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Lundi, le 19 novembre 2012
L’IA, les robots et moi (créateurs, créatures, et cætera)
Il y a 10 ans, je venais de crĂ©er ce blogue. À cette Ă©poque, je m’apprĂŞtais Ă  soutenir une thèse dans un domaine dĂ©rivĂ© de l’intelligence artificielle et je me posais des questions sur mon avenir. Dix ans plus tard, je suis toujours autant intĂ©ressĂ© par l’intelligence artificielle et mon mĂ©tier d’enseignant et chercheur me permet de faire de jolies rencontres, comme revoir le mois dernier lors d’une confĂ©rence quelqu’un qui avait Ă©tĂ© l’auteur d’un essai fondamental sur l’IA que j’avais lu avec passion dans mes premières annĂ©es d’études universitaires, puis, bien des annĂ©es plus tard, avait Ă©tĂ© un de mes professeurs du temps oĂą j’étais encore un Ă©tudiant parisien, et qui est dĂ©sormais un collègue. Il m’avait alors confiĂ© qu’il devait participer en tant qu’invitĂ© aux dernières Utopiales afin d’intervenir sur une table ronde dĂ©diĂ©e au sujet des morales humaines et lois robotiques dans l’œuvre d’Isaac Asimov...
En mars 2012 s’était dĂ©roulĂ© Ă  Lyon le sommet europĂ©en de robotique « InnoRobo ». Mon intĂ©rĂŞt pour l’intelligence artificielle (l’IA) et la robotique ne date pas d’hier : tout jeune adolescent, j’étais dĂ©jĂ  fascinĂ© par les œuvres de science-fiction Ă©voquant des crĂ©atures artificielles, qu’il s’agĂ®t de grosses machines avec de simples boutons lumineux clignotants – comme le « Colossus » du film le Cerveau d’acier de Joseph Sargent sorti en 1970 (et adaptĂ© du roman Colossus de Dennis Feltham Jones) –, de robots vaguement humanoĂŻdes – comme « Robby » de la Planète interdite de Fred McLeod Wilcox en 1956 –, ou que les machines fussent si semblables aux ĂŞtres humains que seuls des tests très poussĂ©s permettaient de les distinguer de nous – comme les « rĂ©plicants » dans Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982 (adaptĂ© des AndroĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques ? de Philip K. Dick).
J’éprouvais dĂ©jĂ  pour les crĂ©atures artificielles une rĂ©elle fascination, un mĂ©lange curieux d’admiration et de crainte, que je dois Ă  la tradition judĂ©o-chrĂ©tienne et Ă  l’hĂ©ritage culturel grĂ©co-romain qui m’ont façonnĂ©. Or c’est peu dire que la Bible n’est pas tendre avec ceux qui se permettent de rĂ©aliser des crĂ©ations qui nous ressemblent, car cet art est rĂ©servĂ© Ă  Dieu seul : « Dieu crĂ©a l’homme Ă  son image, il le crĂ©a Ă  l’image de Dieu, il crĂ©a l’homme et la femme. » (Genèse 1:26). L’Ancien Testament est bourrĂ© d’interdits sur la rĂ©alisation de crĂ©ations nous ressemblant : « Tu ne te feras point d’image taillĂ©e, ni de reprĂ©sentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre » (Exode 20:4, mais on retrouve des propos similaires aussi en LĂ©vitique 26:1, en DeutĂ©ronome 4:25 ou 5:8, etc.). À ce propos, je devrais aussi m’interroger pour mon attrait pour les arts plastiques, et en particulier pour la sculpture et le modelage de l’argile... Dans la mythologie grecque, le destin est tragique pour l’être lĂ©gendaire qui aurait Ă©tĂ© Ă  l’origine de l’humanitĂ©, Ă  savoir le Titan PromĂ©thĂ©e. Après avoir crĂ©Ă© les hommes Ă  partir d’argile et d’eau, il vole le Feu de l’Olympe (symbolisant la connaissance) aux dieux pour en faire don aux hommes, dĂ©clenchant le courroux des dieux qui l’enchaĂ®nèrent Ă  un rocher oĂą un aigle venait chaque jour lui dĂ©vorer le foie.
De fait, les histoires de créatures intelligentes se terminent mal, en général, et les créateurs qui osent braver l’interdit sont remis à leurs places de simples mortels le plus souvent de manière très cruelle.
Les premières crĂ©atures appelĂ©es « robots », qui sont plutĂ´t des androĂŻdes, sont celles que l’on retrouve dans la pièce de théâtre R.U.R. de l’auteur tchèque Karel Capek... Je pense que ce n’est pas trop dĂ©florer l’histoire que de dire que, Ă  la fin de la pièce, les robots se rĂ©voltent et finissent par anĂ©antir l’humanitĂ©.
Les crĂ©atures artificielles qui ressemblent Ă  l’homme, on en retrouve aussi des traces dans la tradition juive avec le Golem, ce « second Adam » d’argile prenant vie par le pouvoir magique du rabbin le Maharal de Prague. En dĂ©truisant le Golem, le rabbin aurait Ă©tĂ© Ă©crasĂ© par la masse de sa crĂ©ature.
Dans Frankenstein ou le PromĂ©thĂ©e moderne, Ă©crit en 1818 par Mary Shelley, la science reprend la place qu’occupait auparavant la magie, et on sent dans ce texte que l’arrivĂ©e de l’électricitĂ© permettait d’imaginer toute forme de pouvoirs, dont celui de donner vie Ă  une crĂ©ature composĂ©e de parties de corps humains dĂ©cĂ©dĂ©s. LĂ  encore, le rĂ©cit se termine par la mort du crĂ©ateur (qui traquait sa crĂ©ature qui ne faisait que semer la dĂ©solation autour d’elle), et l’horreur inspirĂ©e par cette histoire Ă©tait telle qu’une confusion a fini par s’établir entre la crĂ©ature et le crĂ©ateur, « Frankenstein » dĂ©signant pour la plupart des gens le monstre au lieu du scientifique qui Ă©tait parvenu Ă  crĂ©er une telle abomination.
Au moment oĂą l’homme mettait le pied sur la Lune, Stanley Kubrick sortait son film 2001, l’OdyssĂ©e de l’espace (au scĂ©nario inspirĂ© de nouvelles Ă©crites par Arthur C. Clarke). Le vaisseau spatial Ă©tait assistĂ© par une intelligence artificielle appelĂ©e HAL 9000. Les astronautes, comprenant que l’IA Ă©tait en train de dĂ©railler, avaient dĂ©cidĂ© de la dĂ©sactiver... mais celle-ci, ayant pu lire leurs intensions sur les lèvres, avait essayĂ© de les supprimer.
On peut noter que la seule manifestation de HAL, outre sa voix et son contrĂ´le du vaisseau spatial, est son œil rouge, nĂ©cessairement menaçant, comme l’est celui du robot Terminator quand il est dĂ©barrassĂ© de son enveloppe humaine.
Dans la saga des films Terminator, dont le premier volet avait Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par James Cameron en 1984, le concept est toujours le mĂŞme – des mĂ©chants robots viennent pour dĂ©truire l’humanitĂ© et il ne reste qu’une poignĂ©e d’humains pour lutter contre les machines – mais l’histoire se complique par des voyages dans le temps pour revenir dans le passĂ© afin de changer l’issue de cette bataille. Suivant les Ă©pisodes, le Terminator venait du futur soit pour tuer le leader de la rĂ©volution, soit pour le protĂ©ger.
Dans les annĂ©es 1970 et 1980, mĂŞme si on rencontrait en Occident des robots moins mĂ©chants (comme « R2D2 » et « C6PO » de la saga la Guerre des Ă©toiles), c’était surtout les influences orientales (oĂą le robot est vu plutĂ´t comme un compagnon que comme une crĂ©ature soumise Ă  un maĂ®tre) qui vinrent changer le regard que nous portions sur les crĂ©atures artificielles, comme Astro le petit robot (Astroboy dans sa version originale japonaise) ou « Nono » de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d’animation franco-nippone Ulysse 31.
On commençait Ă  faire apparaĂ®tre des robots plus gentils Ă  partir du moment oĂą ces derniers devenaient plus « humains », ou en tout cas quand ils perdaient un peu de leur rationalitĂ© initiale au profit de l’émotion. On trouvait ainsi « Johnny 5 », dans Short Circuit de John Badham, sorti en 1986, qui est un exemple intĂ©ressant de recyclage de la crĂ©ature de Frankenstein. C’est Ă  nouveau l’électricitĂ© qui provoque la vie en changeant un robot militaire et en lui donnant des capacitĂ©s Ă©motionnelles que l’on ne retrouve pas chez les artefacts ordinaires. Le robot est considĂ©rĂ© comme Ă©tant un humain parce qu’il est capable d’avoir de la sensibilitĂ© et de l’humour.
Bien plus tard, il y eu aussi « Andrew », le robot domestique de l’Homme bicentenaire de Chris Columbus, sorti en 1999, et adaptĂ© de la nouvelle Ă©ponyme d’Isaac Asimov. Tout au long des deux siècles oĂą se dĂ©roule cette histoire, le robot Ă©volue, il subit des modifications qui le font paraĂ®tre de plus en plus humain, et ce dernier se bat juridiquement pour chercher Ă  ĂŞtre reconnu comme un ĂŞtre humain Ă  part entière par l’humanitĂ©. Il y parvient au moment oĂą il acquiert enfin une caractĂ©ristique essentielle pour tout ĂŞtre vivant, c’est-Ă -dire la possibilitĂ© de mourir...
C’est d’ailleurs intĂ©ressant de voir que, dans les œuvres de fiction traitant de l’intelligence artificielle, les oppositions de base entre la vie et la mort, le crĂ©ateur et sa crĂ©ature, l’amour et la haine, ou le fait de donner la vie ou de tuer semblent perdre leurs frontières pour se mĂŞler, car on a un peu l’impression qu’une crĂ©ature artificielle ne peut ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme intelligente que si elle est aussi vivante, et que donc elle a aussi la capacitĂ© Ă  mourir. C’est ainsi que Frankenstein finit par se faire tuer par sa crĂ©ature, ou que Tyrell, le crĂ©ateur des rĂ©plicants de Blade Runner, se fait Ă©craser la tĂŞte après un baiser de la mort donnĂ© par une de ses crĂ©atures qui souhaitait l’obliger Ă  modifier son caractère gĂ©nĂ©tique afin de prolonger sa durĂ©e de vie...
Ces jeux curieux entre la vie et la mort, la crĂ©ature et son crĂ©ateur, le fait de donner la vie et de tuer se retrouvent chez ce mĂŞme rĂ©alisateur qu’est Ridley Scott dans d’autres œuvres cinĂ©matographiques. DĂ©jĂ , dans le premier Alien sorti en 1979, on rencontre, en plus d’une intelligence artificielle assez basique chargĂ©e de piloter le vaisseau spatial et appelĂ©e « Maman », un androĂŻde cachĂ© parmi les humains appelĂ© « Ash ». Sans vouloir interprĂ©ter tout de façon freudienne, il est difficile de manquer dans ce film les jeux multiples sur la reproduction et la sexualitĂ©, avec une certaine obsession pour l’orifice buccal : les ĂŞtres humains sont contaminĂ©s par les aliens qui leur pondent un fœtus de crĂ©ature dans la bouche, les aliens sont pourvus d’une tĂŞte phalloĂŻde ainsi que d’une deuxième bouche rĂ©tractile dans leur bouche, l’androĂŻde Ash cherche Ă  Ă©touffer Ripley en lui introduisant un magazine dans la bouche en une parodie de scène de fellation, les androĂŻdes sont des machines dont les circuits sont alimentĂ©s par un liquide blanc et gluant...
On dirait vraiment que ces idĂ©es hantent le rĂ©alisateur amĂ©ricain car dans Prometheus, son dernier film en date, ces obsessions sur les modes de reproduction et sur l’artificiel sont encore plus criantes : si les machines androĂŻdes sont des crĂ©ations des humains, nous, les ĂŞtres humains, serions les crĂ©ations d’une espèce extra-terrestre appelĂ©e les « IngĂ©nieurs » ; l’origine de la vie sur Terre serait due au sacrifice d’un IngĂ©nieur qui aurait mĂŞlĂ© l’ADN de son organisme Ă  l’eau Ă  travers l’action de nanorobots ; ces mĂŞmes nanorobots seraient capables de contaminer un ĂŞtre humain pour le transformer en crĂ©ature zombiesque parvenant Ă  fĂ©conder une femme stĂ©rile ; un IngĂ©nieur sorti de son hibernation cherchera Ă  dĂ©truire les humains que son espèce est parvenue Ă  crĂ©er... Cette fois-ci, les monstrueuses crĂ©atures, ce sont nous, et nos crĂ©ateurs cherchent Ă  nous dĂ©truire comme avait tentĂ© de le faire le Docteur Frankenstein.
Sans dresser une liste exhaustive des œuvres de fiction (cinĂ©matographiques) oĂą sont prĂ©sentĂ©es des intelligences artificielles et leurs incarnations sous forme de robot (j’aurais pu parler d’I, Robot d’Alex Proyas qui est sorti en 2004 ou d’A.I. de Steven Spielberg qui est sorti en 2001), je crois que l’une des visions les plus rĂ©alistes mais nĂ©anmoins tordues qui soient sur les liens entre la nature et l’artificiel, le modèle et sa copie, se rencontrent dans le du film de science-fiction franco-espagnol Eva rĂ©alisĂ© par Kike MaĂ­llo et sorti en 2011 oĂą se mĂŞlent les sentiments humains d’amour, de jalousie et de haine dans un monde de petits gĂ©nies de l’intelligence artificielle et de la robotique.
Enfin, pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là. Les robots que j’ai croisés au mois de mars de cette année sont plein de potentialités en terme de capteurs et de capacités d’action mais, à mon sens, ils sont encore loin d’être dotés de programmes pouvant leur donner un semblant de comportement intelligent...
Nao
« Nao » d’Aldebaran Robotics

Reeti
« Reeti » de Robopec

RoboThespian
« RoboThespian » de Engineered Arts Limited




Lundi, le 22 novembre 2010
Small world
Hier, je me trouvais en Suisse, et j’ai déjeuné avec ami français dans un restaurant chinois. À un moment, il a calculé les heures de décalage avant de s’excuser pour envoyer, avant qu’elle ne dorme, un message depuis son téléphone portable à une copine russe vivant près de la mer du Japon...


Dimanche, le 28 février 2010
Sans commentaire
Un peu trop occupé en ce moment pour ajouter de nouvelles notes, je voulais juste indiquer que je ferme les commentaires de ce blogue.
Non qu’ils aient été trop nombreux, ou hors de propos... mais j’y suis contraint pour des raisons techniques.
Jusqu’à présent, les commentaires passaient par une petite application gratuite et simple d’utilisation d’HaloScan qui, bien que ralentissant fortement l’accès aux pages en faisant appel à des informations externes, vous permettait, chère lectrice, chère lecteur, de laisser un mot, ce qui était très agréable.
Cependant cette application vient de passer sous le contrôle de JS-Kit Echo, qui propose à la place une version payante et qui ne me permet plus d’assurer correctement la modération des messages.
Par conséquent, avant que je puisse trouver une solution de rechange, les commentaires ne se feront plus désormais sur ce site...
Ce n’est que temporaire, et si vous voulez me contacter, vous pouvez toujours le faire en allant ici.
À bientĂ´t !


