez-la à voix haute, cette phrase, en détachant légèrement chaque syllabe...


Mardi, le 27 mars 2007
Next: n or n+1 ?
J’ai du mal à comprendre...
J’appelle un restaurant pour réserver deux couverts et j’indique pour la date "samedi prochain".
"Le 7 ?" demande le restaurateur.
"Non, samedi 31", que je lui réponds.
"Ah, ce samedi... Pas samedi prochain", corrige mon interlocuteur.
"Euh... Oui, le prochain samedi, ce samedi, le 31", suis-je obligé de préciser, un brin confus par sa remarque.
Bon, certes, c’est un restaurant japonais, et mon interlocuteur a l’accent asiatique caractéristique, mais j’ai déjà remarqué ce problème de date avec d’autres personnes de la région.
Pour moi, "prochain", et l’ami Robert (le petit) le confirme, c’est "très rapprochĂ©, le plus rapprochĂ©", "qui est près de se produire" ou "qui suit chronologiquement". Donc, quoi ? Le "prochain" sous-entend-il "Ă  partir d’aujourd’hui", comme je le suppose, ou "le suivant Ă  partir d’une première occurrence de l’évĂ©nement dĂ©jĂ  rencontrĂ©" comme me l’a fait entendre le restaurateur ?
La langue française n’est pas très claire ici, et c’est bien dommage car cela est source de quiproquos, et donc d’éventuelles discordes, alors qu’il aurait été préférable de bien se comprendre pour se considérer... en prochains.


Mercredi, le 21 février 2007
C’est la "faîte"
Aujourd’hui, ici, dans le département ligérien, c’est le dernier jour des soldes.
Sur une boutique de fringues voisine, une jolie banderole colorĂ©e, entre deux promotions :
"FAÎTES L’AMOUR... PAS LA GUERRE"
LĂ , moi je dis "non" !!!
Et "non" absolument pas parce que j’aurais une âme de militariste mais parce que ça me gave de voir se répéter partout cette faute.
Bon, les gars de la com’, ils ont mis des majuscules accentuées. C’est déjà bien, ça évite d’écrire "PALAIS DES CONGRES" et de se retrouver avec des quiproquos sans fin lors du salon national de la (pêche à la) mouche artificielle, avec des congressistes aussi peu frais que l’anguille de mer sur l’étalage d’Ordralfabetix...
Mais pour le verbe "faire", pas d’accent circonflexe en dehors des formes du passé simple "nous fîmes" et "vous fîtes" ainsi que du subjonctif imparfait "qu’il fît". Voilà qui est dit (et non "dît", subjonctif imparfait là aussi).
Parce que "faîte", c’est un nom commun masculin qui signifie le point le plus haut.
Alors, compris ? La prochaine fois, faisez tous bien attention !


