Lundi, le 19 novembre 2012
L’IA, les robots et moi (créateurs, créatures, et cætera)
Il y a
10 ans,
je venais de crĂ©er ce blogue. À cette Ă©poque, je m’apprĂŞtais Ă soutenir une thèse
dans un domaine dérivé de l’intelligence artificielle et je me posais des questions sur
mon avenir. Dix ans plus tard, je suis toujours autant intéressé par l’intelligence artificielle
et mon métier d’enseignant et chercheur me permet de faire de jolies rencontres,
comme revoir le mois dernier lors d’une conférence quelqu’un qui
avait été l’auteur d’un essai fondamental sur l’IA que j’avais lu avec passion
dans mes premières années d’études universitaires,
puis, bien des années plus tard, avait été un de mes professeurs du temps où j’étais encore un étudiant parisien,
et qui est désormais un
collègue. Il m’avait alors confié qu’il
devait participer en tant qu’invité aux dernières Utopiales
afin d’intervenir sur une table ronde dédiée au sujet
des morales humaines et lois robotiques dans l’œuvre d’Isaac Asimov...
En mars 2012 s’était dĂ©roulĂ© Ă Lyon le sommet europĂ©en de robotique «
InnoRobo ».
Mon intérêt pour l’intelligence artificielle (l’IA) et
la robotique ne date pas d’hier : tout jeune adolescent, j’étais dĂ©jĂ
fascinĂ© par les œuvres de science-fiction Ă©voquant des crĂ©atures artificielles,
qu’il s’agît de grosses machines avec de simples boutons lumineux clignotants
– comme le « Colossus »
du film
le Cerveau d’acier
de Joseph Sargent sorti en 1970 (et adapté du roman
Colossus
de Dennis Feltham Jones) –, de robots
vaguement humanoĂŻdes – comme «
Robby » de la
Planète interdite
de Fred McLeod Wilcox en 1956 –, ou
que les machines fussent si semblables aux êtres humains que seuls des tests très poussés
permettaient de les distinguer de nous
– comme les « rĂ©plicants »
dans
Blade Runner de Ridley Scott sorti en 1982
(adapté des
AndroĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques ? de Philip K. Dick).
J’éprouvais déjà pour les créatures artificielles une réelle fascination, un mélange curieux d’admiration et de
crainte, que je dois à la tradition judéo-chrétienne et à l’héritage culturel gréco-romain qui
m’ont façonné. Or c’est peu dire que la
Bible n’est pas tendre avec ceux qui se permettent de
réaliser des créations qui nous ressemblent, car cet art est réservé à Dieu seul :
« Dieu crĂ©a l’homme Ă son image, il le crĂ©a Ă l’image de Dieu,
il crĂ©a l’homme et la femme. » (Genèse 1:26). L’
Ancien Testament est
bourré d’interdits sur la réalisation de créations nous ressemblant :
« Tu ne te feras point d’image taillĂ©e,
ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux,
qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre »
(Exode 20:4, mais on retrouve des propos similaires aussi
en LĂ©vitique 26:1, en DeutĂ©ronome 4:25 ou 5:8, etc.). À ce propos, je devrais aussi m’interroger
pour mon attrait pour les arts plastiques,
et en particulier pour la
sculpture et le modelage de l’argile...
Dans la mythologie grecque, le destin est tragique pour l’être légendaire qui aurait
été à l’origine de l’humanité, à savoir le Titan
Prométhée. Après avoir créé les hommes à partir d’argile et d’eau,
il vole le Feu de l’Olympe (symbolisant la connaissance) aux dieux pour en faire don aux hommes,
déclenchant le courroux des dieux qui l’enchaînèrent à un rocher où un aigle venait chaque jour lui
dévorer le foie.
De fait, les histoires de créatures intelligentes se terminent mal, en général, et les
créateurs qui osent braver l’interdit sont remis à leurs places de simples mortels le plus souvent de
manière très cruelle.
Les premières crĂ©atures appelĂ©es « robots », qui sont plutĂ´t
des androïdes, sont celles que l’on retrouve dans la pièce de théâtre
R.U.R. de l’auteur tchèque Karel Capek...
Je pense que ce n’est pas trop déflorer l’histoire que de dire que, à la fin de la pièce, les robots se révoltent
et finissent par anéantir l’humanité.
Les créatures artificielles qui ressemblent à l’homme, on en retrouve aussi des traces dans la tradition
juive avec le
Golem, ce « second Adam » d’argile prenant vie
par le pouvoir magique du rabbin le Maharal de Prague. En détruisant le Golem,
le rabbin aurait été écrasé par la masse de sa créature.
Dans
Frankenstein ou le Prométhée moderne, écrit en 1818 par Mary Shelley,
la science reprend la place qu’occupait auparavant la magie, et on sent dans ce texte
que l’arrivée de l’électricité permettait d’imaginer toute forme de pouvoirs,
dont celui de donner vie à une créature
composée de parties de corps humains décédés. Là encore, le récit se termine
par la mort du créateur (qui traquait sa créature qui ne faisait que semer la désolation
autour d’elle), et l’horreur inspirée par cette histoire était telle qu’une confusion
a fini par s’établir entre la créature et le créateur,
« Frankenstein » dĂ©signant pour la plupart des gens le monstre au lieu
du scientifique qui était parvenu à créer une telle abomination.
Au moment où l’homme mettait le pied sur la Lune, Stanley Kubrick sortait son film
2001, l’Odyssée de l’espace
(au scénario inspiré de nouvelles écrites par Arthur C. Clarke). Le vaisseau spatial était
assisté par une intelligence artificielle appelée
HAL 9000. Les astronautes,
comprenant que l’IA était en train de dérailler, avaient décidé de la désactiver... mais celle-ci,
ayant pu lire leurs intensions sur les lèvres, avait essayé de les supprimer.
On peut noter que la seule manifestation de
HAL, outre sa voix et son contrĂ´le du vaisseau
spatial, est son œil rouge, nĂ©cessairement menaçant, comme l’est celui du robot
Terminator
quand il est débarrassé de son enveloppe humaine.
Dans la saga des films
Terminator,
dont le premier volet avait été réalisé par James Cameron en 1984, le concept est toujours le même
– des mĂ©chants robots viennent pour dĂ©truire l’humanitĂ© et il ne reste qu’une poignĂ©e d’humains
pour lutter contre les machines – mais
l’histoire se complique par des voyages dans le temps pour revenir dans le passé afin de changer
l’issue de cette bataille. Suivant les épisodes, le
Terminator venait du futur soit pour
tuer le leader de la révolution, soit pour le protéger.
Dans les années 1970 et 1980, même si on rencontrait en Occident des robots moins méchants
(comme « R2D2 »
et « C6PO » de la saga
la Guerre des étoiles), c’était
surtout les influences orientales (oĂą le robot est vu plutĂ´t comme un compagnon
que comme une créature soumise à un maître) qui vinrent
changer le regard que nous portions sur les créatures artificielles, comme
Astro le petit robot (
Astroboy dans sa version originale japonaise)
ou « Nono » de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e d’animation franco-nippone
Ulysse 31.
On commençait à faire apparaître des robots plus gentils à partir du moment où
ces derniers devenaient plus « humains », ou
en tout cas quand ils perdaient un peu de leur rationalité initiale au profit de l’émotion.
On trouvait ainsi « Johnny 5 », dans
Short
Circuit de John Badham, sorti en 1986, qui est un exemple intéressant de
recyclage de la créature de Frankenstein. C’est à nouveau l’électricité
qui provoque la vie en changeant un robot militaire et en lui donnant des capacités
émotionnelles que l’on ne retrouve pas chez les artefacts ordinaires. Le robot est considéré
comme étant un humain parce qu’il est capable d’avoir de la sensibilité et de l’humour.
Bien plus tard, il y eu aussi « Andrew », le robot domestique de
l’Homme bicentenaire de Chris Columbus, sorti en 1999, et adapté
de la nouvelle éponyme d’Isaac Asimov. Tout au long des deux siècles où se déroule
cette histoire, le robot Ă©volue, il subit des
modifications qui le font paraître de plus en plus humain, et ce dernier se bat juridiquement
pour chercher à être reconnu comme un être humain à part entière par l’humanité. Il y parvient au moment
où il acquiert enfin une caractéristique essentielle pour tout être vivant, c’est-à -dire la
possibilité de mourir...
C’est d’ailleurs intéressant de voir que, dans les
œuvres de fiction traitant de l’intelligence artificielle,
les oppositions de base entre la vie et la mort, le créateur et sa créature,
l’amour et la haine, ou le fait de donner la vie ou de tuer semblent perdre leurs frontières pour se mêler,
car on a un peu l’impression qu’une créature artificielle ne peut être
considérée comme intelligente que si elle est aussi vivante,
et que donc elle a aussi la capacité à mourir.
C’est ainsi que Frankenstein finit par se faire tuer par sa créature, ou que Tyrell, le créateur des
réplicants de
Blade Runner, se fait écraser la tête après
un baiser de la mort donné par une de ses créatures qui souhaitait l’obliger
à modifier son caractère génétique afin de prolonger sa durée de vie...
Ces jeux curieux entre la vie et la mort, la créature et son créateur, le fait de donner la
vie et de tuer se retrouvent chez ce même réalisateur qu’est
Ridley Scott dans d’autres œuvres cinĂ©matographiques.
DĂ©jĂ , dans le premier
Alien sorti en 1979,
on rencontre, en plus d’une intelligence artificielle assez basique
chargĂ©e de piloter le vaisseau spatial et appelĂ©e « Maman », un androĂŻde
cachĂ© parmi les humains appelĂ© « Ash ». Sans vouloir interprĂ©ter tout
de façon freudienne, il est difficile de manquer dans ce film les jeux multiples sur la reproduction
et la sexualité, avec une certaine obsession pour l’orifice buccal :
les ĂŞtres humains sont contaminĂ©s par les aliens qui leur pondent un fœtus de crĂ©ature dans la bouche,
les aliens sont pourvus d’une tête phalloïde ainsi que d’une deuxième bouche
rétractile dans leur bouche, l’androïde Ash cherche à étouffer Ripley
en lui introduisant un magazine dans la bouche en une parodie de scène de fellation,
les androïdes sont des machines dont les circuits sont alimentés par un liquide blanc et gluant...
On dirait vraiment que ces idées hantent le réalisateur américain car dans
Prometheus,
son dernier film en date, ces obsessions sur les modes de reproduction et sur l’artificiel
sont encore plus criantes : si les machines androĂŻdes
sont des créations des humains, nous, les êtres humains,
serions les crĂ©ations d’une espèce extra-terrestre appelĂ©e les « IngĂ©nieurs » ;
l’origine de la vie sur Terre serait due au sacrifice d’un Ingénieur
qui aurait mêlé l’ADN de son organisme à l’eau à travers l’action de nanorobots ;
ces mĂŞmes nanorobots seraient capables de contaminer un ĂŞtre humain pour le transformer en
créature zombiesque parvenant à féconder une femme stérile ;
un Ingénieur sorti de son hibernation cherchera à détruire
les humains que son espèce est parvenue à créer... Cette fois-ci, les monstrueuses créatures,
ce sont nous, et nos créateurs cherchent à nous détruire comme avait tenté de le faire le Docteur
Frankenstein.
Sans dresser une liste exhaustive des œuvres de fiction
(cinématographiques) où sont présentées des intelligences artificielles et leurs
incarnations sous forme de robot (j’aurais pu parler
d’
I, Robot
d’Alex Proyas qui est sorti en 2004 ou
d’
A.I.
de Steven Spielberg qui est sorti en 2001), je crois que l’une des visions les plus
réalistes mais néanmoins tordues qui soient sur les liens entre la nature et l’artificiel,
le modèle et sa copie, se rencontrent dans le du film de science-fiction franco-espagnol
Eva
rĂ©alisĂ© par Kike MaĂllo et sorti en 2011 oĂą se mĂŞlent les sentiments humains d’amour,
de jalousie et de haine dans un monde de petits génies de l’intelligence artificielle
et de la robotique.
Enfin, pour l’instant, nous n’en sommes pas encore là . Les robots que j’ai croisés au mois de
mars de cette année sont plein de potentialités en terme de capteurs et de capacités d’action
mais, à mon sens, ils sont encore loin d’être dotés de programmes pouvant leur
donner un semblant de comportement intelligent...
« Nao » d’Aldebaran Robotics
« Reeti » de Robopec
« RoboThespian » de Engineered Arts Limited
Lundi, le 22 novembre 2010
Small world
Hier, je me trouvais en Suisse, et j’ai déjeuné avec ami français dans un restaurant chinois. À un moment,
il a calculé les heures de décalage avant de s’excuser pour envoyer, avant qu’elle
ne dorme, un message depuis son téléphone portable à une copine russe vivant près de la mer du Japon...
Dimanche, le 28 février 2010
Sans commentaire
Un peu trop occupé en ce moment pour ajouter de nouvelles notes,
je voulais juste indiquer que je ferme les commentaires de ce blogue.
Non qu’ils aient été trop nombreux, ou hors de propos... mais j’y suis
contraint pour des raisons techniques.
Jusqu’à présent, les commentaires passaient par une petite application gratuite et simple d’utilisation
d’
HaloScan qui, bien que ralentissant
fortement l’accès aux pages en faisant appel à des informations externes, vous permettait,
chère lectrice, chère lecteur, de laisser un mot, ce qui était très agréable.
Cependant cette application vient de passer sous le contrĂ´le de
JS-Kit Echo,
qui propose à la place une version payante et qui ne me permet plus d’assurer correctement
la modération des messages.
Par conséquent, avant que je puisse trouver une solution de rechange, les commentaires ne se feront plus
désormais sur ce site...
Ce n’est que temporaire, et si vous voulez me contacter, vous pouvez toujours
le faire en allant
ici.
À bientĂ´t !
Lundi, le 23 novembre 2009
Mon univers se détruit... mais en musique
Sans faire de bruit, ce blogue vient de fĂŞter son
septième anniversaire.
Pas beaucoup de temps pour des mises Ă jour, mais bon, je vis ces
derniers temps avec l’impression curieuse que tout est en train
de se casser la figure.
Cela avait commencé par mes problèmes
de téléphone, il y a quelques semaines. Un technicien était
passé chez moi sans pouvoir arranger quoi que ce soit, mais
j’ai retrouvé mon téléphone (et Internet) peu après, comme
par magie.
Ensuite, ce fut au tour de mon fournisseur d’accès
Internet... des problèmes à répétition.
