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Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !

Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
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Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...


Lundi, le 19 novembre 2012
L’IA, les robots et moi (créateurs, créatures, et cætera)
Il y a 10 ans, je venais de crĂ©er ce blogue. À cette Ă©poque, je m’apprĂŞtais Ă  soutenir une thèse dans un domaine dĂ©rivĂ© de l’intelligence artificielle et je me posais des questions sur mon avenir. Dix ans plus tard, je suis toujours autant intĂ©ressĂ© par l’intelligence artificielle et mon mĂ©tier d’enseignant et chercheur me permet de faire de jolies rencontres, comme revoir le mois dernier lors d’une confĂ©rence quelqu’un qui avait Ă©tĂ© l’auteur d’un essai fondamental sur l’IA que j’avais lu avec passion dans mes premières annĂ©es d’études universitaires, puis, bien des annĂ©es plus tard, avait Ă©tĂ© un de mes professeurs du temps oĂą j’étais encore un Ă©tudiant parisien, et qui est dĂ©sormais un collègue. Il m’avait alors confiĂ© qu’il devait participer en tant qu’invitĂ© aux dernières Utopiales afin d’intervenir sur une table ronde dĂ©diĂ©e au sujet des morales humaines et lois robotiques dans l’œuvre d’Isaac Asimov...
En mars 2012 s’était dĂ©roulĂ© Ă  Lyon le sommet europĂ©en de robotique « InnoRobo ». Mon intĂ©rĂŞt pour l’intelligence artificielle (l’IA) et la robotique ne date pas d’hier : tout jeune adolescent, j’étais dĂ©jĂ  fascinĂ© par les œuvres de science-fiction Ă©voquant des crĂ©atures artificielles, qu’il s’agĂ®t de grosses machines avec de simples boutons lumineux clignotants – comme le « Colossus » du film le Cerveau d’acier de Joseph Sargent sorti en 1970 (et adaptĂ© du roman Colossus de Dennis Feltham Jones) –, de robots vaguement humanoĂŻdes – comme « Robby » de la Planète interdite de Fred McLeod Wilcox en 1956 –, ou que les machines fussent si semblables aux ĂŞtres humains que seuls des tests très poussĂ©s permettaient de les distinguer de nous – comme les « rĂ©plicants » dans Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982 (adaptĂ© des AndroĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques ? de Philip K. Dick).
J’éprouvais dĂ©jĂ  pour les crĂ©atures artificielles une rĂ©elle fascination, un mĂ©lange curieux d’admiration et de crainte, que je dois Ă  la tradition judĂ©o-chrĂ©tienne et Ă  l’hĂ©ritage culturel grĂ©co-romain qui m’ont façonnĂ©. Or c’est peu dire que la Bible n’est pas tendre avec ceux qui se permettent de rĂ©aliser des crĂ©ations qui nous ressemblent, car cet art est rĂ©servĂ© Ă  Dieu seul : « Dieu crĂ©a l’homme Ă  son image, il le crĂ©a Ă  l’image de Dieu, il crĂ©a l’homme et la femme. » (Genèse 1:26). L’Ancien Testament est bourrĂ© d’interdits sur la rĂ©alisation de crĂ©ations nous ressemblant : « Tu ne te feras point d’image taillĂ©e, ni de reprĂ©sentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre » (Exode 20:4, mais on retrouve des propos similaires aussi en LĂ©vitique 26:1, en DeutĂ©ronome 4:25 ou 5:8, etc.). À ce propos, je devrais aussi m’interroger pour mon attrait pour les arts plastiques, et en particulier pour la sculpture et le modelage de l’argile... Dans la mythologie grecque, le destin est tragique pour l’être lĂ©gendaire qui aurait Ă©tĂ© Ă  l’origine de l’humanitĂ©, Ă  savoir le Titan PromĂ©thĂ©e. Après avoir crĂ©Ă© les hommes Ă  partir d’argile et d’eau, il vole le Feu de l’Olympe (symbolisant la connaissance) aux dieux pour en faire don aux hommes, dĂ©clenchant le courroux des dieux qui l’enchaĂ®nèrent Ă  un rocher oĂą un aigle venait chaque jour lui dĂ©vorer le foie.
De fait, les histoires de créatures intelligentes se terminent mal, en général, et les créateurs qui osent braver l’interdit sont remis à leurs places de simples mortels le plus souvent de manière très cruelle.
Les premières crĂ©atures appelĂ©es « robots », qui sont plutĂ´t des androĂŻdes, sont celles que l’on retrouve dans la pièce de théâtre R.U.R. de l’auteur tchèque Karel Capek... Je pense que ce n’est pas trop dĂ©florer l’histoire que de dire que, Ă  la fin de la pièce, les robots se rĂ©voltent et finissent par anĂ©antir l’humanitĂ©.
Les crĂ©atures artificielles qui ressemblent Ă  l’homme, on en retrouve aussi des traces dans la tradition juive avec le Golem, ce « second Adam » d’argile prenant vie par le pouvoir magique du rabbin le Maharal de Prague. En dĂ©truisant le Golem, le rabbin aurait Ă©tĂ© Ă©crasĂ© par la masse de sa crĂ©ature.
Dans Frankenstein ou le PromĂ©thĂ©e moderne, Ă©crit en 1818 par Mary Shelley, la science reprend la place qu’occupait auparavant la magie, et on sent dans ce texte que l’arrivĂ©e de l’électricitĂ© permettait d’imaginer toute forme de pouvoirs, dont celui de donner vie Ă  une crĂ©ature composĂ©e de parties de corps humains dĂ©cĂ©dĂ©s. LĂ  encore, le rĂ©cit se termine par la mort du crĂ©ateur (qui traquait sa crĂ©ature qui ne faisait que semer la dĂ©solation autour d’elle), et l’horreur inspirĂ©e par cette histoire Ă©tait telle qu’une confusion a fini par s’établir entre la crĂ©ature et le crĂ©ateur, « Frankenstein » dĂ©signant pour la plupart des gens le monstre au lieu du scientifique qui Ă©tait parvenu Ă  crĂ©er une telle abomination.
Au moment oĂą l’homme mettait le pied sur la Lune, Stanley Kubrick sortait son film 2001, l’OdyssĂ©e de l’espace (au scĂ©nario inspirĂ© de nouvelles Ă©crites par Arthur C. Clarke). Le vaisseau spatial Ă©tait assistĂ© par une intelligence artificielle appelĂ©e HAL 9000. Les astronautes, comprenant que l’IA Ă©tait en train de dĂ©railler, avaient dĂ©cidĂ© de la dĂ©sactiver... mais celle-ci, ayant pu lire leurs intensions sur les lèvres, avait essayĂ© de les supprimer.
On peut noter que la seule manifestation de HAL, outre sa voix et son contrĂ´le du vaisseau spatial, est son œil rouge, nĂ©cessairement menaçant, comme l’est celui du robot Terminator quand il est dĂ©barrassĂ© de son enveloppe humaine.
Dans la saga des films Terminator, dont le premier volet avait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par James Cameron en 1984, le concept est toujours le mĂŞme – des mĂ©chants robots viennent pour dĂ©truire l’humanitĂ© et il ne reste qu’une poignĂ©e d’humains pour lutter contre les machines – mais l’histoire se complique par des voyages dans le temps pour revenir dans le passĂ© afin de changer l’issue de cette bataille. Suivant les Ă©pisodes, le Terminator venait du futur soit pour tuer le leader de la rĂ©volution, soit pour le protĂ©ger.
Dans les annĂ©es 1970 et 1980, mĂŞme si on rencontrait en Occident des robots moins mĂ©chants (comme « R2D2 » et « C6PO » de la saga la Guerre des Ă©toiles), c’était surtout les influences orientales (oĂą le robot est vu plutĂ´t comme un compagnon que comme une crĂ©ature soumise Ă  un maĂ®tre) qui vinrent changer le regard que nous portions sur les crĂ©atures artificielles, comme Astro le petit robot (Astroboy dans sa version originale japonaise) ou « Nono » de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d’animation franco-nippone Ulysse 31.
On commençait Ă  faire apparaĂ®tre des robots plus gentils Ă  partir du moment oĂą ces derniers devenaient plus « humains », ou en tout cas quand ils perdaient un peu de leur rationalitĂ© initiale au profit de l’émotion. On trouvait ainsi « Johnny 5 », dans Short Circuit de John Badham, sorti en 1986, qui est un exemple intĂ©ressant de recyclage de la crĂ©ature de Frankenstein. C’est Ă  nouveau l’électricitĂ© qui provoque la vie en changeant un robot militaire et en lui donnant des capacitĂ©s Ă©motionnelles que l’on ne retrouve pas chez les artefacts ordinaires. Le robot est considĂ©rĂ© comme Ă©tant un humain parce qu’il est capable d’avoir de la sensibilitĂ© et de l’humour.
Bien plus tard, il y eu aussi « Andrew », le robot domestique de l’Homme bicentenaire de Chris Columbus, sorti en 1999, et adaptĂ© de la nouvelle Ă©ponyme d’Isaac Asimov. Tout au long des deux siècles oĂą se dĂ©roule cette histoire, le robot Ă©volue, il subit des modifications qui le font paraĂ®tre de plus en plus humain, et ce dernier se bat juridiquement pour chercher Ă  ĂŞtre reconnu comme un ĂŞtre humain Ă  part entière par l’humanitĂ©. Il y parvient au moment oĂą il acquiert enfin une caractĂ©ristique essentielle pour tout ĂŞtre vivant, c’est-Ă -dire la possibilitĂ© de mourir...
C’est d’ailleurs intĂ©ressant de voir que, dans les œuvres de fiction traitant de l’intelligence artificielle, les oppositions de base entre la vie et la mort, le crĂ©ateur et sa crĂ©ature, l’amour et la haine, ou le fait de donner la vie ou de tuer semblent perdre leurs frontières pour se mĂŞler, car on a un peu l’impression qu’une crĂ©ature artificielle ne peut ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme intelligente que si elle est aussi vivante, et que donc elle a aussi la capacitĂ© Ă  mourir. C’est ainsi que Frankenstein finit par se faire tuer par sa crĂ©ature, ou que Tyrell, le crĂ©ateur des rĂ©plicants de Blade Runner, se fait Ă©craser la tĂŞte après un baiser de la mort donnĂ© par une de ses crĂ©atures qui souhaitait l’obliger Ă  modifier son caractère gĂ©nĂ©tique afin de prolonger sa durĂ©e de vie...
Ces jeux curieux entre la vie et la mort, la crĂ©ature et son crĂ©ateur, le fait de donner la vie et de tuer se retrouvent chez ce mĂŞme rĂ©alisateur qu’est Ridley Scott dans d’autres œuvres cinĂ©matographiques. DĂ©jĂ , dans le premier Alien sorti en 1979, on rencontre, en plus d’une intelligence artificielle assez basique chargĂ©e de piloter le vaisseau spatial et appelĂ©e « Maman », un androĂŻde cachĂ© parmi les humains appelĂ© « Ash ». Sans vouloir interprĂ©ter tout de façon freudienne, il est difficile de manquer dans ce film les jeux multiples sur la reproduction et la sexualitĂ©, avec une certaine obsession pour l’orifice buccal : les ĂŞtres humains sont contaminĂ©s par les aliens qui leur pondent un fœtus de crĂ©ature dans la bouche, les aliens sont pourvus d’une tĂŞte phalloĂŻde ainsi que d’une deuxième bouche rĂ©tractile dans leur bouche, l’androĂŻde Ash cherche Ă  Ă©touffer Ripley en lui introduisant un magazine dans la bouche en une parodie de scène de fellation, les androĂŻdes sont des machines dont les circuits sont alimentĂ©s par un liquide blanc et gluant...
On dirait vraiment que ces idĂ©es hantent le rĂ©alisateur amĂ©ricain car dans Prometheus, son dernier film en date, ces obsessions sur les modes de reproduction et sur l’artificiel sont encore plus criantes : si les machines androĂŻdes sont des crĂ©ations des humains, nous, les ĂŞtres humains, serions les crĂ©ations d’une espèce extra-terrestre appelĂ©e les « IngĂ©nieurs » ; l’origine de la vie sur Terre serait due au sacrifice d’un IngĂ©nieur qui aurait mĂŞlĂ© l’ADN de son organisme Ă  l’eau Ă  travers l’action de nanorobots ; ces mĂŞmes nanorobots seraient capables de contaminer un ĂŞtre humain pour le transformer en crĂ©ature zombiesque parvenant Ă  fĂ©conder une femme stĂ©rile ; un IngĂ©nieur sorti de son hibernation cherchera Ă  dĂ©truire les humains que son espèce est parvenue Ă  crĂ©er... Cette fois-ci, les monstrueuses crĂ©atures, ce sont nous, et nos crĂ©ateurs cherchent Ă  nous dĂ©truire comme avait tentĂ© de le faire le Docteur Frankenstein.
Sans dresser une liste exhaustive des œuvres de fiction (cinĂ©matographiques) oĂą sont prĂ©sentĂ©es des intelligences artificielles et leurs incarnations sous forme de robot (j’aurais pu parler d’I, Robot d’Alex Proyas qui est sorti en 2004 ou d’A.I. de Steven Spielberg qui est sorti en 2001), je crois que l’une des visions les plus rĂ©alistes mais nĂ©anmoins tordues qui soient sur les liens entre la nature et l’artificiel, le modèle et sa copie, se rencontrent dans le du film de science-fiction franco-espagnol Eva rĂ©alisĂ© par Kike MaĂ­llo et sorti en 2011 oĂą se mĂŞlent les sentiments humains d’amour, de jalousie et de haine dans un monde de petits gĂ©nies de l’intelligence artificielle et de la robotique.
Enfin, pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là. Les robots que j’ai croisés au mois de mars de cette année sont plein de potentialités en terme de capteurs et de capacités d’action mais, à mon sens, ils sont encore loin d’être dotés de programmes pouvant leur donner un semblant de comportement intelligent...
Nao
« Nao » d’Aldebaran Robotics