Lundi, le 23 novembre 2009
Mon univers se détruit... mais en musique
Sans faire de bruit, ce blogue vient de fêter son septième anniversaire.
Pas beaucoup de temps pour des mises à jour, mais bon, je vis ces derniers temps avec l’impression curieuse que tout est en train de se casser la figure.
Cela avait commencé par mes problèmes de téléphone, il y a quelques semaines. Un technicien était passé chez moi sans pouvoir arranger quoi que ce soit, mais j’ai retrouvé mon téléphone (et Internet) peu après, comme par magie.
Ensuite, ce fut au tour de mon fournisseur d’accès Internet... des problèmes à répétition.
Puis, un dimanche matin, j’ai cru que mon rĂ©frigĂ©rateur m’avait lâchĂ©. Plus de lumière, et je n’entendais plus le moteur du frigo. J’ai fait des recherches sur Internet pour voir ce que cela allait me coĂ»ter de le remplacer. Quelques heures plus tard, il faisait toujours aussi froid dans mon rĂ©frigĂ©rateur et dans mon congĂ©lateur : il fonctionnait encore, il n’y avait que la lampe Ă  changer.
Et enfin, comme j’étais assez en retard dans mes travaux professionnels, je travaillais un soir sur mon ordinateur et j’ai décidé de dîner d’un potage à l’indienne, vite fait... Un geste maladroit, un temps de réaction un poil trop lent, et plouf le portable, game over. Bien entendu, mes dernières sauvegardes dataient d’assez longtemps, j’avais perdu des journées de travail ainsi que de nombreux courriers électroniques importants. Argh...
Le lendemain, après avoir compris que la machine ne redémarrerait plus jamais malgré une nuit au sec, je l’ai apportée auprès de réparateurs dans l’espoir de sauver le disque dur, et, après avoir regardé ce que je pouvais récupérer comme données sur mes autres ordinateurs, je m’en suis acheté un nouveau, un ultra-portable premier prix... qui, tout en étant bien plus performant, faisait presque la moitié du prix de l’ancien alors que je ne l’avais acheté que depuis un an et demi.
Quelques jours plus tard, je me suis changĂ© les idĂ©es en allant Ă  un concert avec le Capitaine, mĂŞme si, contrairement Ă  lui, j’ai clairement prĂ©fĂ©rĂ© Mahler et l’attaque de sa sixième symphonie Ă  l’œuvre de Messiaen.
Mon amour de la musique classique m’a aussi poussé à voir le film le Concert quelques jours plus tard que j’ai trouvé très beau, très drôle et très touchant, et réalisé et interprété avec beaucoup de finesse.
Oui, mon monde s’écroule, mais en musique. Du coup, je pense que je vais aller voir le film catastrophe 2012 rien que pour la bande originale...


Jeudi, le 13 aoűt 2009
Journée évianaise
Excursion bien agrĂ©able, hier, Ă  Évian-les-Bains avec des amis.
Ravissante petite bourgade en bord du lac LĂ©man, en face de Lausanne, la ville accueillait l’exposition Rodin et les Arts dĂ©coratifs dans le cadre de son Palais Lumière. Superbe exposition, grand moment d’émotion, et quelques souvenirs un peu nostalgiques aussi : j’ai toujours Ă©tĂ© un grand admirateur du travail de l’auguste Auguste et, durant mon annĂ©e parisienne, j’allais souvent me ressourcer auprès du jardin de l’hĂ´tel Biron.
Après avoir entendu mes amis discuter de leurs envies communes d’acquĂ©rir un tĂ©lĂ©phone mobile « intelligent », en contemplant la sculpture de crĂ©atures mythiques, une naĂŻade enlevĂ©e par un satyre, j’ai pensĂ© que fantasy et nouvelles technologies pouvaient enfin de se mĂŞler avec succès : l’invention de l’i-faune.
Plus tard, autre source d’amusement en passant Ă  cĂ´tĂ© d’une buvette au bord du lac. Nous avons entendu la serveuse s’esclaffer après avoir pris une commande : « Une Vittel-menthe ? À Évian ! »
Un comble, en effet...



Vendredi, le 7 aoűt 2009
Pan ! Dans ta face de bouc !
On ne se moque pas : j’ai un compte sur Facebook.
C’est ici :
Fabrice MĂ©reste
Fabrice MĂ©reste
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Pourquoi moi ? Et pourquoi maintenant, après tant de rĂ©ticences ? Il se trouve que le cousin Francis (aka Francis ValĂ©ry) avait dĂ©cidĂ© de crĂ©er son blog au moment oĂą la blogosphère se dĂ©sagrĂ©geait (contrairement Ă  moi qui en avais un dès 2002). Alors lĂ , quand Francis m’a invitĂ© Ă  rejoindre le cĂ©lèbre rĂ©seau social, tant qu’à aller Ă  contre-courant, je me suis dit : « pourquoi pas ? »


Mardi, le 10 février 2009
La valse des techniciens du téléphone (et de mes humeurs)
On dirait une comptine.
Le premier technicien s’est retrouvé coincé devant la porte de mon immeuble parce qu’il ne m’avait pas prévenu qu’il viendrait. Absurde.
Une deuxième Ă©quipe (deux autres techniciens) a trifouillĂ© un peu partout chez moi avant de plier bagage, tout penaud : ces messieurs ne pouvaient pas entrer dans la cour intĂ©rieure de l’immeuble oĂą se trouvait un « PC » oĂą ils devaient changer une « paire ». Navrant.
Un quatrième technicien est venu chez moi et a bricolĂ© quelques prises et le fameux « PC », me redonnant de la tĂ©lĂ©phonie fixe et de l’accès Internet... pendant quelques heures seulement. Déçu.
Un cinquième technicien est arrivĂ© dès le lendemain et m’a fait comprendre qu’il y avait un problème nĂ©cessitant une intervention avec une « nacelle » pour me brancher sur un autre « PC », l’ancien Ă©tant saturĂ©. IncomprĂ©hensif.
Une nouvelle Ă©quipe de deux techniciens (un de la deuxième Ă©quipe et encore un autre) est arrivĂ©e en considĂ©rant comme insensĂ© le diagnostic de leur prĂ©cĂ©dent collègue (en fait, ce dernier ne voyait comme solution que de gros travaux dans mon appartement !) et n’a passĂ© que quelques coups de fils Ă  France Telecom (ce sont des sous-traitants), avec la mĂŞme attente frustrante qu’un abonnĂ© lambda. Les techniciens sont repartis en m’indiquant qu’il Ă©tait possible que mes problèmes ne soient pas rĂ©solus avant... deux semaines. Ubuesque.
Après le week-end, et cela sans avoir été prévenu, je découvre que j’ai retrouvé ma ligne téléphonique et mon accès Internet. Ouf. Je reçois un peu plus tard un SMS qui m’indique qu’une intervention va avoir lieu avant le lendemain. J’ignore ce message qui n’est plus d’actualité. Lassé.
Ce matin, très tĂ´t, un coup de tĂ©lĂ©phone sur ma ligne fixe : le technicien (encore un autre, d’une autre sociĂ©tĂ©) qui devait rĂ©gler mon problème, voulait tester ma ligne et prendre rendez-vous. Il n’avait bien entendu pas Ă©tĂ© averti qu’une Ă©quipe fantĂ´me avait dĂ©jĂ  tout rĂ©glĂ©, mais sachant comment cela se passait, et les problèmes de communication en interne et avec France Telecom (ce qui est un comble pour des professionnels du domaine, mais bon, les cordonniers...), m’a confiĂ© les misères que ce font les diffĂ©rents services du grosse entreprise ou l’impossibilitĂ© d’agir, si ce n’est l’incompĂ©tence, de certaines entreprises de sous-traitants, tout ça en raison d’une course aux profits. Complice.
SMS Ă  l’instant : « Telecom – Orange vous informe que votre service signalĂ© en dĂ©rangement a Ă©tĂ© rĂ©tabli. Merci de votre confiance. » Ouais, de rien, bande d’imbĂ©ciles. UlcĂ©rĂ©.
En rĂ©sumĂ©, plusieurs semaines oĂą je m’étais trouvĂ© coupĂ© du monde (ou presque, si je n’avais pas eu de tĂ©lĂ©phone portable), des longs moments au tĂ©lĂ©phone pour essayer d’obtenir des rendez-vous, une valse de techniciens ne sachant communiquer dans leur jargon et donnant des informations contradictoires, et un problème rĂ©solu sans savoir par qui ni comment. Joie !


Mardi, le 20 janvier 2009
Telle est (la) vision (du monde)
Depuis hier, dans mon appartement, je n’ai plus accès à Internet. Plus de WiFi, plus d’accès même avec un câble Ethernet. Et plus de téléphone illimité. Et plus de téléphone fixe non plus.
Je suppose que cela est dû aux travaux de raccordement de mon immeuble à la fibre optique, pourtant ces travaux n’auraient dû commencer que dans trois jours.
À quoi cette fibre optique pourrait bien me servir ? J’ai dĂ©jĂ  une connexion ADSL qui est tout Ă  fait satisfaite. C’est sans doute pour ceux qui souhaitent recevoir la tĂ©lĂ©vision de cette manière, mĂŞme si je pense qu’il y a dĂ©jĂ  le câble et la TNT lĂ  oĂą j’habite. Qu’importe, je n’ai pas de tĂ©lĂ©vision et n’en veux pas, mais rendez-moi ma ligne tĂ©lĂ©phonique et Internet !
Enfin, cette absence de télé me rappelle une anecdote...
Il y a quelques annĂ©es, je vivais encore Ă  Saint-Étienne, et mes coordonnĂ©es se trouvaient dans les pages blanches. J’étais assez frĂ©quemment sollicitĂ© pour participer Ă  des sondages, et les dĂ©marcheurs ne manquaient pas pour m’appeler en soirĂ©e afin d’essayer de me pousser Ă  la consommation.
Un jour, j’étais tombé sur un vendeur particulièrement tenace qui comptait me vanter les mérites de la télévision par câble et cherchait à me faire prendre un abonnement. Après l’avoir laissé (car je n’avais pas pu en placer une) m’exposer par le menu détail l’avantage qu’il y avait à disposer de toutes ces chaînes, je lui ai dit (ou sans doute redit) que je n’avais pas de poste de télévision.
Cela a dĂ» l’étonner, il s’imaginait que je devais ĂŞtre un extraterrestre, et j’ai senti comme un ton mĂ©prisant dans sa voix lorsqu’il a repris mes mots : « Comment ? Vous n’avez pas la tĂ©lĂ©vision ?! »
Foncièrement agacĂ©, je lui ai alors rĂ©pondu : « Non, je n’ai pas de tĂ©lĂ©vision. Je vais au cinĂ©ma, Ă  l’opĂ©ra, aux musĂ©es, j’assiste Ă  des expositions... La tĂ©lĂ©vision, c’est un loisir de pauvres... »
Je ne pensais rien de ma dernière réplique, mais elle a eu le don de clouer le bec à l’importun.


Mardi, le 18 novembre 2008
Article supprimé
(...)


Dimanche, le 6 avril 2008
Superstar sister
Mon plus jeune frère, installĂ© dans la partie anglophone du Canada depuis quelques mois, a de quoi ĂŞtre fier : son Ă©pouse, chercheuse, vient de voir sa renommĂ©e internationale boostĂ©e par la parution d’un article signĂ© de sa main dans l’une des plus grandes (si ce n’est « la » plus grande des) revues scientifiques au monde.
Les chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision canadiennes ont donc interviewĂ© ma belle-sœur, et mon petit frère, armĂ© de son camĂ©scope, a filmĂ© la tĂ©lĂ©vision au moment oĂą son Ă©pouse passait Ă  la tĂ©lĂ©. Les vidĂ©os numĂ©riques, il les a mises en place sur Internet de manière Ă  ce que toute la famille puisse y accĂ©der...
À sa plus grande surprise, il n’y a eu que moi Ă  aller le site, voir ses vidĂ©os et fĂ©liciter sa femme.
Explication : le reste de la famille, ne parlant pas anglais, n’avait rien compris Ă  l’interface permettant de tĂ©lĂ©charger les vidĂ©os, et quand bien mĂŞme certains membres de la famille y Ă©taient parvenus, ils ne comprenaient rien aux propos de l’épouse de mon frère et aux retombĂ©es de ses dĂ©couvertes.
Ben ouais : sic transit gloria mundi, la gloire du monde ne passe pas Ă  travers le temps, Ă  travers l’espace, Ă  travers l’ocĂ©an et Ă  travers la barrière linguistique.


Mercredi, le 2 janvier 2008
Une année de mots clés
Les diffĂ©rents internautes qui sont arrivĂ©s sur mes pages web au cours de l’annĂ©e 2007 y sont parvenus en suivant des liens amis ou en indiquant quelques termes spĂ©cifiques sur des moteurs de recherche. Parmi les expressions employĂ©es sur G**gle (très majoritairement), Yah**! (dans moins de 2% des cas), ou, anecdotiquement, sur V*ila ou M$Nsearch, on retrouve (les fautes d’orthographe et de grammaire sont d’origine) :
  • « mĂ©reste », « mereste », « blog mereste » et « fabrice » (c’est rassurant, quelque part)
  • les recettes culinaires (« gâteau bagdad », « gâteau christine », etc.)
  • les ambigrammes (« faire un ambigramme, « tatouage ambigramme », « logiciel ambigramme », etc.)
  • des requĂŞtes Ă  connotation sexuelle (« voire toutes les joli fille cheveux chatain », « video amateur de filmer sa voisine jupe relever en cachette », « les pieces de theatre osees en video », etc.)
  • des termes concernant la sculpture (« sculpture », « raku », « stĂ©atite », etc.)
  • les noms des copains (le sculpteur Didier Cottier, le plasticien Laurent Curat, l’artiste multimĂ©dia Yann Minh, l’auteur Ugo Bellagamba, etc.)
  • des Ă©nigmes (« comment dessiner un chips masquĂ© », « fabriquer un igloo en carton », « saule pleureur sean connery pommier jules verne », « couacs de pĂ©tomane car il joue comme un manche », etc.)
  • des personnes qui recherchent des solutions Ă  des problèmes que j’ai rencontrĂ©s (« traiteur pot de thèse », « comment prĂ©parer pot de soutenance », « je fais une intolĂ©rance alimentaire Ă  l’oignon », « four sauter vitre brisĂ©e durant pyrolyse », « en raison de travaux coupure d’eau », « ma chaudiere s’arrete sans arret », etc.)
Mouais. Un peu dĂ©cevant : très peu de monde parvient sur les pages de ce site en rapport avec mes divers Ă©crits.
Il n’empĂŞche que c’est amusant de faire de l’analyse de mots clĂ©s. Je crois que si j’avais dĂ» faire une thèse en psychologie (ça aurait très bien pu m’arriver, si, si !), je pense que je me serais intĂ©ressĂ© Ă  l’établissement de profils d’internautes Ă  partir des mots clĂ©s qu’ils emploient dans les moteurs de recherche. Et après, j’aurais Ă©tĂ© embauchĂ© par G**gle, j’aurais eu une lampe lava sur mon bureau, j’aurais aidĂ© Big Brother tout en me rĂ©pĂ©tant leur mantra « don’t be evil », tout ça en vivant dans un joli univers californien colorĂ© qui fait beaucoup penser Ă  la sĂ©rie du Prisonnier. Ah ben mince alors, non merci !


Samedi, le 1er décembre 2007
Super crédible
Pour me dĂ©barrasser d’une personne au tĂ©lĂ©phone qui tenait absolument Ă  me faire la publicitĂ© de son magasin d’ordinateurs, j’ai dit : « Oh, mais moi, l’informatique, je n’y comprends rien, et ça ne m’intĂ©resse pas ! »
Niveau zĂ©ro de l’argumentation technophobique : imparable.
L’importun ne pouvait pas savoir que je suis juste un petit peu docteur, enseignant (enfin, quand la faculté ne sera plus bloquée) et chercheur de cette discipline...


