Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka.
Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980,
et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de
la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.
Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants,
plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990.
Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.
Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut.
Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité
à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées
dans des lieux perdus.
Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants).
Touchant monsieur.
Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes.
De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal,
avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu.
J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire
les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...
Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français.
Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy,
appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte.
Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?),
questions sur les origines de l’humanité...
Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985.
Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste
alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...
Août 2022, décès du dessinateur Sempé.
Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve
par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka.
Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980,
et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de
la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.
Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants,
plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990.
Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.
Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut.
Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité
à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées
dans des lieux perdus.
Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants).
Touchant monsieur.
Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes.
De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal,
avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu.
J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire
les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...
Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français.
Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy,
appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte.
Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?),
questions sur les origines de l’humanité...
Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985.
Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste
alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...
Août 2022, décès du dessinateur Sempé.
Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !
Septembre 2022, dĂ©cès de Jean-Luc Godard. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, j’avais trouvĂ© un tas de DVD de Godard Ă petit prix et j’avais commencĂ© Ă
visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis,
(2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou
(3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...
Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe.
Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...
Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors.
Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.
Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire.
En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».
Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non,
c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
t !
Septembre 2022, dĂ©cès de Jean-Luc Godard. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, j’avais trouvĂ© un tas de DVD de Godard Ă petit prix et j’avais commencĂ© Ă
visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis,
(2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou
(3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...
Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe.
Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...
Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors.
Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.
Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire.
En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».
Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non,
c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
Lundi, le 19 novembre 2012
L’IA, les robots et moi (créateurs, créatures, et cætera)
Il y a
10 ans,
je venais de crĂ©er ce blogue. À cette Ă©poque, je m’apprĂŞtais Ă soutenir une thèse
dans un domaine dérivé de l’intelligence artificielle et je me posais des questions sur
mon avenir. Dix ans plus tard, je suis toujours autant intéressé par l’intelligence artificielle
et mon métier d’enseignant et chercheur me permet de faire de jolies rencontres,
comme revoir le mois dernier lors d’une conférence quelqu’un qui
avait été l’auteur d’un essai fondamental sur l’IA que j’avais lu avec passion
dans mes premières années d’études universitaires,
puis, bien des années plus tard, avait été un de mes professeurs du temps où j’étais encore un étudiant parisien,
et qui est désormais un
collègue. Il m’avait alors confié qu’il
devait participer en tant qu’invité aux dernières Utopiales
afin d’intervenir sur une table ronde dédiée au sujet
des morales humaines et lois robotiques dans l’œuvre d’Isaac Asimov...
En mars 2012 s’était dĂ©roulĂ© Ă Lyon le sommet europĂ©en de robotique «
InnoRobo ».
Mon intérêt pour l’intelligence artificielle (l’IA) et
la robotique ne date pas d’hier : tout jeune adolescent, j’étais dĂ©jĂ
fascinĂ© par les œuvres de science-fiction Ă©voquant des crĂ©atures artificielles,
qu’il s’agît de grosses machines avec de simples boutons lumineux clignotants
– comme le « Colossus »
du film
le Cerveau d’acier
de Joseph Sargent sorti en 1970 (et adapté du roman
Colossus
de Dennis Feltham Jones) –, de robots
vaguement humanoĂŻdes – comme «
Robby » de la
Planète interdite
de Fred McLeod Wilcox en 1956 –, ou
que les machines fussent si semblables aux êtres humains que seuls des tests très poussés
permettaient de les distinguer de nous
– comme les « rĂ©plicants »
dans
Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982
(adapté des
AndroĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques ? de Philip K. Dick).
J’éprouvais déjà pour les créatures artificielles une réelle fascination, un mélange curieux d’admiration et de
crainte, que je dois à la tradition judéo-chrétienne et à l’héritage culturel gréco-romain qui
m’ont façonné. Or c’est peu dire que la
Bible n’est pas tendre avec ceux qui se permettent de
réaliser des créations qui nous ressemblent, car cet art est réservé à Dieu seul :
« Dieu crĂ©a l’homme Ă son image, il le crĂ©a Ă l’image de Dieu,
il crĂ©a l’homme et la femme. » (Genèse 1:26). L’
Ancien Testament est
bourré d’interdits sur la réalisation de créations nous ressemblant :
« Tu ne te feras point d’image taillĂ©e,
ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux,
qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre »
(Exode 20:4, mais on retrouve des propos similaires aussi
en LĂ©vitique 26:1, en DeutĂ©ronome 4:25 ou 5:8, etc.). À ce propos, je devrais aussi m’interroger
pour mon attrait pour les arts plastiques,
et en particulier pour la
sculpture et le modelage de l’argile...
Dans la mythologie grecque, le destin est tragique pour l’être légendaire qui aurait
été à l’origine de l’humanité, à savoir le Titan
Prométhée. Après avoir créé les hommes à partir d’argile et d’eau,
il vole le Feu de l’Olympe (symbolisant la connaissance) aux dieux pour en faire don aux hommes,
déclenchant le courroux des dieux qui l’enchaînèrent à un rocher où un aigle venait chaque jour lui
dévorer le foie.
De fait, les histoires de créatures intelligentes se terminent mal, en général, et les
créateurs qui osent braver l’interdit sont remis à leurs places de simples mortels le plus souvent de
manière très cruelle.
Les premières crĂ©atures appelĂ©es « robots », qui sont plutĂ´t
des androïdes, sont celles que l’on retrouve dans la pièce de théâtre
R.U.R. de l’auteur tchèque Karel Capek...
Je pense que ce n’est pas trop déflorer l’histoire que de dire que, à la fin de la pièce, les robots se révoltent
et finissent par anéantir l’humanité.
Les créatures artificielles qui ressemblent à l’homme, on en retrouve aussi des traces dans la tradition
juive avec le
Golem, ce « second Adam » d’argile prenant vie
par le pouvoir magique du rabbin le Maharal de Prague. En détruisant le Golem,
le rabbin aurait été écrasé par la masse de sa créature.
Dans
Frankenstein ou le Prométhée moderne, écrit en 1818 par Mary Shelley,
la science reprend la place qu’occupait auparavant la magie, et on sent dans ce texte
que l’arrivée de l’électricité permettait d’imaginer toute forme de pouvoirs,
dont celui de donner vie à une créature
composée de parties de corps humains décédés. Là encore, le récit se termine
par la mort du créateur (qui traquait sa créature qui ne faisait que semer la désolation
autour d’elle), et l’horreur inspirée par cette histoire était telle qu’une confusion
a fini par s’établir entre la créature et le créateur,
« Frankenstein » dĂ©signant pour la plupart des gens le monstre au lieu
du scientifique qui était parvenu à créer une telle abomination.
Au moment où l’homme mettait le pied sur la Lune, Stanley Kubrick sortait son film
2001, l’Odyssée de l’espace
(au scénario inspiré de nouvelles écrites par Arthur C. Clarke). Le vaisseau spatial était
assisté par une intelligence artificielle appelée
HAL 9000. Les astronautes,
comprenant que l’IA était en train de dérailler, avaient décidé de la désactiver... mais celle-ci,
ayant pu lire leurs intensions sur les lèvres, avait essayé de les supprimer.
On peut noter que la seule manifestation de
HAL, outre sa voix et son contrĂ´le du vaisseau
spatial, est son œil rouge, nĂ©cessairement menaçant, comme l’est celui du robot
Terminator
quand il est débarrassé de son enveloppe humaine.
Dans la saga des films
Terminator,
dont le premier volet avait été réalisé par James Cameron en 1984, le concept est toujours le même
– des mĂ©chants robots viennent pour dĂ©truire l’humanitĂ© et il ne reste qu’une poignĂ©e d’humains
pour lutter contre les machines – mais
l’histoire se complique par des voyages dans le temps pour revenir dans le passé afin de changer
l’issue de cette bataille. Suivant les épisodes, le
Terminator venait du futur soit pour
tuer le leader de la révolution, soit pour le protéger.
Dans les années 1970 et 1980, même si on rencontrait en Occident des robots moins méchants
(comme « R2D2 »
et « C6PO » de la saga
la Guerre des étoiles), c’était
surtout les influences orientales (oĂą le robot est vu plutĂ´t comme un compagnon
que comme une créature soumise à un maître) qui vinrent
changer le regard que nous portions sur les créatures artificielles, comme
Astro le petit robot (
Astroboy dans sa version originale japonaise)
ou « Nono » de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d’animation franco-nippone
Ulysse 31.
On commençait à faire apparaître des robots plus gentils à partir du moment où
ces derniers devenaient plus « humains », ou
en tout cas quand ils perdaient un peu de leur rationalité initiale au profit de l’émotion.
On trouvait ainsi « Johnny 5 », dans
Short
Circuit de John Badham, sorti en 1986, qui est un exemple intéressant de
recyclage de la créature de Frankenstein. C’est à nouveau l’électricité
qui provoque la vie en changeant un robot militaire et en lui donnant des capacités
émotionnelles que l’on ne retrouve pas chez les artefacts ordinaires. Le robot est considéré
comme étant un humain parce qu’il est capable d’avoir de la sensibilité et de l’humour.
Bien plus tard, il y eu aussi « Andrew », le robot domestique de
l’Homme bicentenaire de Chris Columbus, sorti en 1999, et adapté
de la nouvelle éponyme d’Isaac Asimov. Tout au long des deux siècles où se déroule
cette histoire, le robot Ă©volue, il subit des
modifications qui le font paraître de plus en plus humain, et ce dernier se bat juridiquement
pour chercher à être reconnu comme un être humain à part entière par l’humanité. Il y parvient au moment
où il acquiert enfin une caractéristique essentielle pour tout être vivant, c’est-à -dire la
possibilité de mourir...