Reeti
« Reeti » de Robopec

RoboThespian
« RoboThespian » de Engineered Arts Limited




Dimanche, le 10 janvier 2010
Lyon sous la neige
Boulevard des Belges, les jolies demeures jouxtant le Parc de la Tête d’Or ne sont plus seulement cachées par les arbres, la neige les protège un peu du regard.

À l’intĂ©rieur du parc, on ne croise pas que les indĂ©fectibles joggeurs... il y a aussi des personnes en ski de fond.

Le lac est en partie gelé, les oiseaux se sont mis au loin.

La Porte des Enfants du RhĂ´ne.

Vue sur la Colline de la Croix-Rousse

Les murs tagués près de l’aire de skate contrastent agréablement avec les couleurs atténuées par la neige et le gris de ciel.

Rue de la RĂ©publique.

Place des Terreaux, la fontaine Bartholdi.

Musée des Beaux-Arts. Un des bronzes du jardin semble durement éprouver le poids de la neige.

La colline de Fourvière. La basilique Notre-Dame et la tour métallique.

Sur la colline, le Parc des Hauteurs. LĂ  aussi, des skieurs...

Depuis la colline, zoom sur l’église Saint-Nizier.

Zoom sur la Place Bellecour.

Vue sur le nord de Lyon. L’opéra. Le parc de la Tête d’or.

Le lion ailé garde l’entrée de la basilique, impassible malgré la neige et le froid.

Vue globale sur Lyon. La cathédrale Saint-Jean. Les tours de la Part-Dieu et Oxygène. La place Bellecour.

Le théâtre gallo-romain.

La Primatiale Saint-Jean

La Place Bellecour.

Vue sur Fourvière depuis Bellecour.

Les quais du RhĂ´ne.

Quelques jours plus tĂ´t, la Tour Part-Dieu.




Jeudi, le 13 aoűt 2009
Journée évianaise
Excursion bien agrĂ©able, hier, Ă  Évian-les-Bains avec des amis.
Ravissante petite bourgade en bord du lac LĂ©man, en face de Lausanne, la ville accueillait l’exposition Rodin et les Arts dĂ©coratifs dans le cadre de son Palais Lumière. Superbe exposition, grand moment d’émotion, et quelques souvenirs un peu nostalgiques aussi : j’ai toujours Ă©tĂ© un grand admirateur du travail de l’auguste Auguste et, durant mon annĂ©e parisienne, j’allais souvent me ressourcer auprès du jardin de l’hĂ´tel Biron.
Après avoir entendu mes amis discuter de leurs envies communes d’acquĂ©rir un tĂ©lĂ©phone mobile « intelligent », en contemplant la sculpture de crĂ©atures mythiques, une naĂŻade enlevĂ©e par un satyre, j’ai pensĂ© que fantasy et nouvelles technologies pouvaient enfin de se mĂŞler avec succès : l’invention de l’i-faune.
Plus tard, autre source d’amusement en passant Ă  cĂ´tĂ© d’une buvette au bord du lac. Nous avons entendu la serveuse s’esclaffer après avoir pris une commande : « Une Vittel-menthe ? À Évian ! »
Un comble, en effet...



Mardi, le 19 mai 2009
Tiens, un zeugma !
En répondant hier au courrier électronique d’un copain de mon laboratoire qui me proposait de le rejoindre, avec d’autres collègues, pour une balade en roller, je me suis aperçu que j’avais rédigé un zeugma.
Le zeugma se dĂ©finit comme Ă©tant une figure de style qui « force un terme Ă  s’accorder avec plusieurs dĂ©terminants alors que sur le plan sĂ©mantique un seul peut normalement convenir ». Plus simplement, il s’agit d’un verbe suivi de deux complĂ©ments, l’un gĂ©rant une idĂ©e abstraite, le second une idĂ©e concrète. Par exemple :
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours »
de Guillaume Apollinaire dans son recueil de poèmes Alcools.
Certes, ce que j’ai écrit était moins poétique, mais était arrivé de façon inopinée.
Tout d’abord, j’avais rĂ©pondu Ă  mon collègue par l’affirmative : il devrait faire beau, et après quatre heures de cours donnĂ©s Ă  des Ă©tudiants de Master, un peu de sport du temps de midi m’aurait fait du bien. Mais en prĂ©parant mon cartable, mon enthousiasme a fait place Ă  la franche rĂ©alitĂ©. J’avais oubliĂ© qu’en fin d’après-midi j’allais me rendre Ă  l’atelier d’arts plastiques. Avec une matinĂ©e prise par les enseignements, il ne me restait plus beaucoup de temps pour me consacrer Ă  mes activitĂ©s de recherche et d’administration. De plus, je devais transporter, outre mon ordinateur portable et mes notes de cours, mon matĂ©riel d’arts plastiques et ne pouvais pas en plus m’encombrer d’un sac de sport avec mes rollers.
C’est ainsi que j’ai fini par décliner l’invitation à la balade en roller, indiquant que ma journée allait déjà être bien chargée... et que moi aussi.


Samedi, le 5 juillet 2008
L’heureux tour / le retour
Ça y est, c’est officiel : fin aoĂ»t, au retour de Nyons oĂą se dĂ©roulera la convention nationale de science-fiction, je devrai quitter mon appartement de Saint-Étienne. Une page sera tournĂ©e. Ou plutĂ´t qu’une page, il s’agit d’une boucle qui sera Ă  nouveau bouclĂ©e, de l’accomplissement d’un demi-tour permettant de faire tour complet... et donc, d’un « retour ».
Grâce aux archives de ce blogue, je découvre qu’il s’agit d’une drôle de réponse à la vie que j’avais vécue il y a presque cinq ans de cela...
Je ne suis pas vraiment triste, oh non, car si je quitte – sans vraiment la quitter – cette prĂ©fecture de la Loire oĂą je vais continuer Ă  aller rĂ©gulièrement pour mon travail, c’est pour pouvoir vivre avec la femme de ma vie dans un appartement (encore Ă  trouver) situĂ© dans l’un des arrondissements de la prĂ©fecture du RhĂ´ne.
Lyon est une ville que j’adore, qui m’est chère pour de multiples raisons, la ville dans laquelle j’avais déjà vécu à deux occasions, la première fois pour débuter la partie la plus intéressante de mes études, loin de mes parents, et la seconde pour y préparer et soutenir une thèse de doctorat. Six ans de ma vie.
Lyon, oĂą je me trouvais encore il y a deux jours, Ă  l’occasion du bref passage de ma belle-sœur, elle que je ne vois plus guère puisque, avec mon frère, ils se sont installĂ©s au Canada.
métro Guillotière, à Lyon
Ma vie va donc prendre un nouveau tour, un heureux tour, avec sans doute moins de temps pour faire de la sculpture, mais beaucoup plus Ă  passer dans les transports en commun, ce qui va me donner l’occasion de pouvoir reprendre l’écriture, moi qui — inspirĂ© par ma belle — porte depuis quelque temps l’envie de coucher sur papier des nouveaux textes de fiction.
Alors, hier, j’ai pris quelques heures pour terminer la sculpture en argile qui traînait depuis trop longtemps, elle a besoin de l’été pour sécher afin de pouvoir être cuite avant le déménagement.


