Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka.
Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X , dans les années 1980,
et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de
la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.
Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants,
plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990.
Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.
Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut.
Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité
à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées
dans des lieux perdus.
Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants ).
Touchant monsieur.
Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode , et Alan White, le batteur de Yes .
De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal ,
avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu.
J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes , même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire
les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood , Propaganda , Pet Shop Boys ou Simple Minds ...
Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français.
Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy,
appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds , la chanson des Beatles , au moment de la découverte.
Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?),
questions sur les origines de l’humanité...
Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser , sorti en 1985.
Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste
alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...
Août 2022, décès du dessinateur Sempé.
Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve
par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka.
Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X , dans les années 1980,
et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de
la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.
Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants,
plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990.
Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.
Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut.
Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité
à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées
dans des lieux perdus.
Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants ).
Touchant monsieur.
Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode , et Alan White, le batteur de Yes .
De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal ,
avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu.
J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes , même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire
les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood , Propaganda , Pet Shop Boys ou Simple Minds ...
Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français.
Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy,
appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds , la chanson des Beatles , au moment de la découverte.
Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?),
questions sur les origines de l’humanité...
Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser , sorti en 1985.
Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste
alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...
Août 2022, décès du dessinateur Sempé.
Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !
Septembre 2022, dĂ©cès de Jean-Luc Godard. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, j’avais trouvĂ© un tas de DVD de Godard Ă petit prix et j’avais commencĂ© Ă
visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis,
(2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou
(3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...
Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe.
Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...
Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors.
Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.
Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire.
En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».
Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non,
c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
t !
Septembre 2022, dĂ©cès de Jean-Luc Godard. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, j’avais trouvĂ© un tas de DVD de Godard Ă petit prix et j’avais commencĂ© Ă
visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis,
(2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou
(3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...
Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe.
Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...
Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors.
Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.
Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire.
En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».
Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non,
c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
Lundi, le 12 juin 2017
Nice, le gâteau 100 fois bon et la Servante écarlate
En ce moment passe
The Handmaid’s Tale ,
une série télévisée diffusée sur la plateforme de
VOD Hulu .
J’avais eu l’occasion de voir précédemment
La Servante écarlate , le film de Volker Schlöndorff sorti en 1990,
mais pas de lire le roman de la Canadienne Margaret Atwood dont le film et la série
sont inspirés.
L’univers dystopique est plutôt bien rendu. Il faut dire que, dans la réalité,
la montée sournoise du populisme dans le monde politique n’est malheureusement
plus aussi invraisemblable qu’elle pouvait l’être dans la fiction, en témoigne
le passage des présidents Obama à Trump aux États-Unis
(cf. la critique de
PILOTE, la chronique série ).
Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de croiser Margaret Atwood.
C’était à Nice, lors du colloque « La science-fiction dans l’histoire,
l’histoire dans la science-fiction » co-organisé par
l’ami
Ugo Bellagamba , en 2005.
Margaret Atwood Ă©tait venue y parler
de sa vie
et des liens avec la science-fiction .
Lors de cette rencontre, j’étais venu y présenter un article que j’avais écrit
avec le compère Jean-Jacques Girardot sur
«Â
le Steampunk  : une machine littéraire à recycler le passé  ».
Nous avions conclu notre propos ainsi :
Notre article débutait par une liste, se voulant impressionnante, d’ingrédients, dont la seule
accumulation laissait présager du pire. Mais le steampunk n’est pas le Gâteau cent fois bon
(Jindra Capek, Le Gâteau cent fois bon , Flammarion, Paris, 1986),
il se bonifie avec chaque nouveau condiment, mais aussi avec chaque nouvelle façon de
l’accommoder, et se décline aujourd’hui en plus d’un parfum (...).
La référence au
Gâteau cent fois bon , un livre pour enfants dont la trame
se résume à l’idée que si l’on réalise un gâteau pour des amis,
il sera 100 fois meilleur si l’on mélange 100 bons ingrédients, avait échappé
à la plupart des auteurs et universitaires présents à ce colloque, dont
Margaret Atwood. Je me rappelle ainsi qu’au moment du dîner de gala, j’avais
dû raconter à l’assemblée cette histoire, et que cela avait fini par un véritable
sketch quand mes paroles étaient simultanément traduites en anglais par
Daniel Tron pour l’autrice canadienne.
VoilĂ pourquoi, dans mon esprit tordu, quand je regarde un Ă©pisode de
The Handmaid’s Tale , même au moment d’une scène particulièrement dramatique,
je ne peux m’empêcher de repenser au rire de Margaret Atwood lorsque j’avais
donné la recette de ce gâteau concocté par des animaux.
En effet, les pâtissiers amateurs de l’histoire, imaginant qu’en mélangeant
ce que chacun préférait (l’os du chien, le ver de terre de la poule,
l’herbe tendre de la vache, la carotte du lapin...), ils auraient dû
obtenir un gâteau merveilleux... Bien entendu, le résultat culinaire
avait déçu leurs attentes car leur mixture s’était avérée immangeable.
La morale de cette histoire ? Je ne sais pas. Tout dépend si on
l’applique aux domaines de l’humour, de la cuisine, ou à la politique...
Mercredi, le 23 septembre 2015
La licorne et l’arc-en-ciel
Je sais, je sais. Jamais ne j’aurais imaginé mettre un titre
aussi
kawaii sur ce blogue.
Mais force est de constater que, tout à l’heure, ma fille a remarqué qu’un arc-en-ciel
était apparu à côté de la plus grande tour de Lyon.
Et que, par une bizarre association,
avec son mât métallique,
la tour
Incity
me faisait un peu penser Ă une licorne.
Oui, mais à une licorne gigantesque qui serait passée par une presse à épave
automobile.
Jeudi, le 5 janvier 2012
2012 : année du novlangue
Recevez mes meilleurs vœux en cette nouvelle annĂ©e !
Il faut se le dire, 2012 sera placĂ©e sous le signe du «
novlangue » (ou le
Newspeak du
1984
de
George Orwell ).
social, iale, iaux adj.
[1557; « agrĂ©able aux autres » 1506;
« associĂ© » 1352;
lat.
socialis « sociable, relatif aux alliĂ©s », de
socius « compagnon »]
(...)
Spécialt Qui concerne les conditions matérielles des travailleurs (généralement en vue de leur amélioration).
Lois, mesures sociales. Avantages sociaux. LĂ©gislation sociale. Politique sociale,
concernant la situation matérielle de certains groupes sociaux particuliers (notamment pour corriger les disparités).
Mesures de politique sociale en faveur des plus défavorisés.
Le Petit Robert , 2001.
L’adjectif « social » vient ainsi de prendre une nouvelle acception grâce Ă
la finesse des grands qui nous gouvernent : après les
«
plans sociaux »
(euphémisme pour désigner les licenciements collectifs), voici la
«
TVA sociale » (qui devrait se traduire par
des taxes sur la consommation pesant identiquement sur la consommation des
ménages pauvres ou riches).
Le terme « social » avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©naturĂ© Ă partir des annĂ©es 1920 avec le
«
national-socialisme » de sinistre
mémoire. (Tiens, j’ai atteint le
point Godwin tout seul !)
À travers ses jeux sur la langue, on est en droit de se demander si,
en cette année électorale, le gouvernement de droite ne serait pas en train
de travestir la signification originellement gĂ©nĂ©reuse de l’adjectif « social »
pour pervertir notre représentation du
social isme...
Il suffit d’ajouter « militaire »
Ă un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la
justice militaire
n’est pas la justice, la
musique militaire n’est pas la musique.
Georges Clemenceau
Mardi, le 12 octobre 2010
Choisir, c’est...
En parcourant le document de travail rédigé par un collègue, je suis
tombĂ© sur la phrase : « Choisir, c’est renoncer ».
J’ai fait remarquer à mon collègue qu’il s’agissait d’un cliché (même s’il
s’agit plutôt de l’adaptation libre d’une citation d’André Gide), ce qu’il n’a
pas très bien pris car cette notion reprenait avec justesse les idées
qu’il souhaitait introduire. En guise de provocation et de démonstration
par l’absurde, il a ainsi dit que « tout » pouvait ĂŞtre « renoncer »,
comme le fait d’avoir une érection.
C’est alors que j’ai poursuivi son idée, détruisant son argumentation dans
un grand Ă©clat de rire mutuel : « bander, c’est
renoncer... Ă pouvoir pisser avant cinq minutes ».
Vendredi, le 27 aoűt 2010
Si loin, si proche...
Cherchez l’erreur :
Dans le Vieux-Montréal, à côté d’une galerie d’
Art inuit se trouve un «
espace RhĂ´ne-Alpes »...
Jeudi, le 12 aoűt 2010
Y a-t-il un plongeur dans l’avion ?
Lorsqu’un
plongeur sous-marin prend l’avion, la lecture qu’il risque de faire des consignes
de sécurité peut s’avérer être très personnelle...
La
ceinture de plomb
s’ajuste très simplement et doit pouvoir s’enlever tout aussi facilement en cas de remontée rapide.
Afin de pouvoir respirer sous l’eau, il faut employer un
détendeur .
Cela est valable pour les grands comme pour les petits.
Pour assurer sa stabilisation sous l’eau, il est important d’employer une
stab ,
appelĂ©e aussi « gilet de stabilisation ». Il est bien entendu prĂ©fĂ©rable de s’équiper de la stab
avant de se mettre à l’eau.