Puis, un dimanche matin, j’ai cru que mon réfrigérateur m’avait lâché. Plus
de lumière, et je n’entendais plus le moteur du frigo. J’ai fait des
recherches sur Internet pour voir ce que cela allait me coûter de le
remplacer. Quelques heures plus tard, il faisait toujours aussi froid
dans mon réfrigérateur et dans mon congélateur : il fonctionnait
encore, il n’y avait que la lampe à changer.
Et enfin, comme j’étais assez en retard dans mes travaux professionnels,
je travaillais un soir sur mon ordinateur et j’ai décidé de dîner d’un
potage à l’indienne, vite fait... Un geste maladroit, un temps de
réaction un poil trop lent, et plouf le portable,
game over.
Bien entendu, mes dernières sauvegardes dataient d’assez longtemps,
j’avais perdu des journées de travail ainsi que de nombreux courriers
Ă©lectroniques importants. Argh...
Le lendemain, après avoir compris que la machine ne redémarrerait
plus jamais malgré une nuit au sec, je l’ai apportée auprès de
réparateurs dans l’espoir de sauver le disque dur, et,
après avoir regardé ce que je pouvais récupérer
comme données sur mes autres ordinateurs, je m’en suis acheté un
nouveau, un ultra-portable premier prix... qui, tout en Ă©tant bien
plus performant, faisait presque la moitié du prix de l’ancien
alors que je ne l’avais acheté que depuis un an et demi.
Quelques jours plus tard, je me suis changé les idées en allant
Ă un concert avec
le Capitaine, mĂŞme si, contrairement Ă lui,
j’ai clairement préféré Mahler et l’attaque de sa sixième symphonie
Ă l’œuvre de Messiaen.
Mon amour de la musique classique m’a aussi poussé à voir le film
le Concert
quelques jours plus tard que j’ai trouvé très beau, très drôle et
très touchant, et réalisé et interprété avec beaucoup de finesse.
Oui, mon monde s’écroule, mais en musique. Du coup, je pense
que je vais aller voir le film catastrophe
2012 rien
que pour la bande originale...
Jeudi, le 13 aoűt 2009
Journée évianaise
Excursion bien agrĂ©able, hier, Ă Évian-les-Bains avec des amis.
Ravissante petite bourgade en bord du lac LĂ©man, en face de Lausanne, la ville
accueillait l’exposition
Rodin et les Arts décoratifs dans le cadre de son Palais Lumière.
Superbe exposition, grand moment d’émotion, et quelques souvenirs un peu
nostalgiques aussi : j’ai toujours été un grand admirateur du travail de l’auguste Auguste
et, durant mon année parisienne, j’allais souvent me ressourcer auprès du
jardin de l’
hĂ´tel Biron.
Après avoir entendu mes amis discuter de leurs envies communes d’acquérir
un tĂ©lĂ©phone mobile « intelligent », en contemplant
la sculpture de créatures mythiques, une naïade enlevée par un satyre, j’ai pensé
que
fantasy et nouvelles technologies pouvaient enfin de se mêler avec succès :
l’invention de l’
i-faune.
Plus tard, autre source d’amusement en passant à côté d’une buvette au bord du lac.
Nous avons entendu la serveuse s’esclaffer après avoir pris une commande : « Une
Vittel-menthe ?
À
Évian ! »
Un comble, en effet...
Vendredi, le 7 aoűt 2009
Pan ! Dans ta face de bouc !
On ne se moque pas : j’ai un compte sur Facebook.
C’est ici :
Fabrice MéresteCréez votre badge
Pourquoi moi ? Et pourquoi maintenant, après tant de rĂ©ticences ? Il se trouve que le cousin Francis (aka Francis ValĂ©ry) avait dĂ©cidĂ© de crĂ©er son blog au moment oĂą la blogosphère se dĂ©sagrĂ©geait (contrairement Ă moi qui en avais un dès 2002). Alors lĂ , quand Francis m’a invitĂ© Ă rejoindre le cĂ©lèbre rĂ©seau social, tant qu’à aller Ă contre-courant, je me suis dit : « pourquoi pas ? »
Mardi, le 10 février 2009
La valse des techniciens du téléphone (et de mes humeurs)
On dirait une comptine.
Le premier technicien s’est retrouvé coincé devant la porte de mon immeuble parce qu’il
ne m’avait pas prévenu qu’il viendrait. Absurde.
Une deuxième équipe (deux autres techniciens) a trifouillé un peu partout chez moi avant de plier
bagage, tout penaud : ces messieurs ne pouvaient pas entrer dans la cour intérieure de l’immeuble où
se trouvait un « PC » oĂą ils devaient changer une « paire ». Navrant.
Un quatrième technicien est venu chez moi et a bricolĂ© quelques prises et le fameux « PC »,
me redonnant de la téléphonie fixe et de l’accès Internet... pendant quelques heures seulement. Déçu.
Un cinquième technicien est arrivé dès le lendemain et m’a fait comprendre qu’il y avait un
problème nĂ©cessitant une intervention avec une « nacelle » pour
me brancher sur un autre « PC », l’ancien Ă©tant saturĂ©. IncomprĂ©hensif.
Une nouvelle équipe de deux techniciens (un de la deuxième équipe et encore un autre) est
arrivée en considérant comme insensé le diagnostic de leur précédent collègue (en fait,
ce dernier ne voyait comme solution que de gros travaux dans mon appartement !) et
n’a passé que quelques coups de fils à France Telecom (ce sont des sous-traitants),
avec la même attente frustrante qu’un abonné lambda. Les techniciens sont repartis en
m’indiquant qu’il était possible que mes problèmes ne soient pas résolus avant... deux semaines. Ubuesque.
Après le week-end, et cela sans avoir été prévenu, je découvre que j’ai retrouvé ma ligne téléphonique
et mon accès Internet. Ouf. Je reçois un peu plus tard un SMS qui m’indique qu’une intervention va avoir
lieu avant le lendemain. J’ignore ce message qui n’est plus d’actualité. Lassé.
Ce matin, très tôt, un coup de téléphone sur ma ligne fixe : le technicien (encore un
autre, d’une autre société) qui devait régler mon problème, voulait tester ma ligne et prendre
rendez-vous. Il n’avait bien entendu pas été averti qu’une équipe fantôme avait déjà tout réglé,
mais sachant comment cela se passait, et les problèmes de communication en interne et avec
France Telecom (ce qui est un comble pour des professionnels du domaine, mais bon, les cordonniers...),
m’a confié les misères que ce font les différents services du grosse entreprise ou l’impossibilité
d’agir, si ce n’est l’incompétence, de certaines entreprises de sous-traitants,
tout ça en raison d’une course aux profits. Complice.
SMS Ă l’instant : « Telecom – Orange vous informe que votre service signalĂ©
en dĂ©rangement a Ă©tĂ© rĂ©tabli. Merci de votre confiance. » Ouais, de rien,
bande d’imbéciles. Ulcéré.
En résumé, plusieurs semaines où je m’étais trouvé coupé du monde (ou presque, si je
n’avais pas eu de téléphone portable), des longs moments au téléphone pour essayer
d’obtenir des rendez-vous, une valse de techniciens ne sachant communiquer
dans leur jargon et donnant des informations contradictoires, et un problème
résolu sans savoir par qui ni comment. Joie !
Mardi, le 20 janvier 2009
Telle est (la) vision (du monde)
Depuis hier, dans mon appartement, je n’ai plus accès à Internet. Plus de
WiFi, plus d’accès même avec un câble Ethernet. Et plus de
téléphone illimité. Et plus de téléphone fixe non plus.
Je suppose que cela est dĂ» aux travaux de raccordement de
mon immeuble à la fibre optique, pourtant ces travaux n’auraient
dĂ» commencer que dans trois jours.
À quoi cette fibre optique pourrait bien me servir ? J’ai
déjà une connexion ADSL qui est tout à fait satisfaite. C’est sans
doute pour ceux qui souhaitent recevoir la télévision de cette manière,
même si je pense qu’il y a déjà le câble et la TNT là où j’habite. Qu’importe,
je n’ai pas de télévision et n’en veux pas, mais rendez-moi ma ligne
téléphonique et Internet !
Enfin, cette absence de télé me rappelle une
anecdote...
Il y a quelques annĂ©es, je vivais encore Ă Saint-Étienne,
et mes coordonnées se trouvaient dans les pages blanches. J’étais
assez fréquemment sollicité pour participer à des sondages, et les
démarcheurs ne manquaient pas pour m’appeler en soirée afin d’essayer
de me pousser Ă la consommation.
Un jour, j’étais tombé sur un vendeur particulièrement tenace qui
comptait me vanter les mérites de la télévision par câble et cherchait
à me faire prendre un abonnement. Après l’avoir laissé (car je n’avais
pas pu en placer une) m’exposer par le menu détail l’avantage qu’il
y avait à disposer de toutes ces chaînes, je lui ai dit (ou sans doute
redit) que je n’avais pas de poste de télévision.
Cela a dû l’étonner, il s’imaginait que je devais être un extraterrestre,
et j’ai senti comme un ton méprisant dans sa voix lorsqu’il a repris
mes mots : « Comment ? Vous n’avez pas la tĂ©lĂ©vision ?! »
Foncièrement agacĂ©, je lui ai alors rĂ©pondu : « Non, je n’ai
pas de télévision. Je vais au cinéma, à l’opéra, aux musées, j’assiste à des expositions...
La tĂ©lĂ©vision, c’est un loisir de pauvres... »
Je ne pensais rien de ma dernière réplique, mais elle a eu le don de clouer le
bec à l’importun.
Mardi, le 18 novembre 2008
Article supprimé
(...)
Dimanche, le 6 avril 2008
Superstar sister
Mon plus jeune frère, installé dans la partie anglophone du Canada depuis quelques mois,
a de quoi être fier : son épouse, chercheuse, vient de voir sa renommée
internationale boostée par la parution d’un article signé de sa main
dans l’une des plus grandes (si ce n’est « la » plus grande des)
revues scientifiques au monde.
Les chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision canadiennes ont donc interviewĂ© ma belle-sœur, et
mon petit frère, armé de son caméscope, a filmé la télévision au moment où
son épouse passait à la télé. Les vidéos numériques, il les a mises en place sur
Internet de manière à ce que toute la famille puisse y accéder...
À sa plus grande surprise, il n’y a eu que moi Ă aller le site,
voir ses vidéos et féliciter sa femme.
Explication : le reste de la famille, ne parlant pas anglais, n’avait
rien compris à l’interface permettant de télécharger les vidéos, et quand
bien mĂŞme certains membres de la famille y Ă©taient parvenus, ils ne comprenaient rien aux propos
de l’épouse de mon frère et aux retombées de ses découvertes.
Ben ouais : sic transit gloria mundi, la gloire du monde ne passe pas
à travers le temps, à travers l’espace, à travers l’océan et à travers la barrière linguistique.
Mercredi, le 2 janvier 2008
Une année de mots clés
Les différents internautes qui sont arrivés sur mes pages
web au cours de l’année
2007 y sont parvenus en suivant des liens amis ou en indiquant quelques termes
spécifiques sur des moteurs de recherche. Parmi les expressions employées sur
G**gle (très majoritairement),
Yah**! (dans moins de 2% des cas), ou,
anecdotiquement, sur
V*ila ou
M$Nsearch, on retrouve
(les fautes d’orthographe et de grammaire sont d’origine) :
- « mĂ©reste », « mereste »,
« blog mereste »
et « fabrice » (c’est rassurant, quelque part)
- les recettes culinaires (« gâteau bagdad », « gâteau christine », etc.)
- les ambigrammes (« faire un ambigramme, « tatouage ambigramme »,
« logiciel ambigramme », etc.)
- des requĂŞtes Ă connotation sexuelle (« voire toutes les joli fille
cheveux chatain », « video amateur de filmer sa voisine jupe
relever en cachette », « les pieces de theatre osees en video », etc.)
- des termes concernant la sculpture (« sculpture »,
« raku », « stĂ©atite », etc.)
- les noms des copains (le sculpteur Didier Cottier, le plasticien Laurent Curat,
l’artiste multimédia Yann Minh, l’auteur Ugo Bellagamba, etc.)
- des Ă©nigmes (« comment dessiner un chips masquĂ© »,
« fabriquer un igloo en carton »,
« saule pleureur sean connery pommier jules verne »,
« couacs de pĂ©tomane car il joue comme un manche », etc.)
- des personnes qui recherchent des solutions à des problèmes que j’ai rencontrés
(« traiteur pot de thèse »,
« comment prĂ©parer pot de soutenance »,
« je fais une intolĂ©rance alimentaire Ă l’oignon »,
« four sauter vitre brisĂ©e durant pyrolyse »,
« en raison de travaux coupure d’eau »,
« ma chaudiere s’arrete sans arret », etc.)
Mouais. Un peu décevant : très peu de monde parvient sur les pages
de ce site en rapport avec mes divers Ă©crits.
Il n’empêche que c’est amusant de faire de l’analyse de mots clés. Je crois que
si j’avais dû faire une thèse en psychologie (ça aurait très bien pu m’arriver, si, si !),
je pense que je me serais intéressé à l’établissement de profils d’internautes
à partir des mots clés qu’ils emploient dans les moteurs de recherche.
Et après, j’aurais été embauché par
G**gle, j’aurais eu une lampe lava sur
mon bureau, j’aurais aidé Big Brother tout en me répétant leur mantra
« don’t be evil », tout ça en vivant dans un joli univers californien colorĂ© qui
fait beaucoup penser à la série du
Prisonnier. Ah ben mince alors,
non merci !
Samedi, le 1er décembre 2007
Super crédible
Pour me débarrasser d’une personne au téléphone qui
tenait absolument à me faire la publicité de
son magasin d’ordinateurs, j’ai dit :
« Oh, mais moi, l’informatique, je
n’y comprends rien, et ça ne m’intĂ©resse pas ! »
Niveau zéro de l’argumentation technophobique : imparable.
L’importun ne pouvait pas savoir que je suis juste un petit
peu docteur, enseignant (enfin, quand la faculté ne sera plus
bloquée) et chercheur de cette discipline...
Vendredi, le 9 novembre 2007
Radiations nocives
En entrant dans une salle de travaux pratiques remplie
d’ordinateurs, une affiche indique :
« Merci d’éteindre vos portables avant d’entrer
dans les salles informatiques. Ceux-ci causent des dommages
aux processeurs. »
Un plaisantin a transformĂ© le « c » de
« processeur » en « f »,
indiquant de façon judicieuse que les enseignants sont
aussi sensibles aux radiations...