Mercredi, le 28 mai 2008
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Ouais, je sais, je ne poste plus beaucoup d’articles sur le blogue Ă  desseins (pas ma faute : ma vie est très mouvementĂ©e en ce moment), mais oyez, oyez : la prochaine Ă©dition du Festival de l’UniversitĂ© Jean Monnet (plus connu sous l’appellation Fest’Uval Jean Mon’Arts) se dĂ©roulera les soirs des jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 juin 2008, au Château de Saint-Victor, Ă  quelques kilomètres de Saint-Étienne.
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Au programme : des concerts de musique (classique, jazz, pop rock, reggae, hip hop, etc.), des reprĂ©sentations théâtrales, de la danse (moderne ou orientale) et toujours une exposition de peintures, sculptures, dessins et photographies... oĂą votre serviteur prĂ©sentera ses dernières crĂ©ations.
C’est un festival de qualitĂ©, gratuit, mĂŞlant jeunes et moins jeunes (Ă©tudiants, profs et autres personnels universitaires) dans un cadre des plus agrĂ©ables... alors venez y faire un tour !


Mercredi, le 20 février 2008
Mots de l’âge, modelage
Pourquoi n’ai-je plus rien racontĂ© sur ce blogue depuis plus d’une semaine ?
Eh bien, d’une part, je suis bien occupé par mon boulot, me réveillant souvent à des heures impossibles pour avancer dans mes travaux de recherche, et d’autre part parce que je me consacre en ce moment davantage à la sculpture qu’à l’écriture.
En effet, puisqu’il est assez frustrant d’écrire des textes qui ne sont pas lus, faute de trouver un éditeur, je préfère réaliser des créations plastiques qui, elles, seront vues à l’occasion d’expositions.
Je viens de terminer de patiner une pièce, intitulée les Amants aquatiques, que je n’ajouterai pas à ma galerie virtuelle car elle n’est pas censée trouver d’acheteur, étant une commande pour un particulier.
sculpture amants aquatiques terre cuite patinée
sculpture amants aquatiques terre cuite patinée
(Les couleurs sortent un peu bizarrement, les photos ayant été prises sans flash, avec un éclairage par lampes halogènes.)
Je travaille à présent sur une autre pièce, une fillette d’un très jeune âge, presque un bébé, et c’est ma nièce qui me sert de modèle, photographiée sous de nombreux angles par mes parents.
D’ailleurs, je me suis acheté quelques livres sur le modelage, la façon de réaliser les formes humaines, les visages et les expressions. Comme je lis beaucoup dans les transports en commun, quand je tombais sur des descriptions expliquant que le visage est composé de telle ou telle partie, comment s’organise la ceinture scapulaire, que pour former l’intérieur des oreilles il suffit de tracer une courbe externe, une courbe interne et de creuser une conque, comment s’organise la jonction entre le nez et la bouche, comment rendre une personnalité rien que par la forme des yeux... je ne pouvais m’empêcher de vérifier ces éléments auprès des autres voyageurs, en m’arrêtant de préférence sur les jolies filles.
Parfois, nos regards se croisaient et... mais non, mesdemoiselles, je ne suis pas un vil mateur !


Vendredi, le 25 janvier 2008
Un millier de grues du Japon
Le plafond du bureau de mon domicile est couvert d’une multitude de grues japonaises.
Le travail de pliage du plus célèbre représentant de cet art qu’est l’origami a débuté au mois de novembre, la constitution des guirlandes de grues a démarré dès décembre, et ce n’est qu’au cours de cette semaine que j’ai accroché la dernière guirlande.
Quand on entre dans la pièce oĂą se trouve cette œuvre formĂ©e par l’accumulation d’un motif prenant possession de tout l’espace situĂ© au-dessus de la tĂŞte, on ne manque pas d’être assez impressionnĂ© par le rĂ©sultat, portĂ© par le vertige de cette sĂ©rie de formes colorĂ©es qui semble se dĂ©cliner indĂ©finiment, si ce n’est Ă  l’infini :
1000 grues du Japon, 1000 origami cranes

1000 grues du Japon, 1000 origami cranes

Il est dit que : « Quiconque plie mille grues de papier verra son vœu exaucĂ©. »
Bon, arrivera bien ce qui doit arriver. Ou pas...


Dimanche, le 13 janvier 2008
Catalogue, mon beau catalogue
Il y en a, quand ils sont petits, ils feuillettent avec passion les magazines de voitures. Des voitures de luxe. Des voitures de sport. Ou des motos. Quand ils grandissent, les voitures ne sont plus tout Ă  fait les mĂŞmes, la curiositĂ© Ă©merveillĂ©e de l’enfance a fait place Ă  la question : « quel va ĂŞtre mon nouveau modèle ? » – sous-entendu : « quelle voiture correspond le mieux Ă  la personnalitĂ© que je souhaite afficher ? »
Pour les filles, ce sont plutĂ´t les catalogues de fringues. Mais cela revient au mĂŞme.
Et puis, pour les deux sexes, surtout quand ils vivent ensemble et qu’ils veulent ajouter de la matière à leur nid douillet, ce sont les catalogues Ikea (dont l’absurdité est cruellement illustrée dans le film Norway of Life de Jens Lien).
Les catalogues sont donc une sorte de miroir de l’âme, un peu comme s’ils pouvaient correspondre, pour les gens, aux vitrines de ce qui leur font le plus envie.
Je ne me sens pas matérialiste, et pourtant je n’échappe à ce principe. Ce qui me fait baver d’envie depuis qu’il s’est retrouvé dans ma boîte aux lettres, c’est le catalogue d’un marchand de matériel de Beaux-Arts.
Ahhhh... Je découvre plein de nouvelles techniques artistiques, plein de bricoles qui permettrait de faire ceci ou cela... Et en mieux... Des peintures, des outils, des... Plein de... Toute cette potentialité pour donner forme, couleur et matière aux élans de mon imagination...
Ah, non ! Vade retro, catalogus ! Ouais, il faut que je me calme.
Soupir : mĂŞme dans la crĂ©ation artistique, on ne peut pas partir de rien...


Mercredi, le 5 décembre 2007
Chapelle Sixtine
Quand je n’essaie pas de faire de nouveaux essais en origami, je décore mon plafond de guirlandes réalisées à partir d’un millier de grues du Japon.
Cela transforme de manière Ă©tonnante mon bureau, regardez plutĂ´t :
16 guirlandes de 10 grues du Japon

Un millier de grues du Japon

Les grues, en détail

Sinon, pourquoi « Sixtine » ?
En raison d’un vilain jeu de mots : il n’y a pour l’instant que seize (sixteen) guirlandes de 10 grues accrochĂ©es, soit 16 % du millier qui s’y trouvera dans quelques jours...


Jeudi, le 25 octobre 2007
Pli, noeud, graphe, lien...
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mais tous mes centres d’intĂ©rĂŞt – aussi diversifiĂ©s soient-ils – me dirigent, que je le veuille ou non, vers une thĂ©matique commune.
En sculpture, après m’être intéressé au modelage et à la taille directe, je continue mon travail sur les formes et les couleurs avec un épisode sur les pliages, et leurs expressions magnifiées qu’est l’origami.
Mes 100 premières grues en origami
En arts graphiques, et cela depuis quelque temps maintenant, je travaille sur les ambigrammes, ces textes dont la calligraphie étrange cache des propriétés de symétrie.
Pour l’une de mes activitĂ©s sportives favorites, la pratique de la plongĂ©e sous-marine, lorsque nous ne nous entraĂ®nons pas dans la piscine, nous voyons – en plus des consignes de sĂ©curitĂ©, des aspects liĂ©s au matĂ©riel et Ă  l’orientation – comment rĂ©aliser des nœuds marins, essentiels pour attacher une partie du matĂ©riel de plongĂ©e ou pour la navigation en bateau.
Il est étonnant de voir que ces trois domaines, abordés de façon ludique en ce qui me concerne, sont grandement étudiés et théorisés, et j’ai du mal à employer ces derniers sous forme purement artistique ou pratique en essayant d’ignorer tous les modèles mathématiques qui se trouvent derrière.
Dans mon travail de recherche, je suis amené à manipuler des graphes pour de multiples raisons, des propriétés de voisinage, des histoires de distance ou certaines formes de représentation.
Ainsi, dans la « vraie vie », tout comme dans mes textes de fiction, je suis amenĂ© Ă  assembler des concepts qui semblent n’avoir aucun point commun, Ă  les replier, Ă  les nouer, Ă  les assembler, Ă  les lier...
Avec un peu d’espoir et de chance, j’espère bien aboutir un jour à une forme artistique ou intellectuelle qui puisse avoir quelque intérêt, dans quelque domaine que ce soit... une petite clé ouvrant l’une des portes parmi la multitude constituant l’énigme de l’univers...