En cas de plongée sur une épave (comme celle de l’avion présentée ci-dessus), les différentes
palanquées
aborderont le site d’observation en suivant les règles précisées par le guide connaissant
le terrain.
Jeudi, le 15 juillet 2010
Ma garden party en Afrique
En ces temps étonnants où le Président renonce à sa fête estivale privée
dans les jardins de l’ÉlysĂ©e pour que l’on pense moins Ă certains scandales,
je me rappelle de la curieuse
garden party à laquelle j’avais participé, il y a une
quinzaine d’années...
Pendant mes études, j’ai eu l’occasion de faire un stage de quelques mois en Belgique, en
banlieue de Liège. Pendant cette période, j’ai beaucoup sympathisé avec les autres
Ă©tudiants Ă©trangers — non pas mes concitoyens, qui donnaient une
dĂ©plorable image de la France aux Belges — mais des pays essentiellement africains,
d’anciennes colonies belges ou françaises. Là -bas, je m’étais lié d’amitié avec Karim,
un Belgo-Tunisien qui passait son temps entre Liège où se déroulaient ses études,
Louvain où il passait quelques week-ends auprès de sa tante flamande, et la Tunisie où
il retrouvait ses parents durant les vacances. Un an après mon stage, Karim était venu
visiter l’Alsace et, l’année suivante, c’est moi qui suis allé le voir à Tunis, pendant le mois de juillet.
Cette année-là , je n’avais pas fêté le 14 juillet mais... le 21. Je me suis en effet
retrouvé parmi le gratin des Belges vivant en Tunisie, intrus présenté comme
un « Belge de Strasbourg » par le facĂ©tieux père de Karim.
Après avoir écouté la Brabançonne (que je n’avais jamais entendue auparavant) et un
discours en français et en flamand de Son Excellence, nous
nous sommes restaurés de petits fours et de cochonnaille (car il était bien difficile
d’en trouver dans ce pays très majoritairement musulman). Les potins allaient bon
train, aidés en cela par la bière qui coulait à flot dans la chaleur magrébine.
Cet été, c’était de la
Jupiler qui était servie et j’avais alors appris que,
d’une année à l’autre, il y avait de soit de la bière wallonne (la brasserie
de Jupille-sur-Meuse se trouvant en banlieue de Liège)
soit de la
Stella Artois , une bière brassée à Louvain.
Eh oui, même pour cela, dans le royame d’outre-Quiévrain, il fallait
trouver de quoi ne froisser aucune susceptibilité...
Vendredi, le 14 mai 2010
Mad Men
Je n’en ai jamais vu un seul épisode, mais voilà à peu près de quoi j’aurais l’air en personnage de
Mad men , cette sĂ©rie se dĂ©roulant dans les États-Unis
des années 1960 :
Jeudi, le 25 mars 2010
Nombre d’Erdös
En ce moment, je suis en phase de rédaction d’un article scientifique, d’où
cette absence de nouvelles régulières sur ce blogue.
Je travaille notamment sur la fouille de réseaux sociaux, et en particulier
sur les réseaux de publications scientifiques.
Dans le domaine des publications réalisées avec d’autres chercheurs, il y
a un concept intĂ©ressant : celui du «
nombre d’Erdös ». Le principe est le suivant : le nombre
d’Erdös du (prolifique !) mathématicien Paul Erdös est de zéro, il est de
1 pour quelqu’un qui a publié un article avec lui, de deux pour quelqu’un qui a publié
avec un co-auteur d’Erdös (mais pas avec Erdös lui-même), etc., et quelqu’un n’ayant
pas écrit et co-signé d’article scientifique avec quelqu’un ayant co-signé avec un co-auteur
d’un co-auteur (et ainsi de suite) d’Erdös ayant par définition un nombre d’Erdös infini.
J’ai trouvé que, sous mon véritable patronyme,
mon nombre d’Erdös n’est pour l’instant que de 5, ce qui n’est pas
si mal pour quelqu’un qui n’est pas un mathématicien...
Par contre, au hasard des requĂŞtes sur un moteur de recherches,
j’ai Ă©tĂ© assez surpris de dĂ©couvrir que notre PrĂ©sident — qui pourtant
n’a rien d’un scientifique —
avait un nombre d’Erdös de 1 seulement ! Vérification faite, il ne s’agissait là que d’un
amusant malentendu .
Lundi, le 15 février 2010
Des souvenirs qui démangent
L’autre jour, en mettant des chaussettes de sport (propres, hein),
j’ai ressenti des démangeaisons bizarres au niveau des pieds.
Après avoir ôté ces chaussettes, je me suis rendu compte qu’elles
étaient pleines de sable... alors qu’elles étaient pourtant passées
à la machine à laver. Un sable propre, donc, mais qui était resté
sournoisement planqué depuis mon séjour en Tunisie et ma peu
glorieuse tentative de natation dans une mer démontée... mais bon,
ami lecteur, comprends-moi, j’avais emporté combinaison de plongée
et palmes, et je n’ai vu l’indication « baignade
interdite » qu’en sortant de l’eau, très rapidement,
et je n’avais pas pris le temps de me sécher ou de me
débarrasser du sable avant de me rhabiller, d’où le pourquoi du comment.
Rien que d’y penser, j’en ai encore les orteils qui me grattent...
Samedi, le 6 février 2010
Trop rebelle dans sa tĂŞte
Depuis que je chausse des simili-Doc Martens,
je n’arrête pas de siffloter l’air d’Anarchy In The UK
des SP.
Il y a un rapport ?
Mardi, le 26 janvier 2010
Les voyages forment la jeunesse y disent...
« ...j’te dis pas dans quel Ă©tat ça met les valises. » (Coluche,
Les vacances , 1979).
À mon arrivĂ©e en Tunisie, la mer est dans tous ses Ă©tats...
Et ma valise aussi :
Jeudi, le 13 aoűt 2009
Journée évianaise
Excursion bien agrĂ©able, hier, Ă Évian-les-Bains avec des amis.
Ravissante petite bourgade en bord du lac LĂ©man, en face de Lausanne, la ville
accueillait l’exposition
Rodin et les Arts décoratifs dans le cadre de son Palais Lumière.
Superbe exposition, grand moment d’émotion, et quelques souvenirs un peu
nostalgiques aussi : j’ai toujours été un grand admirateur du travail de l’auguste Auguste
et, durant mon année parisienne, j’allais souvent me ressourcer auprès du
jardin de l’
hĂ´tel Biron .
Après avoir entendu mes amis discuter de leurs envies communes d’acquérir
un tĂ©lĂ©phone mobile « intelligent », en contemplant
la sculpture de créatures mythiques, une naïade enlevée par un satyre, j’ai pensé
que
fantasy et nouvelles technologies pouvaient enfin de se mêler avec succès :
l’invention de l’
i-faune .
Plus tard, autre source d’amusement en passant à côté d’une buvette au bord du lac.
Nous avons entendu la serveuse s’esclaffer après avoir pris une commande : « Une
Vittel-menthe ?
À
Évian ! »
Un comble, en effet...
Mercredi, le 29 juillet 2009
Article supprimé
(...)
Mardi, le 15 avril 2008
Article supprimé
(...)
Vendredi, le 1er février 2008
Curiosités
Demain, 2 février 2008, ce sera la
Chandeleur .
Je le sais parce qu’au resto du personnel, ce midi, il y avait des crêpes.
Sur mon agenda, il est indiquĂ© Ă cette date « PrĂ©sentation au Seigneur »
(alors qu’il devrait plutĂ´t y avoir d’écrit « PrĂ©sentation
du Seigneur »,
puisqu’il s’agit, dans le christianisme, de commémorer la présentation de Jésus au temple).
Et en-dessous, la curieuse suite de chiffres répétés : 33-333.
Ben oui, cette année étant bissextile, il y aura 366 jours, et demain nous
serons le 33
e jour de l’année (40 jours après Noël), il en restera encore 333 avant l’année prochaine.
Il n’empêche, tant de curiosités notables pour un seul jour, c’était tout à fait... euh... curieux.
Dimanche, le 6 janvier 2008
Qui veut voyager loin...
...ménage sa voiture.
Si je fais le calcul, j’ai autant roulé durant l’année 2008, au soir du
premier janvier, que durant les deux années 2006 et 2007 réunies.
Oui, c’est clair, je ne conduis pour ainsi dire plus : je suis un
citadin adepte des transports en commun, du train et occasionnellement
de l’avion (tant que les tunnels sous la mer Méditerranée ou l’océan Atlantique
ne seront pas construits).
D’ailleurs, ce 1er janvier que j’avais passé auprès de mes parents
(pour lesquels j’avais servi de chauffeur), oncles, tantes et cousins, nous
avons beaucoup parlé des nouvelles lois (ainsi, même une tante, invétérée fumeuse
jusqu’alors, avait décidé de laisser tomber la sucette à cancer tant il y avait de contraintes
Ă essayer d’en griller une), des radars et du permis Ă points. À
un moment, j’avais fait remarquer la curieuse évolution des choses :
« Lorsque nous Ă©tions petits, nous recevions des bons points, et
quand nous avions assez de bons points, nous obtenions une image.
Aujourd’hui, avec les radars, l’image, nous l’obtenons tout de suite, et
après on nous retire nos bons points du permis. »
Jeudi, le 27 décembre 2007
Les gens sont méchants (f**k 2007!)
Cette année s’achève et il est de coutume de procéder à des bilans.