Vendredi, le 9 novembre 2007
Radiations nocives
En entrant dans une salle de travaux pratiques remplie d’ordinateurs, une affiche indique : « Merci d’éteindre vos portables avant d’entrer dans les salles informatiques. Ceux-ci causent des dommages aux processeurs. »
Un plaisantin a transformĂ© le « c » de « processeur » en « f », indiquant de façon judicieuse que les enseignants sont aussi sensibles aux radiations...


Vendredi, le 7 septembre 2007
Recherches insolites
Voici un petit Ă©chantillon des dernières requĂŞtes lancĂ©es sur des moteurs de recherche qui ont permis Ă  des internautes d’accĂ©der Ă  mon site :
  • le nom d’un copain auteur (que je ne citerai pas) associĂ© aux mots « photo » ou « cĂ©libataire »... ben non, dĂ©solĂ© pour l’admiratrice (ou l’admirateur ?), le copain en question est mariĂ© et bien mariĂ© et pas près de s’intĂ©resser Ă  quelqu’un d’autre que sa charmante Ă©pouse ;
  • logiciel d’ambigrammes : j’aimerai bien en connaĂ®tre un, mais j’avoue ne pas avoir trouvĂ© de tel outil ;
  • examen corrige sur intelligence artificielle : lĂ  non plus, rien sur ce blogue, vous trouverez plutĂ´t des informations de ce genre sur ma page professionnelle d’enseignant-chercheur ;
  • rĂ©sumĂ© jeu de sociĂ©tĂ© david lodge : non, vous ne trouverez pas ça ici, mais c’est un bon bouquin (lisez-le et ne vous contentez pas du rĂ©sumĂ© !) ;
  • thĂ©orie de l’oignon dans shrek : euh... je ne me rappelle plus trop, mais en gros « les ogres, c’est comme les oignons... ça a plusieurs couches » ;
  • mercurochrome antiseptique incolore pour piercing : voir ici au sujet du mercurochrome mais rien de spĂ©cifique sur les piercings ;
  • photo igor et grishka : prenez une photo d’un des deux sur Google Images, si elle date un peu, Ă©tirez-la pour la partie du visage situĂ©e sous la bouche de l’un ou l’autre, copiez la modification sur le second, et voilĂ  ;
  • comment obtenir 100 etes-vous un connard prĂ©tentieux : voir le test ici, mais si vous souhaitez vous vanter d’un tel score, vous avez peut-ĂŞtre des chances de l’obtenir naturellement sans tricher ;
  • car bateau chapeau nid dinosaure rouge trou casserole : mon Dieu ! mais que recherchais cet internaute avec de tels mots clĂ©s ? et dire qu’il s’est retrouvĂ© ici... ;
  • des recherches orientĂ©es en dessous de la ceinture, souvent Ă©tonnantes :
    • "jeux de roles" sexuel agilitĂ©
    • clip recit baise dans des endroits insolite
    • recit "love trivia"
  • magie blanche recettes pour attirer argent : ben ouais, un autre centre d’intĂ©rĂŞt humain, quand ce n’est pas le sexe...



Lundi, le 3 septembre 2007
Suivez le fil
Ouaibedeuzéro.
À la limite, ce terme de « Web 2.0 », ça fait peur.
Comme si l’ancien, le bon vieux Web des familles – celui que l’on n’ose pas vraiment appeler « le Web de la première version (ou gĂ©nĂ©ration) » – Ă©tait sur le point d’être enterrĂ©, sans s’être assurĂ© du tout qu’il Ă©tait bien mort, en fin de compte...
Mais bon, quoi qu’il en soit, il y a nĂ©anmoins quelques avantages Ă  ce fameux « Web 2.0 », comme le « rĂ©seautage social » ou « l’agrĂ©gation de communautĂ©s » (c’que ça peut faire classe et technobranchouille de dire cela !) que l’on peut retrouver par exemple sur MySpace. J’ai essayĂ©. Mouais. Sympathique au dĂ©but, mais j’en suis finalement revenu après en avoir Ă©prouvĂ© les limites.
Il n’empĂŞche que, fort de cette expĂ©rience ouaibedeuzĂ©rotèsque, j’ai Ă  prĂ©sent rĂ©alisĂ© un fil RSS sur le blogue Ă  desseins. Il vous suffit dĂ©sormais de cliquer sur la petite icĂ´ne orange caractĂ©ristique (que l’on retrouve aussi ici : Abonnez-vous au flux RSS, hop !) afin de vous abonner et d’être, comme par magie, rĂ©gulièrement averti des mises Ă  jour du blogue sans devoir, mes lecteurs chĂ©ris et impatients, cliquer un millier de fois par jour sur ma page dans l’espoir de tomber sur un nouvel article Ă  vous mettre sous la dent (ou l’œil, c’est selon).
Si ce n’est pas du bonheur, ça ?


Jeudi, le 2 aoűt 2007
Le grand retour
Ça y est !
Fin de l’épisode MySpace.
Je reviens dans mon « chez moi ». Quelques journĂ©es pour me former correctement aux logiciels d’infographie afin d’avoir une page de garde agrĂ©able, encore du temps pour mettre en place une charte graphique, beaucoup de patience pour les « copier-coller » des plus de 300 articles publiĂ©s depuis mon entrĂ©e dans la blogosphère, il y a presque 5 ans de cela (dĂ©jĂ  !), et de la persĂ©vĂ©rance pour le codage permettant de chercher les informations et les afficher proprement.
Je suis plutĂ´t satisfait du rĂ©sultat : interface lĂ©gère et conviviale (du moins, je l’espère !), rĂ©cupĂ©ration assez rĂ©ussie (il n’y a que les commentaires de toute la grande pĂ©riode de mon passage de Blogger Ă  Free qui ont hĂ©las dĂ©finitivement disparu), accès aisĂ© Ă  mes productions littĂ©raires ou plastiques.
Soyez les bienvenus chez moi !


Mardi, le 24 juillet 2007
De la poussière
Depuis quelques jours, je fais de la sculpture sur stéatite dans mon appartement. Du coup, il y a plein d’éclats un peu partout, et surtout, de la poussière, vu que cette pierre est pleine de talc.
Bizarre : j’ai l’impression que ce sont les vacances sur la blogosphère. Les copains de MySpace semblent aux abonnĂ©s absents. Pas de nouvel article, plus de commentaire. EspĂ©rons qu’ils se reposent bien.
Pour ma part, je compte partir bientĂ´t. Partir en vacances, oui, car les Antilles, ce sera dans moins de deux semaines ; mais je parlais surtout de mon dĂ©part prochain de MySpace. Je compte en effet reconstruire mon site web perso, avec des vraies pages sur mes textes, sur mes sculptures et un blog contenant les archives des diverses versions des carnets virtuels tenus depuis... 2002. Eh bien, voilĂ  encore quelque chose Ă  dĂ©poussiĂ©rer !


Mercredi, le 27 juin 2007
Le nain Ternette et l’âne Haunime
Samedi dernier, j’ai été victime d’hameçonnage (ou de "phishing", vu que MySpace ne sait pas parler français). Bon, hein, rien de grave, je n’ai eu qu’à changer mon mot de passe, rien n’a été touché ou perdu, contrairement à ce qui est arrivé au malheureux ami Bernard...
Il n’empêche, si je reprends la définition de l’hameçonnage ("technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d’identité", merci Wikipedia), quelqu’un aurait essayé de se faire passer pour moi...
Oui, mais bon, pourquoi moi ? Suis-je si connu ? Et pour quoi faire ? Du coup, j’ai passĂ© le test pour savoir si j’étais un connard prĂ©tentieux (sic) et en fait non, ou du moins je n’ai qu’un petit score de 34, soit :
"Sur une échelle allant de 0 à 100, votre score de Connard Prétentieux est très exactement de 34.
Vous vous sentez parfois obligĂ© d’afficher votre supĂ©rioritĂ©, mais dans l’ensemble vous restez quelqu’un d’ouvert capable de prendre en compte l’opinion d’autrui. Lorsqu’il s’agit d’intervenir sur un forum, vous privilĂ©giez le dĂ©bat d’idĂ©e et la discussion Ă  la rhĂ©torique et aux attaques personnelles. Continuez sur cette voie. Ne vous laissez pas entraĂ®ner dans des disputes stĂ©riles par des imbĂ©ciles ou des connards prĂ©tentieux. Vous valez mieux que ça !"
Me voilĂ  rassurĂ©. En clair, relativisons : un mĂ©chant pirate essayait de se faire passer pour moi, mais pas parce que je suis moi, Fabrice MĂ©reste, auteur et sculpteur, il aurait pu choisir n’importe quel quidam, et ceci Ă  des fins très vraisemblablement peu louables...
Voilà, pour ceux qui sont allés jusqu’au bout de la lecture de cet article, désolé pour les jeux de mots laids en titre.


Mardi, le 8 mai 2007
Le théoricien
[Voici un texte reflétant mes angoisses en rapport avec l’état du monde et de mes connaissances personnelles très spécialisées sur le domaine.
Espérons que cela ne restera que de la fiction...]

Ă€ l’UniversitĂ©, les Ă©tudiants l’appelaient entre eux « Professeur Tournesol Â». Au laboratoire, bien qu’il n’ait pas portĂ© de surnom officiel, il Ă©tait considĂ©rĂ© par ses collègues comme une espèce de dinosaure. Ses derniers doctorants avaient soutenu leurs thèses depuis bien longtemps, ses sujets de recherche Ă©taient aujourd’hui complètement dĂ©suets. Le directeur lui avait fait savoir Ă  de multiples reprises que la seule manière pour lui de s’en sortir aurait Ă©tĂ© de demander un CRCT, un « congĂ© pour reconversion et congĂ© thĂ©matique Â», mais il s’obstinait Ă  ne rien changer Ă  son mode de fonctionnement. Travaillant en Ă©lectron libre, il poursuivait son petit bonhomme de chemin dans le domaine le plus thĂ©orique qui soit de l’apprentissage automatique, ce thème de l’intelligence artificielle qui cherchait Ă  rendre les machines plus « intelligentes Â» Ă  travers des processus d’apprentissage. Tout juste tolĂ©rĂ© – car il publiait quand mĂŞme chaque annĂ©e son lot d’articles dans des revues qui avaient en commun de contenir en sous-titre les termes « theoretical issues Â» â€“, il occupait le bureau le plus exigu du campus, avec pour seul mobilier une armoire bancale pleine de vieux livres accumulĂ©s au fil des annĂ©es, une chaise, une table de classe et une antiquitĂ© d’ordinateur dont la dĂ©plorable dĂ©finition d’écran fatiguait ses yeux dĂ©sabusĂ©s.

L’époque était à la recherche appliquée. Ainsi, chaque fois qu’il demandait des crédits pour partir en mission, il se voyait répondre une fin de non recevoir, les conférences où il souhaitait se rendre ne se trouvaient jamais parmi celles de la liste que le laboratoire finançait. Un jour, à sa grande surprise, on parla de lui. Un de ses articles avait été cité dans un papier d’une équipe américaine qui essayait de mettre au point un système d’analyse des blogs d’étudiants. L’objectif affiché était de prévenir une tragédie telle que l’absurde carnage qui s’était produit en Virginie, à la mi-avril 2007. Ses travaux purement théoriques en apprentissage automatique avaient ainsi quelque espoir d’être réutilisés dans des applications concrètes. Seulement, il n’y avait qu’aux États-Unis que cela pouvait se produire.

Il fit quand mĂŞme une chose qu’il n’imaginait possible : il rĂ©pondit Ă  un appel Ă  projet initiĂ© par le Ministère dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la Recherche et aux Nouvelles Technologies. L’enveloppe budgĂ©taire de ces projets avait sensiblement gonflĂ© peu après les Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives. MalgrĂ© son ignorance des chiffres et le peu de contact qu’il avait avec ses collègues du mĂŞme ou d’autres laboratoires, sa proposition reçut une rĂ©ponse favorable. Il pouvait Ă  prĂ©sent monter une Ă©quipe rien qu’à lui, incitant des Ă©tudiants brillants Ă  venir Ă  ses cĂ´tĂ©s pour les encadrer en thèse, accueillir des stagiaires de master de recherche et faire travailler des ingĂ©nieurs… Ses collègues jaloux se dirent que la comète avait tardĂ© Ă  s’écraser sur Terre et que le dinosaure, au lieu de disparaĂ®tre, s’était en fin de compte adaptĂ©, prĂŞt Ă  dĂ©vorer les mammifères.

Boostés par l’argent, les travaux qu’il dirigeait avancèrent au pas de charge. Les algorithmes fondamentaux qu’il avait développés trouvaient une application idéale dans la fouille de données multiformes telles que les informations présentes sur l’internet. Peu soucieux de ses semblables, il ne se rendit pas compte que le nouveau président de la République avait fait passer en douceur tout un ensemble de mesures inspirées de l’USA PATRIOT Act.

Les jeunes docteurs qu’il avait formés ne trouvèrent pas de postes dans la recherche ou l’enseignement supérieur mais dans une autre instance ministérielle, celle de l’Intérieur.

Lorsque les mesures liberticides mises en place par le gouvernement furent trop visibles, lorsque les forums et les blogs commencèrent Ă  s’enflammer sur l’internet, avant que le feu de la rĂ©bellion ne descende dans la rue, il ne fallut qu’un instant Ă  la Police pour l’étouffer en arrĂŞtant quelques centaines de meneurs. Grâce aux outils de veille dont elle disposait pour prendre le pouls de la conscience de la France, elle avait pu remonter jusqu’aux principaux fauteurs de trouble potentiels : les petits moucherons, en s’agitant sur la Toile, croyaient s’en servir pour communiquer alors qu’ils ne faisaient qu’attirer Ă  eux la vorace araignĂ©e.

Quand le professeur vit le lendemain les arrestations des blogueurs aux journaux télévisés, il eut la désagréable impression qu’il avait peut-être été un des innombrables engrenages d’une énorme machine répressive, mais cette idée s’envola aussi rapidement qu’elle était apparue. Après tout, il n’était qu’un théoricien.


© Fabrice MĂ©reste, 2007.



Jeudi, le 29 mars 2007
Et un, et deux, et Web 2.0
Oups, presque un mois sans billet sur mon weblog. Mais bon, je l’ai dĂ©jĂ  dit Ă  de multiples reprises, c’est dorĂ©navant via mon espace personnel sur MySpace que je donne rĂ©gulièrement des nouvelles. Ben ouais, moi, un professionnel de l’informatique (je ne vous ai pas permis de rigoler !), moi qui pensais que le Web 2.0 n’était qu’une vaste fumisterie, j’ai migrĂ© sur une plate-forme de rĂ©seautage social via Internet (si c’est pas malheureux...)
Mais il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que les stars de la blogosphère ne sont plus (je lis des weblogs depuis fin 2001, et je tiens le mien depuis mi-2002), que les commentaires de weblogs personnels se sont réduits comme peau de chagrin, ou qu’ils se limitent la plupart du temps aux "preum’s" ou "kikoolol", à part pour quelques sites de personnes dont bloguer est une partie de leur métier (par exemple, dans le cas des blogs-BD, afin d’entrenir l’intérêt du public pour leurs créations hors du monde virtuel).
Peut-ĂŞtre est-ce liĂ© Ă  la vague de skybloguisation des ados et post-ados qui a dĂ©ferlĂ© sur le Net comme un tsunami et en a rejetĂ© les personnes Ă  la recherche d’un peu plus de contenu et de forme littĂ©raire, peut-ĂŞtre est-ce liĂ© Ă  une certaine lassitude des auteurs et de leurs lecteurs qui ont grandi, changĂ© de mĂ©tier ou de statut social, et eut moins de temps, je ne sais, toujours est-il que les faits sont lĂ . C’est ainsi que j’ai migrĂ© mon blog pour une certaine durĂ©e ici et que je ne reviendrais sans doute sur celui de mon site personnel que lorsque j’en aurai changĂ© la structure, intĂ©grĂ© des composantes du Web 2.0, et que j’aurai des choses Ă  vous raconter (telle que la publication de mon roman, croisons les doigts !)
À bientĂ´t, ici ou ailleurs !