Lundi, le 15 octobre 2007
Qui dîne dort peu
Ouais, l’expression française « qui dort dĂ®ne » – du moins dans son acception actuelle et non celle que lui donnaient les aubergistes d’autrefois – n’a pas vraiment pu s’appliquer Ă  moi, la semaine dernière. Les rares soirs consacrĂ©s Ă  une activitĂ© qui ne soit ni sportive ni artistique, je me suis retrouvĂ© en bonne compagnie pour des dĂ®ners sympathiques.
Mercredi, j’ai retrouvĂ© AndrĂ©-François Ruaud – le « capitaine » des moutons Ă©lectriques, Ă©diteur – Ă  la gare de Châteaucreux... Nous sommes allĂ©s ensemble voir et Ă©couter l’étonnant spectacle musical et humoristique Laissez votre science au bestiaire des Kazoo’s Belli, le groupe auquel participe notre ami le prof/chercheur/auteur/musicien Jean-Jacques Girardot. J’avais dĂ©jĂ  assistĂ© Ă  une reprĂ©sentation des Kazoos, il y a près d’un an maintenant, mais comme Jean-Jacques a adaptĂ© le spectacle au thème du congrès dont il constituait la clĂ´ture peu commune, de la fantasy avait Ă©tĂ© introduite dans cet ensemble plutĂ´t hard science par l’entremise du « bon gĂ©nie des procĂ©dĂ©s ». Plaisir de voir des copains, le chanteur RĂ©mi Garin, l’autrice Sylvie LainĂ© venue en famille, le sculpteur Didier Cottier... mais les uns doivent rentrer Ă  Lyon ou ailleurs, les autres ne peuvent Ă©viter le dĂ®ner de gala officiel, aussi AndrĂ©-François et moi sommes retournĂ©s au centre-ville Ă  la recherche d’un petit restaurant. Il Ă©tait cependant dĂ©jĂ  plus de vingt-deux heures, et en semaine, dans notre bonne ville de Saint-Étienne, c’était peine perdue. MalgrĂ© tout, je suis parvenu Ă  faire quelque chose d’assez convenable pour mon invitĂ© avec les crevettes et filets de poisson qui traĂ®naient encore dans mon congĂ©lateur.
Jeudi soir, après une rĂ©union pĂ©dagogique, dĂ®ner en compagnie de collègues dans un restaurant japonais. Le repas s’éternisait, les plats mettant un temps considĂ©rable Ă  nous parvenir : la prĂ©paration des sushi, maki et sashimi ne semble pas bien s’adapter aux grands groupes de personnes. NĂ©anmoins, l’ambiance Ă©tait chaleureuse : je suis ravi de pouvoir travailler avec des infographistes, magiciens de l’art et des nouvelles technologies, et des profs pour le moins atypiques.
Samedi midi, Ă  mon retour de la salle de gym, j’ai rencontrĂ© Jean-Jacques par hasard dans un magasin de surgelĂ©s (il fallait que je reconstitue le stock de mon congĂ©lateur). DĂ©jeuner impromptu en sa compagnie, nous Ă©voquons son spectacle de mercredi dernier et son retour Ă  la vie « normale » car il va cesser pour un temps ses activitĂ©s musicales. Chouette, il se peut que nous Ă©crivions enfin la suite de notre nouvelle steampunk !
Samedi soir, j’étais invitĂ© par Gilles Massardier, un Ă©ducateur spĂ©cialisĂ©, mais aussi diacre et auteur amateur de science-fiction (voir les Yeux pour pleurer) que j’avais rencontrĂ© le mois dernier lors de l’évĂ©nement organisĂ© par les Lyonnes de la SF. La soirĂ©e s’est dĂ©roulĂ©e au Passage de Saint-Chamond, un « lieu de vie », c’est-Ă -dire une structure oĂą, avec son Ă©pouse et ses enfants (ainsi que, durant la semaine, d’autres Ă©ducateurs et travailleurs sociaux), ils accueillent jusqu’à huit enfants « Ă  problèmes » dont ils s’occupent en se dĂ©marquant des projets classiques des grosses institutions et des familles d’accueil. Que dire d’autre que durant ces quelques heures en prĂ©sence de Gilles, de son Ă©pouse, de ses gamins, des enfants du Passage et de la charmante psychologue, j’étais entrĂ© dans un autre univers ? La science(-fiction) Ă©voque des univers parallèles, mais il n’est pas nĂ©cessaire de recourir Ă  de tels subterfuges pour dĂ©boucher dans d’autres mondes, en tout cas « autre » pour moi qui ai vĂ©cu une enfance heureuse et très protĂ©gĂ©e au sein d’une famille aimante. Le travail que Gilles et ses collègues effectuent est formidable, je suis admiratif de la force qu’ils dĂ©ploient Ă  chaque instant pour vivre au quotidien avec des mĂ´mes dont les malheurs font ensuite trouver bien dĂ©risoires les inimaginables horreurs rapportĂ©es par les mĂ©dias ou certaines planches dessinĂ©es par Jiho. Étudiant en psychologie pendant quelques annĂ©es, je n’ai jamais Ă©tĂ© spĂ©cialement attirĂ© par les aspects cliniques, m’intĂ©ressant davantage aux aspects expĂ©rimentaux et aux thĂ©ories cognitives. Cela m’avait permis d’échapper Ă  la brutale rĂ©alitĂ© rencontrĂ©e par ceux qui travaillent dans le « social »... Pourtant, la vraie vie, ce n’est pas l’Île aux enfants : les monstres existent et ils ne sont pas gentils.
Dimanche, enfin, j’ai pu rattraper mon manque de sommeil. Mais cela ne m’a pas empêché de terminer une sculpture.
Naviguons sur la vie avec légèreté...
Sur les flots



Mercredi, le 3 octobre 2007
Dessin, sculpture et mauvais jeu de mots
Reprise de l’atelier d’arts plastiques, hier soir. Les habituĂ©s, quelques nouveaux, discussions sur les projets Ă  venir, le matĂ©riel Ă  acheter, les techniques qui seront Ă©tudiĂ©es ; de fait, je suis un des rares Ă  rĂ©ellement travailler.
Je prĂ©sente Ă  Laurent – l’artiste qui anime l’atelier – l’ambigramme que j’ai dessinĂ© Ă  partir de son nom (voir ici), dessin qui a l’heur de lui plaire et de l’intriguer. Il a envie d’essayer d’en faire un avec son seul prĂ©nom. Je lui montre aussi l’ambigramme de mon pseudo sous style « tribal » (voir lĂ ) et lui fait savoir que je compte l’adapter pour me le faire tatouer. (À ce propos, j’ai vu mon mĂ©decin, il n’y a a priori aucune contre-indication pour un tatouage, Ă  part quelques rares allergies recensĂ©es, l’essentiel Ă©tant de ne pas faire de tatouages temporaires, surtout en noir, ce qui ne sera pas le cas). Laurent me dĂ©conseille d’employer un tel motif, ou du moins de davantage le travailler (il ne faut pas oublier qu’il a lĂ  un caractère dĂ©finitif !) ; le tatouage devant avoir un squelette avec une structure plus prĂ©cise que les petits « bidules » que j’ai dessinĂ©s un peu partout, lors de mes premiers pas dans ce mode graphique. Pas faux. L’ami Laurent est toujours de bon conseil...
Allez, au travail ! Avec ma massette et un ciseau, ainsi qu’une grosse lime, je dĂ©grossis la pierre pour transformer le bloc de stĂ©atite en un majestueux voilier. Puis je ponce l’élĂ©ment qui deviendra la voile et passe la pierre polie sous l’eau afin de rĂ©vĂ©ler la couleur que l’on retrouvera une fois la pièce terminĂ©e.
Laurent : « Ah oui, c’est un très joli vert veinĂ©... »
Et moi, de rĂ©pondre : « Tu veux dire... comme la tisane ? »


Dimanche, le 23 septembre 2007
Dernier rappel : *** Exposition en cours ***
Si vous voulez voir mes sculptures, vous avez encore tout juste une semaine...
C’est Ă  Saint-Étienne, et ça se trouve ici.
Entrée libre.


Jeudi, le 13 septembre 2007
La double double-vie de Fabrice M.
L’excellent et regrettĂ© Polonais Krzysztof Kieślowski avait rĂ©alisĂ©, en 1991, un film Ă©tonnant : la Double Vie de VĂ©ronique. Dans ce petit bijou cinĂ©matographique, une femme, après la mort de son impossible double, voyait sa vie curieusement changer...
En ce qui me concerne, j’ai deux doubles vies : une d’enseignant/chercheur qui m’occupe durant une bonne partie de la pĂ©riode diurne des jours ouvrables (et bien souvent davantage) oĂą je suis le « docteur Fab M. », et une autre d’auteur/sculpteur – que j’exerce le reste du temps – sous le pseudonyme de Mister « F. MĂ©reste ».
Parfois, ces deux vies se mĂŞlent. Hier matin, avant de coiffer ma casquette de prof et de passer la journĂ©e Ă  participer Ă  des jurys de soutenance de stage ou Ă  donner des cours, j’étais devant l’ordinateur afin de concevoir l’affiche annonçant la prochaine exposition d’arts plastiques de mes collègues et moi-mĂŞme (cela se passera Ă  l’atrium de la Bibliothèque universitaire du site de TrĂ©filerie « Droit, Lettres », Ă  Saint-Étienne, du 13 au 28 septembre 2007, voir ici). Et tout Ă  l’heure, je vais installer cette expo avant de retourner bosser « pour de vrai » Ă  mon labo.
Samedi, cette fois en tant qu’auteur, j’irai à Lyon pour participer au Lyonnacolo, une soirée-débat avec quelques auteurs et animateurs du petit monde science-fictif de France et d’Italie, un événement organisé par les Lyonnes de la SF.
Bref, je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer...
Enfin, petite nouveautĂ© : j’ai dĂ©cidĂ© de ne plus indiquer directement mon pseudonyme sur les Ă©tiquettes des œuvres plastiques que je vais exposer. DĂ©sormais, seuls seront prĂ©sents le nom de la sculpture, l’URL permettant d’accĂ©der Ă  ce site Web et, en guise de signature, le nouvel ambigramme de mon nom d’artiste :
Méreste, l’ambigramme me servant désormais de signature