Que dire de 2007 si ce n’est que – dĂ©cidĂ©ment ! – je ne comprends
vraiment rien aux gens.
Par exemple, en ce moment, il est de bon ton de se moquer du président de tous
les Français (main sur le cœur) et de sa nouvelle conquĂŞte.
Comment peut-on faire preuve de tant de méchanceté envers celui
qui les (qui nous ?!) représente si bien, ce grand homme qui incarne avec un
tel brio leurs valeurs, les aspirations d’une
France en marche (vers où ?), un pays qui se lève tôt afin
de travailler plus pour gagner... ce qu’il peut pour le perdre,
une belle nation d’aspirants à la propriété, des citoyens qui
ne vivent que pour le « paraĂ®tre »... ?
Non, je ne comprends pas.
Notre PrĂ©sident (re-main sur le cœur) devrait pourtant ĂŞtre
admiré pour sa préoccupation du plus grand problème d’aujourd’hui et
de demain : l’écologie de la planète et l’une des solutions, le recyclage.
Quoi de plus noble alors que de voir notre Président (main sur le portefeuille)
donner de sa personne en s’occupant d’une ex-top-modèle (tiens, comme
Cécilia) (oui, un ancien mannequin : toujours cet admirable souci du paraître) qui s’était
déjà recyclée avec plus ou moins de bonheur dans la variété
pour faire d’elle la Première Dame de France ? D’ailleurs,
le choix de l’Égypte et de ses sites touristiques comme
lune de miel prénuptiale n’est-il pas un beau symbole ?
En effet, devant toutes ces pierres monumentales et ces momies, nos arrivistes moureux
ne sont-ils pas en train de s’échanger les plus belles des promesses de notre temps ?
Elle : « Nico, ne m’en veux pas, mais je te plaquerai
quand tu ne seras plus pharaon. »
Lui : « Ouais, je sais. Tout pareil quand tu ne seras plus qu’une vieille peau... »
Mercredi, le 19 décembre 2007
La journée du joueur
[Voici un texte écrit il y a quelques années et repris hier et ce matin,
après avoir joué à un jeu
sur un ordinateur qui n’était pas le mien (car, sur tous mes ordinateurs, personnels et
professionnels, j’ai désinstallé les jeux afin de ne pas être tenté...)]
Réveil à 6 heures. Fatigué. Nuit passée devant l’ordinateur à jouer en réseau avec des adversaires américains.
Quelques parties perdues mais beaucoup d’autres gagnées. Je commence à être un pro de ce wargame .
Petit déjeuner avalé à la va-vite, je me suis brûlé avec ce foutu café, j’ai pris une douche mais me raserai plus tard.
En avance sur l’horaire, j’ai allumé la console pour faire une partie de Tetris , vite fait.
Problème : je suis le champion de la région Rhône-Alpes de ce jeu, et deux fois vice-champion de France.
Alors la partie dure, c’est pas ma faute, et je suis parti en retard.
Pas trop grave. Le boss est en déplacement et mon collègue de bureau en RTT.
Une pile de dossiers à traiter dans la corbeille « urgent ».
Mais pas tant de dossiers que ça, après tout ; j’ai bien le temps
de faire une ou deux parties de Solitaire .
Une sonnerie. La messagerie électronique. Un copain m’annonce par e-mail qu’il a
Ă©tabli un nouveau record au DĂ©mineur . Mince alors !
J’ai fait une partie, juste pour voir mon niveau et ai fini la matinée avec un meilleur score que celui de mon pote.
Pas le temps d’aller à la cantine, j’ai pris un sandwich et ai envoyé une réponse à mon correspondant,
histoire de remettre les pendules à l’heure.
Au cours de l’après-midi, j’ai découvert un nouveau site de jeu en ligne.
J’ai même dû faire une heure sup’ pour terminer ma partie.
J’ai ensuite transféré les dossiers de la pile « urgent » dans la corbeille « très urgent »
et suis rentré à la maison.
Zut ! Je me suis aperçu d’un rendez-vous oublié.
J’irai voir mon ludothĂ©rapeute plus tard – franchement, comme si je devais me faire
soigner ! – car lĂ , mes adversaires amĂ©ricains m’attendent sur le rĂ©seau...
© Fabrice MĂ©reste, 2004–2007.
Mercredi, le 5 décembre 2007
Chapelle Sixtine
Quand je n’essaie pas de faire de nouveaux essais en origami,
je décore mon plafond de guirlandes réalisées à partir d’un
millier de grues du Japon.
Cela transforme de manière étonnante mon bureau, regardez plutôt :
Sinon, pourquoi « Sixtine » ?
En raison d’un vilain jeu de mots : il n’y a pour l’instant que seize (
sixteen )
guirlandes de 10 grues accrochées, soit 16 % du millier qui s’y trouvera dans quelques jours...
Vendredi, le 9 novembre 2007
Radiations nocives
En entrant dans une salle de travaux pratiques remplie
d’ordinateurs, une affiche indique :
« Merci d’éteindre vos portables avant d’entrer
dans les salles informatiques. Ceux-ci causent des dommages
aux processeurs. »
Un plaisantin a transformĂ© le « c » de
« proc esseur » en « f »,
indiquant de façon judicieuse que les enseignants sont
aussi sensibles aux radiations...
Jeudi, le 4 octobre 2007
Ps-zique-analyse
Tiens, un questionnaire amusant ! Ça faisait longtemps. J’ai fait le petit test
que l’on retrouve un peu partout sur la blogosphère et
qui se présente comme suit :
1. Allumez votre player de zique sans sélection au préalable et pressez le mode "aléatoire".
2. Appuyez sur "suivant" Ă chaque nouvelle question.
3. Utilisez le titre du morceau apparaissant comme réponse à la question,
même si cela n’a pas de sens. PAS DE TRICHE !
4. Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.
Allez, c’est parti !
Q1. Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
Thought –
Ez3kiel (Barb4ry)
Pensée... Eh bien, je pense, donc de suis. En résumé, je me
sens vivant.
Q2. Irez-vous loin dans la vie ?
(We Want) the Same Thing –
Belinda Carlisle (Heaven on Earth)
We dream the same dream We want the same thing...
Irais-je loin dans la vie ? Sans doute ! En tout cas, mes rĂŞves ne sont pas moindres que ceux des autres.
Q3. Comment vos amis vous voient ?
Pon de Replay –
Rihanna (Music of the Sun)
Come Mr. DJ song pon de replay Come Mr. DJ won’t you turn the music up
Non, sérieusement, j’ai ça sur mon baladeur MP3 ?
Mouais, ça m’étonnerait quand même un peu que mes amis me prennent pour un DJ.
NĂ©anmoins, je ne comprends rien Ă ce que chante la ravissante Rihanna (
pon de replay ,
kesako ?),
donc je dirais que je suis quelqu’un d’incompris, même de mes amis...
Q4. Vous marierez-vous ?
Dis-moi c’est quand... –
Tarmac (L’Atelier)
Trop fort ! c’est exactement ça : tout le monde se pose la question,
moi le premier, d’autant que mon frère – qui est mon cadet de 9 ans – passe devant monsieur
le maire ce samedi.
Q5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?
Santiano –
Hugues Aufray (Le Meilleur de)
Bon, ça s’applique sans doute Ă
Rémi , mon ami chanteur d’opéra, toujours sur les
routes pour un spectacle ou une audition.
Q6. Quelle est l’histoire de votre vie ?
Blue –
Smashing Pumpkins (Pisces Iscariot)
Hey blue, all your love is strange
Come out with all those crazy names
So true when you lie
For you, blue
Ouais, en résumé : j’aime la couleur bleu, j’ai
plusieurs noms (fous) et j’aime la littérature de l’imaginaire
(car j’écris de la « fiction », et par dĂ©finition la fiction est un mensonge, ce qui ne m’empĂŞche pas
de dire Ă travers mes textes de vraies choses).
Q7. Comment sont les études supérieures ?
Sunday (The Day Before my Birthday) –
Moby (18)
Dingue, c’est exactement ça ! J’étais étudiant jusqu’à mon 30
e
anniversaire, jour de ma soutenance de thèse (officialisant la fin de mes études),
et ceci avait lieu un lundi (voir le rappel des
événements
ici ).
Q8. Comment prenez vous de l’avant dans la vie ?
Weapon of Choice –
Fatboy Slim (Halfway Between The Gutter and the Stars)
J’emploierais des armes de choix pour faire sauter les
obstacles se prĂ©sentant dans ma vie ? Mmmm... À mĂ©diter.
Q9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?
Laisse bĂ©ton –
Ridan (Le RĂŞve ou la Vie)
À l’ombre de tous ces drames
j’aime le silence au vacarme (au vacarme)
Je mènerai la danse dans du sable (dans du sable)
Rien à foutre c’est agréable
En me disant
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton
Euh, la meilleure chose au sujet de mes amis serait qu’ils me laissent tomber ? Là , j’ai du mal à interpréter...
Q10. Qu’il y a-t’il en magasin ce week-end ?
Manhattan –
Louise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
Manhattan est la circonscription de
la plus dense et la plus riche de New York, et représente, avec Londres et Tokyo, l’un des trois principaux centres financiers du monde...
OK, OK, qu’importe ce que l’on trouve en magasin, il en faudrait vraiment beaucoup pour voir mon compte en banque virer au rouge.
Q11. Pour décrire vos grand-parents ?