Vendredi, le 7 septembre 2007
Recherches insolites
Voici un petit échantillon des dernières requêtes lancées sur des moteurs de recherche qui ont permis à des internautes d’accéder à mon site :
- le nom d’un copain auteur (que je ne citerai pas) associĂ© aux mots « photo » ou « cĂ©libataire »...
ben non, désolé pour l’admiratrice (ou l’admirateur ?), le copain en question est marié et bien marié et pas près de s’intéresser
à quelqu’un d’autre que sa charmante épouse ;
- logiciel d’ambigrammes : j’aimerai bien en connaître un, mais j’avoue ne pas avoir trouvé de tel outil ;
- examen corrige sur intelligence artificielle : lĂ non plus, rien sur ce blogue, vous
trouverez plutôt des informations de ce genre sur ma page professionnelle d’enseignant-chercheur ;
- résumé jeu de société david lodge : non, vous ne trouverez pas ça ici, mais
c’est un bon bouquin (lisez-le et ne vous contentez pas du résumé !) ;
- théorie de l’oignon dans shrek : euh... je ne me rappelle plus trop, mais en gros
« les ogres, c’est comme les oignons... ça a plusieurs couches » ;
- mercurochrome antiseptique incolore pour piercing :
voir ici au sujet du
mercurochrome mais rien de spécifique sur les piercings ;
- photo igor et grishka : prenez une photo d’un des deux sur
Google Images, si elle date un peu, Ă©tirez-la
pour la partie du visage située sous la bouche de l’un ou l’autre, copiez la modification sur le second, et voilà ;
- comment obtenir 100 etes-vous un connard prétentieux :
voir le test ici, mais
si vous souhaitez vous vanter d’un tel score, vous avez peut-être des chances de
l’obtenir naturellement sans tricher ;
- car bateau chapeau nid dinosaure rouge trou casserole : mon Dieu ! mais que
recherchais cet internaute avec de tels mots clés ? et dire qu’il s’est retrouvé ici... ;
- des recherches orientées en dessous de la ceinture, souvent étonnantes :
- "jeux de roles" sexuel agilité
- clip recit baise dans des endroits insolite
- recit "love trivia"
- magie blanche recettes pour attirer argent : ben ouais, un autre centre d’intérêt humain,
quand ce n’est pas le sexe...
Lundi, le 3 septembre 2007
Suivez le fil
Ouaibedeuzéro.
À la limite, ce terme de « Web 2.0 », ça fait peur.
Comme si l’ancien, le bon vieux Web des familles – celui que l’on n’ose pas
vraiment appeler « le Web de la première version (ou gĂ©nĂ©ration) » – Ă©tait sur le point d’être enterrĂ©,
sans s’être assuré du tout qu’il était bien mort, en fin de compte...
Mais bon, quoi qu’il en soit, il y a nĂ©anmoins quelques avantages Ă ce fameux « Web 2.0 »,
comme le « rĂ©seautage social » ou « l’agrĂ©gation de communautĂ©s »
(c’que ça peut faire classe et technobranchouille de dire cela !) que l’on peut retrouver par exemple
sur
MySpace. J’ai essayé. Mouais. Sympathique au début,
mais j’en suis finalement revenu après en avoir éprouvé les limites.
Il n’empêche que, fort de cette expérience
ouaibedeuzérotèsque,
j’ai à présent réalisé un fil RSS sur le
blogue à desseins. Il vous suffit désormais de cliquer
sur la petite icône orange caractéristique (que l’on retrouve aussi ici :
, hop !)
afin de vous abonner et d’être, comme par magie, régulièrement averti des mises à jour du blogue sans
devoir, mes lecteurs chéris et impatients, cliquer un millier de fois par jour sur ma page dans
l’espoir de tomber sur un nouvel article Ă vous mettre sous la dent (ou l’œil, c’est selon).
Si ce n’est pas du bonheur, ça ?
Jeudi, le 2 aoűt 2007
Le grand retour
Ça y est !
Fin de l’épisode
MySpace.
Je reviens dans mon « chez moi ». Quelques journĂ©es pour me former correctement aux logiciels d’infographie afin d’avoir une page de garde agrĂ©able, encore du temps pour mettre en place une charte graphique, beaucoup de patience pour les « copier-coller » des plus de 300 articles publiĂ©s depuis mon entrĂ©e dans la blogosphère, il y a presque
5 ans de cela (déjà !), et de la persévérance pour le codage permettant de chercher les informations et les afficher proprement.
Je suis plutôt satisfait du résultat : interface légère et conviviale (du moins, je l’espère !), récupération assez réussie (il n’y a que les commentaires de toute la grande période de mon passage de
Blogger Ă
Free qui ont hélas définitivement disparu), accès aisé à mes productions
littéraires ou
plastiques.
Soyez les bienvenus chez moi !
Mardi, le 24 juillet 2007
De la poussière
Depuis quelques jours, je fais de la sculpture sur
stéatite dans mon appartement.
Du coup, il y a plein d’éclats un peu partout, et surtout,
de la poussière, vu que cette pierre est pleine de talc.
Bizarre : j’ai l’impression que ce sont les vacances sur la blogosphère.
Les copains de MySpace semblent aux abonnés absents. Pas de nouvel article,
plus de commentaire. Espérons qu’ils se reposent bien.
Pour ma part,
je compte partir bientĂ´t. Partir en vacances, oui, car les Antilles,
ce sera dans moins de deux semaines ; mais je parlais surtout de mon départ
prochain de MySpace. Je compte en effet reconstruire mon
site web perso,
avec des vraies pages sur mes textes, sur mes sculptures et un blog
contenant les archives des diverses versions des carnets virtuels tenus depuis... 2002.
Eh bien, voilà encore quelque chose à dépoussiérer !
Mercredi, le 27 juin 2007
Le nain Ternette et l’âne Haunime
Samedi dernier, j’ai été victime d’hameçonnage (ou de "phishing", vu que MySpace
ne sait pas parler français). Bon, hein, rien de grave, je n’ai eu qu’à changer
mon mot de passe, rien n’a été touché ou perdu, contrairement à ce qui est arrivé
au malheureux ami
Bernard...
Il n’empêche, si je reprends la définition de l’hameçonnage ("technique utilisée par
des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer
une usurpation d’identité", merci Wikipedia), quelqu’un aurait
essayé de se faire passer pour moi...
Oui, mais bon, pourquoi moi ? Suis-je si connu ? Et pour quoi faire ?
Du coup, j’ai passé le test pour savoir si j’étais un
connard prétentieux
(sic) et en fait non, ou du moins je n’ai qu’un petit score de 34, soit :
"Sur une échelle allant de 0 à 100, votre score de Connard Prétentieux est
très exactement de 34.
Vous vous sentez parfois obligé d’afficher votre supériorité,
mais dans l’ensemble vous restez quelqu’un d’ouvert capable de prendre en
compte l’opinion d’autrui. Lorsqu’il s’agit d’intervenir sur un forum,
vous privilégiez le débat d’idée et la discussion à la rhétorique et
aux attaques personnelles. Continuez sur cette voie. Ne vous laissez
pas entraîner dans des disputes stériles par des imbéciles ou des connards prétentieux.
Vous valez mieux que ça !"
Me voilà rassuré. En clair, relativisons :
un méchant pirate essayait de se faire passer pour moi, mais pas parce que
je suis moi, Fabrice MĂ©reste, auteur et sculpteur, il aurait pu choisir
n’importe quel quidam, et ceci à des fins très vraisemblablement peu louables...
Voilà , pour ceux qui sont allés jusqu’au bout de la lecture de cet article, désolé pour
les jeux de mots laids en titre.
Mardi, le 8 mai 2007
Le théoricien
[Voici un texte reflétant mes angoisses en rapport avec l’état du monde et de mes connaissances personnelles très spécialisées sur le domaine.
Espérons que cela ne restera que de la fiction...]
À l’Université, les étudiants l’appelaient entre eux
« Professeur Tournesol ». Au laboratoire, bien qu’il n’ait pas
porté de surnom officiel, il était considéré par ses collègues comme une
espèce de dinosaure. Ses derniers doctorants avaient soutenu leurs thèses
depuis bien longtemps, ses sujets de recherche étaient aujourd’hui
complètement désuets. Le directeur lui avait fait savoir à de multiples
reprises que la seule manière pour lui de s’en sortir aurait été de
demander un CRCT, un « congé pour reconversion et congé
thématique », mais il s’obstinait à ne rien changer à son mode de
fonctionnement. Travaillant en Ă©lectron libre, il poursuivait son petit
bonhomme de chemin dans le domaine le plus théorique qui soit de l’apprentissage
automatique, ce thème de l’intelligence artificielle qui cherchait à rendre
les machines plus « intelligentes » à travers des processus
d’apprentissage. Tout juste toléré – car il publiait quand même chaque
année son lot d’articles dans des revues qui avaient en commun de contenir
en sous-titre les termes « theoretical issues » –, il
occupait le bureau le plus exigu du campus, avec pour seul mobilier une
armoire bancale pleine de vieux livres accumulés au fil des années, une
chaise, une table de classe et une antiquité d’ordinateur dont la
déplorable définition d’écran fatiguait ses yeux désabusés.
L’époque était à la recherche appliquée. Ainsi, chaque fois
qu’il demandait des crédits pour partir en mission, il se voyait répondre
une fin de non recevoir, les conférences où il souhaitait se rendre ne se
trouvaient jamais parmi celles de la liste que le laboratoire finançait.
Un jour, Ă sa grande surprise, on parla de lui. Un de ses
articles avait été cité dans un papier d’une équipe américaine qui essayait
de mettre au point un système d’analyse des blogs d’étudiants. L’objectif
affiché était de prévenir une tragédie telle que l’absurde carnage qui
s’était produit en Virginie,
à la mi-avril 2007. Ses travaux purement théoriques en apprentissage
automatique avaient ainsi quelque espoir d’être réutilisés dans des
applications concrètes. Seulement, il n’y avait qu’aux États-Unis
que cela pouvait se produire.
Il fit quand même une chose qu’il n’imaginait possible :
il répondit à un appel à projet
initié par le Ministère délégué à la Recherche et aux Nouvelles Technologies.
L’enveloppe budgétaire de ces projets avait
sensiblement gonflé peu après les élections présidentielles et
législatives. Malgré son ignorance des chiffres et le peu de contact qu’il
avait avec ses collègues du même ou d’autres laboratoires, sa proposition
reçut une réponse favorable. Il pouvait à présent monter une équipe rien
qu’à lui, incitant des étudiants brillants à venir à ses côtés pour les
encadrer en thèse, accueillir des stagiaires de master de recherche et
faire travailler des ingénieurs… Ses collègues jaloux se dirent que la comète
avait tardé à s’écraser sur Terre et que le dinosaure, au lieu de
disparaître, s’était en fin de compte adapté, prêt à dévorer les
mammifères.
Boostés par l’argent, les travaux qu’il dirigeait avancèrent
au pas de charge. Les algorithmes fondamentaux qu’il avait développés
trouvaient une application idéale dans la fouille de données multiformes
telles que les informations présentes sur l’internet. Peu soucieux de ses
semblables, il ne se rendit pas compte que le nouveau président de la République
avait fait passer en douceur tout un
ensemble
de mesures inspirées de l’USA PATRIOT Act.
Les jeunes docteurs qu’il avait formés ne trouvèrent pas de postes dans la
recherche ou l’enseignement supérieur mais dans une autre instance
ministérielle, celle de l’Intérieur.
Lorsque les mesures liberticides mises en place par le
gouvernement furent trop visibles, lorsque les forums et les blogs
commencèrent à s’enflammer sur l’internet, avant que le feu de la rébellion
ne descende dans la rue, il ne fallut qu’un instant Ă
la Police pour l’étouffer en arrêtant quelques centaines de meneurs. Grâce aux outils de veille
dont elle disposait pour prendre le pouls de la conscience de la France,
elle avait pu remonter jusqu’aux principaux fauteurs de trouble potentiels : les
petits moucherons, en s’agitant sur la Toile, croyaient s’en servir pour
communiquer alors qu’ils ne faisaient qu’attirer à eux la vorace araignée.
Quand le professeur vit le lendemain les arrestations des
blogueurs aux journaux télévisés, il eut la désagréable impression qu’il
avait peut-être été un des innombrables engrenages d’une énorme machine répressive,
mais cette idée s’envola aussi rapidement qu’elle était apparue. Après
tout, il n’était qu’un théoricien.
© Fabrice MĂ©reste, 2007.
Jeudi, le 29 mars 2007
Et un, et deux, et Web 2.0
Oups, presque un mois sans billet sur mon weblog. Mais bon, je l’ai dĂ©jĂ dit Ă
de multiples reprises, c’est dorénavant via mon espace personnel sur
MySpace que
je donne régulièrement des nouvelles. Ben ouais, moi, un professionnel de
l’informatique (je ne vous ai pas permis de rigoler !), moi qui pensais
que le
Web 2.0
n’était qu’une vaste fumisterie, j’ai migré sur une plate-forme
de
réseautage social via Internet (si c’est pas malheureux...)
Mais il faudrait ĂŞtre aveugle pour ne pas se rendre compte que les
stars de
la blogosphère ne sont plus (je lis des weblogs depuis fin 2001, et je tiens le mien
depuis mi-2002), que les commentaires de weblogs personnels se sont réduits comme peau
de chagrin, ou qu’ils se limitent la plupart du temps aux "preum’s" ou "kikoolol",
à part pour quelques sites de personnes dont bloguer est une partie de leur métier
(par exemple, dans le cas des blogs-BD, afin d’entrenir l’intérêt du public pour
leurs créations hors du monde virtuel).
Peut-être est-ce lié à la vague de skybloguisation des ados et post-ados
qui a déferlé sur le Net comme un tsunami et en a rejeté les
personnes à la recherche d’un peu plus de contenu et de forme littéraire,
peut-être est-ce lié à une certaine lassitude des auteurs et de leurs lecteurs
qui ont grandi, changé de métier ou de statut social, et eut moins de temps,
je ne sais, toujours est-il que les faits sont lĂ .
C’est ainsi que j’ai migré mon blog pour une certaine durée
ici et que je ne
reviendrais sans doute sur celui de mon site personnel que lorsque
j’en aurai changé la structure, intégré des composantes du Web 2.0, et
que j’aurai des choses à vous raconter (telle que la publication de mon
roman, croisons les doigts !)
À bientĂ´t, ici ou ailleurs !
Mardi, le 20 février 2007
Guique-moi donc : guique ĂŞtes-vous ?