Jeudi, le 26 juillet 2007
Ressources
Achats compulsifs. Hier, une razzia à la Fnac (plein de bouquins de David Lodge et un essai en neuropsychologie). Puis, de retour chez moi, plus d’un dixième de mon salaire mensuel est parti en commande en ligne d’outils et de pierres afin de poursuivre mes activités de sculpture...
Whouf !
Et puis, en soirĂ©e, l’ordinateur s’arrĂŞte, ainsi que toutes les lumières. Panne d’électricitĂ©. Je rĂ©ouvre les volets, allume quelques bougies... plus d’électricitĂ© dans tout l’immeuble. Je vais voir Ă  l’extĂ©rieur... et remarque une note scotchĂ©e sur la porte d’entrĂ©e : en raison des travaux, coupure prĂ©vue entre 20 heures et 23h30.
Je rentre chez moi et essaie de profiter des dernières lueurs du jour pour avancer une nouvelle de Lodge, mais il est très difficile de lire, même à l’aide de plusieurs bougies. Bon, eh bien, je vais au moins dormir longtemps cette nuit... C’était sans compter les lumières qui se sont rallumées vers 22 heures.
Le lendemain matin, une autre surprise : plus d’eau. Ah, l’horreur, maudits travaux ! Impossible de vivre sans pouvoir prendre sa douche, tirer la chasse d’eau, se laver les dents. De l’évian pour faire du thĂ© au petit dĂ©jeuner. Je regarde mon stock de bouteilles d’eau. Est-ce que cela sera suffisant pour faire un semblant de toilette ? L’eau revient vers 10 heures, juste de quoi faire la vaisselle... puis ne coule plus. Une heure Ă  patienter avant que ne parvienne un filet saumâtre... pas très engageant, puis une eau incolore, en gros flot, comme d’ordinaire.
Ces petits moments de privations ont quand mĂŞme le mĂ©rite de nous permettre de relativiser sur l’emploi des ressources, foutus citadins privilĂ©giĂ©s que nous sommes... Sur cette planète, combien de personnes n’ont pas d’accès Ă  l’eau potable, Ă  l’électricitĂ©, Ă  des livres ou d’autres formes de culture ?


Mardi, le 24 juillet 2007
De la poussière
Depuis quelques jours, je fais de la sculpture sur stéatite dans mon appartement. Du coup, il y a plein d’éclats un peu partout, et surtout, de la poussière, vu que cette pierre est pleine de talc.
Bizarre : j’ai l’impression que ce sont les vacances sur la blogosphère. Les copains de MySpace semblent aux abonnĂ©s absents. Pas de nouvel article, plus de commentaire. EspĂ©rons qu’ils se reposent bien.
Pour ma part, je compte partir bientĂ´t. Partir en vacances, oui, car les Antilles, ce sera dans moins de deux semaines ; mais je parlais surtout de mon dĂ©part prochain de MySpace. Je compte en effet reconstruire mon site web perso, avec des vraies pages sur mes textes, sur mes sculptures et un blog contenant les archives des diverses versions des carnets virtuels tenus depuis... 2002. Eh bien, voilĂ  encore quelque chose Ă  dĂ©poussiĂ©rer !


Mercredi, le 4 juillet 2007
De la terre sur le clavier
Je suis allé voir mon médecin pour récupérer un pack "vacances" (quinine pour protéger ma peau de l’hypersensibilité au soleil, gouttes pour les oreilles en cas de pépin quand je ferais de la plongée sous-marine, et autres médicaments nécessaires quand on se trouve dans des contrées exotiques) ainsi que mon dentiste qui, désespéré de ne rien trouver au niveau de mes magnifiques quenottes, a quand même procédé à un détartrage, pour la forme.
Enfin, je poursuis à domicile mes sculptures en cours, en particulier une en argile, avant de m’attaquer à la stéatite.
Avancer ce genre d’activitĂ© chez soi, c’est bien parce que les retouches peuvent se faire au jour le jour, mais c’est un peu compliquĂ© quand on a du matĂ©riel Ă©lectronique : j’ai retrouvĂ© ce matin des traces de terre un peu partout, sur le tĂ©lĂ©phone ou le clavier...


Lundi, le 4 juin 2007
Dernières sculptures
Ça y est, mes dernières sculptures en cours sont dĂ©sormais prĂŞtes pour l’exposition lors du Fest’Uval ! (Au sujet du Fest’Uval Jean Mon’Arts, voir l’article prĂ©cĂ©dent.)
Je vous prĂ©sente :

Un Ange dans la TĂŞte
(librement inspiré de ma propre nouvelle de science-fiction "Des Ailes dans la Tête", parue dans les Anges électriques, numéro spécial de la revue Fiction.)




Remarquez qu’il y a réellement un petit ange dans la tête, visible par une lumière interne (mais difficile à rendre avec un appareil photo).


Le Succube masqué et la Bête
(librement inspiré de mon propre roman, un thriller à paraître quand... euh... les éditeurs le décideront...)





Dimanche, le 3 juin 2007
Fest’Uval Ă  proximitĂ© de Saint-Etienne !!!
Programme du Fest’Uval Jean Mon’Arts (7 au 9 juin 2007)


Ce festival aura lieu du jeudi 7 au samedi 9 juin, de 19h30-20h00 à minuit, au château de Saint-Victor sur Loire (près de Saint-Étienne, 42).

Pendant toute la durée du festival, expositions de phographies, peintures et sculptures (dont les dernières créations de votre serviteur, Fabrice Méreste).
Petite info : dans la mesure du possible, j’ai indiquĂ© les liens des MySpaciens et autres qui se produiront lors du Fest’Uval...
Pour télécharger le programme en version imprimable, c’est ici.



Jeudi 7 juin 2007


Théâtre de Verdure (théâtre et danse)

(20h00) l’Aspatoule
(21h30) Le Groupe de Danse Universitaire
(22h00) Compagnie Actes Liés

Salle Geltendorf (pièces de théâtre)

(20h00) Le Grand Large
(21h45) Mais-tisse Moi Ça
(22h15) Les Nouveaux NĂ©s

Cour du château (concerts)

(20h00) Dya Mohn
(21h00) Rated Y
(22h00) l’Alambik
(23h00) DripS

Église (concerts)

(20h00) Bel’Canto
(20h30) À l’Improviste
(21h00) Duo Ilios
(22h00) Chœur des Étudiants de Musicologie

Restaurant (concerts)

(21h00) Christian.G
(22h00) Monsieur Fred 3



Vendredi 8 juin 2007


Théâtre de Verdure (pièces de théâtre)

(20h00) Les Ptits dans l’Dos
(21h15) Association en Scène
(22h30) Compagnie Actes Liés

Salle Geltendorf (théâtre et musique)

(20h00) Les Nouveaux NĂ©s
(21h15) @lex
(22h00) Le Grand Large

Cour du château (concerts)

(19h30) Clock
(20h30) Les Fils du Coupeur de Joints
(22h00) Overdose
(23h15) La Deroot’s

Église (concerts)

(20h00) NĂ©bune
(20h30) Zoot
(21h30) Olivier Craig-Dupont
(22h00) Atacama Jazz

Restaurant (concerts)

(21h00) Christian.G
(22h00) Monsieur Fred 3



Samedi 9 juin 2007


Théâtre de Verdure (théâtre et danse)

(20h00) Association en Scène
(21h15) Le Groupe de Danse Universitaire
(21h45) Les Frères Suédois
(23h00) Les Ptits dans l’Dos

Salle Geltendorf (pièces de théâtre)

(20h00) Les Amis en Scène
(21h55) Mais-tisse Moi Ça
(22h00) L’Aspatoule

Cour du château (concerts)

(19h30) La Pagaille
(20h45) Jade
(22h00) Godot
(23h15) Hacenoba Latin Jazz

Église (concerts)

(20h30) Olivier Craig-Dupont
(21h00) NĂ©bune
(21h30) Zoot

Restaurant (concerts)

(21h00) Monsieur Fred 3
(22h15) Highway



Jeudi, le 15 juin 2006
Sur de bonnes bases
Ah, enfin, j’ai Ă  nouveau Internet Ă  la maison !
Il fait beau, je profite du soleil (mais à l’ombre, vu que j’ai une fâcheuse tendance à me transformer trop vite en homard).
Le festival de la semaine dernière (Fest’Uval Jean Mon’Arts, au château de Saint-Victor-sur-Loire) a remportĂ© un franc succès. J’ai bien aimĂ© les concerts (qu’ils aient Ă©tĂ© de musique chorale, jazz ou rock), la danse (modern jazz) ou le théâtre (avec une petite prĂ©fĂ©rence pour les pièces des Amis en scène et de la Compagnie Navaja avec son « Navaja Circus »).
Et puis, bien entendu, il y avait une exposition. Me voilĂ  devant la vitrine prĂ©sentant quatre de mes sculptures : « Alter-Ă©goĂŻsme », en haut ; le « Don », au milieu, Ă  gauche ; le « Masque du DĂ©mon » au milieu, Ă  droite ; « l’Ange contemplatif » en bas. Si j’ai une tĂŞte Ă©trange, c’est que je me suis photoshopĂ© en Fantomas pour qu’on ne puisse pas me reconnaĂ®tre... mais vous ne me distinguerez pas mieux sur les autres photographies que l’on peut trouver de moi sur Internet, par exemple parmi les auteurs de SF sur le site des Pages Françaises de Science-Fiction.

Notez que derrière la vitrine, il y avait une exposition de photographies... intéressantes  ;-)



Lundi, le 29 mai 2006
Bien dans le réel, moins dans le virtuel
Ça y est. Enfin, presque... Quel soulagement d’avoir pu vider le dernier carton du dĂ©mĂ©nagement ! Maintenant, mon appartement a dĂ©sormais une allure Ă  peu près convenable. Les derniers meubles m’ont Ă©tĂ© livrĂ©s ces derniers jours, j’en ai installĂ© une partie avec l’aide d’un copain, le reste tout seul par la suite (je suis Ă  prĂ©sent un roi du tournevis, du marteau et de la perceuse), et maintenant que j’ai une grande armoire et une nouvelle bibliothèque, j’ai pu m’acheter des fringues... et je vais Ă  nouveau pouvoir m’offrir des livres.
Mouais...
Il n’empêche que, plus de deux mois et demi après ma nouvelle installation dans ce logement, je n’ai toujours pas Internet (enfin, l’ADSL). Et comme plein de contribuables de notre beau pays, j’ai choisi la télédéclaration des revenus. Mmmmmm... Faudrait quand même que je puisse me connecter très prochainement sur le sites des impôts.gouv.freu, sinon, ça va pas l’faire.
À part ça, sachez que je vais prĂ©senter mes dernières sculptures lors de l’exposition organisĂ©e pendant le Fest’Uval Jean Mon’Arts, au château de Saint-Victor-sur-Loire, Ă  quelques kilomètres de Saint-Étienne.