Mardi, le 20 février 2007
Guique-moi donc : guique ĂŞtes-vous ?
En ce jour de Mardi Gras, j’ai croisé plein de Schtroumpfs déguisés (ainsi qu’un adulte portant bonnet et pantalon de sport blancs avec un anorak bleu, mais je crois que ce monsieur ne voulait pas être déguisé, enfin bref).
Donc plein de gamins déguisés, oui, mais pas moi, hein, non...
Et pourtant, je me rappelle d’une soirĂ©e d’Halloween - il y a 10 ans maintenant ! - oĂą je m’étais rendu en discothèque (tout seul, si !) en costume de vampire (sur le flyer, il Ă©tait indiquĂ© "entrĂ©e gratuite" si dĂ©guisĂ©).
Je passe Ă  la caisse, entrĂ©e gratuite et bonbons Ă  la fraise en cadeaux, mais lĂ , panique en entrant dans la boĂ®te : personne n’était dĂ©guisĂ©, Ă  part deux ou trois serveurs et le barman.
LĂ , plusieurs possibilitĂ©s s’offrent Ă  vous : (1) vous vous Ă©vanouissez ou vous mourez de honte, (2) vous vous faites super discret et vous prenez la porte de sortie pour fuir ce traquenard, ou (3) vous assumez, vous vous dites que les autres n’ont pas voulu jouer le jeu mais que cela ne va pas vous empĂŞchez de vous amuser.
Ben ouais, pour moi, c’était la réponse (3), et je n’avais rien bu d’autre que du nectar d’abricot.
Ce petit épisode (100% véridique, j’ai des témoins et des photos) pourrait me faire passer pour "geek", cet espèce d’asocial, fan de trucs compliqués qui ne "servent à rien" et d’univers alternatifs. Alors, pour me rassurer (ou voir si je devais consulter), j’ai passé le Geek Test (tiens, v’là un nouveau test, rien que pour toi, Valérie).
RĂ©sultat des courses : j’ai presque tout cochĂ© dans la catĂ©gorie "Apprentissage", presque rien en "J’ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ©" (Ă  part Ă  une convention de SF), que les cases en rapport avec la SF dans "Loisirs", etc., et le verdict est le suivant :

12.5% - Geekish Tendencies


(MĂ©Ă©Ă©Ă©euh, c’est pas ma faute, c’est parce que j’ai fait de longues Ă©tudes, en rapport avec l’informatique, et que j’écris de la SF. Mais bon, que des "tendances Ă  la geekitude", mon cas n’est pas dĂ©sespĂ©rĂ© !)


Lundi, le 12 février 2007
La conspiration des demi-sucristes
Ils sont parmi nous. Ce sont nos voisins. Parfois, mĂŞme, ils font partie de notre famille ou se retrouvent parmi ceux que nous croyons nos amis.
C’est terrible.
Et un jour, lorsqu’il est trop tard, nous découvrons au hasard d’un événement anodin que nous sommes perdus parce qu’ils sont partout.
Oui, j’ose lever le voile, je parle d’EUX : les demi-sucristes.
Hier, j’ai voulu me préparer un thé à la menthe, façon orientale. Très fort et très sucré. D’ordinaire, je ne mets plus jamais de sucre dans mon thé, mais il faut de temps à autre changer ses habitudes. Enfin, bref.
Ce fut au moment où je voulus plonger deux morceaux de sucre dans mon mug que je me rendis compte qu’il n’y en avait qu’un et demi.
C’est quoi, ce demi-sucre ? A quoi ça sert ? Qui a fait ça ?
En voulant rĂ©cupĂ©rer un morceau de sucre entier, j’ouvris la boĂ®te, et pris conscience du massacre : il y avait plein de moitiĂ©s de morceaux de sucre...
Et vous croyez que parmi ces moitiĂ©s, il y en a une qui correspondrait Ă  sa partie complĂ©mentaire ? Ben non, bien entendu, jamais le morceau n’est coupĂ© net en son milieu, il y a toujours une variation qui peut mĂŞme aller jusqu’au quart de morceau...
C’est pas possible, c’est fait exprès.
Il n’y a pas d’autre explication, parce que sinon, un demi-sucriste, au lieu de se faire lui-mĂŞme son demi-morceau de sucre, il n’aurait qu’à en chercher un dans la boĂ®te, non ?
Mais c’est plus fort que lui, le demi-sucriste se fait un devoir de choisir un morceau entier afin d’y mettre ses doigts gras, d’y ajouter sa sueur produite par l’effort nécessaire à ce qu’il prend peut-être pour une création mais qui n’est qu’une action destructrice, pitoyable Erostrate, et alors il peut se réjouir du bruit sec que fait le morceau de sucre en se brisant, et dans cette fierté contenue, il remet négligemment dans la boîte le demi-cadavre signant son forfait.
Demi-sucriste, sache-le, ma demeure ne t’est plus la bienvenue !


Samedi, le 10 février 2007
Je suis un Stépamois
La Désencyclopédie, c’est une version parodique de Wikipédia réalisée dans sa version en langue française à l’origine par des Canadiens francophones, puis poursuivie par le reste du monde.
C’est drôle, souvent très bête et rarement méchant. Et plutôt bien trouvé aussi.
Mais parfois mĂŞme dangereux : j’ai failli mourir de rire en lisant l’article sur Saint-Etienne, ma ville d’adoption. Allez suivre les liens proposĂ©s, et bon amusement !


Mardi, le 6 février 2007
Après Fiction SpĂ©cial, le Fiction W !
L’excellente maison d’éditions les moutons électriques vient de sortir un numéro spécial (et promotionnel) de sa revue Fiction.
On le trouve en téléchargement gratuit ici
Y’a bon !


Dimanche, le 28 janvier 2007
Kikoolol attitude
Ça y est, j’ai ouvert mon SkyBlog site sur MySpace.
C’est amusant, j’ai retrouvé des gens déjà croisés ici ou là dans la vraie vie à l’occasion d’événements en rapport avec l’écriture (Markus Leicht, Sire Cédric, Laurent Queyssi, Fabrice Colin, Mélanie Fazi, Natacha Giordano...) et j’ai fait la connaissance d’autres personnes sympathiques et fort intéressantes.
En plus, comme c’est tout neuf pour moi, j’ai postĂ© quelques billets ces jours derniers :
– Science-fiction sans technologie n’est-elle que ruine de l’âme ?
– Une justice au royaume pourri du cinĂ©ma ?
– Pourquoi Ă©crire ?
– Mylène et moi
Donc maintenant, j’ai une vĂ©ritable excuse si je suis un peu silencieux sur mon weblog, non ?


Samedi, le 27 janvier 2007
Science-fiction sans technologie n’est-elle que ruine de l’âme ?
Il est assez amusant de voir que de nombreux auteurs de science-fiction sont complètement "largués" au quotidien par la technologie, offrant dans leurs textes des visions se situant à des années-lumière du tout-venant mais carburant dans la vraie vie au low-tech.
Un de mes amis auteurs travaille encore avec un vieil ordinateur avec un modem en bois, et transfère ses fichiers avec une disquette... à la plus grande perplexité de certains éditeurs qui ne savent plus comment récupérer les données binaires sur ce type de support archaïque.
Moi-même, pourtant chercheur en intelligence artificielle, je me refuse à des éléments considérés comme "indispensables" à la vie moderne, et je passe pour un extra-terrestre auprès de ceux qui font ma connaissance.
1) Je n’ai pas de télévision. Moyen d’interactivité nul, on passe trop de temps à regarder des bêtises. Non, la vie est trop courte pour perdre du temps devant la pub. Aujourd’hui, il est vrai que j’arrive à avoir les chaînes de la TNT sur mon ordinateur, mais je me limite aux titres des journaux de 20 heures et à de rares émissions enregistrées de temps à autres.
2) Je n’ai pas de voiture. Je suis de l’espèce hyper-urbaine qui vit avec les transports en commun, ou le roller en cas de grève ou de beaux jours. J’ai pourtant mon permis avec tous ses points et j’avais une voiture pendant une dizaine d’années, mais habitant en centre-ville, je prends bus et tramway pour me déplacer au quotidien, ou train et avion de temps en temps. Je n’ai jamais beaucoup aimé conduire une voiture, je ne suis pas fan de la vitesse, et j’ai toujours un bouquin dans la poche ou mon sac. Les transports en commun, c’est du stress en moins, et du temps de lecture en plus.
3) Je n’ai pas de tĂ©lĂ©phone portable. Bien sĂ»r, j’ai un tĂ©lĂ©phone fixe chez moi et Ă  mon bureau, et je consulte très rĂ©gulièrement mes courriers Ă©lectroniques. Mais quelle idĂ©e saugrenue que de faire croire que l’on a besoin d’être contactĂ© dans l’instant mĂŞme, Ă  tout moment ? J’avais d’ailleurs Ă©crit une nouvelle au sujet des tĂ©lĂ©phones portables, il y a de cela quelques annĂ©es :
Cellulaire sans en avoir l’air
Ce qui est pratique n’est pas toujours nĂ©cessaire... Il faut faire des choix dans la vie. :-)


Jeudi, le 18 janvier 2007
Le travail fait rigoler
L’autre jour, j’ai reçu un courrier électronique d’une collègue qui a envoyé son message à tout plein de personnes, dont des gens importants (puisque moi, oui, ben, non...).
Et la brave dame parle de plein de trucs sérieux, notamment d’un nouveau cahier des charges sur lequel il faut travailler, et bla bla bla.
Sauf que dans l’expression « cahier des charges », elle avait oubliĂ© de taper le premier « A », produisant un charmant lapsus calami (non je n’ai pas dit lapsus kamini), ou un lapsus clavis si l’on veut ĂŞtre plus exact.
Quand j’ai fait remarquer à ma collègue son erreur (oui, parce que je suis comme ça), elle a hésité entre mourir de honte ou de rire...


Lundi, le 8 janvier 2007
Accident en direct
Internet est un outil formidable. Mais comme dans la vraie vie, il peut y avoir des accidents sur les autoroutes de l’information. Si, si, j’en ai été témoin pas plus tard que hier soir. Je vous retrace ici les malheurs qui sont arrivés à mon interlocuteur au cours d’une partie de clavardage...
Attention, éloignez les enfants, les lignes qui suivent sont aussi pénibles que la vidéo de l’exécution d’un ancien dictateur.

Fabrice dit :
   Bonsoir !
***mon interlocuteur*** dit :
   hello

(et bla bla bli et bla bla bla...)

Fabrice dit :
Cool. Ici, on a merdé avec la galette des rois.
***mon interlocuteur*** dit :
   -
***mon interlocuteur*** dit :
   s
***mon interlocuteur*** dit :
   ÂŁÂµÂµÂµM4512¨P°
Fabrice dit :
   ?
Fabrice dit :
   orudgfudr bdtvr’tçà’"èu ?
***mon interlocuteur*** dit :
   EXCUSE VERRE RENVERSE SUR CLAVIER
Fabrice dit :
   Oh merde !
***mon interlocuteur*** dit :
   J4AARETE SALUT
Fabrice dit :
   OK. Bye.

Effrayant, non ?
Ceci dit, je tiens Ă  vous rassurer : mon interlocuteur s’est reconnectĂ© 5 minutes plus tard, lui, son clavier et son ordinateur vont bien. Ouf !


Vendredi, le 29 septembre 2006
Toute la musique que j’aime...
Je viens de découvrir Pandora Internet Radio grâce à un lien trouvé sur les Mnémoglyphes de JR.
Eh bĂ©h, c’est achtement bien, comme truc ! Bon, bien sĂ»r, ça ne marche qu’avec des musiques anglophones ou du rĂ©pertoire classique (mĂ©Ă©Ă©euh, rien trouvĂ© en essayant de me faire une radio musicale Mylène Farmer, et on ne se moque pas !) mais une radio avec les Dead Can Dance, c’est super top : j’ai dĂ©couvert ainsi plein de groupes et chanteurs gĂ©niaux Ă  cĂ´tĂ© desquels j’étais bĂŞtement passĂ©... Enfin, comme j’ai failli m’endormir quand mĂŞme au bout d’un moment, j’ai essayĂ© une radio Sex Pistols, les rĂ©sultats Ă©taient prĂ©visibles (les Clashs, les Ramones, etc.), et ça m’a bien rĂ©veillĂ©. Ensuite, j’ai essayĂ© une radio Smashing Pumpkins et j’écoute en ce moment une radio Jeff Buckley...
Yeah, pour m’accompagner dans mes travaux devant l’ordinateur, je vais finir par n’écouter plus que ça et la Planète bleue sur la radio suisse romande Couleur 3 !


Mardi, le 26 septembre 2006
Historique des événements, la fin d’un mythe
Lorsque j’avais entendu parler pour la première fois des termes « weblog » et « blog », on m’avait dit que cela venait du journal de bord des capitaines de navire qui consignaient tous les Ă©vĂ©nements de la traversĂ©e en mer, avec des calculs, et en particulier des logarithmes. Des logarithmes, donc, d’oĂą log, qui Ă©tait devenu « weblog » avec son usage par des particuliers sur Internet, abrĂ©gĂ© par la suite en « blog ».
Cela m’avait un peu Ă©tonnĂ© car, de formation scientifique, j’imaginais bien que les navigateurs devaient ĂŞtre en mesure d’effectuer des calculs trigonomĂ©triques, mais je ne savais pas trop ce qu’ils auraient pu faire avec des logarithmes. Cette croyance a pourtant persistĂ© jusqu’à la semaine dernière, lorsque je me suis mis Ă  visionner les Ă©pisodes de la sĂ©rie Mystères Ă  Twin Peaks de Mark Frost et David Lynch (oui, je sais, mieux vaut tard que jamais). Alors, me diriez-vous, quel rapport avec la choucroute ? Il se trouve que dans le gĂ©nĂ©rique est crĂ©ditĂ©e une certaine « Log Lady », la fameuse « Femme (ou Dame) Ă  la bĂ»che ». Un petit coup d’œil sur mon dictionnaire français-anglais et je dĂ©couvre que « log » signifie « rondin de bois » dans la langue de Shakespeare. Je suis perplexe : un weblog serait une bĂ»che Ă©lectronique ? Heureusement Wikipedia vient Ă  mon secours. Ce qui Ă©tait consignĂ© par les navigateurs n’étaient pas des logarithmes, mais les vitesses du bateau, exprimĂ©es en nœuds nautiques, vitesses calculĂ©es en jetant par-dessus bord un bouĂ©e – le plus souvent un rondin de bois, un log – Ă  laquelle Ă©tait accrochĂ©e une corde comportant des nœuds Ă  intervalles rĂ©guliers dont le dĂ©roulement Ă©tait chronomĂ©trĂ© avec un sablier (le rapport distance et temps donnant ainsi la vitesse)...