En ce jour de Mardi Gras, j’ai croisé plein de Schtroumpfs
déguisés (ainsi qu’un adulte portant bonnet et pantalon de sport blancs
avec un anorak bleu, mais je crois que ce monsieur ne voulait pas être déguisé, enfin bref).
Donc plein de gamins déguisés, oui, mais pas moi, hein, non...
Et pourtant, je me rappelle d’une soirée d’Halloween - il y a 10 ans maintenant ! -
où je m’étais rendu en discothèque (tout seul, si !) en costume de
vampire (sur le flyer, il était indiqué "entrée gratuite" si déguisé).
Je passe à la caisse, entrée gratuite et bonbons à la fraise en cadeaux,
mais là , panique en entrant dans la boîte : personne n’était déguisé,
Ă part deux ou trois serveurs et le barman.
Là , plusieurs possibilités s’offrent à vous :
(1) vous vous Ă©vanouissez ou vous mourez de honte,
(2) vous vous faites super discret et vous prenez la porte
de sortie pour fuir ce traquenard, ou
(3) vous assumez, vous vous dites que les autres n’ont pas voulu jouer le
jeu mais que cela ne va pas vous empĂŞchez de vous amuser.
Ben ouais, pour moi, c’était la réponse (3), et je n’avais rien bu
d’autre que du nectar d’abricot.
Ce petit épisode (100% véridique,
j’ai des témoins et des photos) pourrait me faire passer pour "geek",
cet espèce d’asocial, fan de trucs compliqués qui ne "servent à rien" et
d’univers alternatifs. Alors, pour me rassurer (ou voir si je devais consulter),
j’ai passé le
Geek Test
(tiens, v’là un nouveau test, rien que pour toi,
Valérie).
Résultat des courses : j’ai presque tout
coché dans la catégorie "Apprentissage", presque rien en "J’ai déjà été"
(Ă part Ă une convention de SF), que les cases en rapport avec la SF dans "Loisirs", etc.,
et le verdict est le suivant :
12.5% - Geekish Tendencies
(Mééééeuh, c’est pas ma faute, c’est parce que j’ai fait de longues études,
en rapport avec l’informatique, et que j’écris de la SF. Mais bon, que des
"tendances à la geekitude", mon cas n’est pas désespéré !)
Lundi, le 12 février 2007
La conspiration des demi-sucristes
Ils sont parmi nous. Ce sont nos voisins. Parfois, mĂŞme, ils font partie de
notre famille ou se retrouvent parmi ceux que nous croyons nos amis.
C’est terrible.
Et un jour, lorsqu’il est trop tard, nous découvrons au hasard
d’un événement anodin que nous sommes perdus parce qu’ils sont partout.
Oui, j’ose lever le voile, je parle d’EUX : les demi-sucristes.
Hier, j’ai voulu me préparer un thé à la menthe, façon orientale.
Très fort et très sucré. D’ordinaire, je ne mets plus jamais de sucre
dans mon thé, mais il faut de temps à autre changer ses habitudes. Enfin, bref.
Ce fut au moment oĂą je voulus plonger deux morceaux de sucre dans mon mug que je
me rendis compte qu’il n’y en avait qu’un et demi.
C’est quoi, ce demi-sucre ? A quoi ça sert ? Qui a fait ça ?
En voulant récupérer un morceau de sucre entier, j’ouvris la boîte,
et pris conscience du massacre : il y avait plein de moitiés de morceaux de sucre...
Et vous croyez que parmi ces moitiés, il y en a une qui correspondrait à sa partie
complémentaire ? Ben non, bien entendu,
jamais le morceau n’est coupé net en son milieu, il y a toujours une variation qui
peut même aller jusqu’au quart de morceau...
C’est pas possible, c’est fait exprès.
Il n’y a pas d’autre explication, parce que sinon, un demi-sucriste,
au lieu de se faire lui-mĂŞme son demi-morceau de sucre, il n’aurait qu’Ă
en chercher un dans la boîte, non ?
Mais c’est plus fort que lui, le demi-sucriste se fait un devoir de
choisir un morceau entier afin d’y mettre ses doigts gras, d’y ajouter
sa sueur produite par l’effort nécessaire à ce qu’il prend peut-être pour
une création mais qui n’est qu’une action destructrice, pitoyable Erostrate,
et alors il peut se réjouir du bruit sec que fait le morceau de sucre en se brisant,
et dans cette fierté contenue, il remet négligemment dans la boîte le demi-cadavre signant
son forfait.
Demi-sucriste, sache-le, ma demeure ne t’est plus la bienvenue !
Samedi, le 10 février 2007
Je suis un Stépamois
La
Désencyclopédie, c’est une version parodique de
Wikipédia
réalisée dans sa version en langue française à l’origine par des Canadiens francophones,
puis poursuivie par le reste du monde.
C’est drôle, souvent très bête et rarement méchant. Et plutôt bien trouvé aussi.
Mais parfois même dangereux : j’ai failli mourir de rire en lisant l’article sur
Saint-Etienne,
ma ville d’adoption. Allez suivre les liens proposés, et bon amusement !
Mardi, le 6 février 2007
Après Fiction Spécial, le Fiction W !
L’excellente maison d’éditions les
moutons Ă©lectriques
vient de sortir un numéro spécial (et promotionnel) de sa revue
Fiction.
On le trouve en téléchargement gratuit
ici
Y’a bon !
Dimanche, le 28 janvier 2007
Ça y est, j’ai ouvert mon
SkyBlog site sur
MySpace.
C’est amusant, j’ai retrouvĂ© des gens dĂ©jĂ croisĂ©s ici ou lĂ
dans la vraie vie à l’occasion d’événements en rapport avec l’écriture
(Markus Leicht, Sire CĂ©dric, Laurent Queyssi, Fabrice Colin, MĂ©lanie Fazi,
Natacha Giordano...) et j’ai fait la connaissance d’autres personnes sympathiques
et fort intéressantes.
En plus, comme c’est tout neuf pour moi, j’ai posté quelques billets ces jours derniers :
–
Science-fiction sans technologie n’est-elle que ruine de l’âme ?
–
Une justice au royaume pourri du cinéma ?
–
Pourquoi Ă©crire ?
–
Mylène et moi
Donc maintenant, j’ai une véritable excuse si je suis un peu silencieux sur mon weblog, non ?
Samedi, le 27 janvier 2007
Science-fiction sans technologie n’est-elle que ruine de l’âme ?
Il est assez amusant de voir que de nombreux auteurs de science-fiction sont complètement
"largués" au quotidien par la technologie, offrant dans leurs textes des visions se
situant à des années-lumière du tout-venant mais carburant dans la vraie vie au low-tech.
Un de mes amis auteurs travaille encore avec un vieil ordinateur avec un modem en bois,
et transfère ses fichiers avec une disquette... à la plus grande perplexité de certains
éditeurs qui ne savent plus comment récupérer les données binaires sur
ce type de support archaĂŻque.
Moi-mĂŞme, pourtant chercheur en intelligence artificielle, je me refuse
à des éléments considérés comme "indispensables" à la vie moderne, et je
passe pour un extra-terrestre auprès de ceux qui font ma connaissance.
1) Je n’ai pas de télévision. Moyen d’interactivité nul, on passe trop de
temps Ă regarder des bĂŞtises. Non, la vie est trop courte pour perdre du
temps devant la pub. Aujourd’hui, il est vrai que j’arrive à avoir les chaînes
de la TNT sur mon ordinateur, mais je me limite aux titres des journaux de
20 heures et à de rares émissions enregistrées de temps à autres.
2) Je n’ai pas de voiture. Je suis de l’espèce hyper-urbaine qui vit
avec les transports en commun, ou le roller en cas de grève ou de beaux jours.
J’ai pourtant mon permis avec tous ses points et j’avais une voiture pendant
une dizaine d’années, mais habitant en centre-ville, je prends bus et tramway
pour me déplacer au quotidien, ou train et avion de temps en temps. Je n’ai
jamais beaucoup aimé conduire une voiture, je ne suis pas fan de la vitesse,
et j’ai toujours un bouquin dans la poche ou mon sac. Les transports en commun,
c’est du stress en moins, et du temps de lecture en plus.
3) Je n’ai pas de téléphone portable. Bien sûr, j’ai un téléphone fixe chez moi
et à mon bureau, et je consulte très régulièrement mes courriers électroniques.
Mais quelle idée saugrenue que de faire croire que l’on a besoin d’être contacté
dans l’instant même, à tout moment ? J’avais d’ailleurs écrit une nouvelle au
sujet des téléphones portables, il y a de cela quelques années :
Cellulaire sans en avoir l’air
Ce qui est pratique n’est pas toujours nécessaire... Il faut faire des choix dans la vie. :-)
Jeudi, le 18 janvier 2007
Le travail fait rigoler
L’autre jour, j’ai reçu un courrier électronique
d’une collègue qui a envoyé son message à tout plein de
personnes, dont des gens importants (puisque moi, oui,
ben, non...).
Et la brave dame parle de plein de trucs sérieux, notamment
d’un nouveau cahier des charges sur lequel il faut
travailler, et bla bla bla.
Sauf que dans l’expression « cahier des charges »,
elle avait oubliĂ© de taper le premier « A »,
produisant un charmant
lapsus calami
(non je n’ai pas dit
lapsus kamini), ou un
lapsus clavis si l’on veut
ĂŞtre plus exact.
Quand j’ai fait remarquer à ma collègue son erreur (oui, parce que je suis comme
ça), elle a hésité entre mourir de honte ou de rire...
Lundi, le 8 janvier 2007
Accident en direct
Internet est un outil formidable. Mais comme dans la vraie vie,
il peut y avoir des accidents sur les autoroutes de l’information.
Si, si, j’en ai été témoin pas plus tard que hier soir.
Je vous retrace ici les malheurs qui sont arrivés à mon
interlocuteur au cours d’une partie de
clavardage...
Attention, éloignez les enfants, les lignes qui suivent sont aussi pénibles
que la vidéo de l’exécution d’un ancien dictateur.
Fabrice dit :
Bonsoir !
***mon interlocuteur*** dit :
hello
(et bla bla bli et bla bla bla...)
Fabrice dit :
Cool. Ici, on a merdé avec la galette des rois.
***mon interlocuteur*** dit :
-
***mon interlocuteur*** dit :
s
***mon interlocuteur*** dit :
£µµµM4512¨P°
Fabrice dit :
?
Fabrice dit :
orudgfudr bdtvr’tçà ’"èu ?
***mon interlocuteur*** dit :
EXCUSE VERRE RENVERSE SUR CLAVIER
Fabrice dit :
Oh merde !
***mon interlocuteur*** dit :
J4AARETE SALUT
Fabrice dit :
OK. Bye.
Effrayant, non ?
Ceci dit, je tiens à vous rassurer : mon interlocuteur s’est reconnecté
5 minutes plus tard, lui, son clavier et son ordinateur vont bien. Ouf !
Vendredi, le 29 septembre 2006
Toute la musique que j’aime...
Je viens de découvrir
Pandora Internet Radio grâce à un lien trouvé sur
les
Mnémoglyphes de JR.
Eh béh, c’est achtement bien, comme truc ! Bon, bien sûr, ça ne marche
qu’avec des musiques anglophones ou du répertoire classique (méééeuh, rien trouvé
en essayant de me faire une radio musicale
Mylène Farmer, et on ne se moque pas !)
mais une radio avec les
Dead Can Dance, c’est super top : j’ai découvert ainsi plein de groupes
et chanteurs géniaux à côté desquels j’étais bêtement passé...
Enfin, comme j’ai failli m’endormir quand même au bout d’un moment, j’ai essayé une radio
Sex Pistols, les résultats étaient prévisibles (les
Clashs, les
Ramones, etc.),
et ça m’a bien réveillé. Ensuite, j’ai essayé une radio
Smashing Pumpkins et
j’écoute en ce moment une radio
Jeff Buckley...
Yeah, pour m’accompagner dans mes travaux devant l’ordinateur,
je vais finir par n’écouter plus que ça et
la Planète bleue sur la radio suisse romande
Couleur 3 !
Mardi, le 26 septembre 2006
Historique des événements, la fin d’un mythe
Lorsque j’avais entendu parler pour la première fois des termes
«
weblog » et «
blog »,
on m’avait dit que cela venait du journal de bord des capitaines de navire
qui consignaient tous les événements de la traversée en mer, avec des calculs,
et en particulier des logarithmes. Des logarithmes, donc, d’où
log,
qui Ă©tait devenu «
weblog »
avec son usage par des particuliers sur Internet, abrĂ©gĂ© par la suite en «
blog ».
Cela m’avait un peu étonné car, de formation scientifique, j’imaginais bien que les navigateurs devaient
être en mesure d’effectuer des calculs trigonométriques, mais je ne savais pas trop ce qu’ils auraient
pu faire avec des logarithmes. Cette croyance a pourtant persisté jusqu’à la semaine dernière,
lorsque je me suis mis à visionner les épisodes de la série
Mystères à Twin Peaks de Mark
Frost et David Lynch (oui, je sais, mieux vaut tard que jamais). Alors, me diriez-vous, quel
rapport avec la choucroute ? Il se trouve que dans le générique est créditée une certaine
«
Log Lady », la fameuse « Femme (ou Dame) Ă la bĂ»che ».
Un petit coup d’œil sur mon dictionnaire français-anglais et je dĂ©couvre que «
log »
signifie « rondin de bois » dans la langue de Shakespeare. Je suis perplexe :
un weblog serait une bûche électronique ? Heureusement
Wikipedia vient à mon secours. Ce qui était consigné par les navigateurs n’étaient pas
des logarithmes, mais les vitesses du bateau, exprimées en
nœuds nautiques, vitesses calculĂ©es en jetant par-dessus bord un bouĂ©e – le
plus souvent un rondin de bois, un
log – Ă laquelle Ă©tait accrochĂ©e une corde comportant des nœuds
à intervalles réguliers dont le déroulement était chronométré avec un sablier (le rapport distance et temps donnant
ainsi la vitesse)...
Dimanche, le 2 juillet 2006
Allô Docteur ? C’est la Noiraude
Cette semaine, mon ancienne Université m’a fait parvenir mon
diplĂ´me de doctorat. Ouais, cela fait trois ans et demi que
j’ai soutenu ma thèse, mais le diplôme officiel n’a été
imprimé que l’an dernier, et ce document avait été égaré
quelque part entre la Faculté, les Archives et le Service du Troisième
Cycle.