Lundi, le 2 janvier 2006
Et d’une !
Ça y est, j’ai dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  rĂ©aliser les bonnes rĂ©solutions Ă©noncĂ©es un peu plus tĂ´t.
J’ai profitĂ© des dernières heures de vacances pour mettre Ă  jour mon site, il n’y a donc plus de « frame »... Ainsi, mĂŞme si cela est transparent, il est Ă  prĂ©sent possible de lier les diffĂ©rentes sections de mon site.
Et puis, comme promis, voici une présentation de mes sculptures.
VoilĂ  une annĂ©e qui dĂ©marre bien !


Dimanche, le 11 décembre 2005
Article supprimé
(..)


Lundi, le 14 novembre 2005
Portnawak-cities
Samedi après-midi, Ă  Lyon, nous sommes arrivĂ©s trop tard pour profiter pleinement de la Biennale. Pas grave, ce sera pour la prochaine fois. Nous nous Ă©tions garĂ©s près des quais, non loin des UniversitĂ©s Lyon II et Lyon III, avions traversĂ© le pont de la Guillotière et, parvenus dans la Presqu’île, nous avions l’impression de vivre un mauvais rĂŞve. La rue de la Barre portait bien son nom car elle Ă©tait barrĂ©e par un cordon de CRS. Pas moyen d’aller Ă  la place Bellecour. Nous avons alors pris la rue Bellecordière, n’en revenant pas quand nous avions vu dĂ©barquer les clients de la FNAC Ă©vacuĂ©s par la sortie arrière, entendant sans comprendre parler de casseurs et gaz lacrymogènes.
Le lendemain après-midi, passage au musĂ©e d’arts modernes de Saint-Étienne pour assister, outre aux expositions temporaires et permanentes, Ă  une reprĂ©sentation théâtrale des plus originales sur le thème des mathĂ©matiques. En rentrant du musĂ©e, nous nous sommes arrĂŞtĂ©s Ă  une station service pour faire le plein. Mon amie, en remplissant le rĂ©servoir de sa voiture, a vu des jeunes mettre de l’essence dans un jerricane. La vente au dĂ©tail n’est-elle pas proscrite depuis quelque temps ? Impossible de ne pas penser aux incendiaires de vĂ©hicules.
Ainsi, le week-end dernier, les balades initialement destinées à nous élever au moyen de l’art nous ont pourtant désagréablement ramenés à la bassesse matérielle à travers la cruelle insécurité ambiante...


Dimanche, le 18 septembre 2005
Mes journées du patrimoine
D’ordinaire, un tel week-end, je vais voir des musées, j’assiste à des visites guidées, je me rends dans des édifices qui n’ouvrent leurs portes qu’à cette occasion...
Samedi. J’essaie de donner une touche finale Ă  ma sculpture « le Succube masquĂ© et la BĂŞte » et c’est la cata : les bras de terre de la crĂ©ature, encore trop fragiles, cassent, et il me faut rĂ©parer les dĂ©gâts avant de passer la pièce au four. L’heure tourne. Je loupe mon cours de sport. Je me rends alors dans divers magasins. Pas très agrĂ©able de rejoindre la meute des consommateurs. Mais j’en reviens quand mĂŞme avec un bac, ce qui me permet de replanter mon bananier, devenu trop Ă  l’étroit dans son pot. Ça ferait plaisir au copain Francis ValĂ©ry qui, la dernière fois qu’il Ă©tait venu chez moi, s’était coiffĂ© d’une casquette de consultant fen shui pour dire que mon appartement Ă©tait admirablement organisĂ© mais manquait de plantes vertes.
Dimanche. Suis parti tôt le matin avec trois autres sympathiques Stéphanois et nous nous sommes retrouvés dans un charmant coin de la Drôme où nous avons aidé une amie et son copain à déménager. Retrouvailles agréables, et journée bien sportive, les quatre étages sans ascenseur et les multiples cartons, meubles et matériels électroménagers (dont deux machines à laver) ont allègrement compensé le cours loupé la veille.
De bons moments entre copains à l’autre bout de la région, de la sculpture, du jardinage... c’est une autre vision des journées du patrimoine.


Mardi, le 19 juillet 2005
Devoirs de vacances
Bon, mĂŞme si je suis en vacances (enfin, je tĂ©lĂ©travaille un peu – le minimum syndical), est-ce une raison pour dĂ©laisser ce weblog ?
Non, hein ?
Mais, quand on fait de la sculpture presque toute la journée, difficile de se mettre à l’ordinateur, parce que l’argile, ben, ça salit le clavier...
Alors, avant de partir je-ne-sais-pas-quand pour je-ne-sais-pas-oĂą, je termine de modeler une grosse pièce en terre, j’ai imprimĂ© les corrections de mon roman faites par un copain alors qu’il habitait la Californie (mince, cinq ans dĂ©jĂ  que ces corrections ont Ă©tĂ© faites, il m’a fallu tout ce temps pour les digĂ©rer !) avec la ferme intention de retoucher intĂ©gralement mon manuscrit, et j’ai aussi quelques bons bouquins en stock pour me rafraĂ®chir l’esprit (les dernières parutions des moutons Ă©lectriques, L’auteur ! L’auteur ! de David Lodge, et un Amin Maalouf pour la touche d’exotisme)...
J’espère qu’en septembre j’aurais bien avancé les corrections de mon roman, que les pièces en argile sur lesquelles je travaille pourront passer au four et être peintes, et m’attaquer à une nouvelle dont le scénario trotte déjà depuis quelque temps dans ma tête...


Dimanche, le 19 juin 2005
Ça sent les vacances
Passer tout l’après-midi du samedi à faire de la sculpture, bien protégé du soleil brûlant à l’ombre de l’appartement, et se faire appeler par un copain avec qui on a prévu d’aller aux spectacles musicaux de la ville, prémices de la Fête de la Musique...
Se rendre compte qu’il est dĂ©jĂ  18 heures, et dĂ©couvrir qu’il y a de l’argile un peu partout, en particulier sur le tĂ©lĂ©phone...
Réussir à nettoyer partiellement les dégâts, à dîner, à se doucher, à se changer, et à être l’heure au rendez-vous...
Ne pas trop se tromper de chemin pour parvenir Ă  la Cour des Sons (c’est une contrepĂ©trie ?) et louer le Ciel du retard du premier groupe afin de ne rater aucun morceau de ce duo Ă©lectro-jazzy...
ĂŠtre assez stupĂ©fait de la performance du second groupe, un trio Ă©lectro-trip hop-rock (un DJ, un guitariste et un « homme-machine ») accompagnĂ©, suivant les morceaux, de trois chanteurs et une chanteuse, passant d’une puissance musicale Ă  la Prodigy aux accords superbes dignes de Portishead... Ouah !
Revenir dans le centre de Saint-Étienne et Ă©couter les Ă©tranges carillons de la cathĂ©drale Saint-Charles...
DĂ©cidĂ©ment, la ville ne veut pas dormir !


Samedi, le 4 juin 2005
J’aime bien...
Il est des personnages qui ne peuvent pas laisser indifférent. Pour moi, le réalisateur et scénariste Jean-Pierre Jeunet est de ceux-là.
Mercredi dernier, j’ai eu la chance de le voir au cinĂ©ma Le France de Saint-Étienne. De 18 heures au lendemain, rien que du bonheur... Cela a dĂ©butĂ© par les premiers courts mĂ©trages de Jeunet : L’évasion (1978) et Le Manège (1980), des films d’animation oĂą le travail de son complice Marc Caro fait des merveilles et annonce la superbe CitĂ© des Enfants perdus (1995), Pas de repos pour Billy Brakko (1984) et Foutaises (1989), oĂą on retrouve les prĂ©mices d’élĂ©ments qui seront exploitĂ©s dans Delicatessen (1991) et Le fabuleux destin d’AmĂ©lie Poulain (2001).
Ce type est fascinant. On sent bouillonner en lui une crĂ©ativitĂ© extraordinaire. Pour passer d’Alien IV (1997) Ă  AmĂ©lie Poulain, il faut vraiment ĂŞtre un magicien. Et le mĂ©lange des genres, il l’a transcendĂ© dans son dernier film, Un long dimanche de fiançailles, qui mĂŞle avec brio Ă  la fois la romance, le film de guerre et l’enquĂŞte policière.
De Jean-Pierre Jeunet, j’adorais l’œuvre, maintenant je suis aussi admiratif de l’homme, un immense artiste, et un ĂŞtre fondamentalement humain.
Et si vous tenez à voir d’autres créatifs, aux réalisations plus modestes, certes, pensez à faire un tour à Saint-Victor sur Loire. C’est le dernier jour du Fest’Uval Jean Mon’Arts où vous pourrez assister à une multitude de spectacles, de la danse, de la poésie, de la chanson française, de la musique chorale, du trip hop, du rock... et même assister à une exposition où votre serviteur présente quelques une de ses sculptures.



Samedi, le 28 mai 2005
Dans la demeure du maître du haut château
Gentes dames et damoiseaux, oyez, oyez !
Votre serviteur aura l’honneur de présenter quelques unes de ses créations (en terre cuite) dans le cadre du Fest’Uval Jean Mon’Arts du jeudi 2 au samedi 4 juin 2005 au rez-de-chaussée du château de Saint-Victor sur Loire.
Qu’on se le dise et qu’on y aille !