Concrete jungle –
CĂ©U (CĂ©U)
Jungle de béton ? En même temps, ils sont hélas tous les quatre sous une pierre tombale...
Q12. Comment va votre vie ?
Objectif Terre –
Ridan (L’Ange de Mon Démon)
Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète
Elle sent qu’sa fin est proche et sa la rend folle
Dites-leurs, dites-leurs, dites-leurs qu’ils sont fous
La terre en a ras-le-bol un point c’est tout
Aujourd’hui j’ai d’la chance, j’suis encore lĂ
J’vais pouvoir voir le ciel encore une fois
L’air pur ici aussi se fait si rare
Que même les clébards disent qu’y’en a marre...
Ouais, ce n’est pas parce que ça va plutôt bien de ma vie que je ne me soucie pas du monde qui m’entoure, et souvent plus que de moi-même...
Q13. Quelle chanson pour votre enterrement ?
À quoi bon –
Les NĂ©gresses Vertes (ZigZague)
À quoi bon moisir sans rĂŞve ni cauchemar
Le grand sommeil sans escarre
Veillir, vieillir et va mûrir
Bien rongée bien ridée
La vie faut s’la farcir
À quoi bon pĂ©rir, faire des vers et des poussières
Octogénaire, mon Jean-Pierre
Vieillir, vieillir, c’est ça l’avenir
Bien claqué, bien râpé
La santé, faut s’user
À quoi bon mourir si c’est la Terre qu’il faut nourrir
Nourrissons-la de plancton, elle frise l’indigestion
À quoi bon mourir si c’est l’espoir qu’il faut nourrir
Arrêtons de broyer du noir, toujours vivant, sacré veinard
Exactement ! Désolé pour ceux qui partent, et que ceux qui restent profitent de leurs vies.
Q14. Comment le monde vous voit ?
Quand je fais la chose –
Miossec (L’étreinte)
Mon amie, mon amour, mon amante, ma bien-aimée
Je sais bien qu’aujourd’hui je te fais pitié
Mon amour, mon amie, mon amante, ma bien-aimée
Mais qu’avons-nous fait de nos plus belles années ?
Euh, sérieusement, je fais pitié au monde ? Il me connaît mal, alors !
Q15. Aurez vous une vie heureuse ?
Already gone –
Wilson Philips (California)
Ouais, même si il y en a plus d’une qui a quitté la mienne...
Q16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Une bonne idĂ©e –
Sinclair (Au mépris du danger)
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle naît de l’imbécillité
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle ne fait pas l’unanimité
Ce n’est pas faux : je suis quelqu’un d’atypique, mais cela ne m’empêche pas
d’avoir de bonnes idées et d’être dans le vrai, parfois seul contre tous...
Q17. Est-ce que certains ont secrĂŞtement envie de vous ?
24 –
Jem (Finally Woken)
In 24 hours they’ll be
laying flowers
on my life, it’s over tonight
I’m not messing no I
need your blessing
and your promise to live free
please do it for me
C’est un peu mystérieux, mais on va dire que oui.
Q18. Comment puis-je me rendre heureux ?
Talking ’bout My Baby –
Fatboy Slim (Halfway Between the Gutter and the Stars)
Parler de mon amoureuse ? Ben tiens, je l’aurais parié. Reste plus qu’à la trouver...
Q19. Que devrais-je faire de ma vie ?
Rosie Darko –
Michael Andrews (
Donnie Darko Soundtracks)
Ouais, alors pour rĂ©ussir Ă interprĂ©ter ça, la musique Ă©trange donnant une ambiance si particulière Ă l’œuvre de Richard Kelly...
Dans ce film culte, Donnie (le héros) doit accomplir une mission (assurer la fermeture de l’Univers Tangent) et
reçoit, pour réaliser cette tâche, certains pouvoirs surnaturels. J’ai p’t’êt’ aussi une mission de ce genre à réaliser dans ma vie. Ou pas.
Q20. Aurez vous des enfants ?
Nobody Owns Me –
Belinda Carlisle (Heaven on Earth)
Nobody owns me, nobody can make me do what I don’t want to do... Nobody owns me, nobody but you...
Peut-ĂŞtre aurais-je des enfants, mais seulement quand je le voudrais, et avec la personne que je voudrais.
Q21. Un strip-tease sur quelle chanson ?
Velvet Blues III –
Avril (This horse must be starving)
Ouais ! Trop space et super sensuelle, comme musique. Idéale pour cela. Ne reste plus qu’à trouver
la demoiselle qui acceptera de se prĂŞter Ă ce jeu pour moi...
Q22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?
Sur mes lèvres –
Tarmac (Notre Ă©poque)
Méééeuuh ! Non, je ne suis pas du genre à accepter n’importe quoi de la part d’inconnus !
Q23. Que pense votre mère de vous ?
Ring Ring –
Mika (Life in Cartoon Motion)
Ma mère ? Tant qu’elle peut me parler au téléphone, tout va bien...
Q24. Quel est votre profond et sombre secret ?
Ça m’aurait plu –
Louise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
M’allonger près d’une belle comme on n’en fait plus
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Embrasser la voisine sans ĂŞtre vu
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Annoncer Ă©chec et mat Ă un trou du cul
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Ça, ça m’aurait plu...
Ben ouais, rien de bien violent : je n’suis pas un méchant.
Q25. Quel est le thème musical de votre ennemi mortel ?
Une exception –
La Grande Sophie (Le Porte bonheur)
La pire des choses qui pourrait nous arriver Ă tout moment
le ciel propose de passer l’arme à gauche il faudra bien un premier
Toi ou moi pour l’instant personne ne sait
Je voudrais... partir que si tu restes avec moi
Un ennemi mortel ? Ouais, il y a peut-être finalement quelqu’un ou quelqu’une sur Terre qui m’en veut
et qui souhaite m’emporter avec lui ou elle en Enfer...
Q26. Votre personnalité ressemble à quoi ?
Suddenly I See –
KT Tunstall (Eye to the telescope)
Suddenly I see (Suddenly I see)
This is what I wanna be
Suddenly I see (Suddenly I see)
Why the hell it means so much to me
Ma personnalité ? Un jour, j’ai (soudainement) compris ce que je voulais être... et peu à peu je deviens vraiment moi.
Q27. Quelle chanson pour votre mariage ?
Release Me –
Wilson Phillips (Wilson Phillips)
Peux-tu me délivrer ?
Bizarre, pour un événement qui officialise justement l’attachement entre deux êtres...
Never mind .
Mercredi, le 3 octobre 2007
Dessin, sculpture et mauvais jeu de mots
Reprise de l’atelier d’arts plastiques, hier soir. Les habitués, quelques nouveaux, discussions
sur les projets à venir, le matériel à acheter, les techniques qui seront étudiées ; de fait, je suis un des rares
à réellement travailler.
Je prĂ©sente Ă
Laurent
– l’artiste qui anime l’atelier – l’
ambigramme que j’ai dessiné à partir de son nom (voir
ici ), dessin qui a l’heur de lui
plaire et de l’intriguer. Il a envie d’essayer d’en faire un avec son seul prénom.
Je lui montre aussi l’ambigramme de mon pseudo sous style « tribal »
(voir
lĂ ) et lui fait savoir
que je compte l’adapter pour me le faire tatouer. (À ce propos,
j’ai vu mon médecin, il n’y a
a priori
aucune contre-indication pour un tatouage, à part quelques rares allergies recensées, l’essentiel
Ă©tant de ne pas faire de
tatouages
temporaires , surtout en noir, ce qui ne sera pas le cas). Laurent me déconseille
d’employer un tel motif, ou du moins de davantage le travailler (il ne faut pas
oublier qu’il a là un caractère définitif !) ; le
tatouage devant avoir un squelette avec une structure plus précise que les
petits « bidules » que j’ai dessinĂ©s un peu partout,
lors de mes premiers pas dans ce mode graphique. Pas faux. L’ami Laurent est
toujours de bon conseil...
Allez, au travail ! Avec ma massette et un ciseau, ainsi qu’une grosse lime,
je dégrossis la pierre pour transformer le bloc de
stéatite en un majestueux voilier. Puis je ponce l’élément
qui deviendra la voile et passe la pierre polie sous l’eau afin de révéler la couleur
que l’on retrouvera une fois la pièce terminée.
Laurent : « Ah oui, c’est un très joli vert veinĂ©... »
Et moi, de rĂ©pondre : « Tu veux dire... comme la tisane ? »
Vendredi, le 7 septembre 2007
Recherches insolites
Voici un petit échantillon des dernières requêtes lancées sur des moteurs de recherche qui ont permis à des internautes d’accéder à mon site :
le nom d’un copain auteur (que je ne citerai pas) associĂ© aux mots « photo » ou « cĂ©libataire »...
ben non, désolé pour l’admiratrice (ou l’admirateur ?), le copain en question est marié et bien marié et pas près de s’intéresser
à quelqu’un d’autre que sa charmante épouse ;
logiciel d’ambigrammes : j’aimerai bien en connaître un, mais j’avoue ne pas avoir trouvé de tel outil ;
examen corrige sur intelligence artificielle : lĂ non plus, rien sur ce blogue, vous
trouverez plutôt des informations de ce genre sur ma page professionnelle d’enseignant-chercheur ;
résumé jeu de société david lodge : non, vous ne trouverez pas ça ici, mais
c’est un bon bouquin (lisez-le et ne vous contentez pas du résumé !) ;
théorie de l’oignon dans shrek : euh... je ne me rappelle plus trop, mais en gros
« les ogres, c’est comme les oignons... ça a plusieurs couches » ;
mercurochrome antiseptique incolore pour piercing :
voir ici au sujet du
mercurochrome mais rien de spécifique sur les piercings ;
photo igor et grishka : prenez une photo d’un des deux sur
Google Images , si elle date un peu, Ă©tirez-la
pour la partie du visage située sous la bouche de l’un ou l’autre, copiez la modification sur le second, et voilà ;
comment obtenir 100 etes-vous un connard prétentieux :
voir le test ici , mais
si vous souhaitez vous vanter d’un tel score, vous avez peut-être des chances de
l’obtenir naturellement sans tricher ;
car bateau chapeau nid dinosaure rouge trou casserole : mon Dieu ! mais que
recherchais cet internaute avec de tels mots clés ? et dire qu’il s’est retrouvé ici... ;
des recherches orientées en dessous de la ceinture, souvent étonnantes :
"jeux de roles" sexuel agilité
clip recit baise dans des endroits insolite
recit "love trivia"
magie blanche recettes pour attirer argent : ben ouais, un autre centre d’intérêt humain,
quand ce n’est pas le sexe...