C’est finalement une nouvelle personne qui, en remplaçant une autre
(vraisemblablement incompétente) au Service de la Recherche,
a repris mon dossier (une liste de demandes postales
et électroniques, sans compter tous mes coups de téléphone,
je crois qu’on peut appeler ça un « dossier »)
et a découvert le précieux papier cartonné.
Un petit message de la part de cette brave dame laissé
sur mon répondeur téléphonique, je la rappelle pour lui
confirmer l’adresse, et je reçois avec joie un avis du
facteur m’indiquant d’aller chercher ma lettre recommandée.
Voilà , c’est officiel, c’est marqué dessus : je suis docteur en informatique...
même si j’exerce mon métier d’enseignant-chercheur depuis pas
mal d’années, du moins déjà trois en tant que fonctionnaire.
Mais bon, qui dit docteur en informatique, pour tout un
chacun, dit aussi spécialiste de tout ce qui touche de près
ou de loin aux ordinateurs. J’ai beau préciser que mon
domaine, c’est à la fois l’intelligence artificielle, la
fouille de données et les sciences cognitives, cela n’empêche pas les gens
de mon entourage – amis et famille – de m’appeler au secours
lorsqu’ils sont perdus devant leur écran, clavier et souris.
On va dire que c’est la rançon du succès.
Et il y a des cas qui mettent les nerfs Ă
rude épreuve, même si je n’ai jamais eu l’occasion de dépanner
quelqu’un d’aussi nul que ce pauvre monsieur.
Ceci dit, j’ai parfois l’impression d’être le vétérinaire
de la Noiraude (si vos souvenirs sont lointains, je vous invite
Ă voir ou revoir
cette vidéo ou
celle-ci) et je me demande
si mon diplôme le plus utile n’est finalement pas plutôt
ma licence de psychologie...
Lundi, le 26 juin 2006
DĂ©crochage local
Argh, je ne parviens plus à alimenter régulièrement mon weblog.
Pourtant, j’ai à nouveau l’ADSL à la maison, et j’écris depuis
un tout nouvel ordinateur. Mais ça doit être aussi ça : ma
machine est dotée de tout un tas de trucs dernier cri dont un
bidule qui permet d’avoir (et de voir) la
TNT.
Or la télévision, tout comme la voiture et le téléphone portable,
est un accessoire de la vie moderne dont j’ai toujours réussi
à me passer jusqu’à aujourd’hui. Cependant, je suis resté un gamin,
et lĂ , c’était comme le lendemain de NoĂ«l, des heures Ă
passer en revue les chaînes télévisées jusqu’à me rendre compte
que, malgré la qualité numérique, malgré le nombre conséquent
de chaînes (chez mes parents, on pouvait voir les six chaînes
nationales plus trois chaînes allemandes), je crois
en avoir fait le tour : rien de bien neuf sous le soleil.
En plus, j’ai de la chance : il y a du football à la télé,
donc rien qui puisse attirer mon attention devant l’écran
en ce moment, n’éprouvant aucun intérêt pour le ballon rond.
Enfin, voilà , il n’y a pas eu que des plongées dans le virtuel car ces derniers
jours ont quand même été l’occasion de voir des copains auteurs.
Tout d’abord, il y a déjà trois semaines de cela, l’ami
Francis Valéry était de passage
Ă Saint-Étienne. Francis, avec qui, en compagnie de
Jiji, nous avions dîné
dans une crêperie qui fait d’excellente
râpées, a parlé de tout et de rien, et de son
nouveau bouquin
Chroniques du Premier Ă‚ge,
mais peut-être avec un peu moins de cohérence que lorsque nous
étions chez moi pour prendre l’apéritif et qu’il y avait encore
des bouteilles de Soho et de Malibu dans mon réfrigérateur.
Francis, bien que grand amateur de whiskies, s’est avéré être
aussi un véritable exterminateur de mes alcools de filles.
Et puis, vendredi dernier, à Lyon, j’étais dans un bar de la Croix-Rousse pour
fĂŞter le lancement des
Minuscules Flocons de Neige depuis Dix Minutes de
David Calvo.
Cadre sympa, un peu techno-branchouille, et même si je n’ai pas eu
l’occasion de vraiment discuter avec David car pas mal de monde voulaient lui parler
(pas grave, nous avions déjà eu l’occasion de parler autour d’une pizza
quelques jours plus tĂ´t chez
André-François Ruaud), j’en ai profité pour entamer
la discussion avec le sympathique
Markus
Leicht dont je viens de découvrir le
blog.
Lundi, le 29 mai 2006
Bien dans le réel, moins dans le virtuel
Ça y est. Enfin, presque... Quel soulagement d’avoir pu
vider le dernier carton du déménagement ! Maintenant, mon
appartement a désormais une allure à peu près convenable. Les
derniers meubles m’ont été livrés ces derniers jours, j’en ai installé
une partie avec l’aide d’un
copain,
le reste tout seul par la suite (je suis à présent un roi du tournevis,
du marteau et de la perceuse), et maintenant que j’ai une grande
armoire et une nouvelle bibliothèque, j’ai pu m’acheter des
fringues... et je vais à nouveau pouvoir m’offrir des livres.
Mouais...
Il n’empêche que, plus de deux mois et demi après ma nouvelle
installation dans ce logement, je n’ai toujours pas Internet
(enfin, l’ADSL). Et comme plein de contribuables de notre beau
pays, j’ai choisi la télédéclaration des revenus. Mmmmmm...
Faudrait quand même que je puisse me connecter très prochainement
sur le sites des impôts.gouv.freu, sinon, ça va pas l’faire.
À part ça, sachez que je vais prĂ©senter mes dernières
sculptures lors de l’exposition organisée pendant le Fest’Uval
Jean Mon’Arts, au château de Saint-Victor-sur-Loire, à quelques
kilomètres de Saint-Étienne.
Dimanche, le 23 avril 2006
En vitesse
M’énerve... Mises à jour limitées ces derniers
temps parce que cela fait un mois que j’ai déménagé et
que je ne peux toujours pas avoir accès à l’ADSL ;
France Telecom et mon fournisseur d’accès Internet se
revoient la balle. Par contre, j’ai réussi
à installer l’ADSL chez un de mes meilleurs amis, pourtant ce
n’était pas gagné avec un identifiant et un mot de passe de
chez Cegetruc alors qu’il avait un modem avec un kit Wanachose.
Le soleil brille enfin. Le printemps semble bien installé. Première
sortie roller tout à l’heure... Arbres en fleurs. Du bonheur. (Oh,
ça rime !) Mon genou (blessé par une entorse
l’an dernier) s’est bien remis, le fait de le laisser se reposer
et de ne pas aller skier n’a donc pas été vain.
Les quelques pentes que je descends en roller Ă Saint-Étienne
ne sont pas les pistes noires des Alpes... et c’est tant mieux,
avec la circulation et les obstacles de la vie citadine,
ce serait autrement du suicide.
Lundi, le 2 janvier 2006
Et d’une !
Ça y est, j’ai dĂ©jĂ commencĂ© Ă rĂ©aliser les bonnes
résolutions énoncées un peu plus tôt.
J’ai profité des dernières heures de vacances pour mettre à jour mon site,
il n’y a donc plus de « frame »... Ainsi, mĂŞme si cela
est transparent, il est à présent possible de lier les différentes
sections de mon site.
Et puis, comme promis, voici une présentation de mes
sculptures.
Voilà une année qui démarre bien !
Dimanche, le 16 octobre 2005
Quelques mots en passant...
Ben tiens, ça fait maintenant plus d’une semaine que je n’ai pas
mis de nouveau post sur mon weblog. Pourtant, des trucs, il m’en
est quand même arrivé un paquet depuis.
DĂ©jĂ , j’étais malade. Ça a commencĂ© en dĂ©but de semaine
passée par une sensation bizarre au niveau de la gorge, puis au crâne.
Puis le rhume, la grosse fatigue et la voix qui s’en va. Ouais, j’étais
presque aphone, alors je réservais ma voix pour le boulot, ce qui
fait que mes interlocuteurs au téléphone
avaient l’impression de discuter avec le
mime Marceau. Pas terrible. Aujourd’hui,
ça va un peu mieux, même si je dois toujours encore pas mal tousser.
J’aurais aussi pu parler de la sortie du
Tome 2 de la revue Fiction
auquel j’ai modestement collaboré par le recueil des témoignages
des sieurs
Fabrice Colin,
Ugo Bellagamba
et
Thomas Day, tous trois
ayant expérimenté la coécriture dans leurs parcours d’auteurs.
Je pourrais aussi raconter que cela va faire bientĂ´t trois ans que
je tiens un weblog, débuté sur
Blogger, poursuivi sur un site perso
installé sur
Free
et maintenant en place ici. Le problème, c’est que les nouveaux
posts s’ajoutent aux anciens sans aucun souci d’archivage et le texte
brut finit à présent par atteindre le poids de 100 ko (c’est pas bien),
sans compter que les anciennes archives n’ont pas été rapatriées. Et il y a aussi
toute la section sculpture Ă reprendre, avec de meilleures photos,
l’ajout de mes nouvelles créations, etc.
Bon, ben, il y a du travail ! Mais ce ne sera pas pour tout de suite car,
maintenant que je retrouve peu à peu la forme et que mon temps n’est pas
pris par mon job officiel, je vais poursuivre la réécriture de mon roman...
Jeudi, le 31 mars 2005
Hardware error
Pâques, c’est normalement le jour de la résurrection.
Eh bien, c’est aussi celui du jour de la mort de mon ordinateur. Enfin,
de son disque dur, du moins. Parce qu’après un démarrage sans
échec, voir son bureau orné d’une fenêtre avec un point
d’exclamation et le message laconique : « Hardware
error », ben, ça fait aussi peur qu’Alien contre
Predator avec Freddy et Jason.
Pas glop.
Voilà l’explication de mon silence de ces derniers jours, alors
que j’avais plein de petits trucs à raconter.
M’enfin...
Bon, ça va, je travaille maintenant avec une machine de rechange que m’a
prêtée la fnacque le temps de la réparation de mon ordi perso à moi
qu’il est beau mais qu’il sera tout vide, sniff, je peux dire adieu Ă
mes données non sauvegardées.
Mardi, le 22 mars 2005
Premiers pas dans ma maison
Ça y est, je suis de retour !
L’attente a été longue, mais bon : il y avait du travail. Alors, il
est joli mon nouveau site, non ?
Jeudi, le 23 décembre 2004
V.I.S.
(
Very Important Stéphanois)
Oui, par la grâce du WiFi (Riri, Loulou, non, je l’ai faite le premier) et
de l’agilité techno-branchouille de mon petit frère ingénieur, contrairement
à ce que j’ai indiqué dans mon post précédent, je peux me connecter au Ternet
depuis le lieu où je vais passer les fêtes de Nouël (ou Nowell, comme vous
préférez).
Alors, le voyage s’est bien passé. Je suis parti
d’
ici
et j’ai voyagé avec une ch’tite compagnie qui organise des vols entre
la préfecture de la Loire et Nantes (pratique pour se rendre aux
Utopiales,
tiens, j’y songerai la prochaine fois), Paris (ah, les Champes Zélizéeuh...
ah, la Eiffel Tower !)... et...
Strasbourg.
Si, si. Pourquoi cette
dernière ?
Je n’en sais rien, mais en tout cas, pour le coup, ça m’arrange, parce que
je suis né dans la capitale alsacienne et que je passe les fêtes de la Nativité
du Christ avec ma famille proche, devant un
vrai feu de cheminée,
un
vrai sapin
décoré avec des jolis cadeaux à son pied, une Crèche (réalisée par votre serviteur
mais mise en scène par sa maman), une odeur de petits gâteaux (n’avez-vous jamais
vu ou, mieux, goûté aux
Spritzbredle ?), des lumières scintillant dans
la nuit sous la neige, la messe de Minuit et ses chants sacrés ? (Ambiance
100 % authentique.)
Bon, ben, bref, hier, après une matinée à corriger des copies (un QCM, en plus, la joie),
j’ai retrouvé une collègue qui, en partant elle aussi en vacances,
a eu la bontĂ© de faire un petit dĂ©tour pour me dĂ©poser Ă l’aĂ©roport de Saint-Étienne,
alias l’aéroport d’Andrézieux-Bouthéon, parce que pour y aller par les transports en commun...
Comment ! Je ne vous ai pas raconté ?
OK, donc c’était il y a un peu plus d’une semaine, alors que je venais de prendre
mon billet d’avion sur le Ternet (30 € le vol, une promo d’enfer, vous imaginez ?),
je me suis dit : « Fab, t’es un gars prudent, tu vas faire un repĂ©rage et aller
Ă l’aĂ©roport avant pour pas te retrouver dans la m.... au moment du dĂ©part ».
Alors, je vais naĂŻvement regarder sur le
site,
et je trouve des informations qui me parlent
de trains, de cars et de taxis. Youpi, tout va bien.
J’hésite un instant entre le car et le train, et comme je connais plus facilement les
horaires de la SNCF, je prends mon billet à la gare de Châteaucreux, direction Roanne, et
je descends moins d’un quart d’heure plus tard à la gare de Bouthéon.
...
Surprise, c’est une gare perdue au milieu de rien. Enfin, même pas une gare, une espèce
d’abribus fantôme pour train paumée dans le brouillard (oui, en plus, il y avait
du brouillard à couper à la tronçonneuse).
Bien entendu, aucune indication pour se rendre à l’aéroport.
Juste un restaurant appelĂ© « Aux deux Ă‚nes » qui fait, compte tenu
de la situation, que l’on se sent subitement devenu le troisième. Et soudain, j’entends
braire le grison (parce qu’il y avait réellement un tel animal),
j’essaie de reprendre mes esprits et je me dis
que le petit chemin qu’empruntent les autres personnes
qui sont descendues du train avec moi doit bien mener quelque part (et sortir de
ce monde parallèle, parce que, ouh là là , j’ai l’impression d’être arrivé dans une
autre dimension).
Et le chemin débouche en effet sur des semblants de civilisation. En particulier,
il y a deux gendarmes qui arrêtent des voitures à un rond-point. Je me renseigne auprès
de ces messieurs (car il n’y a que des indications très locales sur les divers
panneaux de circulation du rond-point) et les représentants de la maréchaussée me
désignent la route à suivre, sur cinq kilomètres environ, en terminant leur phrase par
un « mais vous voulez y aller Ă pied ?! » pas très
rassurant.