Jeudi, le 28 avril 2005
Cuivre, or, argent
Grosse fatigue.
Lundi, je suis allé voir le médecin. Je n’en pouvais plus. Cette maudite toux qui ne partait pas, et puis des maux de tête à n’en plus finir, chaque fois que je tousse j’ai l’impression d’un marteau qui s’enfonce dans mon crâne. Sans compter des troubles du goût, toute nourriture me semblait contenir du savon (depuis, j’ai changé de dentifrice, et ça va mieux). Et une impossibilité à me concentrer, plus moyen d’écrire malgré la motivation et le temps pour le faire.
Le mĂ©decin voulait me donner un arrĂŞt de travail. Meuh non, pas la peine, je suis en vacances. Alors il m’a interdit d’utiliser un ordinateur. Argh, non, pitiĂ©, vous voulez ma mort !
Je me retrouve maintenant avec de la vitamine C, des trucs au goĂ»t d’orange (chimique) pour soigner la toux, et des oligo-Ă©lĂ©ments : cuivre, or, argent. Manquent bronze et fer et j’aurais eu les mĂŞmes mĂ©taux que ceux prĂ©sents dans les peintures que j’utilise pour mes sculptures. J’imagine cette curieuse remarque pour une exposition : « Ce qu’il fait de beau Ă  l’extĂ©rieur, l’artiste l’emploie aussi pour son bien Ă  l’intĂ©rieur... »


Jeudi, le 24 mars 2005
Ben, y s’rait temps !
Oups, je viens de dĂ©couvrir que la Crèche que j’avais sculptĂ©e est toujours en place sur une Ă©tagère... NoĂ«l et l’Épiphanie sont maintenant bien loin, j’aurai dĂ» ranger ma Crèche depuis longtemps.
Oui, surtout qu’aujourd’hui, c’est Jeudi Saint, et donc demain, l’« anniversaire » de la mort du Christ (tant pis pour ceux qui peinent Ă  suivre par dĂ©faut de culture judĂ©o-chrĂ©tienne, manquerait plus que je fasse un cours de catĂ©chisme, non mais !).
De la fĂŞte de la naissance Ă  la commĂ©moration de la mort suivie, dimanche prochain, du rappel de la RĂ©surrection ou, sous sa version laĂŻque, du Père NoĂ«l distributeur de cadeaux aux œufs de Pâques, tout ça, c’est le temps qui passe avec son lot de choses agrĂ©ables... et certaines qui le sont moins. Oui, Forrest, la vie, c’est comme une boĂ®te de chocolats.


Mardi, le 22 mars 2005
Soli solo
Je viens de recevoir aujourd’hui le contrat des moutons Ă©lectriques pour la publication de ma nouvelle « Des ailes dans la tĂŞte » dans l’anthologie les Anges Ă©lectriques. Une nouvelle Ă©trange, curieusement hard science pour une antho dont le titre fait croire Ă  un recueil de nouvelles de fantasy, et ceci sera le premier texte que je publie professionnellement seul, tout seul, comme un grand. C’est assez paradoxal, parce que pour un prochain numĂ©ro de Fiction – la cĂ©lèbre revue F & SF de langue française qui vient de faire son retour –, je dois terminer un article sur l’écriture en collaboration. L’écriture Ă  plusieurs, ça me connaĂ®t, outre un texte de fiction Ă©crit avec Jean-Jacques Girardot, en tant que scientifique, j’ai publiĂ© presque tous mes articles avec des « pairs », directeur et co-directeur de thèse ou autres collègues chercheurs. Mais bon, voilĂ  : « Des ailes dans la tĂŞte » est le premier texte publiĂ© sous mon seul nom de plume, un texte qui traite de l’identitĂ©, du processus de crĂ©ation, de la sculpture, des neurosciences... et des anges.
En plus de cet article et d’autres textes à avancer, je dois aussi faire évoluer ce site. J’y ai ajouté des expositions virtuelles de mes sculptures (mais il faut que je corrige certaines instructions javascript qui ne fonctionnent pas correctement avec des navigateurs sous Linux), et je dois aussi reprendre l’ensemble de mes archives, des posts publiés sur mes weblogs depuis octobre ou novembre 2002, ça commence à faire beaucoup...


Mercredi, le 26 janvier 2005
Ouais, je sais...
Au lieu de m’occuper de mon nouveau site à moi, je fais du ski le week-end, je termine une nouvelle sculpture et je corrige des copies...
Et surtout, je suis Ă  prĂ©sent l’heureux papa de 8 charmants bambins : trois betta splendens (complètement stones, les jolies bĂŞtes, le combattant mâle ne bouge que pour faire des bulles ou se dĂ©placer vers la bouffe, et les femelles se cachent presque tout le temps) et cinq brachydanio rerio (complètement speedĂ©s, eux, ils traversent l’aquarium en une fraction de seconde, de vraies « formules un » de la natation).
Ah oui, j’y pense : faut que je reprenne mes entraĂ®nements Ă  la piscine...
Bon, en attendant que je revienne, vous pouvez toujours voir ça (elle est pas belle, la vie ?)


Dimanche, le 5 décembre 2004
Satisfaction
Quelques petits riens de la vie qui font passer un bon week-end...
Quitter le bureau en se disant que l’on a bien travaillé durant la semaine.
Se dire que les amis invités pour la soirée d’anniversaire, dans quelques jours, pourront être là, ou, à défaut d’être présents, auront une petite pensée au même moment.
Donner de l’argent au Téléthon et se dire qu’il sera utilisé pour la bonne cause.
Terminer une sculpture, en recommencer une nouvelle, trouver les produits tant recherchés pour donner de superbes effets de patine aux pièces.
Apprendre que les sculptures mises au four n’ont pas explosé et attendre avec impatience de les récupérer pour essayer les nouvelles patines.
Avoir le temps de faire les courses, le ménage et préparer de nouveaux plats.
Aller à une soirée organisée par des collègues, passer un moment très sympa, découvrir de nouvelles têtes, apporter les sushis préparés un peu plus tôt et recueillir plein d’éloges pour cet essai culinaire plus que réussi.
Rentrer de la soirée vers quatre heures du matin, mais être quand même assez en forme pour débuter un kilomètre de brasse coulée, dès onze heures.
Passer devant le marchĂ© de NoĂ«l, entendre la musique de « Douce Nuit », fredonner les paroles en allemand et s’amuser de la force des traditions, des habitudes, des rituels.
Découvrir des prix de vols promotionnels sur la ligne aérienne qui convient et se dire que rejoindre la famille à Noël en avion est peut-être une idée judicieuse.
Installer la Crèche sculptée l’an passée et se rendre compte que les personnages, bien que très fragiles (car réalisés en argile non cuite), n’ont pas trop souffert du rangement.
Ne toujours pas être fatigué malgré une nuit à moins de six heures de sommeil.
Être prêt à prendre de l’avance sur le travail de la semaine en préparant encore ce soir un sujet d’examen.
Et avoir le temps de penser Ă  tout ceci, de le coucher par Ă©crit, et de le mettre en ligne...


Mardi, le 20 juillet 2004
Plongée dans les ténèbres
Plein de trucs curieux arrivés ces derniers jours.
D’abord, une nouvelle qui m’a fait plaisir, sur l’instant : un copain qui dĂ©primait depuis plus de deux ans suite Ă  une rupture a retrouvĂ© une petite amie. Content pour lui. Je demande des dĂ©tails sur la miss. C’est une blonde de vingt ans. Ah... (il a plus de 15 ans qu’elle). Et, de la manière dont il me l’a dĂ©crite, elle est exactement comme son ex. Angoisse : l’histoire qu’il a vĂ©cue ne lui a vraiment pas servi de leçon ?
J’ai aussi eu des nouvelles de D. Un message sur mon répondeur. Depuis sa sortie de l’hôpital, il y a des mois, il n’avait plus donné signe de vie. Je l’ai aussitôt appelé. Il avait l’air complètement stone au téléphone. Il dort toute la journée, sonné par les médocs. Pourtant, avec la fin prochaine de son arrêt médical, il a pris conscience d’arriver au bout du tunnel cotonneux dans lequel on le laissait traîner depuis un an. Welcome to the real world.
Passage éclair de papa-maman. C’était sympa, ils étaient tout bronzés (la retraite, chez certains, ça signifie vraiment les vacances), et ça doit être la première fois qu’ils ont squatté dans mon nouvel appart.
Mon père avait son appareil photo. Alors petite mise à jour du sculpturoblog. Profitez-en pour voir de jolies choses...
À propos de « Jolies Choses », je vous conseille le blog de Virginie. Qui ça ? Indices : sexe, violence et drogue. Mais surtout des mots, des mots, des mots...
Sans transition : l’alcool tue au volant, et pas nĂ©cessairement celui qui a conduit bourrĂ©. Et quand il ne tue pas... ça peut donner ça... (vous n’aviez pas vu les jolies choses avant ? tant pis pour vous, c’est aussi ça, la vraie vie.)
Je crois que je vais passer Ă  la nuit Ă  Ă©crire après des semaines Ă  me contenter de bosser, mater des DVD et jouer sur l’ordi. C’est dingue, mais me faut-il l’électrochoc de me prendre une veste, voir des images fortes et lire des mots puissants pour retrouver l’essence de moi-mĂŞme ?