Samedi, le 28 juillet 2007
À haute voix
Entendu à l’instant aux infos à la radio : "Le foot reprend ses droits"...
Bon, vous ne comprenez pas pourquoi j’ai été surpris (mais pas trop choqué,
hein, ça va !) lorsque je suis tombé sur cette phrase du journaliste sérieux
de France Info ?
Alors prononcez-la Ă voix haute, cette phrase,
en détachant légèrement chaque syllabe...
Vendredi, le 11 mai 2007
La blaguounette de fin de semaine
Voici une histoire drĂ´le que racontait mon prof de philosophie
de l’esprit et qui m’est revenue, comme ça, en lisant
Perronik l’idot ,
roman écrit par l’ami
Markus :
Dans un coin perdu de la campagne irlandaise, un brave homme se promène et
rencontre une vieille dame courbée sous le poids du bois sec qu’elle ramène de la forêt.
"HolĂ , ma bonne dame", lui dit-il, "voilĂ qui est bien trop lourd pour vous !
Allez, libérez-vous votre fardeau, je vais le porter jusqu’à chez vous..."
La mamie le remercie vivement et lui passe son fagot. Le chemin est long et pénible,
mais notre brave gars ne se plaint pas malgré la peine. A un moment, il traverse à gué
un cours d’eau mais la vieille dame s’arrête devant celui-ci.
"Oh, jeune homme, la planche qui sert de pont a encore été emportée !
Jamais je ne pourrais rejoindre l’autre rive. Si je mets les pieds dans la rivière,
le courant va emporter mes sabots et jupons..."
Notre bonhomme, compréhensif, pose le bois au sec, retraverse le gros
ruisseau pour rejoindre l’autre rive, maintient la vieille dame sur
son dos d’une main et prend les sabots de l’autre, et traverse à nouveau
la rivière. Il la dépose ensuite au sol, la grand-mère peut chausser ses sabots,
il se charge du bois, et ils poursuivent leur route jusqu’à une chaumière.
A peine arrivés, voilà que la vieille dame se transforme en fée !
"Tu es un homme bon", lui dit-elle. "Pour m’avoir aidé à franchir la rivière
et pour avoir transporté mon bois, je t’accorde deux voeux. Que désires-tu ?"
L’homme réfléchit mais ne sait pas trop quoi répondre.
"Que veux-tu ?" redemande la fée.
"Euh, j’ai soif..."
Aussitôt, la fée fait apparaître une chope de bière remplie d’une
excellente guiness. Notre homme met le breuvage Ă la bouche, s’apprĂŞte Ă
la vider d’un trait comme il en a l’habitude, mais le niveau de celle-ci ne bouge pas...
"Tu as droit à un deuxième voeu", lui rappelle la fée. "Que désires-tu ?"
Notre homme, comprenant que la chope est magique et qu’elle ne
se videra jamais de son précieux nectar, s’exclame aussitôt :
"Oh, mais cette chope est fantastique. J’en veux une deuxième comme ça !"
Jeudi, le 3 mai 2007
Le chasseur solitaire
Dernier texte écrit pendant cet atelier d’écriture, dimanche après-midi,
lors de mon week-end dans un château. Ici, après avoir entendu des
conteuses raconter plusieurs légendes médiévales et merveilleuses,
il a fallu s’emparer d’une histoire (ou d’une bribe d’histoire)
pour la réécrire, la modifier, l’adapter, la transposer, en changer la fin
ou faire un mix.
Loin, loin, très loin dans la taïga, vivait le rude Tchoubitchek.
Au tir à l’arc, nul n’était aussi précis que Tchoubitchek.
Nul ne parvenait Ă manier de lance aussi agilement que lui.
Nul n’était plus rusé que lui dans la confection des pièges.
Nul n’était assez patient pour pister une proie.
Tchoubitchek, cependant, ne voyant jamais ou presque ses semblables,
n’avait aucune conscience de sa valeur de champion. Ses journées,
il les passait sur les traces des animaux. Parfois, il quittait la grotte
qu’il avait grossièrement aménagé pendant plus d’une lune et ne rentrait
chez lui que lorsque les chiens peinaient à tirer son traîneau.
Alors, à l’abri du vent et de la neige, il s’occupait des peaux,
faisait fumer les viandes et réparait ses armes avant de partir
pour une nouvelle traque.
À la fin de la saison, Tchoubitchek cachait l’entrée de sa
grotte avec des branchages, il attachait solidement toutes les fourrures
à son traîneau et conduisait ses chiens au-delà de la rivière Olguidakh
jusqu’au village de Samarka. Là -bas, il troquait sa cargaison contre de
la corde, des pointes de flèches et des lances mais dédaignait les vêtements
tissés qu’on lui proposait car il préférait ses inélégants mais pratiques
habits de cuir et de peau. Il emportait aussi Ă chaque fois des petits
tonneaux de cette curieuse eau qui piquait la gorge mais qui lui tenait
chaud les nuits glacées lorsque le froid parvenait à percer ses couvertures.
La dernière fois qu’il était venu au village, il s’était rendu compte que la
petite Zina avait encore grandi. De fillette espiègle, elle était devenue
une adolescente admirative du chasseur qu’il était. Les peaux témoignaient
sans conteste des fabuleux combats livrés par Tchoubitchek contre l’ours,
le féroce loup ou le cerf aux bois pareils à de multiples lances. Tchoubitchek
ne parlait pas de ses chasses, il n’aurait pu se douter de l’intérêt que son
travail pouvait susciter, et cette modestie non feinte ne faisait que renforcer
la légende du chasseur.
Oh, Tchoubitchek avait bien vu les regards et les
sourires de Zina… mais, plus familier de la compagnie des animaux que des hommes,
il ne comprenait pas bien leur langage, et encore moins leurs signes et non-dits.
Oumak, le chef du village, avait quant à lui bien remarqué le manège de Zina.
Il ordonna Ă sa fille que, lorsque Tchoubitchek arriverait de nouveau Ă Samarka
pour effectuer son habituelle transaction, elle ne devrait plus sortir de la grand’tente.
L’adolescente était à présent devenue une presque-femme. La frustration d’avoir été
consignée et la transgression de l’interdit, ajoutés à son désir d’aventure, ne faisait
que rendre Tchoubitchek encore plus fascinant. Pour Zina, il n’y avait aucun doute :
Tchoubitchek était l’homme qu’il lui fallait pour mari.
Quand Oumak aperçut au loin le traîneau de Tchoubitchek, il fit
signe à sa fille de l’obéir. Zina, malgré ses réticences, rentra dans
la tente du chef du village et s’y trouva toute seule : sa mère,
les autres compagnes de son père, ses frères et sœurs se faisaient
déjà une fête en imaginant les vêtements qui pourraient être confectionnés
avec les nouvelles peaux.
Cette année-là , Tchoubitchek repartit déçu de
son passage au village de Samarka. Il avait pourtant récupéré plusieurs
tonnelets, des pointes de flèches et des lances de qualité, comme à son habitude,
mais quelque chose n’allait pas. Il n’aurait pas pu décrire ses sentiments, il
en aurait été bien incapable, mais il se sentait aussi frustré que la fois
où il avait perdu la trace du grand ours brun après la cascade, une traque
de plusieurs jours qui n’avait débouché sur rien.
Tchoubitchek ne comprenait pas. Lorsqu’il avait retrouvé ses chiens
et son traîneau postés près de la plus grande tente de Samarka, ces
derniers n’avaient cessé de grogner. D’ordinaire, ils débordaient d’affection,
les enfants du village n’hésitaient pas à les caresser, pourtant cette fois ils
ne pouvaient s’empêcher de japper, de gronder et ou de tourner en
rond autour de leurs liens.
Décidément, rien n’allait cette année-là .
Ce ne fut que lorsque Samarka disparut après avoir été un point
de plus en plus petit, ce ne fut qu’après avoir traversé le pont
de la rivière Olguidakh, ce ne fut que quand le soleil se coucha sur
la taïga, que Tchoubitchek s’expliqua le trouble de ses bêtes.
Une frimousse adorable émergea des couvertures. Zina s’était
cachée dans son traîneau.
Il Ă©tait trop tard pour faire demi-tour.