Mardi, le 26 septembre 2006
Historique des événements, la fin d’un mythe
Lorsque j’avais entendu parler pour la première fois des termes « weblog » et « blog », on m’avait dit que cela venait du journal de bord des capitaines de navire qui consignaient tous les Ă©vĂ©nements de la traversĂ©e en mer, avec des calculs, et en particulier des logarithmes. Des logarithmes, donc, d’oĂą log, qui Ă©tait devenu « weblog » avec son usage par des particuliers sur Internet, abrĂ©gĂ© par la suite en « blog ».
Cela m’avait un peu Ă©tonnĂ© car, de formation scientifique, j’imaginais bien que les navigateurs devaient ĂŞtre en mesure d’effectuer des calculs trigonomĂ©triques, mais je ne savais pas trop ce qu’ils auraient pu faire avec des logarithmes. Cette croyance a pourtant persistĂ© jusqu’à la semaine dernière, lorsque je me suis mis Ă  visionner les Ă©pisodes de la sĂ©rie Mystères Ă  Twin Peaks de Mark Frost et David Lynch (oui, je sais, mieux vaut tard que jamais). Alors, me diriez-vous, quel rapport avec la choucroute ? Il se trouve que dans le gĂ©nĂ©rique est crĂ©ditĂ©e une certaine « Log Lady », la fameuse « Femme (ou Dame) Ă  la bĂ»che ». Un petit coup d’œil sur mon dictionnaire français-anglais et je dĂ©couvre que « log » signifie « rondin de bois » dans la langue de Shakespeare. Je suis perplexe : un weblog serait une bĂ»che Ă©lectronique ? Heureusement Wikipedia vient Ă  mon secours. Ce qui Ă©tait consignĂ© par les navigateurs n’étaient pas des logarithmes, mais les vitesses du bateau, exprimĂ©es en nœuds nautiques, vitesses calculĂ©es en jetant par-dessus bord un bouĂ©e – le plus souvent un rondin de bois, un log – Ă  laquelle Ă©tait accrochĂ©e une corde comportant des nœuds Ă  intervalles rĂ©guliers dont le dĂ©roulement Ă©tait chronomĂ©trĂ© avec un sablier (le rapport distance et temps donnant ainsi la vitesse)...


Dimanche, le 9 juillet 2006
De l’usage abusif du pronom personnel indéfini
« On » va jouer ce soir ! « On » va Ă  nouveau ĂŞtre les champions du monde !
Si les espoirs des supporteurs de l’équipe de France de football se rĂ©alisent, le « on » va se transformer en « nous » et provoquer des explosions de joie, des gonflements d’orgueil, comme si, derrière leurs tĂ©lĂ©visions (ou dans le stade de Berlin), ils Ă©taient pour quelque chose dans ce qui ne reste, malgrĂ© tout, qu’un simple sport devenu spectacle. Si ce n’est pas le cas, les plus fidèles des supporteurs pleureront la dĂ©faite de leurs hĂ©ros, et les plus lâches, déçus, transformeront le « on » en « eux », et ce sera ainsi la faute de l’arbitre, de l’entraĂ®neur, de l’équipe, du temps, du terrain, de la forme des poteaux ou de je-ne-sais-quoi d’autre comme excuse imaginable.
Ah, « on » va encore m’accuser d’être rabat-joie, de ne pas ĂŞtre solidaire de l’équipe nationale, voire de ne pas aimer mon pays... Point du tout, je me fĂ©licite de savoir que les joueurs de l’équipe de France sont constituĂ©s d’un bel ensemble Black-Blanc-Beur, mais je n’ai jamais pu Ă©prouver d’attrait pour les sports d’équipe, surtout quand je me rappelle de ça et de ce que certains adolescents, en mal de reconnaissance, Ă©taient prĂŞts Ă  faire pour obtenir une – malheureuse – victoire.
Mais bon, si cela peut mettre des gens en joie, ne boudons pas leur (nĂ´tre ?) plaisir... Alors allez les Bleus ! (enfin, ceux qui ont un maillot blanc, j’y comprends rien.)


Samedi, le 25 février 2006
Ma vie est un roman : 3. Salut bisamme, ich bin a Elsasser
L’incipit du jour (ou de la semaine) est celui des Particules élémentaires de Michel Houellebecq...

Ce livre est avant tout l’histoire d’un homme, qui vécut la plus grande partie de sa vie en Europe occidentale, durant la seconde moitié du XXe siècle.