Dimanche, le 2 juillet 2006
AllĂ´ Docteur ? C’est la Noiraude
Cette semaine, mon ancienne Université m’a fait parvenir mon diplôme de doctorat. Ouais, cela fait trois ans et demi que j’ai soutenu ma thèse, mais le diplôme officiel n’a été imprimé que l’an dernier, et ce document avait été égaré quelque part entre la Faculté, les Archives et le Service du Troisième Cycle.
C’est finalement une nouvelle personne qui, en remplaçant une autre (vraisemblablement incompĂ©tente) au Service de la Recherche, a repris mon dossier (une liste de demandes postales et Ă©lectroniques, sans compter tous mes coups de tĂ©lĂ©phone, je crois qu’on peut appeler ça un « dossier ») et a dĂ©couvert le prĂ©cieux papier cartonnĂ©.
Un petit message de la part de cette brave dame laissé sur mon répondeur téléphonique, je la rappelle pour lui confirmer l’adresse, et je reçois avec joie un avis du facteur m’indiquant d’aller chercher ma lettre recommandée.
VoilĂ , c’est officiel, c’est marquĂ© dessus : je suis docteur en informatique... mĂŞme si j’exerce mon mĂ©tier d’enseignant-chercheur depuis pas mal d’annĂ©es, du moins dĂ©jĂ  trois en tant que fonctionnaire.
Mais bon, qui dit docteur en informatique, pour tout un chacun, dit aussi spĂ©cialiste de tout ce qui touche de près ou de loin aux ordinateurs. J’ai beau prĂ©ciser que mon domaine, c’est Ă  la fois l’intelligence artificielle, la fouille de donnĂ©es et les sciences cognitives, cela n’empĂŞche pas les gens de mon entourage – amis et famille – de m’appeler au secours lorsqu’ils sont perdus devant leur Ă©cran, clavier et souris. On va dire que c’est la rançon du succès. Et il y a des cas qui mettent les nerfs Ă  rude Ă©preuve, mĂŞme si je n’ai jamais eu l’occasion de dĂ©panner quelqu’un d’aussi nul que ce pauvre monsieur.
Ceci dit, j’ai parfois l’impression d’être le vétérinaire de la Noiraude (si vos souvenirs sont lointains, je vous invite à voir ou revoir cette vidéo ou celle-ci) et je me demande si mon diplôme le plus utile n’est finalement pas plutôt ma licence de psychologie...


Lundi, le 26 juin 2006
DĂ©crochage local
Argh, je ne parviens plus à alimenter régulièrement mon weblog.
Pourtant, j’ai Ă  nouveau l’ADSL Ă  la maison, et j’écris depuis un tout nouvel ordinateur. Mais ça doit ĂŞtre aussi ça : ma machine est dotĂ©e de tout un tas de trucs dernier cri dont un bidule qui permet d’avoir (et de voir) la TNT. Or la tĂ©lĂ©vision, tout comme la voiture et le tĂ©lĂ©phone portable, est un accessoire de la vie moderne dont j’ai toujours rĂ©ussi Ă  me passer jusqu’à aujourd’hui. Cependant, je suis restĂ© un gamin, et lĂ , c’était comme le lendemain de NoĂ«l, des heures Ă  passer en revue les chaĂ®nes tĂ©lĂ©visĂ©es jusqu’à me rendre compte que, malgrĂ© la qualitĂ© numĂ©rique, malgrĂ© le nombre consĂ©quent de chaĂ®nes (chez mes parents, on pouvait voir les six chaĂ®nes nationales plus trois chaĂ®nes allemandes), je crois en avoir fait le tour : rien de bien neuf sous le soleil. En plus, j’ai de la chance : il y a du football Ă  la tĂ©lĂ©, donc rien qui puisse attirer mon attention devant l’écran en ce moment, n’éprouvant aucun intĂ©rĂŞt pour le ballon rond.
Enfin, voilà, il n’y a pas eu que des plongées dans le virtuel car ces derniers jours ont quand même été l’occasion de voir des copains auteurs.
Tout d’abord, il y a dĂ©jĂ  trois semaines de cela, l’ami Francis ValĂ©ry Ă©tait de passage Ă  Saint-Étienne. Francis, avec qui, en compagnie de Jiji, nous avions dĂ®nĂ© dans une crĂŞperie qui fait d’excellente râpĂ©es, a parlĂ© de tout et de rien, et de son nouveau bouquin Chroniques du Premier Ă‚ge, mais peut-ĂŞtre avec un peu moins de cohĂ©rence que lorsque nous Ă©tions chez moi pour prendre l’apĂ©ritif et qu’il y avait encore des bouteilles de Soho et de Malibu dans mon rĂ©frigĂ©rateur. Francis, bien que grand amateur de whiskies, s’est avĂ©rĂ© ĂŞtre aussi un vĂ©ritable exterminateur de mes alcools de filles.
Et puis, vendredi dernier, à Lyon, j’étais dans un bar de la Croix-Rousse pour fêter le lancement des Minuscules Flocons de Neige depuis Dix Minutes de David Calvo. Cadre sympa, un peu techno-branchouille, et même si je n’ai pas eu l’occasion de vraiment discuter avec David car pas mal de monde voulaient lui parler (pas grave, nous avions déjà eu l’occasion de parler autour d’une pizza quelques jours plus tôt chez André-François Ruaud), j’en ai profité pour entamer la discussion avec le sympathique Markus Leicht dont je viens de découvrir le blog.


Lundi, le 29 mai 2006
Bien dans le réel, moins dans le virtuel
Ça y est. Enfin, presque... Quel soulagement d’avoir pu vider le dernier carton du dĂ©mĂ©nagement ! Maintenant, mon appartement a dĂ©sormais une allure Ă  peu près convenable. Les derniers meubles m’ont Ă©tĂ© livrĂ©s ces derniers jours, j’en ai installĂ© une partie avec l’aide d’un copain, le reste tout seul par la suite (je suis Ă  prĂ©sent un roi du tournevis, du marteau et de la perceuse), et maintenant que j’ai une grande armoire et une nouvelle bibliothèque, j’ai pu m’acheter des fringues... et je vais Ă  nouveau pouvoir m’offrir des livres.
Mouais...
Il n’empêche que, plus de deux mois et demi après ma nouvelle installation dans ce logement, je n’ai toujours pas Internet (enfin, l’ADSL). Et comme plein de contribuables de notre beau pays, j’ai choisi la télédéclaration des revenus. Mmmmmm... Faudrait quand même que je puisse me connecter très prochainement sur le sites des impôts.gouv.freu, sinon, ça va pas l’faire.
À part ça, sachez que je vais prĂ©senter mes dernières sculptures lors de l’exposition organisĂ©e pendant le Fest’Uval Jean Mon’Arts, au château de Saint-Victor-sur-Loire, Ă  quelques kilomètres de Saint-Étienne.


Dimanche, le 23 avril 2006
En vitesse
M’énerve... Mises Ă  jour limitĂ©es ces derniers temps parce que cela fait un mois que j’ai dĂ©mĂ©nagĂ© et que je ne peux toujours pas avoir accès Ă  l’ADSL ; France Telecom et mon fournisseur d’accès Internet se revoient la balle. Par contre, j’ai rĂ©ussi Ă  installer l’ADSL chez un de mes meilleurs amis, pourtant ce n’était pas gagnĂ© avec un identifiant et un mot de passe de chez Cegetruc alors qu’il avait un modem avec un kit Wanachose.
Le soleil brille enfin. Le printemps semble bien installĂ©. Première sortie roller tout Ă  l’heure... Arbres en fleurs. Du bonheur. (Oh, ça rime !) Mon genou (blessĂ© par une entorse l’an dernier) s’est bien remis, le fait de le laisser se reposer et de ne pas aller skier n’a donc pas Ă©tĂ© vain. Les quelques pentes que je descends en roller Ă  Saint-Étienne ne sont pas les pistes noires des Alpes... et c’est tant mieux, avec la circulation et les obstacles de la vie citadine, ce serait autrement du suicide.


Lundi, le 2 janvier 2006
Et d’une !
Ça y est, j’ai dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  rĂ©aliser les bonnes rĂ©solutions Ă©noncĂ©es un peu plus tĂ´t.
J’ai profitĂ© des dernières heures de vacances pour mettre Ă  jour mon site, il n’y a donc plus de « frame »... Ainsi, mĂŞme si cela est transparent, il est Ă  prĂ©sent possible de lier les diffĂ©rentes sections de mon site.
Et puis, comme promis, voici une présentation de mes sculptures.
VoilĂ  une annĂ©e qui dĂ©marre bien !


Dimanche, le 16 octobre 2005
Quelques mots en passant...
Ben tiens, ça fait maintenant plus d’une semaine que je n’ai pas mis de nouveau post sur mon weblog. Pourtant, des trucs, il m’en est quand même arrivé un paquet depuis.
DĂ©jĂ , j’étais malade. Ça a commencĂ© en dĂ©but de semaine passĂ©e par une sensation bizarre au niveau de la gorge, puis au crâne. Puis le rhume, la grosse fatigue et la voix qui s’en va. Ouais, j’étais presque aphone, alors je rĂ©servais ma voix pour le boulot, ce qui fait que mes interlocuteurs au tĂ©lĂ©phone avaient l’impression de discuter avec le mime Marceau. Pas terrible. Aujourd’hui, ça va un peu mieux, mĂŞme si je dois toujours encore pas mal tousser.
J’aurais aussi pu parler de la sortie du Tome 2 de la revue Fiction auquel j’ai modestement collaborĂ© par le recueil des tĂ©moignages des sieurs Fabrice Colin, Ugo Bellagamba et Thomas Day, tous trois ayant expĂ©rimentĂ© la coĂ©criture dans leurs parcours d’auteurs.
Je pourrais aussi raconter que cela va faire bientĂ´t trois ans que je tiens un weblog, dĂ©butĂ© sur Blogger, poursuivi sur un site perso installĂ© sur Free et maintenant en place ici. Le problème, c’est que les nouveaux posts s’ajoutent aux anciens sans aucun souci d’archivage et le texte brut finit Ă  prĂ©sent par atteindre le poids de 100 ko (c’est pas bien), sans compter que les anciennes archives n’ont pas Ă©tĂ© rapatriĂ©es. Et il y a aussi toute la section sculpture Ă  reprendre, avec de meilleures photos, l’ajout de mes nouvelles crĂ©ations, etc.
Bon, ben, il y a du travail ! Mais ce ne sera pas pour tout de suite car, maintenant que je retrouve peu Ă  peu la forme et que mon temps n’est pas pris par mon job officiel, je vais poursuivre la rĂ©Ă©criture de mon roman...


Jeudi, le 31 mars 2005
Hardware error
Pâques, c’est normalement le jour de la résurrection.
Eh bien, c’est aussi celui du jour de la mort de mon ordinateur. Enfin, de son disque dur, du moins. Parce qu’après un dĂ©marrage sans Ă©chec, voir son bureau ornĂ© d’une fenĂŞtre avec un point d’exclamation et le message laconique : « Hardware error », ben, ça fait aussi peur qu’Alien contre Predator avec Freddy et Jason.
Pas glop.
Voilà l’explication de mon silence de ces derniers jours, alors que j’avais plein de petits trucs à raconter.
M’enfin...
Bon, ça va, je travaille maintenant avec une machine de rechange que m’a prêtée la fnacque le temps de la réparation de mon ordi perso à moi qu’il est beau mais qu’il sera tout vide, sniff, je peux dire adieu à mes données non sauvegardées.


Mardi, le 22 mars 2005
Premiers pas dans ma maison
Ça y est, je suis de retour !
L’attente a Ă©tĂ© longue, mais bon : il y avait du travail. Alors, il est joli mon nouveau site, non ?


Jeudi, le 23 décembre 2004
V.I.S.
(Very Important Stéphanois)
Oui, par la grâce du WiFi (Riri, Loulou, non, je l’ai faite le premier) et de l’agilité techno-branchouille de mon petit frère ingénieur, contrairement à ce que j’ai indiqué dans mon post précédent, je peux me connecter au Ternet depuis le lieu où je vais passer les fêtes de Nouël (ou Nowell, comme vous préférez).
Alors, le voyage s’est bien passĂ©. Je suis parti d’ici et j’ai voyagĂ© avec une ch’tite compagnie qui organise des vols entre la prĂ©fecture de la Loire et Nantes (pratique pour se rendre aux Utopiales, tiens, j’y songerai la prochaine fois), Paris (ah, les Champes ZĂ©lizĂ©euh... ah, la Eiffel Tower !)... et... Strasbourg. Si, si. Pourquoi cette dernière ? Je n’en sais rien, mais en tout cas, pour le coup, ça m’arrange, parce que je suis nĂ© dans la capitale alsacienne et que je passe les fĂŞtes de la NativitĂ© du Christ avec ma famille proche, devant un vrai feu de cheminĂ©e, un vrai sapin dĂ©corĂ© avec des jolis cadeaux Ă  son pied, une Crèche (rĂ©alisĂ©e par votre serviteur mais mise en scène par sa maman), une odeur de petits gâteaux (n’avez-vous jamais vu ou, mieux, goĂ»tĂ© aux Spritzbredle ?), des lumières scintillant dans la nuit sous la neige, la messe de Minuit et ses chants sacrĂ©s ? (Ambiance 100 % authentique.)
Bon, ben, bref, hier, après une matinĂ©e Ă  corriger des copies (un QCM, en plus, la joie), j’ai retrouvĂ© une collègue qui, en partant elle aussi en vacances, a eu la bontĂ© de faire un petit dĂ©tour pour me dĂ©poser Ă  l’aĂ©roport de Saint-Étienne, alias l’aĂ©roport d’AndrĂ©zieux-BouthĂ©on, parce que pour y aller par les transports en commun... Comment ! Je ne vous ai pas racontĂ© ?
OK, donc c’était il y a un peu plus d’une semaine, alors que je venais de prendre mon billet d’avion sur le Ternet (30 € le vol, une promo d’enfer, vous imaginez ?), je me suis dit : « Fab, t’es un gars prudent, tu vas faire un repĂ©rage et aller Ă  l’aĂ©roport avant pour pas te retrouver dans la m.... au moment du dĂ©part ». Alors, je vais naĂŻvement regarder sur le site, et je trouve des informations qui me parlent de trains, de cars et de taxis. Youpi, tout va bien.
J’hésite un instant entre le car et le train, et comme je connais plus facilement les horaires de la SNCF, je prends mon billet à la gare de Châteaucreux, direction Roanne, et je descends moins d’un quart d’heure plus tard à la gare de Bouthéon.
...
Surprise, c’est une gare perdue au milieu de rien. Enfin, mĂŞme pas une gare, une espèce d’abribus fantĂ´me pour train paumĂ©e dans le brouillard (oui, en plus, il y avait du brouillard Ă  couper Ă  la tronçonneuse). Bien entendu, aucune indication pour se rendre Ă  l’aĂ©roport. Juste un restaurant appelĂ© « Aux deux Ă‚nes » qui fait, compte tenu de la situation, que l’on se sent subitement devenu le troisième. Et soudain, j’entends braire le grison (parce qu’il y avait rĂ©ellement un tel animal), j’essaie de reprendre mes esprits et je me dis que le petit chemin qu’empruntent les autres personnes qui sont descendues du train avec moi doit bien mener quelque part (et sortir de ce monde parallèle, parce que, ouh lĂ  lĂ , j’ai l’impression d’être arrivĂ© dans une autre dimension).
Et le chemin dĂ©bouche en effet sur des semblants de civilisation. En particulier, il y a deux gendarmes qui arrĂŞtent des voitures Ă  un rond-point. Je me renseigne auprès de ces messieurs (car il n’y a que des indications très locales sur les divers panneaux de circulation du rond-point) et les reprĂ©sentants de la marĂ©chaussĂ©e me dĂ©signent la route Ă  suivre, sur cinq kilomètres environ, en terminant leur phrase par un « mais vous voulez y aller Ă  pied ?! » pas très rassurant.
Alors, je marche en me repĂ©rant Ă  quelques signes, je passe devant la gendarmerie, je traverse toute la petite ville, je tombe sur des panneaux avec un avion caractĂ©ristique (froid, froid, froid... chaud, ça y est, je brĂ»le !), je tombe dans une zone industrielle, je me dirige dans une zone commerciale, j’aboutis sur le bas-cĂ´tĂ© de voies très rapides (argh, c’est vraiment trop dangereux d’être un piĂ©ton parfois...) et, au bout d’une heure, les pieds mouillĂ©s, froids et boueux, j’entre dans l’aĂ©roport.
Je me renseigne Ă  l’accueil, la demoiselle est ravissante et serviable, mais confirme ce que je craignais : le samedi, au niveau des transports en commun, c’est un peu la mort... et la semaine, il faut tenter sa chance avec les cars du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire, parce que venir depuis la gare de BouthĂ©on, c’est une expĂ©rience Ă  ne pas reproduire, surtout chargĂ© de valises. Pas de taxi non plus. Les abribus que j’ai croisĂ©s n’indiquaient plus de dĂ©parts avant le lundi suivant, le train pour Saint-Étienne ne part que dans trois heures... et l’attente avec ce froid... bref, ça s’annonçait mal. J’ai pris le chemin du retour en direction de la gare de BouthĂ©on (motivĂ©, le gars), puis j’ai vu un car de la fameuse compagnie circulant pour le Conseil gĂ©nĂ©ral de la Loire et j’ai fait de grands signes dĂ©sespĂ©rĂ©s au chauffeur. Ce dernier s’est arrĂŞtĂ©, m’a informĂ© qu’il venait de Saint-Étienne et s’en allait dans l’autre sens (m... !) mais m’a indiquĂ© un arrĂŞt oĂą j’avais une chance d’avoir un car pour rentrer chez moi. Et ce fut vrai. AllĂ©luia.
...
Retour Ă  hier.
Je suis arrivĂ© Ă  l’aĂ©roport avec un sac sur le dos, ma valise Ă  roulette Ă  la main, et il n’y avait personne. Ou si, une demoiselle qui venait d’arriver Ă  l’aĂ©roport, et qui appelait quelqu’un pour venir la chercher, car point de taxi Ă  l’horizon (une habitude locale, sans doute). C’est curieux, un aĂ©roport vide. Bon, il y avait bien mon avion indiquĂ© sur l’écran, puis un autre pour Londres, en fin d’après-midi, donc pas d’inquiĂ©tude. Je me suis assis (ouais, il n’y avait pas Ă  se battre pour trouver un siège de libre), j’ai pris un bouquin et je ne suis sorti de ma lecture qu’à quelques occasions, lorsque des demoiselles en uniforme (qui Ă©tait fort charmantes, au demeurant) passaient en me disant un souriant « bonjour ! ».
Puis un homme Ă  moustaches s’est installĂ© Ă  un guichet et une voix fĂ©minine a annoncĂ© dans le hall que l’enregistrement des bagages pouvait commencer. Je me suis retournĂ©, j’étais toujours tout seul. Sur le coup, je peux dire que je me suis senti... très important. Tant de gens aux petits soins pour ma modeste personne ? Puis nouvelle attente armĂ©e d’un bouquin. Dans mon dos, pendant que je lisais, j’ai entendu un couple de personnes âgĂ©es prendre place dans le hall d’embarquement. Et nous avons Ă©tĂ© trois Ă  monter dans l’avion (qui pouvait transporter une cinquantaine de passagers). À vrai dire, nous Ă©tions cinq, en comptant l’hĂ´tesse de l’air et le commandant de bord. Hallucinant. Le pire, c’est que les autres voyageurs ont aussi bĂ©nĂ©ficiĂ© de tarifs Ă  trente euros... Gasp. Et pourtant, nous avions Ă©tĂ© traitĂ©s comme des princes.
Et au bout d’une heure et quelques minutes de vol dans les nuages (ah non, ce ne sont pas des nuages bas tout bizarres, à l’est, mais la chaîne des Alpes), nous sommes arrivés à Entzheim (alias l’aéroport international de Strasbourg), découvrant du ciel que la terre était recouverte de neige...
À Saint-Étienne, il faisait froid avec grand soleil mais, en Alsace, l’ambiance de NoĂ«l s’annonçait bien 100 % authentique.