C’est d’ailleurs intéressant de voir que, dans les
œuvres de fiction traitant de l’intelligence artificielle,
les oppositions de base entre la vie et la mort, le créateur et sa créature,
l’amour et la haine, ou le fait de donner la vie ou de tuer semblent perdre leurs frontières pour se mêler,
car on a un peu l’impression qu’une créature artificielle ne peut être
considérée comme intelligente que si elle est aussi vivante,
et que donc elle a aussi la capacité à mourir.
C’est ainsi que Frankenstein finit par se faire tuer par sa créature, ou que Tyrell, le créateur des
réplicants de
Blade Runner, se fait écraser la tête après
un baiser de la mort donné par une de ses créatures qui souhaitait l’obliger
à modifier son caractère génétique afin de prolonger sa durée de vie...
Ces jeux curieux entre la vie et la mort, la créature et son créateur, le fait de donner la
vie et de tuer se retrouvent chez ce même réalisateur qu’est
Ridley Scott dans d’autres œuvres cinĂ©matographiques.
DĂ©jĂ , dans le premier
Alien sorti en 1979,
on rencontre, en plus d’une intelligence artificielle assez basique
chargĂ©e de piloter le vaisseau spatial et appelĂ©e « Maman », un androĂŻde
cachĂ© parmi les humains appelĂ© « Ash ». Sans vouloir interprĂ©ter tout
de façon freudienne, il est difficile de manquer dans ce film les jeux multiples sur la reproduction
et la sexualité, avec une certaine obsession pour l’orifice buccal :
les ĂŞtres humains sont contaminĂ©s par les aliens qui leur pondent un fœtus de crĂ©ature dans la bouche,
les aliens sont pourvus d’une tête phalloïde ainsi que d’une deuxième bouche
rétractile dans leur bouche, l’androïde Ash cherche à étouffer Ripley
en lui introduisant un magazine dans la bouche en une parodie de scène de fellation,
les androïdes sont des machines dont les circuits sont alimentés par un liquide blanc et gluant...
On dirait vraiment que ces idées hantent le réalisateur américain car dans
Prometheus,
son dernier film en date, ces obsessions sur les modes de reproduction et sur l’artificiel
sont encore plus criantes : si les machines androĂŻdes
sont des créations des humains, nous, les êtres humains,
serions les crĂ©ations d’une espèce extra-terrestre appelĂ©e les « IngĂ©nieurs » ;
l’origine de la vie sur Terre serait due au sacrifice d’un Ingénieur
qui aurait mêlé l’ADN de son organisme à l’eau à travers l’action de nanorobots ;
ces mĂŞmes nanorobots seraient capables de contaminer un ĂŞtre humain pour le transformer en
créature zombiesque parvenant à féconder une femme stérile ;
un Ingénieur sorti de son hibernation cherchera à détruire
les humains que son espèce est parvenue à créer... Cette fois-ci, les monstrueuses créatures,
ce sont nous, et nos créateurs cherchent à nous détruire comme avait tenté de le faire le Docteur
Frankenstein.
Sans dresser une liste exhaustive des œuvres de fiction
(cinématographiques) où sont présentées des intelligences artificielles et leurs
incarnations sous forme de robot (j’aurais pu parler
d’
I, Robot
d’Alex Proyas qui est sorti en 2004 ou
d’
A.I.
de Steven Spielberg qui est sorti en 2001), je crois que l’une des visions les plus
réalistes mais néanmoins tordues qui soient sur les liens entre la nature et l’artificiel,
le modèle et sa copie, se rencontrent dans le du film de science-fiction franco-espagnol
Eva
rĂ©alisĂ© par Kike MaĂllo et sorti en 2011 oĂą se mĂŞlent les sentiments humains d’amour,
de jalousie et de haine dans un monde de petits génies de l’intelligence artificielle
et de la robotique.
Enfin, pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là . Les robots que j’ai croisés au mois de
mars de cette année sont plein de potentialités en terme de capteurs et de capacités d’action
mais, à mon sens, ils sont encore loin d’être dotés de programmes pouvant leur
donner un semblant de comportement intelligent...
« Nao » d’Aldebaran Robotics
« Reeti » de Robopec
« RoboThespian » de Engineered Arts Limited
Dimanche, le 10 janvier 2010
Lyon sous la neige
Boulevard des Belges, les jolies demeures jouxtant
le
Parc de la Tête d’Or ne sont plus seulement cachées par les
arbres, la neige les protège un peu du regard.
À l’intĂ©rieur du parc, on ne croise pas que les
indéfectibles joggeurs... il y a aussi des personnes
en ski de fond.
Le lac est en partie gelé, les oiseaux se sont mis au loin.
La Porte des Enfants du RhĂ´ne.
Vue sur la
Colline de la Croix-Rousse
Les murs tagués près de l’aire de skate contrastent
agréablement avec les couleurs atténuées par la neige et le gris de ciel.
Rue de la RĂ©publique.
Place des Terreaux, la
fontaine Bartholdi.
Musée des Beaux-Arts. Un des bronzes du jardin
semble durement Ă©prouver le poids de la neige.
La colline de Fourvière. La basilique Notre-Dame et la
tour métallique.
Sur la colline, le
Parc des Hauteurs. LĂ aussi, des skieurs...
Depuis la colline, zoom sur l’église Saint-Nizier.
Zoom sur la Place Bellecour.
Vue sur le nord de Lyon. L’opéra. Le parc de la Tête d’or.
Le lion ailé garde l’entrée de la basilique, impassible malgré la neige et le froid.
Vue globale sur Lyon. La cathédrale Saint-Jean. Les tours de la Part-Dieu et Oxygène.
La place Bellecour.
Le théâtre gallo-romain.
La
Primatiale Saint-Jean
La Place Bellecour.
Vue sur Fourvière depuis Bellecour.
Les quais du RhĂ´ne.
Quelques jours plus tĂ´t, la Tour Part-Dieu.
Jeudi, le 13 aoűt 2009
Journée évianaise
Excursion bien agrĂ©able, hier, Ă Évian-les-Bains avec des amis.
Ravissante petite bourgade en bord du lac LĂ©man, en face de Lausanne, la ville
accueillait l’exposition
Rodin et les Arts décoratifs dans le cadre de son Palais Lumière.
Superbe exposition, grand moment d’émotion, et quelques souvenirs un peu
nostalgiques aussi : j’ai toujours été un grand admirateur du travail de l’auguste Auguste
et, durant mon année parisienne, j’allais souvent me ressourcer auprès du
jardin de l’
hĂ´tel Biron.
Après avoir entendu mes amis discuter de leurs envies communes d’acquérir
un tĂ©lĂ©phone mobile « intelligent », en contemplant
la sculpture de créatures mythiques, une naïade enlevée par un satyre, j’ai pensé
que
fantasy et nouvelles technologies pouvaient enfin de se mêler avec succès :
l’invention de l’
i-faune.
Plus tard, autre source d’amusement en passant à côté d’une buvette au bord du lac.
Nous avons entendu la serveuse s’esclaffer après avoir pris une commande : « Une
Vittel-menthe ?
À
Évian ! »
Un comble, en effet...
Mardi, le 19 mai 2009
Tiens, un zeugma !
En répondant hier au courrier électronique d’un copain de mon laboratoire qui me
proposait de le rejoindre, avec d’autres collègues, pour une balade en roller,
je me suis aperçu que j’avais rédigé un zeugma.
Le
zeugma
se dĂ©finit comme Ă©tant une figure de style qui « force un terme Ă s’accorder avec plusieurs
dĂ©terminants alors que sur le plan sĂ©mantique un seul peut normalement convenir ».
Plus simplement, il s’agit d’un verbe suivi de deux compléments, l’un gérant une idée
abstraite, le second une idée concrète. Par exemple :
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours »
de
Guillaume Apollinaire dans son recueil de poèmes
Alcools.
Certes, ce que j’ai écrit était moins poétique, mais était arrivé de façon
inopinée.
Tout d’abord, j’avais répondu à mon collègue par l’affirmative : il devrait
faire beau, et après quatre heures de cours donnés à des étudiants de Master,
un peu de sport du temps de midi m’aurait fait du bien. Mais en préparant mon
cartable, mon enthousiasme a fait place à la franche réalité. J’avais oublié qu’en
fin d’après-midi j’allais me rendre à l’atelier d’arts plastiques.
Avec une matinée prise par les enseignements, il ne me restait plus beaucoup de
temps pour me consacrer à mes activités de recherche et d’administration. De plus,
je devais transporter, outre mon ordinateur portable et mes notes de cours, mon
matériel d’arts plastiques et ne pouvais pas en plus m’encombrer d’un sac de
sport avec mes rollers.
C’est ainsi que j’ai fini par décliner l’invitation à la balade en roller, indiquant
que ma journée allait déjà être bien chargée... et que moi aussi.
Samedi, le 5 juillet 2008
L’heureux tour / le retour
Ça y est, c’est officiel : fin aoĂ»t, au retour de Nyons oĂą se dĂ©roulera la
convention nationale de science-fiction, je devrai quitter mon appartement
de Saint-Étienne. Une page sera tournĂ©e. Ou plutĂ´t qu’une page, il s’agit d’une boucle qui sera Ă nouveau bouclĂ©e, de
l’accomplissement d’un demi-tour permettant de faire tour complet... et donc, d’un « retour ».
Grâce aux archives de ce blogue, je découvre qu’il s’agit d’une drôle de réponse à la
vie que j’avais vécue il y a presque
cinq ans de cela...