Étant nĂ© au cours des annĂ©es soixante-dix, j’espère quand mĂŞme vivre bien davantage dans le siècle suivant, le XXIe... Je suis nĂ© Ă  Strasbourg, l’une des trois capitales europĂ©ennes. J’ai passĂ© presque toutes mes premières annĂ©es (jusqu’à la moitiĂ© des annĂ©es quatre-vingt dix) en Alsace avant de m’établir en rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes. Bien qu’étant nĂ© de parents originaires d’Alsace et ayant un patronyme germanique, je ne connais que des bribes du dialecte alsacien, je n’ai jamais rĂ©ellement eu l’accent rĂ©gional (qui n’est finalement pas pire que l’accent stĂ©phanois, ch’ti ou mĂ©ridional) et je n’apprĂ©cie que très peu le folklore alsacien. Cependant, je reste fidèle Ă  mon tempĂ©rament alsacien par plusieurs caractĂ©ristiques dont l’intĂ©rĂŞt pour les autres cultures (Strasbourg est une accueillante citĂ© carrefour au sein de l’Europe, son nom signifie d’ailleurs « la ville des routes ») et le goĂ»t de la bonne chère (la nourriture y est peut-ĂŞtre un peu trop riche mais succulente et convient bien Ă  la rigueur des hivers alsaciens). Seulement, jusqu’il y a peu, je n’avais pas encore rĂ©ussi Ă  faire un kouglof, cette brioche caractĂ©ristique de ma rĂ©gion natale dont il y a autant de recettes que d’orthographes possibles...
Eh bien, voilĂ  qui est chose arrangĂ©e depuis hier :

Après plusieurs essais malheureux dus Ă  un mĂ©lange imparfait de la pâte, une levure mal utilisĂ©e, ou d’autres petits problèmes de prĂ©paration, j’ai enfin rĂ©ussi Ă  faire mon kouglof. DĂ©licieux au petit dĂ©jeuner, Ă  dĂ©guster nature ou avec cette fameuse pâte Ă  tartiner au chocolat et Ă  la noisette... Il y a de l’Alsace ce matin dans mon chez-moi de Saint-Étienne.


Jeudi, le 17 novembre 2005
Un petit peu beaucoup trop
N’avez-vous jamais remarquĂ© qu’il y a des modes pour les tics de langage ?
Il y a quelques annĂ©es, c’était la stupide expression « au jour d’aujourd’hui » qui avait la cote.
Ces derniers temps, j’ai rencontrĂ© beaucoup de « un p’tit peu » dans les propos prononcĂ©s par mes amis, par mes collègues, voire par des politiques (comme le prĂ©fet de la Loire Ă  la radio, interviewĂ© au sujet du couvre-feu, et qui a rĂ©ussi Ă  en placer trois en moins de deux minutes).
Un petit peu quoi ? Cette simple expression a l’effet de modĂ©rer toute proposition, et voilĂ  qui n’est que trop adaptĂ© Ă  la frilositĂ© ambiante du monde actuel...


Jeudi, le 5 mai 2005
Ne se  p rononce pas
Rien à voir avec les prochaines élections, je ferai mon devoir citoyen, pas de problème.
Non, il se trouve que l’autre jour, un collègue s’est Ă©tonnĂ© du fait que je prononce le terme « sculpture » avec le p entre le l et le t. Mais si, c’est possible : une première syllabe avec « scul » et une seconde avec « ptur’ ». Bon, c’est vrai, la dernière syllabe fait un peu postillonner quand on la prononce, mais pas plus que lorsque l’on dit « PtolĂ©mĂ©e » ou « p’tit con ! ».
Bref. Toujours est-il que j’ai vĂ©rifiĂ© dans un dictionnaire et, Ă  ma grande surprise, mon collègue avait raison : le p ne se prononce pas. Ouais, ça va, je dis bien « Me’ss » pour Metz et je ne prononce pas la dernière lettre de Chamonix ou Avoriaz.
Mais là, ce p, je le rendais sonore depuis que j’étais tout petit.
Ah, il y a vraiment quelque chose qui pue dans la langue française ! Un monde dans lequel les p existent mais ne se font pas entendre est quand mĂŞme bien hypocrite...


Lundi, le 18 avril 2005
Le mot du jour : omniviaromalocomotion
Après les fidèles, humbles et puissants, venus rendre un dernier hommage au Saint-Père, les cardinaux sont aujourd’hui animés d’un même esprit d’omniviaromalocomotion.