Vendredi, le 30 juillet 2004
RĂŞves de composants Ă©lectroniques
Dans la vraie vie, celle oĂą j’ai un autre nom, avec un mĂ©tier qui me rapporte des sous (parce que les seuls droits d’auteur que j’aie jamais touchĂ©s ne m’ont permis que de payer un restaurant Ă  des amis, donc c’est pas bĂ©zef), j’exerce moult (qui a dit "frites" ?) responsabilitĂ©s. Et parmi celles-ci, je suis "responsable informatique non technique".
Ouais.
En clair, je gère plus ou moins le parc informatique (c’est-Ă -dire que je recense qui a quoi) et je prends les commandes de nouveaux matĂ©riels. Mmmmm. Quand je dis ça, ça l’fait moins, non ? Parce qu’il n’y a pas Ă  dire, mais je suis une bille en informatique, du moins dans son versant matĂ©riel et technique. OK, je ne suis pas ingĂ©nieur, je suis seulement docteur en info, mais l’intelligence artificielle a autant Ă  voir avec le matĂ©riel informatique ou l’installation d’un rĂ©seau que... euh... disons, la psychanalyse n’en a avec la chirurgie du cerveau (vous ne voyez pas le rapport ? tant pis).
Bon, soit. Quand je commande du matos pour mes collègues, je suis Ă  peu près sĂ»r de rappeler notre fournisseur officiel dans 24 heures. La faible qualitĂ© du matĂ©riel est sans doute une raison de la chose, mais j’ai un peu l’impression d’être maudit : entre mes mains, un ordinateur ne dĂ©marre plus, le lecteur CD ne fonctionne qu’une fois sur deux, l’aspirateur n’aspire plus, la vitre du four Ă©clate lors du nettoyage par pyrolyse. Donc, rien d’étonnant Ă  ce que, parfois, je prĂ©fère m’adonner Ă  la sculpture, lĂ  au moins, pas d’ennui liĂ© des aberrations Ă©lectroniques ou Ă©lectriques.
Mais voilà. J’ai décidé de m’abonner à l’ADSL. Et donc, hier, j’ai reçu mon joli colis, j’ai tout sorti avec précaution, lu avec attention, j’ai allumé mon ordi, installé ce qu’il faut, tout s’est fait de manière quasi-automatique, mais... rien, problème de connexion. Je vérifie tout, je rebranche, éteins, redémarre l’ordinateur, réeffectue la manipulation, désinstalle, réinstalle, toujours rien, nada, que dalle, le néant de la connexion. De guerre lasse, après de longs moments à trifouiller vainement les câbles, à suivre les différentes voies des procédures d’installation sans succès, je me suis couché, en me disant que, définitivement, il y a un truc qui devait m’échapper.
Ce matin, je me suis prĂ©parĂ© Ă  appeler la hotline. Par prĂ©caution, j’ai rĂ©effectuĂ© la manip de connexion qui, la veille, m’avait occasionnĂ© bien des crises de nerfs... et... miracle ! ça fonctionne.
J’imagine la honte suprême que j’aurais eu avec le personne de la hotline si cela s’était produit. Là, je n’avais rien fait d’autre qu’éteindre tout le matériel pendant la nuit, et Dieu sait que j’avais pourtant tout éteint pendant mes tests, quelques heures plus tôt, et cela a suffi pour que tout fonctionne comme il faut.
Mais pourquoi donc ? C’est un peu magique. J’ai donc une thĂ©orie. Le mariage rĂ©ussi entre mon ordinateur et mon boĂ®tier ADSL n’a pu se faire d’emblĂ©e. J’imagine mal la machine qui me sert d’ordinateur accepter directement de se faire pĂ©nĂ©trer par la prise du modem. Oui, agir ainsi, ce n’est pas très galant. Par consĂ©quent, mes deux appareils ont dĂ» passer une nuit ensemble, sans ĂŞtre connectĂ©, et ce n’est qu’après avoir pu rĂŞver l’un et l’autre, dans dans des lits sĂ©parĂ©s, qu’ils ont pu ensuite entreprendre de se lier... et cela pour mon bonheur.
Ah, quand mĂŞme, on est peu de choses. Tiens, faut que j’aille voir « I, robot », ça me changera les idĂ©es...


Mardi, le 20 juillet 2004
Plongée dans les ténèbres
Plein de trucs curieux arrivés ces derniers jours.
D’abord, une nouvelle qui m’a fait plaisir, sur l’instant : un copain qui dĂ©primait depuis plus de deux ans suite Ă  une rupture a retrouvĂ© une petite amie. Content pour lui. Je demande des dĂ©tails sur la miss. C’est une blonde de vingt ans. Ah... (il a plus de 15 ans qu’elle). Et, de la manière dont il me l’a dĂ©crite, elle est exactement comme son ex. Angoisse : l’histoire qu’il a vĂ©cue ne lui a vraiment pas servi de leçon ?
J’ai aussi eu des nouvelles de D. Un message sur mon répondeur. Depuis sa sortie de l’hôpital, il y a des mois, il n’avait plus donné signe de vie. Je l’ai aussitôt appelé. Il avait l’air complètement stone au téléphone. Il dort toute la journée, sonné par les médocs. Pourtant, avec la fin prochaine de son arrêt médical, il a pris conscience d’arriver au bout du tunnel cotonneux dans lequel on le laissait traîner depuis un an. Welcome to the real world.
Passage éclair de papa-maman. C’était sympa, ils étaient tout bronzés (la retraite, chez certains, ça signifie vraiment les vacances), et ça doit être la première fois qu’ils ont squatté dans mon nouvel appart.
Mon père avait son appareil photo. Alors petite mise à jour du sculpturoblog. Profitez-en pour voir de jolies choses...
À propos de « Jolies Choses », je vous conseille le blog de Virginie. Qui ça ? Indices : sexe, violence et drogue. Mais surtout des mots, des mots, des mots...
Sans transition : l’alcool tue au volant, et pas nĂ©cessairement celui qui a conduit bourrĂ©. Et quand il ne tue pas... ça peut donner ça... (vous n’aviez pas vu les jolies choses avant ? tant pis pour vous, c’est aussi ça, la vraie vie.)
Je crois que je vais passer Ă  la nuit Ă  Ă©crire après des semaines Ă  me contenter de bosser, mater des DVD et jouer sur l’ordi. C’est dingue, mais me faut-il l’électrochoc de me prendre une veste, voir des images fortes et lire des mots puissants pour retrouver l’essence de moi-mĂŞme ?


Mardi, le 20 avril 2004
Les voies du hasard...
Ça faisait longtemps : par quels chemins saugrenus arrivez-vous sur ce carnet virtuel ?
Voici quelques requĂŞtes effectuĂ©es sur les moteurs de recherche qui ont permis d’arriver jusqu’ici :
  • avis de dĂ©cès gratuit des Vosges : oh ! mĂŞme dans ces instants-lĂ , on trouve des gens pingres ?
  • mauvais cĂ´tĂ© de l’acrylique : euh... ça sèche plus vite que l’huile, ce qui a son avantage mais aussi ses inconvĂ©nients, et ça fait des taches quand on ne sait pas peindre...
  • lingerie femme obèse : certes, il en faut pour tous les goĂ»ts, mais bon, vous ne trouverez rien d’intĂ©ressant sur ce sujet ici
  • composition du centre des Ă©pluchures de banane : en voilĂ  une requĂŞte curieuse... dĂ©solĂ© de ne pouvoir donner plus d’information Ă  cet Ă©tonnant chercheur, mais bon, ça ne se mange pas
  • gâteau en forme de moto : euh, pourquoi pas ? tant qu’on ne fait pas d’excès...
  • recettes Ă  la noix de coco : oui, oui, vous trouverez un gâteau Ă  la noix de coco cuisinĂ© au four Ă  micro-ondes dans mes archives, dans la partie Avide de bonne chère
  • recette de cuisine gratuitement avec image aux micro-ondes : ah, il n’y a que des rĂ©ponses partielles Ă  cette requĂŞte, il y a bien des recettes livrĂ©es gratuitement sur ce site, certes, mais il n’y a pas d’images autres que mes sculptures
  • toutes les recettes de cuisine : toutes, euh, il ne faut peut-ĂŞtre pas abuser, quand mĂŞme !
  • biographie du plus grand pâtissier du monde : non, sans blague ? vous allez me faire rougir
  • nourriture dĂ©gueulasse : ah... voilĂ  qui permet de relativiser...



Mardi, le 18 novembre 2003
Avinnersaire : un an sur la blogosphère
Ça y est !
Le weblog, blog ou avirtuel Singuliers fête sa première année d’existence.
Dans mon premier message, je me posais diverses questions :
  • Aurais-je rĂ©alisĂ© une bonne thèse ?
  • Serais-je qualifiĂ© au poste de maĂ®tre de confĂ©rences ?
  • Y aura-t-il un poste dans mon domaine ?
  • Devrais-je quitter cette bonne ville de Lyon ?
À toutes ces questions, je peux Ă  prĂ©sent rĂ©pondre par l’affirmative, ayant depuis trouvĂ© un poste d’enseignant-chercheur Ă  Saint-Étienne.
Et en un an, outre les changements dans ma vie professionnelle ainsi que l’écriture et la publication de mon premier texte, bien d’autres choses se sont passées...
  • 5000 visites depuis janvier 2003 et le passage de Blogger Ă  Free (et un nouveau dĂ©mĂ©nagement de Singuliers qui se produira sans doute prochainement si Free ne parvient pas Ă  rĂ©gler tous ses problèmes) ;
  • des posts journaliers, passage Ă  un rythme hebdomadaire ;
  • des prises de tĂŞte Ă  trouver comment faire dĂ©buter le titre de mes posts par le terme « avis  » ;
  • apparitions de nouveaux blogs, disparitions de certains (comme Eaux troubles d’Olivier) ou changements de noms d’autres (Captain & Books d’AndrĂ©-François est devenu >>Neverlands) ;
  • via le blog et Internet, j’ai fait la connaissance de la sympathique bloggeuse canadienne Akelia qui, entre deux voyages en Europe, vit depuis quelques mois dans la rĂ©gion lyonnaise ;
  • plus triste, la Gang, cette extraordinaire entitĂ© qui regroupait mes amis auteurs et amateurs de science-fiction et fantasy, semble avoir perdu sa vitalitĂ© et sa raison d’être...
Merci de votre fidĂ©litĂ© et Ă  bientĂ´t pour d’autres avis singuliers dans un monde pluriel !