Je ne suis pas vraiment triste, oh non, car si je quitte – sans vraiment la quitter –
cette préfecture de la Loire où je vais continuer à aller régulièrement pour mon travail,
c’est pour pouvoir vivre avec la femme de ma vie dans un appartement (encore à trouver)
situé dans l’un des arrondissements de la préfecture du Rhône.
Lyon est une ville que j’adore, qui m’est chère pour de multiples raisons, la ville dans laquelle j’avais dĂ©jĂ
vécu à deux occasions, la première fois pour débuter la partie la plus intéressante de mes études, loin de
mes parents, et la seconde pour y préparer et soutenir une thèse de doctorat. Six ans de ma vie.
Lyon, oĂą je me trouvais encore il y a deux jours, Ă l’occasion du bref passage de ma belle-sœur,
elle que je ne vois plus guère puisque, avec mon frère, ils se sont installés au Canada.
Ma vie va donc prendre un nouveau tour, un heureux tour, avec sans doute moins de temps
pour faire de la sculpture, mais beaucoup plus Ă passer dans les transports en commun,
ce qui va me donner l’occasion de pouvoir reprendre l’écriture, moi qui
— inspirĂ© par ma belle — porte depuis
quelque temps l’envie de coucher sur papier des nouveaux textes de fiction.
Alors, hier, j’ai pris quelques heures pour terminer la sculpture en
argile qui traînait depuis trop longtemps, elle a besoin de l’été pour sécher
afin de pouvoir être cuite avant le déménagement.
Mercredi, le 28 mai 2008
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Ouais, je sais, je ne poste plus beaucoup d’articles sur le
blogue à desseins (pas ma faute : ma vie est très mouvementée
en ce moment), mais oyez, oyez : la prochaine
Ă©dition du
Festival de l’Université Jean Monnet (plus connu
sous l’appellation
Fest’Uval Jean Mon’Arts) se déroulera
les soirs des jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 juin 2008, au
Château de Saint-Victor,
Ă quelques kilomètres de Saint-Étienne.
Au programme : des concerts de musique (classique, jazz, pop rock, reggae, hip hop, etc.),
des représentations théâtrales, de la danse (moderne ou orientale) et toujours
une exposition de peintures, sculptures, dessins et photographies... oĂą votre
serviteur présentera ses
dernières créations.
C’est un festival de qualité, gratuit, mêlant jeunes et moins
jeunes (Ă©tudiants, profs et autres personnels universitaires)
dans un cadre des plus agréables... alors venez y faire un tour !
Mercredi, le 20 février 2008
Mots de l’âge, modelage
Pourquoi n’ai-je plus rien raconté sur ce blogue depuis plus d’une semaine ?
Eh bien, d’une part, je suis bien occupé par mon boulot, me réveillant souvent à des heures
impossibles pour avancer dans mes travaux de recherche, et d’autre part parce que
je me consacre en ce moment davantage à la sculpture qu’à l’écriture.
En effet, puisqu’il est assez frustrant d’écrire des textes qui ne sont pas lus, faute de
trouver un éditeur, je préfère réaliser des créations plastiques qui, elles, seront
vues à l’occasion d’expositions.
Je viens de terminer de patiner une pièce, intitulée
les Amants aquatiques,
que je n’ajouterai pas à ma
galerie virtuelle
car elle n’est pas censée trouver d’acheteur, étant une commande pour un particulier.
(Les couleurs sortent un peu bizarrement, les photos ayant été prises sans flash, avec un éclairage
par lampes halogènes.)
Je travaille à présent sur une autre pièce, une fillette d’un très jeune âge,
presque un bébé, et c’est ma nièce
qui me sert de modèle, photographiée sous de nombreux angles par mes parents.
D’ailleurs, je me suis acheté quelques livres sur le modelage, la façon de réaliser
les formes humaines, les visages et les expressions. Comme je lis beaucoup dans les
transports en commun, quand je tombais sur des descriptions expliquant que le
visage est composé de telle ou telle partie, comment s’organise la ceinture scapulaire,
que pour former l’intérieur des oreilles il suffit de tracer une courbe externe, une courbe
interne et de creuser une conque, comment s’organise la jonction entre le nez et la
bouche, comment rendre une personnalité rien que par la forme des yeux... je ne pouvais m’empêcher
de vérifier ces éléments auprès des autres voyageurs, en m’arrêtant de préférence
sur les jolies filles.
Parfois, nos regards se croisaient et... mais non, mesdemoiselles, je ne suis pas un vil mateur !
Vendredi, le 25 janvier 2008
Un millier de grues du Japon
Le plafond du bureau de mon domicile est couvert d’une multitude de grues japonaises.
Le travail de pliage du plus célèbre représentant de cet art qu’est l’
origami a débuté au mois de novembre, la constitution
des guirlandes de grues a démarré dès décembre, et ce n’est qu’au cours de cette semaine que j’ai accroché la dernière
guirlande.
Quand on entre dans la pièce oĂą se trouve cette œuvre formĂ©e par l’accumulation d’un motif
prenant possession de tout l’espace situé au-dessus de la tête, on ne manque pas d’être assez impressionné par le résultat,
porté par le vertige de cette série de formes colorées qui semble
se décliner indéfiniment, si ce n’est à l’infini :
Il est dit que :
« Quiconque plie mille grues de papier verra son vœu exaucĂ©. »
Bon, arrivera bien ce qui doit arriver. Ou pas...
Dimanche, le 13 janvier 2008
Catalogue, mon beau catalogue
Il y en a, quand ils sont petits, ils feuillettent avec passion les magazines de voitures. Des voitures
de luxe. Des voitures de sport. Ou des motos. Quand ils grandissent, les voitures ne sont plus tout Ă fait
les mĂŞmes, la curiositĂ© Ă©merveillĂ©e de l’enfance a fait place Ă la question : « quel va
ĂŞtre mon nouveau modèle ? » – sous-entendu : « quelle voiture
correspond le mieux Ă la personnalitĂ© que je souhaite afficher ? »
Pour les filles, ce sont plutĂ´t les catalogues de fringues. Mais cela revient au mĂŞme.
Et puis, pour les deux sexes, surtout quand ils vivent ensemble et qu’ils veulent ajouter de la
matière à leur nid douillet, ce sont les catalogues
Ikea (dont l’absurdité est
cruellement illustrée dans le film
Norway
of Life de Jens Lien).
Les catalogues sont donc une sorte de miroir de l’âme, un peu comme s’ils pouvaient correspondre,
pour les gens, aux vitrines de ce qui leur font le plus envie.
Je ne me sens pas matérialiste, et pourtant je n’échappe à ce principe.
Ce qui me fait baver d’envie depuis qu’il s’est retrouvé dans ma boîte
aux lettres, c’est le catalogue d’un
marchand de matériel de Beaux-Arts.
Ahhhh... Je découvre plein de nouvelles techniques artistiques, plein de bricoles qui permettrait
de faire ceci ou cela... Et en mieux... Des peintures, des outils, des... Plein de... Toute cette potentialité
pour donner forme, couleur et matière aux élans de mon imagination...
Ah, non !
Vade retro, catalogus ! Ouais, il faut que je me calme.
Soupir : même dans la création artistique, on ne peut pas partir de rien...
Mercredi, le 5 décembre 2007
Chapelle Sixtine
Quand je n’essaie pas de faire de nouveaux essais en origami,
je décore mon plafond de guirlandes réalisées à partir d’un
millier de grues du Japon.
Cela transforme de manière étonnante mon bureau, regardez plutôt :
Sinon, pourquoi « Sixtine » ?
En raison d’un vilain jeu de mots : il n’y a pour l’instant que seize (
sixteen)
guirlandes de 10 grues accrochées, soit 16 % du millier qui s’y trouvera dans quelques jours...
Jeudi, le 25 octobre 2007
Pli, noeud, graphe, lien...
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment,
mais tous mes centres d’intĂ©rĂŞt – aussi
diversifiĂ©s soient-ils – me dirigent,
que je le veuille ou non, vers une thématique commune.
En sculpture, après m’être intéressé au modelage et
Ă la taille directe, je continue mon travail sur les formes
et les couleurs avec un Ă©pisode sur les pliages, et leurs
expressions magnifiées qu’est
l’
origami.
En arts graphiques, et cela depuis quelque temps maintenant,
je travaille sur les
ambigrammes,
ces textes dont la calligraphie étrange cache des propriétés de symétrie.
Pour l’une de mes activités sportives favorites, la pratique de la
plongée sous-marine, lorsque nous ne nous entraînons pas dans
la piscine, nous voyons – en plus des consignes de sĂ©curitĂ©,
des aspects liĂ©s au matĂ©riel et Ă l’orientation – comment rĂ©aliser
des
nœuds marins, essentiels pour
attacher une partie du matériel de plongée ou pour la
navigation en bateau.
Il est étonnant de voir que ces trois domaines, abordés de
façon ludique en ce qui me concerne, sont grandement étudiés et
théorisés, et j’ai du mal à employer ces derniers
sous forme purement artistique ou pratique
en essayant d’ignorer tous les modèles mathématiques qui
se trouvent derrière.
Dans mon travail de recherche, je suis amené à manipuler des
graphes pour de multiples raisons, des
propriétés de voisinage, des histoires de distance ou certaines
formes de représentation.
Ainsi, dans la « vraie vie »,
tout comme dans mes textes de fiction, je suis amené à assembler des
concepts qui semblent n’avoir aucun point commun, à les replier, à les
nouer, Ă les assembler, Ă les lier...