Durant une saison, Tchoubitchek ne serait plus seul Ă manger les bons
morceaux de sa viande. Durant une saison, il ne serait plus seul Ă boire
son eau qui pique. Il lui faudrait à présent tout partager.
Oui, décidément, rien n’allait cette année-là .
© Fabrice MĂ©reste, 2007.
Mercredi, le 2 mai 2007
La terrine du chasseur
Voilà comment on est remercié ! J’ai passé les trois quarts de
ma vie au service de Maître Aldebert, paix à son âme, et pourtant
son fils, Godefroy le Hardi, n’a pas hésité à envoyer mes deux
jeunes garçons à la guerre sous prétexte d’étendre son comté.
Les malheureux, leurs places étaient à mes côtés, aux cuisines,
pas sur un champ de bataille.
Quoi ? Godefroy s’imagine qu’il peut m’annoncer leurs morts sans
remords, trop heureux d’avoir pris un dĂ©risoire bout de terre Ă
nos voisins, et que les combats lui ont donné faim, et que ma
fameuse terrine du chasseur lui a tant manqué durant les semaines
de combat, vil flagorneur, et qu’il veut que je lui en prépare une
aussitĂ´t, sans nous accorder, Ă ma pauvre Ă©pouse et moi, un seul jour
pour pleurer nos fils ?
Misère… Eh bien, il l’aura, sa terrine, lui qui traite mieux ses
chevaux et ses chiens que ses gens. Voyons voir… Il faut trois sortes
de poivre, des épices rapportées d’Orient par les Maures, un peu de miel,
du saindoux, et bien entendu la viande du plus bel animal tué lors d’une battue.
Ah, mais non ! La dernière chasse s’est déroulée avant la guerre, et
le gibier n’aurait pu faisander aussi longtemps. Qu’ai-je mis au saloir ?
Non, ça n’ira pas. Dois-je faire égorger un goret ?
Non, ça ne remplacera pas un jeune sanglier. Pour la terrine, il faut
que la bête ait vécu au grand air, qu’elle soit plus musculeuse que grasse,
qu’elle ait été hachée menu, puis mélangée dans un ordre précis avec tous les
autres ingrédients, tout en cuisant à feu très doux. La préparation doit ensuite
être arrosée de verjus et nécessite enfin un repos de trois bonnes heures dans la
fraîcheur de la cave avant de pouvoir être consommée.
À moins que… Non… Et puis si ! Godefroy, tu vas certes te régaler,
mais ta meute comptera trois tĂŞtes de moins parmi tes favoris.
© Fabrice MĂ©reste, 2007.
Encore un texte écrit au cours de mon atelier d’écriture dans un château,
le week-end dernier. Après avoir écouté l’animatrice évoquer
les us et coutumes culinéaires médiévaux ,
il nous était proposé d’élaborer notre propre recette...
Lundi, le 30 avril 2007
Je suis le seigneur du château
Autre texte Ă©crit ce week-end, avec comme inducteur
"je suis le seigneur du château" ou "je suis la dame du château"...
Encore une bataille livrée.
Encore une bataille gagnée.
Je me débarrasse enfin du heaume blanc pour éponger
la sueur qui perle de mon front.
Mes chevaliers ont repoussé avec vaillance les assauts de ces hordes affamées.
Je suis le seigneur du château. Je suis le grand chef. Je suis le commandeur suprême.
Je passe en revue mes troupes. Mes braves sont recouverts de sang,
leurs joues ont été rougies par les flammes. Ça sent les herbes et les épices.
Ma vision s’éclate entre les images des entrailles encore fumantes, passant
des entrailles aux détritus, des détritus aux couteaux, des couteaux aux marmites.
Il faut nettoyer tout ça, un nouveau combat reprendra dès demain.
Mon fidèle s’approche des fourneaux et m’annonce les chiffres de la soirée :
« Nous avons fait une excellente soirée, Monsieur. Cinquante-trois couverts en tout,
mais vous avez raison de privilégier la qualité à la quantité. Je crois que c’est
bien parti pour que la Fourchette des Ducs gagne sa deuxième étoile au Michelin. »
© Fabrice MĂ©reste, 2007.
Vendredi, le 6 avril 2007
Vous avez deux vaches
Repris depuis le site de la
Désencyclopédie et augmenté (voir tout à la fin).
Pays et régions
Afghanistan
Vous avez deux vaches. Vous ne les trayez pas car il est interdit de toucher les parties intimes d’une autre créature. Vous les trayez de nuit, pendant que personne ne vous regarde. Puis, le gouvernement vous oblige à leur faire porter des burqas. Par la suite, il les tue car ce sont "des symboles religieux hindous".
Afrique
Vous avez deux vaches. Vous devez donner la moitié de la viande aux
fonctionnaires pour pouvoir obtenir des cartons de lait de la part des O.N.G.
Afrique du Sud
Vous avez deux vaches. L’une est enlevée et le gouvernement redistribue
l’autre en petits morceaux aux citoyens désavantagés. Vous vivez grâce au lait
que vous avez détourné durant
l’apartheid .
Allemagne
Vous avez deux vaches. Vous modifiez leur conception pour qu’elles vivent 100 ans, ne mangent qu’une fois par mois, et se traient elles-mêmes. Malheureusement, elles demandent treize semaines de congés payés.
Andorre
Vous avez deux vaches, mais pas la place pour les ranger.
Angleterre
Vous avez deux vaches. Vous abattez l’une pour la donner à manger à l’autre,
qui devient folle. Le gouvernement vous demande de l’abattre.
Vous la donnez Ă manger Ă vos moutons .
Belgique
Vous avez deux vaches. Comme la vache
flamande
ne veut s’exprimer qu’en néerlandais et que la vache
wallonne
ne connaît que le
français (et encore), le gouvernement fédéral décide de les placer dans des enclos séparés. Isolées, elles deviennent toutes les deux neurasthéniques. Le gouvernement wallon périclite parce qu’il ne tire plus une seule goutte de lait de sa vache. Le gouvernement bruxellois se plaint auprès de la Commission européenne parce qu’il n’a pas reçu sa part de vache. Le gouvernement de la Communauté germanophone n’en a pas eu non plus mais il s’en fout parce qu’il reçoit son lait directement d’une laiterie d’Aix-la-Chapelle. Le gouvernement de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles non plus mais il s’en fout parce qu’il n’aurait de toute façon pas d’argent pour financer la machine à traire la vache. Le gouvernement flamand ne se contente pas de la communautarisation de sa vache et exige son indépendance de façon à appliquer sa propre méthode originale de traite des vaches qu’il espère breveter et exporter à l’étranger bien qu’elle soit inefficace.
Bordurie
Vous trouvez deux vaches dans le terrain vague du bidonville: vous envoyez un gamin prévenir la Gendarmskaïa que des extraterrestes à l’allure pacifique ont envahi le pays du Maréchal Plekszy-Gladz.
Brésil
Vous avez une vache; vous brûlez 10 hectares de forêt vierge et vous y laissez la vache. Elle rencontre le taureau (qui était probablement une vache il y a 2 ans, avant son opération) du voisin et vous vous retrouvez rapidement avec une dizaine de vaches. Pour faire de la place, on brûle encore 50 hectares de forêt.
Cambodge
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous tue en vous accusant de comploter avec vos vaches contre le Parti.
Canada
Vous avez deux vaches. You have two cows.
Canada
Vous avez deux vaches. La
banque
les saisit, en tue une et jette le
lait .
Vous vous suicidez .
Le gouvernement donne l’autre aux populations indigènes par traité.
Montréal : Vous et vos deux vaches sont entrées en collision avec un camion-citerne, bloquant la Trans-Canadienne pendant dix heures ce matin. Vous passerez les deux prochaines années à essayer à vendre de la viande fumée.
Toronto :
Vous avez deux vaches. Les avocats du barreau
ontarien
passent tout leur temps à construire une clôture à portail très étroite
autour du pavillon Osgoode Hall pour les empêcher d’y entrer.
Chine
Vous avez deux cochons .
Le gouvernement lance une campagne pour vous convaincre de les donner "volontairement"
afin de fournir de la viande aux travailleurs des villes.
Puis le gouvernement déclare que le peuple n’a pas besoin de cochons
pour faire de la viande de porc. En vous aidant des passages adéquats de
votre petit livre rouge, vous et vos voisins tentez de créer de la viande
de porc par la force de la volonté. Le responsable local du parti annonce
que vous avez dépassé tous les objectifs. Vous et vos voisins mourez de faim.
Chine
Vous n’avez pas de vaches. Le gouvernement crée un joint-venture
avec MacDonalds .
Corée du Nord
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend, en tue une, trait
l’autre et boit le lait lui-même, vous mourrez de faim.
Corse
Vous avez deux vachons qui courent dans la forêt. Vous en déclarez
200 et vous touchez des subventions européennes.
Corse
Vous avez 2 vaches. Le chat des Paoli boit de votre lait quand
vous avez le dos tourné. Pour venger votre honneur, vous assassinez un
cousin des Paoli. En représailles, son frère tue votre femme et prend le maquis.
Votre beau-frère venge sa sœur en assassinant le grand-père Paoli. Les gendarmes
ne font rien. Au final, on dénombre 84 morts, dont vos deux vaches, mortes dans
l’attentat qui a détruit votre étable (mais ce n’est pas grave car la laiterie
des Paoli a aussi sautée), mais le chat est toujours vivant.