Omniviaromalocomotion : n.f. Principe suivant lequel tous les chemins mènent Ă  Rome.
Lat. de cuis. omni, « tous » ; via, « chemin » ; roma, « Rome »  et « locomotion » — XXIe.


Dimanche, le 19 septembre 2004
Mise en abyme

Sinon, ce matin, petite balade sympathique en roller : « se dĂ©placer autrement » dans le cadre des JournĂ©es du Patrimoine. Saluons la Ville pour cette belle initiative !
[Edit : Merci Ă  Akelia et AndrĂ©-François pour la correction de l’expression employĂ©e dans le titre.]


Mardi, le 13 avril 2004
Avoir un accent... grave !
Je suis né à Strasbourg mais je ne parle pas l’alsacien.
En fait, je n’ai pas rĂ©ellement d’accent, juste quelques tics de langages lyonnais (il m’arrive de dire parfois « c’teu » Ă  la place de l’adjectif dĂ©monstratif « cette »), mais je me surprends souvent Ă  corriger les particularitĂ©s rĂ©gionales de mon entourage que je ressens comme une faute envers notre langue française.
En particulier :
  • l’emploi de la prĂ©position « Ă  » Ă  la place de « de ». La première s’emploie pour introduire un complĂ©ment circonstanciel exprimant la direction ou la destination (aller Ă  Lyon), la position (vivre Ă  Saint-Étienne), la localisation corporelle (avoir mal Ă  la tĂŞte), le chemin parcouru (aller de Strasbourg Ă  Saint-Étienne), le moment (partir Ă  midi), l’éloignement dans le futur (reporter un cours Ă  la semaine d’après), l’intervalle (la pĂ©riode de mars Ă  avril), le destinataire (la lettre ouverte des chercheurs au PrĂ©sident de la RĂ©publique), la manière (rouler Ă  toute allure), le moyen (taper une lettre Ă  la machine), le rapport distributif (vendre des kiwis Ă  l’unitĂ©), le prix (un menu Ă  vingt euros), l’évaluation (un rapport de 10 Ă  20 pages), ainsi que l’appartenance (dire qu’un certain objet est Ă  quelqu’un) mais jamais – Ă´ grand jamais ! – pour introduire un complĂ©ment exprimant l’auteur (les MisĂ©rables de Victor Hugo) ou un rapport de possession ou assimilĂ© Ă  la possession (le livre de Fabrice, l’amie de mon frère). Certes, certains auteurs comme CĂ©line se sont amusĂ©s Ă  faire peuple dans leurs Ă©crits (« la tante Ă  BĂ©bert » dans le Voyage au bout de la Nuit) mais, par pitiĂ©, ne soyez pas le vecteur de propagation de cette abomination stylistique. J’avoue que j’ai Ă©tĂ© choquĂ© d’entendre cette erreur dans la bouche de mon ex-copine, une Languedocienne, pourtant prof de français ;
  • dĂ©buter une phrase interrogative portant sur la manière par « Comment que... ? ». Je faisais aussi cette erreur plus jeune, mais c’en est fini des « Comment que tu fais pour ceci ou cela ? » qui est si frĂ©quent dans mon entourage alsacien ;
  • autre erreur rĂ©gionale : l’usage abusif du pronom personnel « y » au lieu de « le » (on y fait au lieu de on le fait ou on fait cela). Il s’agit d’un particularisme que l’on rencontre un peu Ă  Lyon et surtout en Savoie, oĂą d’ailleurs le passĂ© surcomposĂ© (j’ai eu fait, avec deux auxiliaires suivi du participe passĂ©, temps inusitĂ© aujourd’hui) s’entend encore assez souvent ;
  • un Ă©lĂ©ment qui me choque Ă  l’écrit est le mĂ©lange des accents graves et aigus. Certaines personnes semblent ignorer qu’il existe des accents graves et Ă©crivent « de prĂ©s ou de loin », ce qui peut me faire hurler. Pourtant, je confesse ici que je suis aussi victime de certaines habitudes d’écritures : j’écris toujours le mot « Ă©vĂ©nement » et n’arrive pas Ă  me faire Ă  son orthographe rĂ©cemment modifiĂ©e pour ĂŞtre en accord avec sa prononciation.