Avec un peu d’espoir et de chance, j’espère bien aboutir un jour à une
forme artistique ou intellectuelle qui puisse avoir quelque intérêt,
dans quelque domaine que ce soit... une petite clé ouvrant l’une
des portes parmi la multitude constituant l’énigme de l’univers...
Lundi, le 15 octobre 2007
Qui dîne dort peu
Ouais, l’expression française «
qui dort dĂ®ne » – du moins dans son acception actuelle et non
celle que lui donnaient les aubergistes d’autrefois – n’a pas vraiment pu s’appliquer Ă moi, la semaine dernière.
Les rares soirs consacrés à une activité qui ne soit ni sportive ni artistique, je
me suis retrouvé en bonne compagnie pour des dîners sympathiques.
Mercredi, j’ai retrouvé
André-François Ruaud
– le « capitaine » des
moutons Ă©lectriques,
Ă©diteur – Ă la gare de Châteaucreux... Nous sommes allĂ©s ensemble voir et Ă©couter l’étonnant
spectacle musical et humoristique
Laissez votre science au bestiaire des
Kazoo’s Belli, le groupe auquel participe notre ami le prof/chercheur/auteur/musicien
Jean-Jacques Girardot.
J’avais déjà assisté à une représentation des Kazoos, il y a près d’un an maintenant, mais comme Jean-Jacques
a adapté le spectacle au thème du
congrès dont il constituait la clôture peu commune, de la
fantasy avait été introduite dans cet ensemble plutôt
hard science
par l’entremise du « bon gĂ©nie des procĂ©dĂ©s ». Plaisir de voir des copains, le chanteur
Rémi Garin, l’autrice
Sylvie Lainé
venue en famille, le sculpteur
Didier Cottier... mais les uns doivent rentrer Ă Lyon ou ailleurs, les autres ne peuvent
éviter le dîner de gala officiel, aussi André-François et moi sommes retournés au centre-ville
à la recherche d’un petit restaurant. Il était cependant déjà plus de vingt-deux heures, et en semaine,
dans notre bonne ville de Saint-Étienne, c’était peine perdue.
Malgré tout, je suis parvenu à faire quelque chose d’assez convenable pour mon invité
avec les crevettes et filets de poisson qui traînaient encore dans mon congélateur.
Jeudi soir, après une réunion pédagogique, dîner en compagnie de collègues dans un restaurant japonais.
Le repas s’éternisait, les plats mettant un temps considérable à nous
parvenir : la préparation des sushi, maki et sashimi ne semble pas bien s’adapter aux grands
groupes de personnes. Néanmoins, l’ambiance était chaleureuse : je suis ravi de pouvoir
travailler avec des infographistes, magiciens de l’art et des nouvelles technologies,
et des profs pour le moins atypiques.
Samedi midi, à mon retour de la salle de gym, j’ai rencontré
Jean-Jacques par
hasard dans un magasin de surgelés (il fallait que je reconstitue le stock de mon congélateur).
DĂ©jeuner impromptu en sa compagnie, nous Ă©voquons son spectacle de mercredi dernier
et son retour Ă la vie « normale »
car il va cesser pour un temps ses activités musicales. Chouette, il se peut que nous écrivions enfin la suite
de notre nouvelle
steampunk !
Samedi soir, j’étais invité par Gilles Massardier, un éducateur spécialisé, mais aussi diacre et auteur amateur de science-fiction
(voir
les Yeux
pour pleurer) que j’avais rencontré le mois dernier lors
de l’événement organisé par les
Lyonnes
de la SF. La soirée s’est déroulée au
Passage de Saint-Chamond, un « lieu de vie »,
c’est-à -dire une structure où, avec son épouse et ses enfants (ainsi que, durant la semaine,
d’autres éducateurs et travailleurs sociaux), ils accueillent jusqu’à huit enfants
« Ă problèmes » dont ils s’occupent en se
démarquant des projets classiques des grosses institutions et des familles d’accueil.
Que dire d’autre que durant ces quelques heures en présence de Gilles, de son épouse, de
ses gamins, des enfants du Passage et de la charmante psychologue, j’étais entré dans un autre univers ?
La science(-fiction) Ă©voque des univers parallèles, mais il n’est pas nĂ©cessaire de recourir Ă
de tels subterfuges pour dĂ©boucher dans d’autres mondes, en tout cas « autre »
pour moi qui ai vécu une enfance heureuse et très protégée au sein d’une famille aimante.
Le travail que Gilles et ses collègues
effectuent est formidable, je suis admiratif de la force qu’ils déploient à chaque instant pour vivre au quotidien
avec des mômes dont les malheurs font ensuite trouver bien dérisoires les inimaginables horreurs rapportées
par les médias ou certaines planches dessinées par
Jiho.
Étudiant en psychologie pendant quelques annĂ©es, je n’ai jamais Ă©tĂ© spĂ©cialement
attiré par les aspects cliniques, m’intéressant davantage aux aspects expérimentaux et
aux théories cognitives. Cela m’avait permis d’échapper à la brutale réalité rencontrée
par ceux qui travaillent dans le « social »... Pourtant, la vraie vie,
ce n’est pas l’
ĂŽle aux enfants : les monstres existent et ils ne sont pas gentils.
Dimanche, enfin, j’ai pu rattraper mon manque de sommeil. Mais cela ne m’a pas empêché de terminer
une sculpture.
Naviguons sur la vie avec légèreté...
Mercredi, le 3 octobre 2007
Dessin, sculpture et mauvais jeu de mots
Reprise de l’atelier d’arts plastiques, hier soir. Les habitués, quelques nouveaux, discussions
sur les projets à venir, le matériel à acheter, les techniques qui seront étudiées ; de fait, je suis un des rares
à réellement travailler.
Je prĂ©sente Ă
Laurent
– l’artiste qui anime l’atelier – l’
ambigramme que j’ai dessiné à partir de son nom (voir
ici), dessin qui a l’heur de lui
plaire et de l’intriguer. Il a envie d’essayer d’en faire un avec son seul prénom.
Je lui montre aussi l’ambigramme de mon pseudo sous style « tribal »
(voir
lĂ ) et lui fait savoir
que je compte l’adapter pour me le faire tatouer. (À ce propos,
j’ai vu mon médecin, il n’y a
a priori
aucune contre-indication pour un tatouage, à part quelques rares allergies recensées, l’essentiel
Ă©tant de ne pas faire de
tatouages
temporaires, surtout en noir, ce qui ne sera pas le cas). Laurent me déconseille
d’employer un tel motif, ou du moins de davantage le travailler (il ne faut pas
oublier qu’il a là un caractère définitif !) ; le
tatouage devant avoir un squelette avec une structure plus précise que les
petits « bidules » que j’ai dessinĂ©s un peu partout,
lors de mes premiers pas dans ce mode graphique. Pas faux. L’ami Laurent est
toujours de bon conseil...
Allez, au travail ! Avec ma massette et un ciseau, ainsi qu’une grosse lime,
je dégrossis la pierre pour transformer le bloc de
stéatite en un majestueux voilier. Puis je ponce l’élément
qui deviendra la voile et passe la pierre polie sous l’eau afin de révéler la couleur
que l’on retrouvera une fois la pièce terminée.
Laurent : « Ah oui, c’est un très joli vert veinĂ©... »
Et moi, de rĂ©pondre : « Tu veux dire... comme la tisane ? »
Dimanche, le 23 septembre 2007
Dernier rappel : *** Exposition en cours ***
Si vous voulez voir mes sculptures, vous avez encore tout juste une semaine...
C’est Ă Saint-Étienne, et ça se trouve
ici.
Entrée libre.
Jeudi, le 13 septembre 2007
La double double-vie de Fabrice M.
L’excellent et regrettĂ© Polonais Krzysztof Kieślowski
avait réalisé, en 1991, un film étonnant :
la Double Vie de VĂ©ronique.
Dans ce petit bijou cinématographique, une femme, après la mort de son impossible double, voyait sa vie curieusement changer...
En ce qui me concerne, j’ai deux doubles vies : une d’enseignant/chercheur qui m’occupe durant
une bonne partie de la période diurne des jours ouvrables (et bien souvent davantage)
oĂą je suis le « docteur Fab M. », et une
autre d’auteur/sculpteur – que j’exerce le reste du temps – sous le pseudonyme de Mister « F. MĂ©reste ».
Parfois, ces deux vies se mĂŞlent. Hier matin, avant de coiffer ma casquette de prof et de
passer la journée à participer à des jurys de soutenance de stage ou à donner des cours, j’étais devant
l’ordinateur afin de concevoir l’affiche annonçant la prochaine exposition d’arts plastiques
de mes collègues et moi-même (cela se passera à l’atrium de la Bibliothèque universitaire du
site de TrĂ©filerie « Droit, Lettres », Ă Saint-Étienne,
du 13 au 28 septembre 2007, voir
ici). Et tout à l’heure, je
vais installer cette expo avant de retourner bosser « pour de vrai » Ă mon labo.
Samedi, cette fois en tant qu’auteur, j’irai à Lyon pour participer au
Lyonnacolo, une soirée-débat avec quelques auteurs et animateurs du
petit monde science-fictif de France et d’Italie, un événement organisé
par les
Lyonnes de la SF.
Bref, je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer...
Enfin, petite nouveauté : j’ai décidé de ne plus indiquer directement mon
pseudonyme sur les Ă©tiquettes des œuvres plastiques que je vais exposer.
Désormais, seuls seront présents le nom de la sculpture, l’URL permettant d’accéder à ce site Web
et, en guise de signature, le nouvel
ambigramme
de mon nom d’artiste :
Jeudi, le 26 juillet 2007
Ressources
Achats compulsifs. Hier, une razzia Ă la Fnac
(plein de bouquins de David Lodge et un essai en neuropsychologie).