Cuba
Vous avez deux vaches. Elles meurent de la fièvre aphteuse. Fidel
vous dit que ce sont des espions de la
CIA
qui l’ont inoculée à vos vaches pour affaiblir le régime. Vous et votre famille crevez de faim.
Égypte
Vous avez deux vaches. Vous surgelez le lait et vous embaumez les vaches.
États-Unis
Le gouvernement promet de vous donner deux vaches si vous votez pour lui.
Après les élections ,
le président fait l’objet d’une procédure d’impeachment pour avoir spéculé
sur les obligations bovines. La presse rebaptise le scandale "Cowgate".
Europe
Vous avez deux vaches. L’Union Européenne développe un système de
quotas limitant les émissions de gaz à effet de serre des vaches pétomanes.
Vous revendez vos droits d’émission de carbone, mais pas le lait.
Europe
Vous avez deux vaches. On vous subventionne la première année pour
acheter une 3ème vache. On fixe des quotas la deuxième année
et vous payez une amende pour surproduction. On vous donne une prime
la 3ème année pour abattre la 3ème vache.
Finlande
Vous avez 2 vaches.
Vous les mettez au sauna ,
elles cuisent Ă la vapeur, et vous pouvez inviter vos voisins Ă manger.
Vous les laissez dehors au printemps, elles meurent de noyade quand la
glace du lac invisible dessous est fondue
France
Vous avez deux vaches. Les deux vaches forment un syndicat et se
mettent en grève .
France
Pour financer la retraite de vos deux vaches, le gouvernement décide
de lever un nouvel impôt : la CSSANAB (Cotisation Sociale de Solidarité Avec
Nos Amies les Bêtes). Deux ans après, comme la France a récupéré une partie du
cheptel britannique, le système est déficitaire. Pour financer le déficit on lève
un nouvel impôt sur la production du lait : le RAB (Remboursement de l’Ardoise Bovine).
Les vaches se mettent en grève. Il n’y a plus de lait. Les
français
sont dans la rue : "DU LAIT! ON VEUT DU LAIT!" La France construit un lactoduc
sous la manche pour s’approvisionner auprès des Anglais. L’Europe déclare le lait
anglais impropre à la consommation. Le lactoduc ne servira jamais. On lève un nouvel
impôt pour l’entretien du lactoduc.
Hong Kong
Vous avez deux vaches. Vous en vendez trois à votre société cotée en bourse en
utilisant des lettres de créance ouvertes par votre beau-frère auprès de votre banque.
Puis vous faites un "échange de dettes contre participation", assorti d’une offre
publique, et vous récupérez quatre vaches dans l’opération tout en bénéficiant
d’un abattement fiscal pour entretien de cinq vaches. Les droits sur le lait de six
vaches sont alors transférés par un intermédiaire panaméen sur le compte d’une société
des îles Caïman, détenue clandestinement par un actionnaire qui revend à votre société
cotée les droits sur le lait de sept vaches. Au rapport de ladite société figurent huit
ruminants, avec option d’achat sur une bête supplémentaire. Entre temps vous abattez les
deux vaches parce que leur horoscope était défavorable.
Inde
Vous avez deux vaches. Vous leur portez un culte, les
adorez et vous leur faites des offrandes.
Indonésie
Vous avez deux vaches en trop. Vous les envoyez en Australie.
Les Australiens les coulent et vous laissent des messages énervés sur votre répondeur.
Irlande
Vous avez deux vaches dans un champ. Vous corrompez les autorités
pour qu’un projet immobilier puisse être construit sur-le-champ. Vous
niez en bloc au tribunal. Vous allez en prison après vos vacances de Noël.
Irlande du Nord
Vous avez deux vaches, l’une protestante, l’autre catholique. Vous
recevez des subventions au titre de la coopération interconfessionnelle.
Malheureusement, elles s’entretuent quelques années plus tard.
Italie
Vous avez deux vaches, mais vous ne savez pas trop oĂą elles sont, vu
que vous aviez la flemme de mettre une barrière. Pendant que vous les
cherchez, vous croisez une jolie femme. Vous l’invitez à déjeuner. La vie est belle.
Japon
Vous avez deux vaches. Vous modifiez leur conception pour qu’elles ne
prennent que le dixième de la taille d’une vache ordinaire et qu’elles
produisent vingt fois plus de lait.
Japon
Il ne reste plus que deux vaches dans le monde. Vous en tuez une dans
le cadre d’un programme de recherche scientifique sur la reproduction des
bovidés. Vous concluez qu’elle était délicieuse.
Luxembourg
Vous avez deux vaches mais tout le monde s’en fous et personne ne sait
vraiment Ă quoi vous servez.
Madagascar
Vous croyez avoir deux vaches, en fait ce sont deux deux zébus femelles
ou zébutes. Vous voici donc en possession de deux belles zébutes! C’est malin!
Mexique
Vous pensez avoir deux vaches, mais vous ne savez pas Ă quoi ressemble
une vache. Vous faites une sieste.
Monaco
(dédicace spéciale pour Valérie )
Vous avez un pré. Vous le défiscalisez et vous le louez le centimètre
carré au plus offrant pour attirer les meilleures vaches à lait.
Nigeria
Vous avez eu deux vaches avant que le gouvernement vous tue et envoie
les vaches Ă ZĂĽrich.
Québec
Vous avez deux vaches. Vous les trayez, fabriquez du
fromage ,
que vous mélangez avec des
frites
et de la sauce brune .
Les deux vaches tombent en dépression, refusent de donner du lait et s’offrent
une retraite sur le dos de la CSST.
Russie
Vous avez deux vaches. Vous les comptez pour vous rendre compte que
vous avez cinq vaches. Vous les recomptez pour vous apercevoir que vous
en avez quarante-deux. Vous les recomptez encore une fois pour découvrir
qu’il n’en reste plus que douze. Vous arrêtez de les compter et vous
ouvrez une nouvelle bouteille de vodka .
Russie Soviétique
Les deux vaches
ont VOUS !
Rwanda
Vous avez deux vaches. Vous faites abattre les vaches par votre ethnie
et forcez l’ethnie propriétaire des vaches à l’exil pendant que vous
négociez la livraison d’autres vaches par l’aide internationale.
Singapour
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous inflige une amende de
175 000 $ pour détention non autorisée de bétail en appartement.
Suède
Vous avez besoin de deux vaches. Vous achetez des vaches
Ikea
à assembler vous-même (c’est moins cher). Les vaches
Volvo
sont peut ĂŞtre moins Ă la mode mais elles durent plus longtemps.
Suisse
Vous avez cinq mille vaches, mais aucune ne vous appartient.
Vous les gardez en cachette pour le compte d’autres personnes.
Suisse
Vous aviez deux vaches : Milka les a rachetées et les a repeint en violet.
URSS
Vous avez deux vaches. Vous devez vous en occuper, le gouvernement
prend tout le lait et le revend dans des magasins d’état. Vous n’avez pas
assez d’argent pour en acheter et vous mourez de faim.
Philosophie
Bouddhisme
Vous avez et vous n’avez pas deux vaches. En réalité, ni vous, ni les vaches, n’ont jamais existé.
Cartésianisme
Vous avez deux vaches. Donc vous ĂŞtes.
Christianisme
Vous avez deux vaches. Elles crient famine pendant que vous priez mais vous pardonnez leur colère.
Constructivisme
Vous avez deux vaches. Ou bien sont-ce ces vaches qui vous ont.
Contre-culture
Waahh mec, c’est comme... ces deux vaches, mec. Tu dois goûter de ce lait.
Cyberculture
Vous avez deux vaches. Un type passe, elles lui plaisent.
Il commence par prétendre que le champ est à lui, puis crée un
blog pour y mettre des photos
et un enregistrement vidéo de vos vaches. Il appelle ça Bovidé 2.0.
DadaĂŻsme
Vous avez deux
girafes . Le gouvernement exige que vous leur donniez des leçons d’harmonica.
FĂ©minisme
Vous avez deux vaches. Elles se marient et adoptent un
veau .
Indépendantisme
Vous avez deux vaches. Les vaches décident que vous n’avez aucun droit sur leur lait et vous quittent pour former leur propre société.
Luddisme
Vous avez deux vaches. Vous les trayez Ă la main.
Masochisme
Vous avez deux vaches sadiques.
Misanthropie
Rien à battre de tout ça !
Nihilisme
Est-ce que ça a vraiment de l’importance ?
Pacifisme
Vous avez deux vaches. Elles vous piétinent.
Platonicisme
Vous voyez le reflet de deux vaches. Leur lait a le goût de l’eau. Vous cherchez deux vraies vaches à traire.
Socratisme
Combien ai-je de vaches ? Pourquoi ?
Simpsonisme
Vous avez deux vaches. Mmmm... vaches...
TaoĂŻsme
Vous avez deux vaches. Pendant que vous réfléchissez à ce que
vous allez en faire, elles meurent de faim.
Téléréalité
Vous avez deux vaches. Pourtant, vous mangez des sauterelles
pour le plaisir de passer Ă la
télé .
Yodisme
Deux vaches tu as. Traie les ou ne les traie pas, il n’y a pas à essayer...
Politique
Anarchie
Vous avez deux vaches. Vous les laissez se traire en autogestion, elles scissionnent.
Autonomisme
Vous avez deux vaches. Vous les laissez faire ce qu’elles veulent.
Bureaucratie
Le gouvernement émet de nouvelles règles d’hygiène qui vous obligent
à abattre une de vos deux vaches. Puis, le gouvernement vous fait déclarer
la quantité de lait obtenue, vous achète le lait et le jette. Après quoi,
il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante.