Alors, je marche en me repérant à quelques signes, je passe devant la gendarmerie,
je traverse toute la petite ville, je tombe sur des panneaux avec un avion caractéristique
(froid, froid, froid... chaud, ça y est, je brûle !), je tombe dans une zone
industrielle, je me dirige dans une zone commerciale, j’aboutis sur le bas-côté
de voies très rapides (argh, c’est vraiment trop dangereux d’être un piéton parfois...)
et, au bout d’une heure, les pieds mouillés, froids et boueux, j’entre dans l’aéroport.
Je me renseigne à l’accueil, la demoiselle est ravissante et serviable, mais confirme
ce que je craignais : le samedi, au niveau des transports en commun, c’est un peu la mort...
et la semaine, il faut tenter sa chance avec les cars du Conseil général de la Loire, parce
que venir depuis la gare de Bouthéon, c’est une expérience à ne pas reproduire, surtout
chargé de valises. Pas de taxi non plus. Les abribus que j’ai croisés n’indiquaient plus de départs
avant le lundi suivant, le train pour Saint-Étienne ne part que dans trois heures...
et l’attente avec ce froid...
bref, ça s’annonçait mal. J’ai pris le chemin du retour en direction de la gare de Bouthéon
(motivé, le gars), puis j’ai vu un car de la fameuse compagnie circulant pour le Conseil
général de la Loire et j’ai fait de grands signes désespérés au chauffeur. Ce
dernier s’est arrĂŞtĂ©, m’a informĂ© qu’il venait de Saint-Étienne et s’en allait
dans l’autre sens (m... !) mais m’a indiqué un arrêt où j’avais une chance d’avoir un car
pour rentrer chez moi. Et ce fut vrai. Alléluia.
...
Retour Ă hier.
Je suis arrivé à l’aéroport avec un sac sur le dos, ma valise à roulette à la main, et
il n’y avait personne. Ou si, une demoiselle qui venait d’arriver à l’aéroport, et qui
appelait quelqu’un pour venir la chercher, car point de taxi à l’horizon (une habitude
locale, sans doute). C’est curieux,
un aéroport vide. Bon, il y avait bien mon avion indiqué sur l’écran, puis un autre pour Londres,
en fin d’après-midi, donc pas d’inquiétude. Je me suis assis (ouais, il n’y avait pas à se
battre pour trouver un siège de libre), j’ai pris un bouquin et je ne suis sorti de ma lecture
qu’à quelques occasions, lorsque des demoiselles en uniforme (qui était fort charmantes, au demeurant)
passaient en me disant un souriant « bonjour ! ».
Puis un homme à moustaches s’est installé à un guichet et une voix féminine a annoncé
dans le hall que l’enregistrement des bagages pouvait commencer. Je me suis retourné, j’étais
toujours tout seul. Sur le coup, je peux dire que je me suis senti... très important.
Tant de gens aux petits soins pour ma modeste personne ? Puis nouvelle attente
armée d’un bouquin. Dans mon dos, pendant que je lisais, j’ai entendu un couple
de personnes âgĂ©es prendre place dans le hall d’embarquement. Et nous avons Ă©tĂ© trois Ă
monter dans l’avion (qui pouvait transporter une cinquantaine de passagers).
À vrai dire, nous Ă©tions cinq, en comptant l’hĂ´tesse de l’air et le commandant de bord.
Hallucinant. Le pire, c’est que les autres voyageurs ont aussi bĂ©nĂ©ficiĂ© de tarifs Ă
trente euros... Gasp. Et pourtant, nous avions été traités comme des princes.
Et au bout d’une heure et quelques minutes de vol dans les nuages (ah non, ce ne sont
pas des nuages bas tout bizarres, à l’est, mais la chaîne des Alpes), nous sommes
arrivés à Entzheim (alias l’aéroport international de Strasbourg), découvrant du ciel
que la terre Ă©tait recouverte de neige...
À Saint-Étienne, il faisait froid avec grand soleil mais, en Alsace,
l’ambiance de Noël s’annonçait bien 100 % authentique.
Vendredi, le 30 juillet 2004
RĂŞves de composants Ă©lectroniques
Dans la vraie vie, celle où j’ai un autre nom, avec un métier qui
me rapporte des sous (parce que les seuls droits d’auteur que j’aie
jamais touchés ne m’ont permis que de payer un restaurant à des amis,
donc c’est pas bézef), j’exerce moult (qui a dit "frites" ?)
responsabilités. Et parmi celles-ci, je suis "responsable informatique
non technique".
Ouais.
En clair, je gère plus ou moins le parc informatique (c’est-à -dire que
je recense qui a quoi) et je prends les commandes de nouveaux matériels.
Mmmmm. Quand je dis ça, ça l’fait moins, non ? Parce qu’il n’y a pas
Ă dire, mais je suis une bille en informatique, du moins dans son versant
matériel et technique. OK, je ne suis pas ingénieur, je suis seulement
docteur en info, mais l’intelligence artificielle a autant à voir avec
le matériel informatique ou l’installation d’un réseau que... euh...
disons, la psychanalyse n’en a avec la chirurgie du cerveau (vous ne
voyez pas le rapport ? tant pis).
Bon, soit. Quand je commande du matos pour mes collègues, je suis à peu
près sûr de rappeler notre fournisseur officiel dans 24 heures.
La faible qualité du matériel est sans doute une raison de la chose,
mais j’ai un peu l’impression d’être maudit : entre mes mains,
un ordinateur ne démarre plus, le lecteur CD ne fonctionne qu’une
fois sur deux, l’aspirateur n’aspire plus, la vitre
du four Ă©clate lors du nettoyage par pyrolyse. Donc, rien
d’étonnant à ce que, parfois, je préfère m’adonner à la
sculpture, là au moins, pas d’ennui lié des aberrations
Ă©lectroniques ou Ă©lectriques.
Mais voilà . J’ai décidé de m’abonner à l’ADSL. Et donc, hier, j’ai
reçu mon joli colis, j’ai tout sorti avec précaution, lu avec
attention, j’ai allumé mon ordi, installé ce
qu’il faut, tout s’est fait de manière quasi-automatique, mais... rien,
problème de connexion. Je vérifie tout, je rebranche, éteins, redémarre
l’ordinateur, réeffectue la manipulation, désinstalle, réinstalle,
toujours rien, nada, que dalle, le néant de la connexion. De guerre lasse,
après de longs moments à trifouiller vainement les câbles, à suivre
les différentes voies des procédures d’installation sans succès, je me suis
couché, en me disant que, définitivement, il y a un truc qui devait m’échapper.
Ce matin, je me suis préparé à appeler la hotline. Par précaution, j’ai
réeffectué la manip de connexion qui, la veille, m’avait occasionné bien
des crises de nerfs... et... miracle ! ça fonctionne.
J’imagine la honte suprême que j’aurais eu avec le personne de la hotline
si cela s’était produit. Là , je n’avais rien fait d’autre qu’éteindre tout le
matériel pendant la nuit, et Dieu sait que j’avais pourtant tout éteint
pendant mes tests, quelques heures plus tĂ´t, et cela a suffi pour que tout
fonctionne comme il faut.
Mais pourquoi donc ? C’est un peu magique.
J’ai donc une théorie. Le mariage réussi entre mon
ordinateur et mon boîtier ADSL n’a pu se faire d’emblée.
J’imagine mal la machine qui me sert d’ordinateur accepter
directement de se faire pénétrer par la prise du modem. Oui,
agir ainsi, ce n’est pas très galant. Par conséquent, mes
deux appareils ont dû passer une nuit ensemble, sans être connecté,
et ce n’est qu’après avoir pu rêver l’un et l’autre, dans
dans des lits séparés, qu’ils ont pu ensuite entreprendre
de se lier... et cela pour mon bonheur.
Ah, quand même, on est peu de choses. Tiens, faut que j’aille voir
« I, robot », ça me changera les idĂ©es...
Mardi, le 20 juillet 2004
Plongée dans les ténèbres
Plein de trucs curieux arrivés ces derniers jours.
D’abord, une nouvelle qui m’a fait plaisir, sur l’instant : un copain
qui déprimait depuis plus de deux ans suite à une rupture
a retrouvé une petite amie. Content pour lui.
Je demande des détails sur la miss. C’est une blonde de vingt ans.
Ah... (il a plus de 15 ans qu’elle). Et, de la manière dont il
me l’a décrite, elle est exactement comme son ex.
Angoisse : l’histoire qu’il a vécue ne lui a vraiment pas servi de leçon ?
J’ai aussi eu des nouvelles de D.
Un message sur mon répondeur. Depuis sa sortie de l’hôpital, il y a des mois, il n’avait plus
donné signe de vie.
Je l’ai aussitôt appelé. Il avait l’air complètement stone au téléphone. Il dort toute la journée, sonné
par les médocs. Pourtant, avec la fin prochaine de son arrêt médical, il a pris conscience
d’arriver au bout du tunnel cotonneux dans lequel on le laissait traîner depuis un an.
Welcome to the real world.
Passage éclair de papa-maman. C’était sympa, ils étaient tout bronzés (la retraite, chez
certains, ça signifie vraiment les vacances), et ça doit être la première fois qu’ils
ont squatté dans mon nouvel appart.
Mon père avait son appareil photo. Alors petite mise à jour du
sculpturoblog.
Profitez-en pour voir de jolies choses...
À propos de « Jolies Choses »,
je vous conseille le blog de
Virginie.
Qui ça ? Indices : sexe, violence et drogue. Mais surtout des mots, des mots, des mots...
Sans transition : l’alcool tue au volant, et pas nécessairement celui qui a conduit bourré. Et quand il ne tue pas... ça
peut donner
ça...
(vous n’aviez pas vu les jolies choses avant ? tant pis pour vous, c’est aussi ça, la vraie vie.)
Je crois que je vais passer à la nuit à écrire après des semaines à me contenter de
bosser, mater des DVD et jouer sur l’ordi. C’est dingue, mais me faut-il l’électrochoc
de me prendre une veste, voir des images fortes et lire des mots puissants pour retrouver
l’essence de moi-même ?
Mardi, le 20 avril 2004
Les voies du hasard...
Ça faisait longtemps : par quels chemins saugrenus
arrivez-vous sur ce carnet virtuel ?
Voici quelques requêtes effectuées sur les moteurs de recherche
qui ont permis d’arriver jusqu’ici :
- avis de décès gratuit des Vosges :
oh ! mĂŞme dans ces instants-lĂ , on trouve des gens pingres ?
- mauvais côté de l’acrylique :
euh... ça sèche plus vite que l’huile, ce qui a son avantage mais
aussi ses inconvénients, et ça fait des taches quand on ne sait pas peindre...
- lingerie femme obèse : certes, il en faut pour tous les goûts,
mais bon, vous ne trouverez rien d’intéressant sur ce sujet ici
- composition du centre des Ă©pluchures de banane :
en voilà une requête curieuse... désolé de ne pouvoir donner plus
d’information à cet étonnant chercheur, mais bon, ça ne se mange
pas
- gâteau en forme de moto : euh, pourquoi pas ?
tant qu’on ne fait pas d’excès...
- recettes Ă la noix de coco : oui, oui, vous trouverez
un gâteau à la noix de coco cuisiné au four à micro-ondes dans mes
archives, dans la partie Avide de bonne chère
- recette de cuisine gratuitement avec image aux micro-ondes :
ah, il n’y a que des réponses partielles à cette requête, il y a bien
des recettes livrées gratuitement sur ce site, certes, mais il n’y a pas
d’images autres que mes sculptures
- toutes les recettes de cuisine : toutes, euh, il ne faut
peut-ĂŞtre pas abuser, quand mĂŞme !
- biographie du plus grand pâtissier du monde : non, sans
blague ? vous allez me faire rougir
- nourriture dégueulasse : ah... voilà qui permet de relativiser...
Mardi, le 18 novembre 2003
Avinnersaire : un an sur la blogosphère
Ça y est !
Le weblog, blog ou avirtuel
Singuliers fête sa première
année d’existence.
Dans mon premier message, je me posais diverses questions :
- Aurais-je réalisé une bonne thèse ?
- Serais-je qualifié au poste de maître de conférences ?
- Y aura-t-il un poste dans mon domaine ?
- Devrais-je quitter cette bonne ville de Lyon ?
À toutes ces questions, je peux Ă prĂ©sent rĂ©pondre par
l’affirmative, ayant depuis trouvé un poste d’enseignant-chercheur
Ă Saint-Étienne.
Et en un an, outre les changements dans ma vie professionnelle
ainsi que l’écriture et la publication de mon premier texte,
bien d’autres choses se sont passées...
- 5000 visites depuis janvier 2003 et le passage de Blogger Ă Free
(et un nouveau déménagement de Singuliers qui se produira sans
doute prochainement si Free ne parvient pas à régler tous ses problèmes) ;
- des posts journaliers, passage Ă un rythme hebdomadaire ;
- des prises de tête à trouver comment faire débuter le titre de mes posts
par le terme « avis » ;
- apparitions de nouveaux blogs, disparitions de certains (comme Eaux troubles
d’Olivier) ou changements de noms d’autres (Captain & Books
d’André-François est devenu >>Neverlands) ;
- via le blog et Internet, j’ai fait la connaissance de la sympathique bloggeuse canadienne
Akelia qui, entre
deux voyages en Europe, vit depuis quelques mois dans la région lyonnaise ;
- plus triste, la Gang,
cette extraordinaire entité qui regroupait mes amis auteurs et amateurs
de science-fiction et fantasy, semble avoir perdu sa vitalité et sa raison
d’être...
Merci de votre fidélité et à bientôt pour d’autres avis singuliers dans un
monde pluriel !
Samedi, le 13 septembre 2003
À viser tout le temps Ă cĂ´tĂ©, on finit par rater sa cible
Ce titre qui a l’air d’un proverbe suisse ou d’une citation de Guillaume Tell
(ou les deux) m’a été inspiré par un fait bien singulier (dans un monde pluriel,
merci, vous suivez).
Il y a quelque temps, j’ai acheté une lessive de marque ***bip*** qui
me proposait, après avoir indiqué par retour de courrier mes
coordonnées, l’offre de quatre magazines : 3 numéros
de
Femme ***bip*** et un numéro de
Cuisine ***bip***.