Puis, de retour chez moi, plus d’un dixième de mon salaire mensuel
est parti en commande en ligne d’outils et de pierres afin de
poursuivre mes activités de sculpture...
Whouf !
Et puis, en soirée, l’ordinateur s’arrête,
ainsi que toutes les lumières. Panne d’électricité.
Je réouvre les volets, allume quelques bougies... plus d’électricité
dans tout l’immeuble. Je vais voir à l’extérieur... et remarque une
note scotchée sur la porte d’entrée : en raison des travaux, coupure
prévue entre 20 heures et 23h30.
Je rentre chez moi et essaie de
profiter des dernières lueurs du jour pour avancer une nouvelle de Lodge,
mais il est très difficile de lire, même à l’aide de plusieurs bougies. Bon,
eh bien, je vais au moins dormir longtemps cette nuit... C’était sans compter
les lumières qui se sont rallumées vers 22 heures.
Le lendemain matin, une
autre surprise : plus d’eau. Ah, l’horreur, maudits travaux ! Impossible de
vivre sans pouvoir prendre sa douche, tirer la chasse d’eau, se laver les dents.
De l’évian pour faire du thé au petit déjeuner. Je regarde mon stock de bouteilles
d’eau. Est-ce que cela sera suffisant pour faire un semblant de toilette ? L’eau
revient vers 10 heures, juste de quoi faire la vaisselle... puis ne coule plus.
Une heure à patienter avant que ne parvienne un filet saumâtre... pas très engageant,
puis une eau incolore, en gros flot, comme d’ordinaire.
Ces petits moments de privations ont quand même le mérite de nous
permettre de relativiser sur l’emploi des ressources, foutus citadins
privilégiés que nous sommes... Sur cette planète, combien de personnes n’ont pas
d’accès à l’
eau potable, Ă
l’
électricité, à des livres ou d’autres formes de culture ?
Mardi, le 24 juillet 2007
De la poussière
Depuis quelques jours, je fais de la sculpture sur
stéatite dans mon appartement.
Du coup, il y a plein d’éclats un peu partout, et surtout,
de la poussière, vu que cette pierre est pleine de talc.
Bizarre : j’ai l’impression que ce sont les vacances sur la blogosphère.
Les copains de MySpace semblent aux abonnés absents. Pas de nouvel article,
plus de commentaire. Espérons qu’ils se reposent bien.
Pour ma part,
je compte partir bientĂ´t. Partir en vacances, oui, car les Antilles,
ce sera dans moins de deux semaines ; mais je parlais surtout de mon départ
prochain de MySpace. Je compte en effet reconstruire mon
site web perso,
avec des vraies pages sur mes textes, sur mes sculptures et un blog
contenant les archives des diverses versions des carnets virtuels tenus depuis... 2002.
Eh bien, voilà encore quelque chose à dépoussiérer !
Mercredi, le 4 juillet 2007
De la terre sur le clavier
Je suis allé voir mon médecin pour récupérer un pack "vacances"
(quinine pour protéger ma peau de l’hypersensibilité au soleil,
gouttes pour les oreilles en cas de pépin quand je ferais de la plongée sous-marine,
et autres médicaments nécessaires quand on se trouve dans des contrées exotiques)
ainsi que mon dentiste qui, désespéré de ne rien trouver au niveau de mes magnifiques quenottes,
a quand même procédé à un détartrage, pour la forme.
Enfin, je poursuis Ă domicile mes
sculptures en cours, en particulier une en argile, avant de m’attaquer à la
stéatite.
Avancer ce genre d’activité chez soi, c’est bien parce que les retouches
peuvent se faire au jour le jour, mais c’est un peu compliqué quand on a
du matériel électronique :
j’ai retrouvé ce matin des traces de terre un peu partout, sur le téléphone ou le clavier...
Lundi, le 4 juin 2007
Dernières sculptures
Ça y est, mes dernières sculptures en cours sont
désormais prêtes pour l’exposition lors du Fest’Uval !
(Au sujet du Fest’Uval Jean Mon’Arts, voir l’article précédent.)
Je vous présente :
Un Ange dans la TĂŞte
(librement inspiré de ma propre nouvelle de science-fiction "Des Ailes dans la Tête",
parue dans
les Anges électriques, numéro spécial de la revue
Fiction.)
Remarquez qu’il y a réellement un petit ange dans la tête, visible par
une lumière interne (mais difficile à rendre avec un appareil photo).
Le Succube masqué et la Bête
(librement inspiré de mon propre roman,
un thriller à paraître quand... euh... les éditeurs le décideront...)
Dimanche, le 3 juin 2007
Fest’Uval à proximité de Saint-Etienne !!!
Programme du Fest’Uval Jean Mon’Arts (7 au 9 juin 2007)
Ce festival aura lieu du jeudi 7 au samedi 9 juin, de 19h30-20h00 Ă minuit,
au
château de Saint-Victor sur Loire
(près de Saint-Étienne, 42).
Pendant toute la durée du festival, expositions de phographies,
peintures et sculptures (dont les dernières créations de votre serviteur,
Fabrice MĂ©reste).
Petite info : dans la mesure du possible, j’ai indiqué les liens des MySpaciens
et autres qui se produiront lors du Fest’Uval...
Pour télécharger le programme en version imprimable,
c’est ici.
Jeudi 7 juin 2007Théâtre de Verdure
(théâtre et danse)
(20h00) l’Aspatoule
(21h30) Le Groupe de Danse Universitaire
(22h00) Compagnie Actes Liés
Salle Geltendorf (pièces de théâtre)
(20h00) Le Grand Large
(21h45) Mais-tisse Moi Ça
(22h15) Les Nouveaux NĂ©s
Cour du château (concerts)
(20h00)
Dya Mohn
(21h00)
Rated Y
(22h00)
l’Alambik
(23h00)
DripS
Église (concerts)
(20h00) Bel’Canto
(20h30) À l’Improviste
(21h00) Duo Ilios
(22h00) Chœur des Étudiants de Musicologie
Restaurant (concerts)
(21h00) Christian.G
(22h00)
Monsieur Fred 3
Vendredi 8 juin 2007
Théâtre de Verdure (pièces de théâtre)
(20h00) Les Ptits dans l’Dos
(21h15) Association en Scène
(22h30) Compagnie Actes Liés
Salle Geltendorf (théâtre et musique)
(20h00) Les Nouveaux NĂ©s
(21h15) @lex
(22h00) Le Grand Large
Cour du château (concerts)
(19h30)
Clock
(20h30) Les Fils du Coupeur de Joints
(22h00)
Overdose
(23h15)
La Deroot’s
Église (concerts)
(20h00) NĂ©bune
(20h30) Zoot
(21h30) Olivier Craig-Dupont
(22h00) Atacama Jazz
Restaurant (concerts)
(21h00) Christian.G
(22h00)
Monsieur Fred 3
Samedi 9 juin 2007
Théâtre de Verdure (théâtre et danse)
(20h00) Association en Scène
(21h15) Le Groupe de Danse Universitaire
(21h45) Les Frères Suédois
(23h00) Les Ptits dans l’Dos
Salle Geltendorf (pièces de théâtre)
(20h00) Les Amis en Scène
(21h55) Mais-tisse Moi Ça
(22h00) L’Aspatoule
Cour du château (concerts)
(19h30)
La Pagaille
(20h45) Jade
(22h00)
Godot
(23h15)
Hacenoba Latin Jazz
Église (concerts)
(20h30) Olivier Craig-Dupont
(21h00) NĂ©bune
(21h30) Zoot
Restaurant (concerts)
(21h00)
Monsieur Fred 3
(22h15) Highway
Jeudi, le 15 juin 2006
Sur de bonnes bases
Ah, enfin, j’ai à nouveau Internet à la maison !
Il fait beau, je profite du soleil (mais à l’ombre, vu que j’ai
une fâcheuse tendance à me transformer trop vite en homard).
Le festival de la semaine dernière (Fest’Uval Jean Mon’Arts,
au château de Saint-Victor-sur-Loire) a remporté un franc succès.
J’ai bien aimé les concerts
(qu’ils aient été de musique chorale, jazz ou rock),
la danse (modern jazz) ou le théâtre (avec une petite
préférence pour les pièces des
Amis en scène
et de la
Compagnie Navaja avec son « Navaja Circus »).
Et puis, bien entendu, il y avait une exposition. Me voilĂ devant la vitrine
prĂ©sentant quatre de mes sculptures : « Alter-Ă©goĂŻsme »,
en haut ; le « Don », au milieu, Ă gauche ;
le « Masque du DĂ©mon » au milieu, Ă droite ;
« l’Ange contemplatif » en bas.
Si j’ai une tête étrange, c’est que je me
suis
photoshopé en Fantomas pour qu’on ne puisse pas me reconnaître...
mais vous ne me distinguerez pas mieux
sur les autres photographies que l’on peut trouver de moi sur Internet, par
exemple parmi
les
auteurs de SF sur le site des
Pages Françaises de Science-Fiction.
Lundi, le 29 mai 2006
Bien dans le réel, moins dans le virtuel
Ça y est. Enfin, presque... Quel soulagement d’avoir pu
vider le dernier carton du déménagement ! Maintenant, mon
appartement a désormais une allure à peu près convenable. Les
derniers meubles m’ont été livrés ces derniers jours, j’en ai installé
une partie avec l’aide d’un
copain,
le reste tout seul par la suite (je suis à présent un roi du tournevis,
du marteau et de la perceuse), et maintenant que j’ai une grande
armoire et une nouvelle bibliothèque, j’ai pu m’acheter des
fringues... et je vais à nouveau pouvoir m’offrir des livres.