  • VoilĂ  quelques exemples relevĂ©s ici ou lĂ  au cours de ma courte vie... Peut-ĂŞtre en avez-vous repĂ©rĂ© d’autres ?
    En ce moment, on parle beaucoup de l’Europe des régions.
    Et la France des rĂ©gions... quel est son français ?


    Lundi, le 10 février 2003
    A week-end with my parents (weblog and cyberthings)
    Euh... Pas terrible, faut vraiment se forcer pour lire l’équivalent phonĂ©tique d’"avis" en titre de ce post : "a vikainede ouisse maille parentsse".

    Je n’ai plus ajouté de message depuis une semaine.
    Une voix intĂ©rieure me dit : « Fab, ce n’est pas bien ! ».
    Une autre voix me dit : « M’en fout ! Je fais ce que je veux. Rien ne m’oblige Ă  alimenter ce blog ou Ă  rĂ©pondre aux questionnaires hebdomadaires. »
    Tiens, quelques réflexions sur le terme blog. C’est vrai, ce n’est pas joli, mais blogue ne l’est pas davantage. Quant au terme "joueb", pour la contraction de "journal sur le web (ou ouaibe)", je n’aime pas trop, j’ai toujours l’impression de lire "jouet" avec une faute de frappe.
    Alors quoi ?
    "Cybercarnet" comme dit la Grande Rousse ?
    Certainement pas. Je trouve que le terme cyber est vraiment mal employé pour rendre compte d’Internet.
    En tant que chercheur en intelligence artificielle, j’ai tendance à considérer que cyber n’est qu’un bout de la racine grecque kubernos qui signifie "gouverner" et qui a été utilisée pour former le mot "cybernétique", la "science du contrôle" (Norbert Wiener, Cybernetics or control and communication in the animal and the machine, 1948).
    Amusant, Cléo fait remonter l’origine du terme cybernétique à André-Marie Ampère, le génie de notre bonne ville de Lyon...
    LĂ , j’ai appris un truc : Ampère aurait proposĂ© ce terme comme candidat (malheureux) pour dĂ©signer les sciences politiques (Ă  savoir "la science du gouvernement des hommes").
    Enfin, bien entendu, cyber a été popularisé par le mouvement "cyberpunk" avec des auteurs comme William Gibson et Bruce Sterling (dont on peut lire les blogs respectivement ici et là), même si, comme quelques autres, j’ai tendance à préférer le terme "neuromantique" (que l’on doit à Norman Spinrad).
    Restent les termes "publijournal", "webillard" ou d’autres à inventer.
    Alors soyons crĂ©atifs. DorĂ©navant, j’emploierai le mot "avirtuel", contraction d’"avis" et "virtuel". Joli, non ?

    FlĂ»te !
    Mon message n’a plus grand chose à voir avec le sujet initial...
    Alors, mes parents sont venus Ă  Lyon vendredi.
    Samedi, ski avec papa : beau temps, bonne neige, pas encore beaucoup de monde, des pistes noires pour le fun et le frisson, des rouges pour la technique, des bleues quand on est fatiguĂ©. SoirĂ©e raclette avec viande des Grisons et quelques essais intĂ©ressants avec du fromage de chèvre (mais ça ne vaut pas le coup de mettre la recette ici, essayez de vous dĂ©brouiller tout seul).
    Dimanche, marché quai Saint-Antoine, traversée de la Saône pour voir les artistes exposant quais Romain Rolland et de Bondy. Un vrai musée en plein air.
    Donc week-end bien sympathique...

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