Samedi, le 13 septembre 2003
À viser tout le temps Ă  cĂ´tĂ©, on finit par rater sa cible
Ce titre qui a l’air d’un proverbe suisse ou d’une citation de Guillaume Tell (ou les deux) m’a été inspiré par un fait bien singulier (dans un monde pluriel, merci, vous suivez).
Il y a quelque temps, j’ai achetĂ© une lessive de marque ***bip*** qui me proposait, après avoir indiquĂ© par retour de courrier mes coordonnĂ©es, l’offre de quatre magazines : 3 numĂ©ros de Femme ***bip*** et un numĂ©ro de Cuisine ***bip***. Moi, comme j’adore les cadeaux (et donc les anniversaires ainsi que NoĂ«l), j’ai rempli le petit bulletin et — Ă´ miracle ! — un premier numĂ©ro de Femme ***bip*** est parvenu hier dans ma boĂ®te aux lettres. NumĂ©ro fort intĂ©ressant, ma foi, car mĂŞme s’il est dĂ©jĂ  Ă  la poubelle aujourd’hui (celle destinĂ©e aux journaux et emballages, faut penser Ă  recycler !), il a Ă©tĂ© rĂ©ellement « utilisĂ© » car j’y ai retirĂ© toutes les pages qui sont, pour moi, pertinentes, Ă  savoir les recettes de cuisine. J’avoue aussi que ça m’a permis de savoir que les JournĂ©es du Patrimoine auront lieu les 20 et 21 septembre, cette annĂ©e, et j’ai pu combler mes lacunes en culture people ou connaĂ®tre les tendances du maquillage pour la pĂ©riode automne-hiver (sachez, mesdames, que le « pop art mène la danse », mais ne me demandez pas ce que cela signifie, faut pas abuser non plus). Et ce magazine Ă©tait accompagnĂ© d’une lettre commençant par : « Madame, (...) ».
Ben non. Ma chère Claire, responsable des abonnements, « Fabrice », c’est un prĂ©nom de garçon.
HĂ© quoi ?!
Il n’y a pas d’autres mecs sur Terre que moi Ă  acheter des paquets de lessive ?
Et suis-je le seul ĂŞtre masculin Ă  faire de la cuisine, et Ă  plutĂ´t bien me dĂ©brouiller aux fourneaux ?
Ben mince alors !
Il arrive cependant que l’on me prenne, au lieu d’une mĂ©nagère de moins de 50 ans, pour un mĂ´me. Suffit que j’achète de la prĂ©paration en poudre instantanĂ©e pour boisson cacaotĂ©e ou de la pâte Ă  tartiner aux noisettes. Quand il n’y a pas de jeu concours ou de points Ă  collecter pour rafler des bidules, il y a presque toujours une connerie accompagnant ces produits, une bĂŞtise que l’on rĂ©cupère et pose sur le coin d’un meuble en se disant que ça fera plaisir Ă  un gamin du quartier, mais qu’on oublie toujours et qu’on finit par balancer...
Ah, mesdames et messieurs les publicitaires, Ă  force de viser tout le temps Ă  cĂ´tĂ©, vous allez finir par rater votre (cœur de) cible.
Mais vous n’êtes pas les seuls. De nombreuses personnes arrivant sur ces pages y sont parvenues à travers des mots clés tapés sur des moteurs de recherche, et je doute qu’elles y aient trouvé une réponse à leurs préoccupations.
Quelques exemples, et profitons-en pour faire, dans la mesure du possible, du Google wish :
  • « Quoi AndrĂ©-Marie Ampère a-t-il inventĂ© » ou « qu’est-ce que fait AndrĂ©-Marie Ampère dans la vie » : ah, le physicien et mathĂ©maticien lyonnais est connu pour avoir Ă©tudiĂ© les courants Ă©lectriques, et on lui doit l’électrodynamique qui a ouvert la voie Ă  une foule d’inventions ;
  • « Antares identifiant perdu » : euh... pas d’bol, collègue ;
  • « maĂ®tre de confĂ©rences comment ĂŞtre affectĂ© dans une autre universitĂ© ? » : on peut demander sa mutation au bout de trois ans (il y a plein d’infos sur le site du Ministère de l’Education nationale) ;
  • « Jess Kaan » : prix Merlin 2003 dans la catĂ©gorie nouvelle, voir mon compte-rendu de la convention de FlĂ©malle ci-dessous ;
  • « biophones » : ah, amusant, ça ! j’en parle dans ma nouvelle Cellulaire sans en avoir l’air prĂ©sente sur ce site ;
  • « oxygène hĂ´pital doit rester sous sportif » : euh, il se drogue, cet internaute ?
  • « Dunyach extrait » : certains textes de Jean-Claude Dunyach, ou au moins des extraits, doivent peut-ĂŞtre exister sur un site, mais pas ici ;
  • « sève et le givre » : de Lea Silhol, prix Merlin 2003 dans la catĂ©gorie roman, voir mon compte-rendu ci-dessous ;
  • « dessins de tramways de Lyon » : les dessins qui ornent le tramway des TCL reprĂ©sentent les monuments et bâtiments les plus fameux de la capitale des Gaules : la basilique Notre-Dame de Fourvière, la cathĂ©drale Saint-Jean, l’opĂ©ra, le Crayon (ou tour de la Part-Dieu), la gare TGV de l’aĂ©roport Saint-ExupĂ©ry, etc.
  • « Ugo Bellagamba » : voir son site perso ;
  • « FlĂ©malle convention » : voir ci-dessous ;
  • « docteur Fab » : c’est moi, Docteur Fab et Mister MĂ©reste...
  • « Michel Pagel blog » : je ne crois pas que Michel en ait un...
  • « gâteau dans four micro-ondes » et « recette de biscuit » : voir les diverses recettes dans les archives ;
  • « cuisine pĂ©kinoise » : Ă  part la recette du canard (voir dans les archives), je ne peux pas vous aider...
  • « secours singulier » : mais je suis lĂ , je peux faire quelque chose pour vous ?!
Alors, amis lecteurs, ai-je pu, d’une façon ou d’une autre, vous ĂŞtre utile ?


Lundi, le 21 juillet 2003
Avis : attention, peinture fraĂ®che !
Pascal-Jean-Gabriel, dit « Gizmo », le rĂ©dacteur de la Clepsydre, Ă©galement historien et auteur Ă  ses heures, tient aussi la fonction de webmestre de la Gang dont il vient de remettre le site Ă  jour.
Allez-y, c’est beau, c’est bleu...
Vous y trouverez des informations sur les dernières parutions de mes copains gangsters.
Merci Gizmo !


Vendredi, le 20 juin 2003
Avis sur le sens de la vie
Aujourd’hui : la drogue, c’est de la merde
ou : confessions d’un ludomane mangeur de pommes

Je reviens de loin...
Il y a quelques jours, j’ai pris la douloureuse décision de désinstaller Age of Empire, un jeu de stratégie qui était en train de me bouffer la vie.
C’est terrible à dire, mais je crois bien que j’étais complètement drogué.

L’histoire :
J’ai toujours cru avoir une physiologie propre à n’être dépendant de rien. Du moins, d’aucune substance. Je n’apprécie pas vraiment l’alcool et, si jamais il m’arrive d’en boire, ce qui est très rare, c’est toujours en quantité infime (ce qui semble incompréhensible à mon entourage car je ne conduis pas). De toute ma vie, je n’ai fumé qu’un paquet de cigarettes. Sans intérêt. Quelques bouffées de cigarettes qui font rire. Sans intérêt non plus. Je ne tenterai rien de plus costaud, bien entendu, connaissant les ravages provoqués par les drogues sur le cerveau (j’ai vu ça en cours, et je tiens trop à ma tête). Enfin, je ne bois jamais de café et, s’il m’arrive de boire du thé, c’est sans doute moins d’une tasse par mois.
Et pourtant...
Combien d’heures ai-je passĂ©es devant un Tetris ?
Combien de temps ai-je perdu avec un jeu de stratĂ©gie ?
Il y a dĂ©jĂ  quelques annĂ©es, alors que je venais de recevoir Age of Empires II: The Age of Kings, ma copine de l’époque m’avait fait sentir qu’elle n’apprĂ©ciait pas d’être dĂ©laissĂ©e au profit de Jeanne d’Arc (l’un des personnages du jeu). Sur le moment, j’avais trouvĂ© sa rĂ©action ridicule. Mais elle avait raison ! Je n’avais qu’une envie, chaque jour, c’était de rentrer chez moi, d’allumer mon ordinateur et de lancer une partie. Seule la dĂ©couverte des codes permettant de fausser les règles du jeu m’a vaccinĂ© contre la ludopathie.
Il y a quelques mois, je me suis retrouvé chez mes parents, pour un week-end prolongé. J’ai passé de longues soirées à découvrir Age of Mythology: The Titans, à m’extasier des nouveautés, à vouloir progresser dans les scénarios, à poursuivre de nouvelles aventures... Mais bon, ça n’a duré que quelques jours car, ne disposant que d’un vieux PC pauvre en mémoire, à mon domicile, pas moyen d’installer ce jeu...
Il y a quelques semaines, j’ai retrouvé la première version du jeu. J’ai mis quelques jours à terminer les scénarios des diverses campagnes, puis je me suis rabattu ensuite sur les cartes aléatoires et, depuis, ce fut l’horreur.
J’avais du mal Ă  comprendre. J’ai un job passionnant. J’ai des amis. J’ai d’excellentes lectures en attente. Et j’écris. Écrire est vraiment ce qui donne un sens Ă  ma vie... Mais, c’était complètement fou, je n’avais qu’une envie, rentrer au plus vite chez moi pour faire une ou deux parties avant d’être vaincu par le sommeil. Heureusement, de temps en temps, un instant de luciditĂ© me disait de sortir de mon appartement, de voir mes amis, d’assister aux spectacles proposĂ©s dans ma bonne ville de Lyon... Bref, d’avoir une vraie vie, pas d’être un zombie avachi devant son ordinateur, passant son temps Ă  une activitĂ© vaine, asociale et dĂ©bilitante.
Tout va bien, je m’en suis sorti. Je me surprends de temps Ă  autre Ă  vouloir recommencer une partie, comme ça, pour voir, mais le jeu n’est plus sur mon ordinateur, et la raison fait son retour  « Non, Fab, arrĂŞte de perdre ton temps avec ces conneries. La vie, ce n’est pas ça ! »


Samedi, le 3 mai 2003
A visit of Akelia
Mercredi dernier, j’ai fait la connaissance d’Akelia, weblogueuse canadienne dont je suivais les aventures depuis déjà pas mal de temps.
Pendant deux jours : visite en roller des lieux non touristiques de Lyon, menus non lyonnais (poulet basquaise, kĂ©bab, salade de gĂ©siers), dĂ©jeuner au soleil avec d’autres weblogueurs de la Gang (AndrĂ©-François et Olivier) dans le Parc Flaubert (ne cherchez pas sur un plan, c’est le Jardin des Chartreux rebaptisĂ© ainsi, on se demande pourquoi, par le philosophe Olivier)...
D’ailleurs, j’ai mĂŞme une preuve Ă©clatante de la venue de la sympathique Akelia : je n’ai pas pris de photo !


Dimanche, le 6 avril 2003
Avis de nettoyage de printemps
Ça y est, j’ai fait le mĂ©nage : les derniers posts de "Singuliers" sont bien rangĂ©s, classĂ©s par thème et par date.
Je me suis rendu compte que la nouvelle Cellulaire sans en avoir l’air Ă©tait difficile Ă  lire pour ceux qui ne consultaient pas rĂ©gulièrement mon avirtuel. Par consĂ©quent, j’ai mis tous les Ă©pisodes Ă  la suite dans les textes en ligne. Et j’en ai profitĂ© pour mettre en ligne un autre texte : L’homme sans sourire, Ă©crit Ă  Paris, en 1999, une nouvelle fantastique que l’on peut aussi retrouver sur mon site auprès de la Gang.
Bonne lecture !


Mardi, le 28 janvier 2003
Ah, visiteurs de ce blog, d’oĂą venez-vous ?
On en apprend des trucs en regardant qui arrive sur Singuliers et comment...
Par exemple, j’ai été intrigué par le grand nombre de personnes venues sur mon blog avec les mots clés "Guillaume Depardieu jambe". Eh bien, cela m’a permis de découvrir, en particulier ici, que le fils Depardieu dont je parlais à l’occasion du film Le pharmacien de garde allait effectivement se faire amputer une jambe malade depuis longtemps, suite à un accident de moto. Pas drôle.
Ce qui intĂ©resse aussi les gens, c’est ma critique d’Un amour d’outremonde" de Tommasio Pincio (voir ici) : on parvient sur mon blog avec le nom de l’auteur (mĂŞme Ă  partir de la version italienne de Google !) ou des mots clĂ©s tels que "livre science fiction Kurt Cobain".
Encore dans le registre des critiques, il y a celle (non volontaire) du film Brocéliande qui attire toujours autant les internautes...
Et puis, parmi les recherches Ă©tonnantes, j’ai notĂ© : "la photo d’un pot de yaourt" (euh...), "photo poumons fumeur" (deux Ă©ponges après le passage du Prestige conviendraient peut-ĂŞtre ?), "avis four micro ondes", "collectionneur cuisson four" (???), "fève collection" (recherchĂ© par un amateur d’outre-quiĂ©vrain), "instant pluriel" (???), "personne cĂ©lèbre dessin animĂ© annĂ©e 80", "fabriquer pistolet laser" (sic !) et "photo capitaine igloo" !


Dimanche, le 19 janvier 2003
Ah, visiteurs de ce blog, d’oĂą venez-vous ?
Voici une semaine de folie furieuse qui s’achève.
Une semaine oĂą j’ai passĂ© des nuits plutĂ´t brèves (je me suis levĂ© Ă  4 heures mercredi, 3 heures jeudi et 1 h 30 du mat’ vendredi afin de boucler le programme de recherche d’un important dossier).
Une semaine où je n’ai pas vraiment eu le temps de poster des nouvelles sur ce blog.
Une semaine où j’ai été un des acteurs malheureux de l’accident qui a permis à un jeune homme désespéré de mettre fin à sa vie.
Alors, bien entendu, j’ai essayé d’avoir un week-end calme, même si je n’ai pu m’empêcher de passer au labo samedi après-midi (on ne se refait pas).
Je suis allé au ciné, j’ai vu ce matin Gangs of New York de Martin Scorsese ainsi que, hier, Le pharmacien de garde, l’excellent film de Jean Veber.
Un mot sur ce dernier film oĂą Guillaume Depardieu et Vincent Perez se partagent l’affiche : comme dans BrocĂ©liande, il y a des histoires de druides et de meurtres en sĂ©rie, comme dans BrocĂ©liande, il y a la mĂŞme charmante actrice blonde qui se fait tuer d’une horrible manière, mais contrairement Ă  BrocĂ©liande, tout est rĂ©aliste, bien filmĂ©, sonnant assez juste (on regrettera quand mĂŞme LĂ©gitimus en travesti et un Depardieu bien trop sensible pour un flic), et surtout, surtout, il y a quelque chose Ă  gratter derrière le film, ce qui est loin d’être le cas de BrocĂ©liande...

Sans transition, chers lecteurs, voici un petit état des différentes façons sur ce blog...
Alors que l’ancienne version de Singuliers sur Blogger se trouvait complètement parasitée par des recherches sur les manières de fabriquer une b*mbe artis*n*le ou de récupérer les M*3 des P*pSt*rs et autres St*r Ac*d*my, si vous arrivez ici, c’est que vous êtes essentiellement passé à travers des liens amis ou que les requêtes que vous avez effectuées dans un moteur de recherche se sont avérées pertinentes.
Parmi ces requĂŞtes, nous avons :
  • des personnes qui s’intĂ©ressent Ă  mes recettes (de gâteaux) au four micro-ondes (d’ailleurs Arkadia les teste auprès d’un comitĂ© de goĂ»teurs, si, si !)
  • quelqu’un qui voulait avoir une critique du bouquin de Tommaso Pincio (ça fait plaisir) : "un amour d’outremonde"
  • des recherches de blogs selon des critères gĂ©ographiques : "blog Lyon" ;
  • une personne qui a cherchĂ© Ă  avoir des informations sur l’accident de mardi : "mort tramway Berthelot Lyon" ;
  • des recherches de critiques du film BrocĂ©liande dont je parle incidemment dans le questionnaire d’Un Instant/7 Instants ;
  • les inĂ©vitables erreurs de direction :
    • "photo de tombe de Kurt Cobain" (avec la critique d’Un amour d’outremonde)
    • "le loup Tex Avery" (parmi les personnages de dessins animĂ©s Ă©voquĂ©s dans les rĂ©ponses au questionnaire d’Un Instant/7 Instants) ;
    • "fève de collection" (en rapport avec la recette de gâteau pour l’Épiphanie.