Mouais...
Il n’empêche que, plus de deux mois et demi après ma nouvelle
installation dans ce logement, je n’ai toujours pas Internet
(enfin, l’ADSL). Et comme plein de contribuables de notre beau
pays, j’ai choisi la télédéclaration des revenus. Mmmmmm...
Faudrait quand même que je puisse me connecter très prochainement
sur le sites des impôts.gouv.freu, sinon, ça va pas l’faire.
À part ça, sachez que je vais prĂ©senter mes dernières
sculptures lors de l’exposition organisée pendant le Fest’Uval
Jean Mon’Arts, au château de Saint-Victor-sur-Loire, à quelques
kilomètres de Saint-Étienne.
Lundi, le 2 janvier 2006
Et d’une !
Ça y est, j’ai dĂ©jĂ commencĂ© Ă rĂ©aliser les bonnes
résolutions énoncées un peu plus tôt.
J’ai profité des dernières heures de vacances pour mettre à jour mon site,
il n’y a donc plus de « frame »... Ainsi, mĂŞme si cela
est transparent, il est à présent possible de lier les différentes
sections de mon site.
Et puis, comme promis, voici une présentation de mes
sculptures.
Voilà une année qui démarre bien !
Dimanche, le 11 décembre 2005
Article supprimé
(..)
Lundi, le 14 novembre 2005
Portnawak-cities
Samedi après-midi, à Lyon, nous sommes arrivés trop tard pour profiter
pleinement de la
Biennale. Pas grave, ce sera pour la prochaine fois.
Nous nous étions garés près des quais, non loin des Universités Lyon II
et Lyon III, avions traversé le pont de la Guillotière et,
parvenus dans la Presqu’île, nous avions l’impression de vivre un mauvais rêve.
La rue de la Barre portait bien son nom car elle était barrée par un
cordon de CRS. Pas moyen d’aller à la place Bellecour. Nous avons alors
pris la rue Bellecordière, n’en revenant pas quand nous
avions vu débarquer les clients de la FNAC évacués par la sortie arrière,
entendant sans comprendre parler de casseurs et gaz lacrymogènes.
Le lendemain après-midi, passage au musĂ©e d’arts modernes de Saint-Étienne
pour assister, outre aux expositions temporaires et permanentes, Ă une
représentation théâtrale des plus originales sur le thème des mathématiques.
En rentrant du musée, nous nous sommes arrêtés à une station service pour
faire le plein. Mon amie, en remplissant le réservoir de sa voiture, a
vu des jeunes mettre de l’essence dans un jerricane. La vente
au détail n’est-elle pas proscrite depuis quelque temps ?
Impossible de ne pas penser aux incendiaires de véhicules.
Ainsi, le week-end dernier, les balades initialement destinĂ©es Ă
nous élever au moyen de l’art nous ont pourtant désagréablement
ramenés à la bassesse matérielle à travers la cruelle insécurité ambiante...
Dimanche, le 18 septembre 2005
Mes journées du patrimoine
D’ordinaire, un tel week-end, je vais voir des musées, j’assiste
à des visites guidées, je me rends dans des édifices qui
n’ouvrent leurs portes qu’à cette occasion...
Samedi. J’essaie de donner une touche finale à ma
sculpture « le Succube masquĂ© et la BĂŞte »
et c’est la cata : les bras de terre de la créature, encore
trop fragiles, cassent, et il me faut réparer les dégâts avant
de passer la pièce au four. L’heure tourne. Je loupe mon cours de sport.
Je me rends alors dans divers magasins. Pas très agréable de rejoindre
la meute des consommateurs. Mais j’en reviens quand même avec un bac, ce
qui me permet de replanter mon bananier, devenu trop à l’étroit dans
son pot. Ça ferait plaisir au copain Francis ValĂ©ry qui, la dernière
fois qu’il était venu chez moi, s’était coiffé d’une casquette
de consultant fen shui pour dire que mon appartement Ă©tait
admirablement organisé mais manquait de plantes vertes.
Dimanche. Suis parti tĂ´t le matin avec trois autres sympathiques
Stéphanois et nous nous sommes retrouvés dans un charmant coin
de la Drôme où nous avons aidé une amie et son copain à déménager.
Retrouvailles agréables, et journée bien sportive, les quatre étages
sans ascenseur et les multiples cartons, meubles et matériels
électroménagers (dont deux machines à laver) ont allègrement
compensé le cours loupé la veille.
De bons moments entre copains à l’autre bout de la région,
de la sculpture, du jardinage... c’est une autre vision des
journées du patrimoine.
Mardi, le 19 juillet 2005
Devoirs de vacances
Bon, même si je suis en vacances (enfin, je télétravaille un peu
– le minimum syndical), est-ce une raison pour dĂ©laisser ce weblog ?
Non, hein ?
Mais, quand on fait de la sculpture presque toute la journée,
difficile de se mettre à l’ordinateur, parce que l’argile, ben,
ça salit le clavier...
Alors, avant de partir je-ne-sais-pas-quand pour je-ne-sais-pas-oĂą,
je termine de modeler une grosse pièce en terre, j’ai imprimé les
corrections de mon roman faites par un copain alors qu’il habitait
la Californie (mince, cinq ans déjà que ces corrections ont été
faites, il m’a fallu tout ce temps pour les digérer !)
avec la ferme intention de retoucher intégralement mon manuscrit,
et j’ai aussi quelques bons bouquins en stock pour me rafraîchir l’esprit
(les dernières parutions
des
moutons
Ă©lectriques,
L’auteur ! L’auteur ! de David Lodge,
et un Amin Maalouf pour la touche d’exotisme)...
J’espère qu’en septembre j’aurais bien avancé les corrections de mon roman,
que les pièces en argile sur lesquelles je travaille pourront passer au four
et ĂŞtre peintes, et m’attaquer Ă une nouvelle dont le scĂ©nario trotte dĂ©jĂ
depuis quelque temps dans ma tĂŞte...
Dimanche, le 19 juin 2005
Ça sent les vacances
Passer tout l’après-midi du samedi à faire de la sculpture, bien protégé
du soleil brûlant à l’ombre de l’appartement, et se faire appeler par
un copain avec qui on a prévu d’aller aux spectacles
musicaux de la ville, prémices de la Fête de la Musique...
Se rendre compte qu’il est déjà 18 heures, et découvrir
qu’il y a de l’argile un peu partout, en particulier sur le
téléphone...
Réussir à nettoyer partiellement les dégâts, à dîner, à se
doucher, à se changer, et à être l’heure au rendez-vous...
Ne pas trop se tromper de chemin pour parvenir Ă la
Cour des Sons (c’est une contrepétrie ?)
et louer le Ciel du retard du premier groupe afin de ne rater aucun
morceau de ce duo Ă©lectro-jazzy...
Être assez stupéfait de la performance du second groupe, un trio
Ă©lectro-trip hop-rock (un DJ, un guitariste et un « homme-machine »)
accompagné, suivant les morceaux, de trois chanteurs et une chanteuse,
passant d’une puissance musicale à la Prodigy aux accords superbes
dignes de Portishead... Ouah !
Revenir dans le centre de Saint-Étienne et Ă©couter les
étranges carillons de la cathédrale Saint-Charles...
Décidément, la ville ne veut pas dormir !
Samedi, le 4 juin 2005
J’aime bien...
Il est des personnages qui ne peuvent pas laisser indifférent.
Pour moi, le réalisateur et scénariste
Jean-Pierre Jeunet est de ceux-lĂ .
Mercredi dernier, j’ai eu la chance de le voir au cinéma
Le France
de Saint-Étienne. De 18 heures au lendemain, rien que du bonheur...
Cela a débuté par
les premiers courts métrages de Jeunet :
L’évasion (1978) et
Le Manège (1980), des films d’animation où le travail de son complice Marc
Caro fait des merveilles et annonce la superbe
Cité des Enfants perdus (1995),
Pas de repos pour Billy Brakko (1984) et
Foutaises (1989), oĂą
on retrouve les prémices d’éléments qui seront exploités dans
Delicatessen
(1991) et
Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001).
Ce type est fascinant. On sent bouillonner en lui une créativité
extraordinaire. Pour passer d’
Alien IV (1997)
Ă
Amélie Poulain, il faut vraiment être un magicien.
Et le mélange des genres, il l’a transcendé
dans son dernier film,
Un long dimanche de fiançailles,
qui mĂŞle avec brio Ă la fois la romance,
le film de guerre et l’enquête policière.
De Jean-Pierre Jeunet, j’adorais l’œuvre, maintenant je suis aussi
admiratif de l’homme, un immense artiste, et un être fondamentalement
humain.
Et si vous tenez à voir d’autres créatifs, aux réalisations plus
modestes, certes, pensez Ă faire un tour Ă
Saint-Victor sur Loire. C’est le dernier jour du
Fest’Uval Jean Mon’Arts où vous pourrez assister
à une multitude de spectacles, de la danse, de la poésie, de la
chanson française, de la musique chorale, du trip hop, du rock...
et même assister à une exposition où votre serviteur présente quelques
une de ses sculptures.
Samedi, le 28 mai 2005
Dans la demeure du maître du haut château
Gentes dames et damoiseaux, oyez, oyez !
Votre serviteur aura l’honneur de présenter quelques unes
de ses créations (en terre cuite)
dans le cadre du
Fest’Uval Jean Mon’Arts du
jeudi 2 au samedi 4 juin 2005 au
rez-de-chaussée du château de
Saint-Victor sur Loire.