Dimanche, le 20 juin 2004
Raku
Au cours de cette semaine, j’ai eu le plaisir de revoir un sympathique enseignant-chercheur japonais. Je lui ai fait un peu visiter Saint-Étienne, et je crois que c’est sans doute la première fois que j’ai servi de guide, n’étant pas encore arrivĂ© dans la ville depuis an. Toutefois, comme je m’intĂ©resse Ă  mon cadre de vie immĂ©diat, il ne m’a pas Ă©tĂ© trop difficile de prĂ©senter quelques curiositĂ©s, quelques tĂ©moignages du passĂ© minier ou quelques endroits bien agrĂ©ables de la ville comme ces ruelles oĂą les bouquinistes gardent des trĂ©sors ou ces places oĂą il est si doux de prendre un repas en terrasse.
Par ailleurs, j’aimerais bien un jour découvrir le Japon. J’ai failli y partir, il y a de cela quelques années à l’occasion d’une importante conférence, mais la date de soutenance de ma thèse m’a fait manquer ce rendez-vous. Alors j’assimile au quotidien certaines touches de culture de ce pays, que ce soit dans le domaine culinaire ou vidéo en allant de Kurosawa... au Capitaine Harlock de notre enfance, plus connu ici sous le nom d’Albator.
Une nouvelle envie venue du Japon concerne la sculpture. Samedi dernier, je suis allĂ© Ă  une exposition et je suis tombĂ© sous le charmes des œuvres en terre cuites Ă  raku du sculpteur. Le raku est une technique apparue au Japon au XVIe siècle oĂą les pièces, juste après cuisson au four, sont mises dans un rĂ©cipient (une grosse poubelle par exemple) avec des matières combustibles comme de la sciure ou du papier pour ĂŞtre enfumĂ©es un certain temps. Le carbone prĂ©sent va alors agir avec les matières et donner des effets de surface Ă©tonnants. En admirant les sĂ©ries de tĂŞtes de rhinocĂ©ros et les bustes de samouraĂŻs, j’écoutais le sculpteur et mon prof d’arts plastiques parler de cette technique raku, des terres plus ou moins chamottĂ©es, des engobes, des tempĂ©ratures de cuissons, des mĂ©langes d’oxyde et des alĂ©as : le rĂ©sultat final est presque toujours surprenant. Dans de telles conditions, l’artiste se doit d’être aussi alchimiste...
Pour l’instant, je dĂ©bute Ă  peine dans la sculpture. Mes premiers essais prĂ©sents sur le sculpturoblog sont le plus souvent des pièces en terre crue peintes Ă  l’acrylique. Mais, qui sait, peut-ĂŞtre un jour prochain oserais-je aussi me lancer dans l’aventure du raku ?


Dimanche, le 7 mars 2004
Article supprimé
(...)


Lundi, le 26 janvier 2004
Sculpturoblog en ligne
Vous trouverez ici un aperçu de mes sculptures en argile peintes.
Merci à mon papa qui m’a prêté son appareil photo numérique et qui m’a transféré les fichiers...


Dimanche, le 7 décembre 2003
De la couleur !
Samedi matin, j’ai réalisé la troisième sculpture de ma série de monstres. En trois heures, le bloc d’argile s’est transformé petit à petit en une créature obèse étonnante, les poings fermés, dont l’aspect menaçant contrastait à merveille avec ses habits de clown.
Il faut encore une bonne semaine de séchage avant de passer de les premières couches de couleur.
Les deux autres sculptures ont déjà été peintes et reposent sur ma bibliothèque en attendant de prendre place sur les meubles qui doivent m’être livrés l’année prochaine.
La première est une crĂ©ature sortant de l’œuf qui tient un peu du dinosaure, de la grenouille et d’« Alien ». Je l’ai recouverte d’une couche de peinture antirouille vert-foncĂ© (qui a mis bien du temps Ă  sĂ©cher) et je suis passĂ© avec un jus mĂ©tallique argentĂ© (de la peinture acrylique très diluĂ©e) sur la coquille afin de mettre en valeur les creux et bosses de la forme, quant Ă  la crĂ©ature elle-mĂŞme, je lui ai passĂ© un lĂ©ger jus d’ombre brĂ»lĂ©e (en peinture acrylique) afin d’attĂ©nuer le brillant de la peinture anti-rouille. Le rĂ©sultat est assez surprenant.
La deuxième sculpture est un ange déchu inspiré de la Chaire de la Vérité de la Cathédrale de Liège. Je l’ai peinte avec de l’acrylique blanche satinée et, sur cette base, je suis passé avec un jus métallique argenté afin de retrouvé un aspect de vieux marbre.
Enfin, j’ai peint la terre servant de cache autour de ma lampe halogène avec un camaïeu de jaune (toujours en peinture acrylique, notamment un ocre jaune et un jaune de Naples) et en employant pour la finition un jus métallique doré. Le mariage de ces nuances avec la structure en bois (hêtre) qui l’entoure est des plus heureux.
Après le plaisir des formes dans l’espace, je redĂ©couvre les joies de la couleur... et je m’amuse comme un mĂ´me !


Dimanche, le 23 novembre 2003
Décalage hor’art
Samedi, 18 heures, gros coup de pompe alors que je suis en train de travailler sur un nouvel article de recherche.
Allez, une petite sieste, rien qu’une heure, histoire d’avoir de l’inspiration.
RĂ©veil embrumĂ©. Il est plus de 23 heures.
À la radio, des animateurs jouent aux DJ’s et invitent les auditeurs Ă  venir les rejoindre dans une boĂ®te du coin.
J’ai une pêche d’enfer. Boosté par la musique, je transforme mon loft en atelier. Je démonte une lampe halogène que j’ai bricolée mais qui manque encore d’une certaine touche esthétique. Avec de la terre, je m’arrange pour que la lampe ait une jolie structure.
Et comme je suis lancé, je me décide à commencer une nouvelle sculpture, un monstre angélique inspiré de la Chaire de la Vérité de la Cathédrale de Liège.
Un peu plus tard, ma crĂ©ature prend forme. J’entends Ă  la radio que la soirĂ©e Ă  la discothèque s’achève. DĂ©jĂ  4 heures du matin !
Euh... Si je retournais bosser mon article ?


Dimanche, le 16 novembre 2003
(L)a vie d’artiste
Ă” joie, Ă´ bonheur !
J’ai enfin eu le temps de m’acheter des meubles. Oui, depuis septembre, je dormais sur un matelas posé à même le sol. Maintenant, ça y est, j’ai un vrai lit, un tout beau qui va bien avec mon loft. Alors je joue au décorateur d’intérieur, une armoire ici, un luminaire là, j’essaie de rendre mon lieu de vie le plus esthétique possible... Enfin, pour l’instant, je ne me suis pas encore fait livrer mes diverses autres commandes, je n’ai pas encore confirmation de la justesse de mes choix.
Et puis, je reprends des cours d’arts plastiques. C’est fou ce que le fait de sculpter me manquait ! Quel plaisir de retoucher de la terre, de sentir les formes naĂ®tre sous ses doigts !
Tiens, je me demande d’ailleurs si je n’étais pas sorti dans le passĂ© avec une jolie sculpteur (sculpteuse ? sculptrice ?) simplement par amour de ses crĂ©ations...
Qu’importe !
Ah, j’apprécie mille fois mon appartement avec ses grandes fenêtres, ses murs aux tonalités claires, sa lumière... Idéal pour s’en servir comme atelier.
Mais bon, allez savoir pourquoi, mes premières sculptures sont d’étranges et terrifiantes créatures sorties des plus noires profondeurs de mon imaginaire...


Jeudi, le 3 avril 2003
Avis de retour à l’anormal
Voilà, c’est la fin de l’histoire de Cellulaire sans en avoir l’air.
Que peut-on dĂ©duire de ce petit texte ?
Que je connais un peu le quartier chinois parisien. Oui. Que je suis allergique aux téléphones portables. Aussi. Et que j’écris des textes qui ne sont pas publiés. Certes.
Bon, en tout cas, poster des bouts de cette nouvelle m’a permis de ne pas me lâcher sur mon blog. Comme tout le monde, j’aurais eu tendance Ă  laisser mon naturel agir, Ă  en vouloir au monde et joindre ma voix Ă  la sĂ©rie des "putain-ils-sont-vraiment-trop-cons-de-faire-la-guerre", Ă  en vouloir Ă  notre État bien-aimĂ© qui profite du contexte international pour supprimer des postes Ă  l’éducation nationale au profit des ministères de la DĂ©fense, de l’IntĂ©rieur et de la Justice, bref, Ă  en vouloir aussi Ă  toutes ces petits problèmes du quotidien qui nous gâchent un peu la vie (le moniteur de mon ordinateur qui grille, la grève des transports en commun, la grève du restaurant du personnel...) mais non, sans dire que tout va bien, ne disons pas que tout va mal.
Non, je ne suis pas de ceux qui chroniquent avec humour et/ou cynisme l’actualité, d’autres ont davantage de talent que moi pour le faire.
Non, j’aurais pu parler de quelques films que j’ai vus dernièrement (par exemple Adaptation de Spike Jonze), de quelques livres lus (comme Eternity Epress de Jean-Michel Truong), mais non, rien.
Explication : j’ai trouvĂ© une manière gĂ©niale d’utiliser toutes les feuilles qui encombrent mon appartement (mes brouillons de thèse, d’articles scientifiques et de textes de science-fiction). Je fais des marionnettes en papier mâchĂ©. Et des marionnettes locales, bien sĂ»r, un vĂ©ritable théâtre de Guignol.
Oui, j’ai laissé un peu tomber l’écriture (du moins de mon blog) pour concevoir des personnages de marionnettes.
Tiens, dans la sĂ©rie des coĂŻncidences amusantes, en voici une concernant le film Adaptation. Dans ce film, Jonze parle d’un scĂ©nariste (jouĂ© par Nicolas Cage) et des problèmes de la crĂ©ation littĂ©raire. Or il se trouve que ce scĂ©nariste a notamment participĂ© Ă  l’écriture de Dans la peau de John Malkovich (un autre film rĂ©alisĂ© par Spike Jonze). Oui, fiction et rĂ©alitĂ© sont bien mĂ©langĂ©es. Et quelle est la profession du personnage du film Dans la peau de John Malkovich ?
Marionnettiste de rue, tiens donc...

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>>> Science–fiction
De tout ce qui a trait au genre artistique qui incorpore dans son imaginaire des réflexions scientifiques (plus ou moins poussées). Par excès, si on considère que les mythes et la magie peuvent tenir lieu de science, peut englober le genre fantasy.
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>>> Sculptures / Arts plastiques
Taille de pierres ou modelage, mais aussi peinture, architecture, etc. Expositions. Vernissages. Musées.
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>>> Textes de fiction
Productions littéraires personnelles, de la short short story à la nouvelle.
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>>> Tranches de vie
Impressions à la première personne.
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>>> Travaux d’écriture
Au sujet de l’art d’écrire, que ce soit sous forme romanesque, documentaire ou émotionnelle. Travaux personnels d’écriture en cours. Réflexions d’amis auteurs.
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>>> Vie professionnelle
Au sujet de mon travail d’enseignant-chercheur.
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