Vendredi, le 10 janvier 2003
Ah, visuel ou pas visuel, telle est la question !
J’ai longtemps hésité à mettre des images sur ce site.
De par sa nature, un weblog est censé mettre en valeur des textes (si possible bien écrits) plutôt qu’une multitude d’images, il suffit de voir le meilleur du pire sur Skyblog.
Enfin, des images, il y en a pourtant toujours eu sur ce weblog : les coins (coins) et bords des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments de cette page sont formĂ©s par de petites images.
Alors, j’ai dĂ©cidĂ© de faire mon propre "logo" (vous allez voir, je me suis foulĂ© !) et de faire afficher ceux des blogs que je lis le plus souvent. Mais bon, Ă  2 ou 3 Ko le logo, je ne considère pas ça comme une charge excessive...
De plus, les images en question ne s’affichent pas directement sur l’écran (certes, cela dĂ©pend de la rĂ©solution employĂ©e), il faut jouer des ascenseurs pour voir apparaĂ®tre les images pointant sur des sites conseillĂ©s ce qui, nĂ©cessairement, jure un peu avec l’ensemble (bleu foncĂ© Ă©crit sur un fond bleu, entourĂ© de bleu, avec, en arrière plan, un bleu presque blanc ; ne me demandez pas quelle est ma couleur prĂ©fĂ©rĂ©e, s’il vous plaĂ®t).
Esthétiquement vôtre...


Vendredi, le 3 janvier 2003
Avis d’installation sur Free
Bonjour et bonne annĂ©e !

Alors, vous avez pris de bonnes rĂ©solutions pour 2003 ?
Moi, j’ai décidé de quitter Blogger qui est d’une simplicité d’utilisation exquise mais qui m’a apporté quelques petits problèmes (gestion des archives approximative, refus d’afficher trop de "gros" articles, difficulté à gérer de manière autonome des images, sans compter le détournement de mes commentaires stockés par Enetation).
Je goûte à présent à la liberté de Free.
Certes, je fais à présent ce que je veux, mais j’ai dû pas mal bricoler manuellement (et ceci jusqu’à plus de minuit) pour me faire des archives bien structurées et aisément accessibles.
Dur, dur, mais maintenant c’est fait, je ne suis plus prisonnier de cet environnement chaleureux mais quelque peu étouffant qu’était Blogger.


Vendredi, le 20 décembre 2002
Ah, visiteurs de la semaine, qui ĂŞtes-vous ?
Dans les jours Ă  venir, mes billets sur ce weblog risquent d’être bien moins rĂ©guliers : je quitte Lyon et m’en vais retrouver mes parents et mes frères en cette pĂ©riode de fĂŞte...
Mais bon, je vous réserve quand même une recette spéciale pour Noël. J’ai pensé à un gâteau d’huîtres, de truffes et de foie gras cuit au four micro-ondes.
Quoi ? D’accord, c’est une mauvaise idĂ©e...

Bon, revenons Ă  nos moutons (Ă©lectriques dont rĂŞvent peut-ĂŞtre les androĂŻdes).
Comment ĂŞtes-vous arrivĂ©s sur ce site ?

La question "comment fabriquer une bombe artisanale ?" demandĂ©e sous une forme ou une autre aux moteurs de recherche a attirĂ© Ă  nouveau 9 personnes (tsss, tsss !).
Je suis consterné...
Autre succès, tout ce qui touche Ă  la musique, aux films et vidĂ©os :
  • "MP3 Keren Ann" (vous savez, les disquaires, ça existe !),
  • "Ă©couter toutes les chansons de Madonna Die Another Day"
  • "musique film Benny Hill saxophone",
  • "PrĂ©dateur Deneuve Bowie" (comme quoi, je ne suis pas le seul Ă  avoir vu ce film),
  • "Donnie Darko explication" (ben tiens !),
  • "film robotique DVD 1986",
  • "DVD Desproges critique",
  • "Harry Potter film bonus secrets not Ecole".
J’ai également eu la visite de quelques internautes à la recherche d’informations sur l’"allemand anthropophage", plusieurs fois (c’est vrai, j’en ai parlé pour introduire ma recette du délice au café).
Mon piège posĂ© la semaine dernière n’a que très modestement fonctionnĂ© : une seule visite avec les mots clĂ©s "fille nues".
Autres visites identifiĂ©es : "dĂ©cor noel vitrines neige artificielle" (il est amusant de voir que quelqu’un est tombĂ© sur ce blog alors que j’ai Ă©voquĂ© parlĂ© du cadre de NoĂ«l mais n’est Ă©voquĂ© le terme "artificielle" qu’au sujet de l’intelligence artificielle), "Saint Just" (je parlais du quartier de Lyon, pas du rĂ©volutionnaire), "Sonia & Turquie" (???), "sapins couturiers Paris 2002" (euh ?) et enfin "demi lunes patisseries orientales" et "recette bonhomme brioche"...


Mardi, le 10 décembre 2002
Aviez-vous vraiment voulu apprendre cela ?
Alors que j’écoute la bande originale du film Donnie Darko oĂą l’on peut retrouver une reprise de Mad World des Tears for Fears, je me dis que — effectivement â€” nous vivons vraiment dans un monde de fous.
La semaine passée, pour plaisanter, j’ai mis la phrase "comment fabriquer une bombe artisanale" dans un post, avec comme réponse une boutade.
N’empêche que...
De France ou du Canada, des personnes se sont retrouvĂ©es sur mon site en utilisant les mots clĂ©s : "composition bombe artisanale", "comment fabriquer bombe" (3 fois), "fabriquer bombe artisanale", "bombe artisanale", "comment fabriquer une bombe artisanale" (3 fois) et "comment fabriquer une bombe" (2 fois).
Pour être honnête, mes frères humains, vous me faites peur...
J’ai eu aussi droit à un "fabriquer une bombe au sucre" qui m’a laissé perplexe.
Enfin, des requêtes plus sympathiques ont abouti sur ce site en employant les mots clés "lyon fête des lumières rollers", "recette gâteau opéra" et "recettes de pâtisseries orientales pour le ramadan".
Bon, je vais essayer autre chose. Coiffons la casquette du poète...
« Aucun homme au monde, devant la splendeur des femmes
Ne trouvera de mots pour exprimer leurs charmes
Pour le beau sexe, il faudrait un nouveau vocabulaire
Cul, seins, ventre ou jambes sont images par trop vulgaires
 »
Je me demande bien qui je vais attirer sur ce site avec ces quelques vers de mirliton cherchant maladroitement à porter les femmes aux nues (ouais, et même pas cap’ de faire des alexandrins potables)...


Mercredi, le 4 décembre 2002
Ah, visiteurs du mercredi
Quelques statistiques...
Vous qui venez ici, vous ĂŞtes majoritairement Français (si ce n’est de nationalitĂ© ou de cĹ“ur, du moins vous l’êtes par votre fournisseur d’accès Internet), mais j’ai comptĂ© aussi des visiteurs du Canada et du Danemark (monsieur et madame Froid ont 4 filles et 3 garçons, comment s’appellent-ils ?).
Vous surfez avec Wanadoo, Club-Internet, Proxad, Noos, AOL, LibertySurf, Videotron, Tiscali, FreeSurf, Mobilix, DSLextreme, vous avez votre propre adresse IP ou vous utilisez la connexion de votre lieu d’étude (SupElec, l’ENS Lettres et Sciences Humaines) ou de travail (oncle Jean ?).
Vous venez ici Ă  partir de liens prĂ©sents sur l’un des sites d’AĂ«ff (Captain and Books), d’Olivier, ou de Gino. Mais aussi, plus curieux, Ă  partir d’un lien provenant de "Mon avis sur tout" qui me caractĂ©rise comme "Lyonnais qui parle de Duran Duran" (c’est gentil mais quelque peu limitatif, non ?).
Et toujours, mon amie l’araignĂ©e Google qui, parmi les 100 derniers visiteurs, m’a renvoyĂ© des personnes Ă  la recherche de : mp3 (voilĂ , je voulais jouer au malin, et des personnes sont tombĂ©es dans le piège) et de clips de Die another day, P:Machinery (si, si !), Madonna, Vincent Delerm, Keren Ann et... Popstars (lĂ , je me gausse !) ainsi que de igloo weblog (après avoir parlĂ© de la neige).

Essayons d’autres bĂŞtises :
Comment fabriquer une bombe artisanale ?
RĂ©ponse : il suffit de mettre un casque de moto et d’y accrocher une visière mais le mieux est quand mĂŞme d’aller dans un magasin d’équipement d’articles Ă©questres.
Comment faire une bombe sale ?
RĂ©ponse : il suffit d’être Ă©quipĂ© de son couvre-chef et de monter un cheval susceptible de vous mettre Ă  terre.
Comment rĂ©aliser un attentat consĂ©quent ?
RĂ©ponse : il suffit de mettre "at" avant et "t" derrière "tenta" en ayant la chance de tomber avec une lettre sur "le mot compte triple".
Messieurs de la DST et de la NSA, bonjour et welcome !


Mardi, le 26 novembre 2002
Ah, visiteurs Ă©chouĂ©s sur cette p(l)age par erreur, soyez quand mĂŞme les bienvenus !
Il est vraiment très curieux de voir comment vous arrivez sur ce weblog. J’ai communiqué l’adresse de ce site à quelques proches mais je n’imaginais pas voir débarquer des internautes ici après avoir tapé quelques mots clés... disons "inappropriés" sur les moteurs de recherche.
Première surprise : ma description de Francis ValĂ©ry, le 19/11/2002, a attirĂ© quelqu’un recherchant des "bagues gothiques" sur Google.
Puis ce fut la musique du dernier James Bond qui, Ă  la manière des madeleines proustiennes, m’amena Ă  un passage nostalgique sur les musiques et vidĂ©os des annĂ©es 80. Ce propos du 21/11/2002 eut l’effet d’un vĂ©ritable naufrageur : j’ai malencontreusement attirĂ© Ă  moi des personnes Ă  la recherche de "clip die another day", "Ă©couter la musique du dernier James Bond", "enquĂŞte sur les goĂ»ts musicaux" (le mot "enquĂŞte" apparaĂ®t dans ma description du Talent assassinĂ© de Francis ValĂ©ry), "clip a view to a kill" (sic !) et "musique James Bond annĂ©e 80".
J’imagine qu’en mettant les traĂ®tres mots "MP3 gratuits (free), Popstars, Star Academy, Britney Spears" dans ces lignes, je risque de provoquer de nouvelles erreurs de redirection... Tant pis !
Alors, quels mots "pertinents" doivent ĂŞtre prĂ©sents ? Pas Ă©vident... Essayons quand mĂŞme les termes suivants : avis, anecdote, petit rien de la vie, impression, humeur, Ă©tat d’âme, histoire, littĂ©rature, Ă©criture, auteur, Lyon, France, ville, citĂ©, science-fiction, fantastique... En comme vous ĂŞtes sur Singuliers, pensons Ă  mettre ces termes au pluriel : anecdotes, petits riens, impressions, humeurs, Ă©tats d’âme, d’âmes, dames, demoiselles, histoires, littĂ©ratures, Ă©critures, auteurs (et au fĂ©minin ? autrice, autrices, et pour les francophones canadiens : auteure, auteures), villes, citĂ©s, sciences, fictions, fantastiques.
Maintenant, laissons faire...


Lundi, le 25 novembre 2002
Avis Ă  vous : oĂą vont vos vies ?
Premières frustrations une semaine après l’ouverture de mon weblog : oĂą sont passĂ©s vos avis Ă  vous ?
Le site d’Enetation Ă©prouve en effet quelques difficultĂ©s Ă  remplir sa fonction : soit il ne charge pas le lien sur la possibilitĂ© d’écrire des commentaires (dans ce cas, le navigateur indique des erreurs sur la page mais, avec un peu de chance, en la rĂ©actualisant, on parvient Ă  revoir le lien), soit le lien donne accès Ă  une page vide (en retentant l’opĂ©ration, cela passe parfois), soit enfin une erreur apparaĂ®t lors de l’envoi du commentaire (ce qui est sans doute le plus agaçant : les quelques mots tapĂ©s disparaissent sans espoir de retour). Maintenant, toujours plus fort, les commentaires envoyĂ©s il y a quelques jours sur Singuliers ont disparu... Et puis non, heureusement, bien que "La vie des commentaires" ait Ă©tĂ© remplacĂ© par un trompeur "Sans avis", les messages sont encore lĂ .
Certes, il y a de bien plus grands problèmes dans le monde (et dont je n’ai nulle intention de parler ici), mais j’avais trouvé fort agréable la possibilité d’avoir des retours d’amis ou de personnes que je ne connaissais pas et qui sont venues sur cette page au hasard des clics, personnes dont certaines possèdent un blog que je consulte anonymement depuis longtemps avec plaisir...
Alors, un avis bien singulier dans un monde pluriel, c’est aussi le vôtre, vous avez toujours la possibilité de m’envoyer un courriel et j’y répondrais en privé ou sur cette page...

[Bon, j’étais une mauvaise langue : les quelques dĂ©fauts d’Enetation signalĂ©s dans ce message semblent finalement avoir Ă©tĂ© corrigĂ©s. Merci les gars !]

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Parce qu’on est le fils, le frère, le cousin ou le neveu de quelqu’un.
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>>> Fantastique
De tout ce qui a trait Ă  ce genre artistique oĂą intervient le surnaturel.
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>>> Films / TĂ©lĂ©vision / VidĂ©o
À propos des productions artistiques essentiellement visuelles : films (court, moyen ou long mĂ©trage), animations, dessins animĂ©s, mangas, sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, vidĂ©o-clips, etc.
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>>> Histoires / LĂ©gendes
Au sujet de l’Histoire et des histoires. Faits avérés ou non. Mythes.
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>>> Humour / Insolite / BĂŞtises
Impressions insolites. Histoires drĂ´les ou surprenantes. Blagues.
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>>> Internet / NTIC / Informatique
De tout ce qui a trait aux « nouvelles technologies de l’information et de la communication ». Informatique (aspects matĂ©riels et logiciels). Internet, aspects du Web, HTML. MultimĂ©dia.
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>>> Livres
Livres, revues, recueils de nouvelles et anthologies.
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>>> Musiques / Radio / Audio
À propos des productions artistiques essentiellement auditives : musiques, chansons, concerts, opĂ©ras, Ă©missions de radio, etc.
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>>> Projets / Avenir
RĂ©flexions sur le devenir de la Terre ou, plus modestement, de ma petite personne...
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>>> Quiz
Questionnaires et sondages, le plus souvent ludiques.
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>>> Recettes / Gastronomie
De tout ce qui a trait à l’art culinaire. Recettes de cuisine. Bonnes tables. Grandes bouffes.
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>>> Regards sur le monde
Impressions et réflexions sur notre société.
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>>> Science–fiction
De tout ce qui a trait au genre artistique qui incorpore dans son imaginaire des réflexions scientifiques (plus ou moins poussées). Par excès, si on considère que les mythes et la magie peuvent tenir lieu de science, peut englober le genre fantasy.
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>>> Sculptures / Arts plastiques
Taille de pierres ou modelage, mais aussi peinture, architecture, etc. Expositions. Vernissages. Musées.
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>>> Textes de fiction
Productions littéraires personnelles, de la short short story à la nouvelle.
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>>> Tranches de vie
Impressions à la première personne.
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>>> Travaux d’écriture
Au sujet de l’art d’écrire, que ce soit sous forme romanesque, documentaire ou émotionnelle. Travaux personnels d’écriture en cours. Réflexions d’amis auteurs.
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>>> Vie professionnelle
Au sujet de mon travail d’enseignant-chercheur.
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