Moi, comme j’adore les cadeaux (et donc les anniversaires ainsi
que NoĂ«l), j’ai rempli le petit bulletin et — Ă´ miracle ! —
un premier numéro de
Femme ***bip*** est parvenu hier dans ma
boîte aux lettres. Numéro fort intéressant, ma foi, car même s’il
est déjà à la poubelle aujourd’hui (celle destinée aux journaux et
emballages, faut penser à recycler !), il a été réellement
« utilisĂ© »
car j’y ai retiré toutes les pages qui sont, pour moi, pertinentes,
à savoir les recettes de cuisine. J’avoue aussi que ça m’a permis de
savoir que les
Journées du Patrimoine auront lieu les 20 et
21 septembre, cette année, et j’ai pu combler mes lacunes en culture
people ou connaître les tendances du maquillage pour la période
automne-hiver (sachez, mesdames, que le « pop art mène
la danse », mais ne me demandez pas ce que cela signifie,
faut pas abuser non plus). Et ce magazine était accompagné d’une
lettre commençant par : « Madame, (...) ».
Ben non. Ma chère Claire, responsable
des abonnements, « Fabrice », c’est un prĂ©nom de garçon.
HĂ© quoi ?!
Il n’y a pas d’autres mecs sur Terre que moi à acheter des paquets de lessive ?
Et suis-je le seul être masculin à faire de la cuisine, et à plutôt bien me débrouiller
aux fourneaux ?
Ben mince alors !
Il arrive cependant que l’on me prenne, au lieu d’une ménagère de moins
de 50 ans, pour un môme. Suffit que j’achète de la préparation
en poudre instantanée pour boisson cacaotée ou de la pâte à tartiner
aux noisettes. Quand il n’y a pas de jeu concours ou de points à collecter
pour rafler des bidules, il y a presque toujours une connerie accompagnant
ces produits, une bêtise que l’on récupère et pose sur le coin d’un
meuble en se disant que ça fera plaisir à un gamin du quartier, mais qu’on
oublie toujours et qu’on finit par balancer...
Ah, mesdames et messieurs les publicitaires, Ă force
de viser tout le temps à côté, vous allez finir par rater votre
(cœur de) cible.
Mais vous n’êtes pas les seuls. De nombreuses personnes arrivant
sur ces pages y sont parvenues à travers des mots clés tapés sur
des moteurs de recherche, et je doute qu’elles y aient trouvé
une réponse à leurs préoccupations.
Quelques exemples, et profitons-en pour faire, dans la
mesure du possible, du
Google wish :
- « Quoi AndrĂ©-Marie Ampère a-t-il inventĂ© »
ou « qu’est-ce que fait AndrĂ©-Marie Ampère dans la vie » :
ah, le physicien et mathématicien lyonnais est
connu pour avoir étudié les courants électriques,
et on lui doit l’électrodynamique qui a ouvert la
voie à une foule d’inventions ;
- « Antares identifiant perdu » :
euh... pas d’bol, collègue ;
- « maĂ®tre de confĂ©rences comment ĂŞtre affectĂ©
dans une autre universitĂ© ? » :
on peut demander sa mutation au bout de trois ans
(il y a plein d’infos sur le site du Ministère de l’Education
nationale) ;
- « Jess Kaan » :
prix Merlin 2003 dans la catégorie nouvelle,
voir mon compte-rendu de la convention de
Flémalle ci-dessous ;
- « biophones » :
ah, amusant, ça ! j’en parle dans ma
nouvelle Cellulaire sans en avoir l’air
présente sur ce site ;
- « oxygène hĂ´pital doit rester sous sportif » :
euh, il se drogue, cet internaute ?
- « Dunyach extrait » :
certains textes de Jean-Claude Dunyach, ou au moins
des extraits, doivent peut-ĂŞtre exister
sur un site, mais pas ici ;
- « sève et le givre » :
de Lea Silhol, prix Merlin 2003 dans la catégorie roman,
voir mon compte-rendu ci-dessous ;
- « dessins de tramways de Lyon » :
les dessins qui ornent le tramway des TCL
représentent les monuments et bâtiments les plus fameux de la capitale des Gaules :
la basilique Notre-Dame de Fourvière, la cathédrale Saint-Jean, l’opéra,
le Crayon (ou tour de la Part-Dieu), la gare TGV de l’aéroport Saint-Exupéry, etc.
- « Ugo Bellagamba » :
voir son
site perso ;
- « FlĂ©malle convention » :
voir ci-dessous ;
- « docteur Fab » :
c’est moi, Docteur Fab et Mister Méreste...
- « Michel Pagel blog » :
je ne crois pas que Michel en ait un...
- « gâteau dans four micro-ondes »
et « recette de biscuit » :
voir les diverses recettes dans les archives ;
- « cuisine pĂ©kinoise » :
Ă part la recette du canard (voir dans les archives), je ne peux pas vous aider...
- « secours singulier » :
mais je suis lĂ , je peux faire quelque chose pour vous ?!
Alors, amis lecteurs, ai-je pu, d’une façon ou d’une autre,
vous ĂŞtre utile ?
Lundi, le 21 juillet 2003
Avis : attention, peinture fraîche !
Pascal-Jean-Gabriel, dit
« Gizmo », le rĂ©dacteur de la
Clepsydre,
Ă©galement historien et auteur Ă ses heures, tient aussi la fonction de
webmestre de la
Gang dont
il vient de remettre le site Ă jour.
Allez-y, c’est beau, c’est bleu...
Vous y trouverez des informations sur les dernières parutions de mes copains
gangsters.
Merci Gizmo !
Vendredi, le 20 juin 2003
Avis sur le sens de la vie
Aujourd’hui :
la drogue, c’est de la merde
ou :
confessions d’un ludomane mangeur de pommes
Je reviens de loin...
Il y a quelques jours, j’ai pris la douloureuse décision de désinstaller
Age of Empire, un
jeu de stratégie qui était en train de me bouffer la vie.
C’est terrible à dire, mais je crois bien que j’étais complètement drogué.
L’histoire :
J’ai toujours cru avoir une physiologie propre à n’être dépendant de rien.
Du moins, d’aucune substance. Je n’apprécie pas vraiment l’alcool et, si jamais il m’arrive
d’en boire, ce qui est très rare, c’est toujours en quantité infime (ce qui semble
incompréhensible à mon entourage car je ne conduis pas). De toute ma vie, je
n’ai fumé qu’un paquet de cigarettes. Sans intérêt. Quelques bouffées de
cigarettes qui font rire. Sans intérêt non plus. Je ne tenterai rien de
plus costaud, bien entendu, connaissant les ravages provoqués par les
drogues sur le cerveau (j’ai vu ça en cours, et je tiens trop à ma
tĂŞte). Enfin, je ne bois jamais de
café et, s’il m’arrive de boire du thé, c’est sans doute moins d’une tasse par mois.
Et pourtant...
Combien d’heures ai-je passées devant un Tetris ?
Combien de temps ai-je perdu avec un jeu de stratégie ?
Il y a déjà quelques années, alors que je venais de recevoir
Age of Empires II: The Age of Kings, ma copine de l’époque
m’avait fait sentir qu’elle n’appréciait pas d’être délaissée au profit
de Jeanne d’Arc (l’un des personnages du jeu). Sur le moment,
j’avais trouvé sa réaction ridicule. Mais elle avait raison !
Je n’avais qu’une envie, chaque jour, c’était de rentrer
chez moi, d’allumer mon ordinateur et de lancer une partie. Seule
la découverte des codes permettant de fausser les règles du jeu
m’a vacciné contre la ludopathie.
Il y a quelques mois, je me suis retrouvé chez mes parents,
pour un week-end prolongĂ©. J’ai passĂ© de longues soirĂ©es Ă
découvrir
Age of Mythology: The Titans, à m’extasier
des nouveautĂ©s, Ă vouloir progresser dans les scĂ©narios, Ă
poursuivre de nouvelles aventures... Mais bon, ça n’a duré
que quelques jours car, ne disposant que d’un vieux PC
pauvre en mémoire, à mon domicile, pas moyen d’installer ce jeu...
Il y a quelques semaines, j’ai retrouvé la première version du
jeu. J’ai mis quelques jours à terminer les scénarios des diverses
campagnes, puis je me suis rabattu ensuite sur les cartes aléatoires et,
depuis, ce fut l’horreur.
J’avais du mal à comprendre. J’ai un job passionnant. J’ai des amis.
J’ai d’excellentes lectures en attente. Et j’écris. Écrire
est vraiment ce qui donne un sens Ă ma vie...
Mais, c’était complètement fou, je n’avais qu’une envie, rentrer
au plus vite chez moi pour faire une ou deux parties avant d’être
vaincu par le sommeil. Heureusement, de temps en temps, un instant
de lucidité me disait de sortir de mon appartement, de voir
mes amis, d’assister aux
spectacles
proposés dans ma bonne ville de Lyon... Bref, d’avoir une
vraie vie,
pas d’être un zombie avachi devant son ordinateur, passant
son temps à une activité vaine, asociale et débilitante.
Tout va bien, je m’en suis sorti. Je me surprends de temps
à autre à vouloir recommencer une partie, comme ça, pour
voir, mais le jeu n’est plus sur mon ordinateur, et la raison
fait son retour « Non, Fab, arrĂŞte de
perdre ton temps avec ces conneries. La vie, ce n’est pas ça ! »
Samedi, le 3 mai 2003
Mercredi dernier, j’ai fait la connaissance
d’
Akelia, weblogueuse
canadienne dont je suivais les aventures depuis déjà pas mal de temps.
Pendant deux jours : visite en roller des lieux non touristiques de Lyon,
menus non lyonnais (poulet basquaise, kébab, salade de gésiers), déjeuner
au soleil avec d’autres weblogueurs de la
Gang
(
André-François et
Olivier) dans
le Parc Flaubert (ne cherchez pas sur un plan, c’est le
Jardin des
Chartreux rebaptisé ainsi, on se demande pourquoi, par le philosophe
Olivier)...
D’ailleurs, j’ai même une preuve éclatante de la venue de la sympathique Akelia :
je n’ai pas pris de photo !
Dimanche, le 6 avril 2003
Avis de nettoyage de printemps
Ça y est, j’ai fait le mĂ©nage : les derniers posts de
"Singuliers" sont bien rangés, classés par thème et par date.
Je me suis rendu compte que la nouvelle
Cellulaire sans en avoir l’air
était difficile à lire pour ceux qui ne consultaient pas régulièrement
mon avirtuel. Par conséquent, j’ai mis tous les épisodes à la suite
dans les textes en ligne.
Et j’en ai profité pour mettre en ligne un autre texte :
L’homme sans sourire,
écrit à Paris, en 1999, une nouvelle fantastique que l’on peut aussi
retrouver sur mon site auprès de la
Gang.
Bonne lecture !
Mardi, le 28 janvier 2003
Ah, visiteurs de ce blog, d’où venez-vous ?
On en apprend des trucs en regardant qui arrive sur
Singuliers et comment...
Par exemple, j’ai été intrigué par le grand nombre de personnes venues sur mon blog avec
les mots clés "Guillaume Depardieu jambe". Eh bien, cela m’a permis de découvrir, en particulier
ici, que le fils Depardieu dont je parlais à l’occasion du film
Le pharmacien de garde
allait effectivement se faire amputer une jambe malade depuis longtemps, suite Ă un accident de moto. Pas drĂ´le.
Ce qui intéresse aussi les gens, c’est ma critique d’
Un amour d’outremonde" de Tommasio Pincio
(voir
ici) :
on parvient sur mon blog avec le nom de l’auteur (même à partir de la version italienne de
Google !) ou des mots clés tels que
"livre science fiction Kurt Cobain".
Encore dans le registre des critiques, il y a celle (non volontaire) du film
Brocéliande qui attire toujours autant les internautes...
Et puis, parmi les recherches étonnantes, j’ai noté :
"la photo d’un pot de yaourt" (euh...), "photo poumons fumeur" (deux éponges après
le passage du
Prestige conviendraient peut-ĂŞtre ?),
"avis four micro ondes", "collectionneur cuisson four" (???),
"fève collection" (recherché par un amateur
d’
outre-quiévrain),
"instant pluriel" (???), "personne célèbre dessin animé année 80",
"fabriquer pistolet laser" (sic !) et "photo capitaine igloo" !
Dimanche, le 19 janvier 2003
Ah, visiteurs de ce blog, d’où venez-vous ?
Voici une semaine de folie furieuse qui s’achève.
Une semaine où j’ai passé des nuits plutôt brèves
(je me suis levé à 4 heures mercredi, 3 heures
jeudi et 1 h 30 du mat’ vendredi afin de boucler
le programme de recherche d’un important dossier).
Une semaine où je n’ai
pas vraiment eu le temps de poster des nouvelles sur ce blog.
Une semaine où j’ai été un des acteurs
malheureux de l’accident qui a permis à un
jeune homme désespéré de mettre fin à sa vie.
Alors, bien entendu, j’ai essayé d’avoir
un week-end calme, même si je n’ai pu m’empêcher de
passer au labo samedi après-midi (on ne se refait pas).
Je suis allé au ciné, j’ai vu ce matin
Gangs of New York
de Martin Scorsese
ainsi que, hier,
Le pharmacien de garde,
l’excellent film de Jean Veber.
Un mot sur ce dernier film
oĂą Guillaume Depardieu et Vincent Perez se partagent
l’affiche : comme dans
Brocéliande, il
y a des histoires de druides et de meurtres en série,
comme dans
Brocéliande, il y a la même charmante
actrice blonde qui se fait tuer d’une horrible manière,
mais contrairement Ă
Brocéliande, tout est
réaliste, bien filmé, sonnant assez juste (on regrettera quand même Légitimus
en travesti et un Depardieu bien trop sensible pour un flic), et surtout,
surtout, il y a quelque chose à gratter derrière le
film, ce qui est loin d’être le cas de
Brocéliande...
Sans transition, chers lecteurs,
voici un petit état des différentes
façons sur ce blog...
Alors que l’ancienne version de
Singuliers sur
Blogger
se trouvait complètement parasitée par des recherches sur
les manières de fabriquer une b*mbe artis*n*le ou de récupérer les
M*3 des P*pSt*rs et autres St*r Ac*d*my, si vous arrivez
ici, c’est que vous êtes essentiellement passé à travers
des liens amis ou que les requêtes que vous avez effectuées
dans un
moteur
de recherche se sont avérées pertinentes.
Parmi ces requĂŞtes, nous avons :
- des personnes qui s’intéressent à mes
recettes (de gâteaux) au four micro-ondes (d’ailleurs
Arkadia
les teste auprès d’un comité de goûteurs, si, si !)