Qu’on se le dise et qu’on y aille !
Jeudi, le 28 avril 2005
Cuivre, or, argent
Grosse fatigue.
Lundi, je suis allé voir le médecin. Je n’en pouvais plus. Cette maudite
toux qui ne partait pas, et puis des maux de tête à n’en plus finir,
chaque fois que je tousse j’ai l’impression d’un marteau qui s’enfonce
dans mon crâne. Sans compter des troubles du goût, toute nourriture me semblait
contenir du savon (depuis, j’ai changé de dentifrice, et ça va
mieux). Et une impossibilité à me concentrer, plus moyen d’écrire
malgré la motivation et le temps pour le faire.
Le médecin voulait me donner un arrêt de travail. Meuh non, pas la peine,
je suis en vacances. Alors il m’a interdit d’utiliser un ordinateur. Argh,
non, pitié, vous voulez ma mort !
Je me retrouve maintenant avec de la vitamine C, des trucs au goût
d’orange (chimique) pour soigner la toux, et des oligo-éléments :
cuivre, or, argent. Manquent bronze et fer et j’aurais eu les mêmes
métaux que ceux présents dans les peintures que j’utilise pour mes sculptures.
J’imagine cette curieuse remarque pour une exposition :
« Ce qu’il fait de beau Ă l’extĂ©rieur, l’artiste
l’emploie aussi pour son bien Ă l’intĂ©rieur... »
Jeudi, le 24 mars 2005
Ben, y s’rait temps !
Oups, je viens de découvrir que la Crèche que j’avais sculptée
est toujours en place sur une étagère... Noël
et l’Épiphanie sont maintenant bien loin,
j’aurai dû ranger ma Crèche depuis longtemps.
Oui, surtout qu’aujourd’hui, c’est Jeudi Saint, et donc
demain, l’« anniversaire » de la mort du Christ
(tant pis pour ceux qui peinent à suivre par défaut de culture
judéo-chrétienne, manquerait plus que je fasse un cours de catéchisme, non mais !).
De la fête de la naissance à la commémoration de la mort suivie, dimanche
prochain, du rappel de la RĂ©surrection ou, sous sa version laĂŻque,
du Père NoĂ«l distributeur de cadeaux aux œufs de Pâques,
tout ça, c’est le temps qui passe avec son lot de choses agréables...
et certaines qui le sont moins. Oui, Forrest, la vie, c’est comme
une boîte de chocolats.
Mardi, le 22 mars 2005
Soli solo
Je viens de recevoir aujourd’hui le contrat des
moutons Ă©lectriques pour la publication de
ma nouvelle « Des ailes dans la tĂŞte » dans
l’anthologie
les Anges Ă©lectriques. Une nouvelle Ă©trange,
curieusement
hard science pour une antho dont le titre fait
croire Ă un recueil de nouvelles de
fantasy, et ceci sera le premier
texte que je publie professionnellement seul, tout seul, comme un grand.
C’est assez paradoxal, parce que pour un prochain numéro de
Fiction
– la cĂ©lèbre revue F & SF de langue française
qui vient de faire son retour –, je dois terminer
un article sur l’écriture en collaboration. L’écriture à plusieurs,
ça me connaît, outre un texte de fiction écrit avec Jean-Jacques
Girardot, en tant que scientifique, j’ai publié presque tous mes
articles avec des « pairs », directeur et co-directeur de thèse
ou autres collègues chercheurs. Mais bon, voilà :
« Des ailes dans la tĂŞte » est le
premier texte publié
sous mon seul nom de plume, un texte qui traite de l’identité, du processus
de création, de la sculpture, des neurosciences... et des anges.
En plus de cet article et d’autres textes à avancer, je dois aussi faire
évoluer ce site. J’y ai ajouté des expositions virtuelles de mes sculptures
(mais il faut que je corrige certaines instructions
javascript qui ne
fonctionnent pas correctement avec des navigateurs sous Linux), et je
dois aussi reprendre l’ensemble de mes archives, des posts publiés sur
mes weblogs depuis octobre ou novembre 2002, ça commence à faire beaucoup...
Mercredi, le 26 janvier 2005
Ouais, je sais...
Au lieu de m’occuper de
mon nouveau site Ă moi, je fais du
ski le week-end, je termine une nouvelle sculpture
et je corrige des copies...
Et surtout, je suis à présent l’heureux papa de 8 charmants
bambins : trois
betta splendens (complètement stones,
les jolies bêtes, le combattant mâle ne bouge que pour faire des bulles ou
se déplacer vers la bouffe, et les femelles se cachent presque tout le
temps) et cinq
brachydanio rerio (complètement speedés,
eux, ils traversent l’aquarium en une fraction de seconde, de vraies
« formules un » de la natation).
Ah oui, j’y pense : faut que je reprenne mes entraînements à la piscine...
Bon, en attendant que je revienne, vous pouvez toujours voir
ça
(elle est pas belle, la vie ?)
Dimanche, le 5 décembre 2004
Satisfaction
Quelques petits riens de la vie qui font passer un bon week-end...
Quitter le bureau en se disant que l’on a bien travaillé durant la semaine.
Se dire que les amis invités pour la soirée d’anniversaire, dans quelques jours, pourront
être là , ou, à défaut d’être présents, auront une petite pensée au même moment.
Donner de l’argent au Téléthon et se dire qu’il sera utilisé pour la bonne cause.
Terminer une sculpture, en recommencer une nouvelle, trouver les produits tant
recherchés pour donner de superbes effets de patine aux pièces.
Apprendre que les sculptures mises au four n’ont pas explosé et attendre
avec impatience de les récupérer pour essayer les nouvelles patines.
Avoir le temps de faire les courses, le ménage et préparer de nouveaux plats.
Aller à une soirée organisée par des collègues, passer un moment très
sympa, découvrir de nouvelles têtes, apporter les sushis préparés un peu plus
tôt et recueillir plein d’éloges pour cet essai culinaire plus que réussi.
Rentrer de la soirée vers quatre heures du matin, mais être quand même
assez en forme pour débuter un kilomètre de brasse coulée, dès onze heures.
Passer devant le marchĂ© de NoĂ«l, entendre la musique de « Douce Nuit »,
fredonner les paroles en allemand et s’amuser de la force des traditions, des habitudes, des rituels.
Découvrir des prix de vols promotionnels sur la ligne aérienne qui convient et
se dire que rejoindre la famille à Noël en avion est peut-être une idée judicieuse.
Installer la Crèche sculptée l’an passée et se rendre compte que les personnages, bien
que très fragiles (car réalisés en argile non cuite), n’ont pas trop souffert du rangement.
Ne toujours pas être fatigué malgré une nuit à moins de six heures de sommeil.
Être prêt à prendre de l’avance sur le travail de la semaine en préparant encore ce soir
un sujet d’examen.
Et avoir le temps de penser Ă tout ceci, de le coucher par Ă©crit, et de le mettre en ligne...
Mardi, le 20 juillet 2004
Plongée dans les ténèbres
Plein de trucs curieux arrivés ces derniers jours.
D’abord, une nouvelle qui m’a fait plaisir, sur l’instant : un copain
qui déprimait depuis plus de deux ans suite à une rupture
a retrouvé une petite amie. Content pour lui.
Je demande des détails sur la miss. C’est une blonde de vingt ans.
Ah... (il a plus de 15 ans qu’elle). Et, de la manière dont il
me l’a décrite, elle est exactement comme son ex.
Angoisse : l’histoire qu’il a vécue ne lui a vraiment pas servi de leçon ?
J’ai aussi eu des nouvelles de D.
Un message sur mon répondeur. Depuis sa sortie de l’hôpital, il y a des mois, il n’avait plus
donné signe de vie.
Je l’ai aussitôt appelé. Il avait l’air complètement stone au téléphone. Il dort toute la journée, sonné
par les médocs. Pourtant, avec la fin prochaine de son arrêt médical, il a pris conscience
d’arriver au bout du tunnel cotonneux dans lequel on le laissait traîner depuis un an.
Welcome to the real world.
Passage éclair de papa-maman. C’était sympa, ils étaient tout bronzés (la retraite, chez
certains, ça signifie vraiment les vacances), et ça doit être la première fois qu’ils
ont squatté dans mon nouvel appart.
Mon père avait son appareil photo. Alors petite mise à jour du
sculpturoblog.
Profitez-en pour voir de jolies choses...
À propos de « Jolies Choses »,
je vous conseille le blog de
Virginie.
Qui ça ? Indices : sexe, violence et drogue. Mais surtout des mots, des mots, des mots...
Sans transition : l’alcool tue au volant, et pas nécessairement celui qui a conduit bourré. Et quand il ne tue pas... ça
peut donner
ça...
(vous n’aviez pas vu les jolies choses avant ? tant pis pour vous, c’est aussi ça, la vraie vie.)
Je crois que je vais passer à la nuit à écrire après des semaines à me contenter de
bosser, mater des DVD et jouer sur l’ordi. C’est dingue, mais me faut-il l’électrochoc
de me prendre une veste, voir des images fortes et lire des mots puissants pour retrouver
l’essence de moi-même ?
Dimanche, le 20 juin 2004
Raku
Au cours de cette semaine, j’ai eu le plaisir de revoir un sympathique
enseignant-chercheur japonais. Je lui ai fait un peu visiter
Saint-Étienne, et je crois que c’est sans doute la première
fois que j’ai servi de guide, n’étant pas encore arrivé dans la
ville depuis an. Toutefois, comme je m’intéresse à mon cadre de
vie immédiat, il ne m’a pas été trop difficile de présenter
quelques curiosités, quelques témoignages du passé minier
ou quelques endroits bien agréables de la ville comme ces
ruelles où les bouquinistes gardent des trésors ou ces
places oĂą il est si doux de prendre un repas en terrasse.