- quelqu’un qui voulait avoir une critique du
bouquin de Tommaso Pincio (ça fait plaisir) :
"un amour d’outremonde"
- des recherches de blogs selon des critères
géographiques : "blog Lyon" ;
- une personne qui a cherché à avoir des informations
sur l’accident de mardi : "mort tramway Berthelot Lyon" ;
- des recherches de critiques du film Brocéliande dont je
parle incidemment dans le questionnaire d’Un
Instant/7 Instants ;
- les inévitables erreurs de direction :
- "photo de tombe de Kurt Cobain" (avec la critique
d’Un amour d’outremonde)
- "le loup Tex Avery" (parmi les personnages de dessins animés
évoqués dans les réponses au questionnaire d’Un
Instant/7 Instants) ;
- "fève de collection" (en rapport avec la recette de gâteau
pour l’Épiphanie.
Vendredi, le 10 janvier 2003
Ah, visuel ou pas visuel, telle est la question !
J’ai longtemps hésité à mettre des images sur ce site.
De par sa nature, un weblog est censé mettre en valeur des
textes (si possible bien écrits) plutôt qu’une multitude d’images,
il suffit de voir le meilleur du pire
sur
Skyblog.
Enfin, des images, il y en a pourtant toujours eu sur ce weblog :
les coins (coins) et bords des différents éléments de cette page sont
formés par de petites images.
Alors, j’ai décidé de faire mon propre "logo" (vous allez voir, je
me suis foulé !) et de faire afficher ceux des blogs que je lis
le plus souvent. Mais bon, à 2 ou 3 Ko le logo, je ne considère pas ça
comme une charge excessive...
De plus, les images en question ne s’affichent pas directement sur
l’écran (certes, cela dépend de la résolution employée), il faut jouer
des ascenseurs pour voir apparaître les images pointant sur des sites
conseillés ce qui, nécessairement, jure un peu avec l’ensemble
(bleu foncé écrit sur un fond bleu, entouré de bleu, avec, en arrière
plan, un bleu presque blanc ; ne me demandez pas quelle est ma couleur
préférée, s’il vous plaît).
Esthétiquement vôtre...
Vendredi, le 3 janvier 2003
Avis d’installation sur Free
Bonjour et bonne année !
Alors, vous avez pris de bonnes résolutions pour 2003 ?
Moi, j’ai décidé de quitter
Blogger
qui est d’une simplicité d’utilisation exquise mais qui m’a apporté
quelques petits problèmes (gestion des archives approximative,
refus d’afficher trop de "gros" articles, difficulté à gérer de manière autonome des images, sans compter le
détournement de mes commentaires stockés par
Enetation).
Je goûte à présent à la liberté de
Free.
Certes, je fais à présent ce que je veux, mais j’ai dû pas mal
bricoler manuellement (et ceci jusqu’à plus de minuit) pour
me faire des archives bien structurées et aisément accessibles.
Dur, dur, mais maintenant c’est fait, je ne suis plus prisonnier de cet environnement chaleureux mais quelque peu étouffant qu’était
Blogger.
Vendredi, le 20 décembre 2002
Ah, visiteurs de la semaine, qui ĂŞtes-vous ?
Dans les jours à venir, mes billets sur ce weblog risquent d’être bien moins réguliers :
je quitte Lyon et m’en vais retrouver mes parents et mes frères en cette période de
fĂŞte...
Mais bon, je vous réserve quand même une recette spéciale
pour Noël. J’ai pensé à un gâteau d’huîtres, de truffes et de foie
gras cuit au four micro-ondes.
Quoi ? D’accord, c’est une
mauvaise idée...
Bon, revenons Ă nos moutons (Ă©lectriques
dont rĂŞvent peut-ĂŞtre les androĂŻdes).
Comment êtes-vous arrivés
sur ce site ?
La question "comment fabriquer une bombe
artisanale ?" demandée sous une forme ou une autre aux moteurs
de recherche a attiré à nouveau 9 personnes (tsss,
tsss !).
Je suis consterné...
Autre succès, tout ce qui
touche à la musique, aux films et vidéos :
- "MP3 Keren Ann" (vous savez, les disquaires, ça
existe !),
- "Ă©couter toutes les chansons de Madonna Die Another Day"
- "musique film Benny Hill saxophone",
- "Prédateur Deneuve Bowie" (comme quoi, je ne suis pas le seul
Ă avoir vu ce film),
- "Donnie Darko explication" (ben tiens !),
- "film robotique DVD 1986",
- "DVD Desproges critique",
- "Harry Potter film bonus secrets not Ecole".
J’ai
Ă©galement eu la visite de quelques internautes Ă la recherche
d’informations sur l’"allemand anthropophage", plusieurs fois (c’est
vrai, j’en ai parlé pour introduire ma recette du délice au
café).
Mon piège posé la semaine dernière n’a que très
modestement fonctionné : une seule visite avec les mots clés
"fille nues".
Autres visites identifiées : "décor noel
vitrines neige artificielle" (il est amusant de voir que quelqu’un
est tombé sur ce blog alors que j’ai évoqué parlé du cadre de Noël
mais n’est évoqué le terme "artificielle" qu’au sujet de
l’intelligence artificielle), "Saint Just" (je parlais du quartier
de Lyon, pas du révolutionnaire), "Sonia & Turquie" (???),
"sapins couturiers Paris 2002" (euh ?) et enfin "demi lunes
patisseries orientales" et "recette bonhomme brioche"...
Mardi, le 10 décembre 2002
Aviez-vous vraiment voulu apprendre cela ?
Alors que j’écoute la bande
originale du film
Donnie Darko où l’on peut
retrouver une reprise de
Mad World des Tears for Fears, je me
dis que — effectivement — nous vivons vraiment dans un
monde de fous.
La semaine passée, pour plaisanter, j’ai mis la
phrase "comment fabriquer une bombe artisanale" dans un post, avec
comme réponse une boutade.
N’empêche que...
De
France ou du
Canada, des
personnes se sont retrouvées sur mon site en utilisant les mots
clés : "composition bombe artisanale", "comment fabriquer
bombe" (3 fois), "fabriquer bombe artisanale", "bombe
artisanale", "comment fabriquer une bombe artisanale" (3 fois)
et "comment fabriquer une bombe" (2 fois).
Pour ĂŞtre
honnête, mes frères humains, vous me faites peur...
J’ai eu
aussi droit à un "fabriquer une bombe au sucre" qui m’a laissé
perplexe.
Enfin, des requĂŞtes plus sympathiques ont abouti
sur ce site en employant les mots clés "lyon fête des lumières
rollers", "recette gâteau opéra" et "recettes de pâtisseries
orientales pour le ramadan".
Bon, je vais essayer autre
chose. Coiffons la casquette du poète...
«
Aucun homme au
monde, devant la splendeur des femmes
Ne trouvera de mots pour
exprimer leurs charmes
Pour le beau sexe, il faudrait un nouveau
vocabulaire
Cul, seins, ventre ou jambes sont images par trop
vulgaires »
Je me demande bien qui je vais attirer sur ce
site avec ces quelques vers de mirliton cherchant maladroitement Ă
porter les femmes aux nues (ouais, et même pas cap’ de faire des
alexandrins potables)...
Mercredi, le 4 décembre 2002
Ah, visiteurs du mercredi
Quelques statistiques...
Vous qui venez ici,
vous êtes majoritairement Français (si ce n’est de nationalité ou de
cœur, du moins vous l’êtes par votre fournisseur d’accès Internet),
mais j’ai compté aussi des visiteurs du Canada et du Danemark
(monsieur et madame Froid ont 4 filles et 3 garçons, comment
s’appellent-ils ?).
Vous surfez avec Wanadoo, Club-Internet,
Proxad, Noos, AOL, LibertySurf, Videotron, Tiscali, FreeSurf,
Mobilix, DSLextreme, vous avez votre propre adresse IP ou vous
utilisez la connexion de votre lieu d’étude (SupElec, l’ENS Lettres
et Sciences Humaines) ou de travail (oncle Jean ?).
Vous
venez ici à partir de liens présents sur l’un des sites d’Aëff (
Captain and Books), d’
Olivier, ou de
Gino. Mais aussi, plus
curieux, à partir d’un lien provenant de "
Mon avis sur tout"
qui me caractérise comme "Lyonnais qui parle de Duran Duran" (c’est
gentil mais quelque peu limitatif, non ?).
Et toujours, mon
amie l’araignée
Google qui, parmi les
100 derniers visiteurs, m’a renvoyé des personnes à la
recherche de : mp3 (voilĂ , je voulais jouer au malin, et des
personnes sont tombées dans le piège) et de clips de
Die another
day,
P:Machinery (si, si !), Madonna, Vincent
Delerm, Keren Ann et... Popstars (lĂ , je me gausse !) ainsi que
de
igloo weblog (après avoir parlé de la
neige).
Essayons d’autres bêtises :
Comment
fabriquer une bombe artisanale ?
RĂ©ponse : il suffit de
mettre un casque de moto et d’y accrocher une visière mais le mieux
est quand même d’aller dans un magasin d’équipement d’articles
Ă©questres.
Comment faire une bombe sale ?
RĂ©ponse :
il suffit d’être équipé de son couvre-chef et de monter un cheval
susceptible de vous mettre Ă terre.
Comment réaliser un attentat
conséquent ?
RĂ©ponse : il suffit de mettre "at" avant
et "t" derrière "tenta" en ayant la chance de tomber avec une lettre
sur "le mot compte triple".
Messieurs de la DST et de la NSA,
bonjour et
welcome !
Mardi, le 26 novembre 2002
Ah, visiteurs échoués sur cette p(l)age par erreur, soyez quand même les bienvenus !
Il est vraiment très curieux de voir
comment vous arrivez sur ce weblog. J’ai communiqué l’adresse de ce
site à quelques proches mais je n’imaginais pas voir débarquer des
internautes ici après avoir tapé quelques mots clés... disons
"inappropriés" sur les moteurs de recherche.
Première
surprise : ma description de Francis Valéry, le 19/11/2002, a
attiré quelqu’un recherchant des "bagues gothiques" sur
Google.
Puis ce
fut la musique du dernier James Bond qui, à la manière des
madeleines proustiennes, m’amena à un passage nostalgique sur les
musiques et vidéos des années 80. Ce propos du 21/11/2002 eut
l’effet d’un véritable naufrageur : j’ai malencontreusement
attiré à moi des personnes à la recherche de "clip die another day",
"écouter la musique du dernier James Bond", "enquête sur les goûts
musicaux" (le mot "enquête" apparaît dans ma description du
Talent assassiné de Francis Valéry), "clip a view to a kill"
(sic !) et "musique James Bond année 80".
J’imagine qu’en
mettant les traîtres mots "MP3 gratuits (free), Popstars, Star
Academy, Britney Spears" dans ces lignes, je risque de provoquer de
nouvelles erreurs de redirection... Tant pis !
Alors, quels
mots "pertinents" doivent être présents ? Pas évident...
Essayons quand mĂŞme les termes suivants : avis, anecdote, petit
rien de la vie, impression, humeur, état d’âme, histoire,
littérature, écriture, auteur, Lyon, France, ville, cité,
science-fiction, fantastique... En comme vous ĂŞtes sur
Singuliers, pensons Ă mettre ces termes au pluriel :
anecdotes, petits riens, impressions, humeurs, états d’âme, d’âmes,
dames, demoiselles, histoires, littératures, écritures, auteurs (et
au féminin ? autrice, autrices, et pour les francophones
canadiens : auteure, auteures), villes, cités, sciences,
fictions, fantastiques.
Maintenant, laissons faire...
Lundi, le 25 novembre 2002
Avis Ă vous : oĂą vont vos vies ?
Premières frustrations une semaine
après l’ouverture de mon weblog : oĂą sont passĂ©s vos avis Ă
vous ?
Le site d’
Enetation Ă©prouve en effet
quelques difficultés à remplir sa fonction : soit il ne charge
pas le lien sur la possibilité d’écrire des commentaires (dans ce
cas, le navigateur indique des erreurs sur la page mais, avec un peu
de chance, en la réactualisant, on parvient à revoir le lien), soit
le lien donne accès à une page vide (en retentant l’opération, cela
passe parfois), soit enfin une erreur apparaît lors de l’envoi du
commentaire (ce qui est sans doute le plus agaçant : les
quelques mots tapés disparaissent sans espoir de retour).
Maintenant, toujours plus fort, les commentaires envoyés il y a
quelques jours sur
Singuliers ont disparu... Et puis non,
heureusement, bien que "La vie des commentaires" ait été remplacé
par un trompeur "Sans avis", les messages sont encore lĂ .
Certes,
il y a de bien plus grands problèmes dans le monde (et dont je n’ai
nulle intention de parler ici), mais j’avais trouvé fort agréable la
possibilité d’avoir des retours d’amis ou de personnes que je ne
connaissais pas et qui sont venues sur cette page au hasard des
clics, personnes dont certaines possèdent un blog que je consulte
anonymement depuis longtemps avec plaisir...
Alors,
un avis
bien singulier dans un monde pluriel, c’est aussi le vôtre, vous
avez toujours la possibilité de m’envoyer un
courriel
et j’y répondrais en privé ou sur cette
page...
[Bon, j’étais une mauvaise
langue : les quelques défauts d’
Enetation signalés dans ce
message semblent finalement avoir été corrigés. Merci les
gars !]
Archives
Chronologie :
Parce que rien ne vaut le fait d’avoir de bons copains et de partager avec eux des joies simples.
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Au sujet de nos amies les bĂŞtes.
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Article critique. Point de vue personnel sur une œuvre. Coup de cœur ou coup de gueule.
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Curiosités linguistiques
À propos de la langue française ou d’autres langues, dialectes et parlers rĂ©gionaux. RĂ©flexions sur les usages linguistiques de la communautĂ© francophone. Aspects insolites de la langue. Jeux de mots.
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Dessin / Arts graphiques et numériques
Dessins réalisés de manière traditionelle (crayon, stylo, feutre,
fusain, pastel, pierre noire ou sanguine, craie, plume, encre de Chine, etc.) ou traités par ordinateur à travers des logiciels d’infographie.
Curiosités calligraphiques. Ambigrammes (figures graphiques de mots devenant d’autres mots à partir d’une symétrie ou rotation). Anamorphoses. Peintures. Arts en deux dimensions.
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Événements / Grands rendez-vous
Comptes rendus ou programmes de grandes rencontres : conventions, festivals, conférences et soirées thématiques.
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Parce qu’on est le fils, le frère, le cousin ou le neveu de quelqu’un.
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Films / Télévision / Vidéo
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Histoires / LĂ©gendes
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Humour / Insolite / BĂŞtises
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Internet / NTIC / Informatique
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fantasy.
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Sculptures / Arts plastiques
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Au sujet de mon travail d’enseignant-chercheur.
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