Par ailleurs, j’aimerais bien un jour découvrir le Japon. J’ai failli
y partir, il y a de cela quelques années à l’occasion d’une
importante conférence, mais la date de soutenance de ma thèse m’a
fait manquer ce rendez-vous. Alors j’assimile au quotidien certaines
touches de culture de ce pays, que ce soit dans le domaine culinaire
ou vidéo en allant de Kurosawa... au Capitaine Harlock de notre
enfance, plus connu ici sous le nom d’Albator.
Une nouvelle envie venue du Japon concerne la sculpture. Samedi
dernier, je suis allé à une exposition et je suis tombé sous le
charmes des œuvres en terre cuites Ă raku du sculpteur.
Le raku est une technique apparue au Japon au XVI
e siècle
où les pièces, juste après cuisson au four, sont mises dans un récipient
(une grosse poubelle par exemple) avec des matières combustibles
comme de la sciure ou du papier pour être enfumées
un certain temps. Le carbone présent va alors agir avec les matières
et donner des effets de surface étonnants. En admirant les séries de
têtes de rhinocéros et les bustes de samouraïs, j’écoutais le sculpteur
et mon prof d’arts plastiques parler de cette technique raku, des
terres plus ou moins chamottées, des
engobes, des températures de cuissons, des mélanges d’oxyde et
des aléas : le résultat final est presque toujours surprenant. Dans de telles
conditions, l’artiste se doit d’être aussi alchimiste...
Pour l’instant, je débute à peine dans la sculpture. Mes premiers essais présents
sur le
sculpturoblog sont le plus souvent des
pièces en terre crue peintes à l’acrylique. Mais, qui sait, peut-être un jour prochain
oserais-je aussi me lancer dans l’aventure du raku ?
Dimanche, le 7 mars 2004
Article supprimé
(...)
Lundi, le 26 janvier 2004
Sculpturoblog en ligne
Vous trouverez
ici un aperçu
de mes sculptures en argile peintes.
Merci à mon papa qui m’a prêté son appareil photo numérique
et qui m’a transféré les fichiers...
Dimanche, le 7 décembre 2003
De la couleur !
Samedi matin, j’ai réalisé la troisième sculpture
de ma série de monstres. En trois heures, le bloc d’argile
s’est transformé petit à petit en une créature
obèse étonnante, les poings fermés, dont l’aspect menaçant
contrastait Ă merveille avec ses habits de clown.
Il faut encore une bonne semaine de séchage avant de passer de les
premières couches de couleur.
Les deux autres sculptures ont déjà été peintes et reposent sur ma bibliothèque
en attendant de prendre place sur les meubles qui doivent m’être livrés
l’année prochaine.
La première est une crĂ©ature sortant de l’œuf
qui tient un peu du dinosaure, de la grenouille et d’« Alien ».
Je l’ai recouverte d’une couche de peinture antirouille vert-foncé
(qui a mis bien du temps à sécher) et je suis passé avec un jus métallique argenté
(de la peinture acrylique très diluée) sur la coquille afin de mettre en valeur les
creux et bosses de la forme, quant à la créature
elle-même, je lui ai passé un léger jus d’ombre brûlée (en peinture acrylique) afin
d’atténuer le brillant de la peinture anti-rouille. Le résultat est assez surprenant.
La deuxième sculpture est un ange déchu inspiré de la
Chaire
de la Vérité de la Cathédrale de Liège. Je l’ai peinte avec de l’acrylique blanche
satinée et, sur cette base, je suis passé avec un jus métallique argenté afin
de retrouvé un aspect de vieux marbre.
Enfin, j’ai peint la terre servant de cache autour de ma
lampe halogène avec un camaïeu de jaune (toujours en peinture acrylique, notamment un ocre jaune
et un jaune de Naples) et en employant pour la finition un jus métallique doré.
Le mariage de ces nuances avec la structure en bois (hêtre) qui l’entoure
est des plus heureux.
Après le plaisir des formes dans l’espace, je redécouvre les joies de la couleur...
et je m’amuse comme un môme !
Dimanche, le 23 novembre 2003
Décalage hor’art
Samedi, 18 heures, gros coup de pompe alors que je suis en train
de travailler sur un nouvel article de recherche.
Allez, une petite sieste, rien qu’une heure, histoire d’avoir
de l’inspiration.
Réveil embrumé. Il est plus de 23 heures.
À la radio, des animateurs jouent aux DJ’s et invitent
les auditeurs à venir les rejoindre dans une boîte du coin.
J’ai une pêche d’enfer. Boosté par la musique, je transforme mon loft
en atelier. Je démonte une lampe halogène que j’ai bricolée mais qui
manque encore d’une certaine touche esthétique. Avec de la terre, je
m’arrange pour que la lampe ait une jolie structure.
Et comme je suis lancé, je me décide à commencer une nouvelle
sculpture, un monstre angélique inspiré de la
Chaire de la Vérité de la Cathédrale de Liège.
Un peu plus tard, ma créature prend forme. J’entends à la radio
que la soirée à la discothèque s’achève. Déjà 4 heures du matin !
Euh... Si je retournais bosser mon article ?
Dimanche, le 16 novembre 2003
(L)a vie d’artiste
Ă” joie, Ă´ bonheur !
J’ai enfin eu le temps de m’acheter des meubles. Oui, depuis
septembre, je dormais sur un matelas posé à même le sol. Maintenant,
ça y est, j’ai un vrai lit, un tout beau qui va bien avec mon loft.
Alors je joue au décorateur d’intérieur, une armoire ici, un luminaire là ,
j’essaie de rendre mon lieu de vie le plus esthétique possible... Enfin,
pour l’instant, je ne me suis pas encore fait livrer
mes diverses autres commandes, je n’ai pas encore confirmation
de la justesse de mes choix.
Et puis, je reprends des cours d’arts plastiques. C’est fou ce que le
fait de sculpter me manquait ! Quel plaisir de retoucher de la
terre, de sentir les formes naître sous ses doigts !
Tiens, je me demande
d’ailleurs si je n’étais pas sorti dans le passé avec une jolie sculpteur
(sculpteuse ? sculptrice ?) simplement par amour de
ses créations...
Qu’importe !
Ah, j’apprécie mille fois mon appartement avec ses grandes fenêtres,
ses murs aux tonalités claires, sa lumière... Idéal pour s’en
servir comme atelier.
Mais bon, allez savoir pourquoi, mes premières sculptures sont
d’étranges et terrifiantes créatures sorties des plus noires
profondeurs de mon imaginaire...
Jeudi, le 3 avril 2003
Avis de retour à l’anormal
Voilà , c’est la fin de l’histoire de
Cellulaire
sans en avoir l’air.
Que peut-on déduire de ce petit texte ?
Que je connais un peu le quartier chinois parisien. Oui. Que je suis
allergique aux téléphones portables. Aussi. Et que j’écris des textes qui
ne sont pas publiés. Certes.
Bon, en tout cas, poster des bouts de cette nouvelle m’a permis
de ne pas me lâcher sur mon blog. Comme tout le monde, j’aurais
eu tendance Ă laisser mon naturel agir, Ă en vouloir au monde et
joindre ma voix à la série des "putain-ils-sont-vraiment-trop-cons-de-faire-la-guerre",
Ă en vouloir Ă notre État bien-aimĂ© qui profite du contexte
international pour supprimer des postes à l’éducation nationale au profit
des ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice,
bref, à en vouloir aussi à toutes ces petits problèmes du quotidien qui nous
gâchent un peu la vie (le moniteur de mon ordinateur qui grille, la grève
des transports en commun, la grève du restaurant du personnel...) mais non,
sans dire que tout va bien, ne disons pas que tout va mal.
Non, je ne suis pas de ceux qui chroniquent avec humour
et/ou cynisme l’actualité, d’autres ont davantage de talent que
moi pour le faire.
Non, j’aurais pu parler de quelques films que j’ai vus dernièrement (par exemple
Adaptation de Spike Jonze), de quelques livres lus (comme
Eternity Epress
de Jean-Michel Truong), mais non, rien.
Explication : j’ai trouvé une manière géniale d’utiliser toutes les feuilles qui
encombrent mon appartement (mes brouillons de thèse, d’articles scientifiques
et de textes de science-fiction). Je fais des marionnettes en papier mâché.
Et des marionnettes locales, bien sûr, un véritable théâtre de Guignol.
Oui, j’ai laissé un peu tomber l’écriture (du moins de mon blog) pour concevoir des
personnages de marionnettes.
Tiens, dans la série des coïncidences amusantes, en voici une concernant
le film
Adaptation. Dans ce film, Jonze parle d’un scénariste (joué
par Nicolas Cage) et des problèmes de la création littéraire. Or il se trouve que
ce scénariste a notamment participé à l’écriture de
Dans la peau de John
Malkovich (un autre film réalisé par Spike Jonze).
Oui, fiction et réalité sont bien mélangées.
Et quelle est la profession du personnage du film
Dans la peau de John Malkovich ?
Marionnettiste de rue, tiens donc...
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Parce que rien ne vaut le fait d’avoir de bons copains et de partager avec eux des joies simples.
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Curiosités linguistiques
À propos de la langue française ou d’autres langues, dialectes et parlers rĂ©gionaux. RĂ©flexions sur les usages linguistiques de la communautĂ© francophone. Aspects insolites de la langue. Jeux de mots.
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Dessin / Arts graphiques et numériques
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