Capitalisme
Vous avez deux vaches. Vous en vendez une et achetez un taureau pour faire des petits.
Capitalisme sauvage
Vous avez deux vaches. Vous équarissez l’une, forcez l’autre à produire
comme quatre et licenciez l’ouvrier qui s’en occupait, en l’accusant de l’avoir
laissé mourir d’épuisement.
Communisme
Vous aviez deux vaches. Consolez-vous, dans la société communiste du futur
vous aurez toutes les vaches que vous voudrez. En attendant, faites la queue
comme les autres devant la laiterie.
Conspirationnisme
Vous n’avez pas de vaches. Il n’y a jamais eu de vaches ici. Il n’y a rien à voir.
Dictature
Vous avez deux vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent.
DĂ©mocratie
Vous avez deux vaches. Un vote décide à qui appartient le lait.
DĂ©mocratie directe
Vous avez deux vaches. Un comité organise un référendum pour vous
obliger Ă en revendre une. Deux ans plus tard, le vote vous autorise Ă les garder mais
quand vous voulez les traire, une association émet une réserve de droit. Quand vous
pouvez enfin traire légalement vos vaches, elles sont mortes.
DĂ©mocratie participative
Vous avez deux vachitudes. Ségolène Royal vient leur demander leur avis pour
savoir comment gérer le lait si un jour elle est présidente.
Démocratie représentative
Vous avez deux vaches. Un vote désigne celui qui décide à qui appartient le lait.
Écologie
Vous avez deux vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète la bouse.
Fascisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous vend le lait.
FĂ©minisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous inflige une amende pour
discrimination. Vous Ă©changez une de vos vaches pour un
taureau
que vous trayez aussi.
FĂ©odalisme
Vous avez deux vaches. Le
seigneur s’arroge la moitié du lait.
Fondamentalisme
Vous avez deux vaches. Malheureusement, la
Bible
ne mentionne pas les vaches et le gouvernement les confisque car elles n’existent pas.
Industrialisme
Vous avez deux vaches. Vous les disséquez et réfléchissez à la manière
de les remplacer par une
usine
de production de lait de synthèse.
Libertarianisme
Dehors ! Ce que je fais de mes vaches n’est pas vos oignons.
Mafia
Vous avez deux vaches. Des tueurs Ă gages en tuent une
et déposent sa tête dans votre lit. On vous offre une protection pour l’autre en échange de lait.
Matrice
Tu ne peux pas traire les vaches. C’est impossible.
Rappelle-toi plutôt de ça... Il n’y a pas de vaches. Tu verras, ce ne sont pas
les vaches qui se font traire, mais toi.
Militaire
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend toutes les
deux et vous enrôle dans l’armée.
Nazisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde
pour son troupeau et abat la brune.
Protectionnisme
Vous avez deux vaches. Vous ne pouvez acheter un taureau d’un autre pays.
Social-démocratie
Vous avez deux vaches. Les deux vaches forment un
syndicat
et se mettent en
grève pour
réclamer une augmentation de leur ration minimum de soja. Devant votre refus
catégorique, elles organisent un blocus des étables et paralysent la distribution
de lait. Au bout d’une semaine, voyant que le conflit tourne mal (comme le lait),
le gouvernement prend le taureau par les cornes et organise une table ronde.
Totalitarisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et nie qu’elles ont jamais existé.
Le lait est interdit.
Et la tout dernière qui est de mon invention :
MĂ©restisme
Vous avez deux vaches. Vous postez un test sur MySpace
intitulé "What famous cow are you?". Elles répondent en commentaire
dans le quart d’heure qui suit : l’une d’elles découvre qu’elle est
la Noireaude
(celle qui appelle tout le temps son docteur au téléphone pour lui poser des questions
métaphysiques), l’autre qu’elle est Marguerite dans la
Vache et le Prisonnier avec Fernandel
(une vache qui n’a pas vraiment le sens de l’orientation). Le mot de la fin ?
MĂ©Ă©Ă©euh !
Mercredi, le 4 avril 2007
PornoStar
En vrai, je m’appelle Didier Sidonie , j’ai tourné dans
des centaines de films, avec les hardeuses les plus cochonnes
de la planète, et on me surnomme "l’étalon blond" dans le métier.
Toi aussi, trouve ton nom de star du X : prends comme prénom ton deuxième prénom
(ou celui de ton parrain, si pas de deuxième prénom), et comme nom de famille le
prénom de ton premier animal de compagnie. (Truc entendu dans
Quand j’étais chanteur . Je sais : je regarde des films débiles.)
Quand j’étais tout petit (et même moins petit parce que ça vit longtemps,
ces bêtes là ), j’avais une tortue de Floride appelée "Sidonie", rapport
Ă la
série pour enfants .
(Ouais, je sais, Sidonie était une oie et Aglaé une truie, mais une tortue,
c’est un peu plus commun comme animal domestique, non ?)
Mais bon, ça le fait, Didier Sidonie, non ?
Et vous, comment vous appelleriez-vous si jamais Marc Dorcel vous
sollicitait pour tourner quelques scènes ?
Lundi, le 19 mars 2007
Autoanthropophage
Ce matin, en observant mes genoux blessés
(cf. mon accident raconté dans le billet précédent),
avec leur couleur rouge violacé et les stries de la chair,
je n’ai pu m’empêcher de penser au steak que je me suis fait cuisiner la veille...
Aurais-je des tendances à l’anthropophagie ?
Soudain, la lumière : une célèbre chanson d’Henri Salvador
("J’aime tes g’noux", parodie de "Shame, shame, shame, shame on you")
m’apparaît avec un sens tout différent...
Mardi, le 6 mars 2007
Caché derrière sa barbe, je n’ai pas reconnu le loup(Lou)
Je reviens à l’instant du cinéma où je suis allé voir
Contre-enquête de Fanck Mancuso. Oui, j’ai
gagné des places en avant-première et c’est une agréable surprise :
le film est vraiment intéressant, même si pesant et très
noir.
Petite curiosité : j’ai découvert que j’avais
assisté par hasard au tournage d’une des scènes de ce film.
En août dernier, en revenant de la fête donnée en Gironde dans la
demeure familiale de l’ami
Francis Valéry , j’avais remarqué pas mal d’agitation
devant la gare de Bordeaux Saint-Jean où j’attendais mon train pour
rentrer à Saint-Etienne. Je n’avais pas reconnu les acteurs, je pensais
Ă un simple spot de pub, mais le barbu qui attendait le passage du tramway
pour retrouver un ami chauve, c’était bien
Jean Dujardin ...
Mercredi, le 21 février 2007
C’est la "faîte"
Aujourd’hui, ici, dans le département
ligérien,
c’est le dernier jour des
soldes.
Sur une boutique de fringues voisine, une jolie banderole colorée, entre
deux promotions :
"FAĂŽTES
L’AMOUR... PAS LA GUERRE"
LĂ , moi je dis "non" !!!
Et "non" absolument pas parce que j’aurais une âme de militariste
mais parce que ça me gave de voir se répéter partout cette faute.
Bon, les gars de la com’, ils ont mis des majuscules accentuĂ©es. C’est dĂ©jĂ
bien, ça évite d’écrire "PALAIS DES CONGRES" et de se retrouver
avec des quiproquos sans fin lors du
salon
national de la (pĂŞche Ă la) mouche artificielle , avec des congressistes
aussi peu frais que l’anguille de mer sur l’étalage d’Ordralfabetix...
Mais pour le verbe "faire", pas d’accent circonflexe en dehors
des formes du passé simple "nous fîmes" et "vous fîtes"
ainsi que du subjonctif imparfait "qu’il fît". Voilà qui est dit
(et non "dît", subjonctif imparfait là aussi).
Parce que "faîte", c’est un nom commun masculin qui signifie
le point le plus haut.
Alors, compris ? La prochaine fois, faisez tous bien attention !
Mardi, le 20 février 2007
Guique-moi donc : guique ĂŞtes-vous ?
En ce jour de Mardi Gras, j’ai croisé plein de Schtroumpfs
déguisés (ainsi qu’un adulte portant bonnet et pantalon de sport blancs
avec un anorak bleu, mais je crois que ce monsieur ne voulait pas être déguisé, enfin bref).
Donc plein de gamins déguisés, oui, mais pas moi, hein, non...
Et pourtant, je me rappelle d’une soirée d’Halloween - il y a 10 ans maintenant ! -
où je m’étais rendu en discothèque (tout seul, si !) en costume de
vampire (sur le flyer, il était indiqué "entrée gratuite" si déguisé).
Je passe à la caisse, entrée gratuite et bonbons à la fraise en cadeaux,
mais là , panique en entrant dans la boîte : personne n’était déguisé,
Ă part deux ou trois serveurs et le barman.
Là , plusieurs possibilités s’offrent à vous :
(1) vous vous Ă©vanouissez ou vous mourez de honte,
(2) vous vous faites super discret et vous prenez la porte
de sortie pour fuir ce traquenard, ou
(3) vous assumez, vous vous dites que les autres n’ont pas voulu jouer le
jeu mais que cela ne va pas vous empĂŞchez de vous amuser.
Ben ouais, pour moi, c’était la réponse (3), et je n’avais rien bu
d’autre que du nectar d’abricot.
Ce petit épisode (100% véridique,
j’ai des témoins et des photos) pourrait me faire passer pour "geek",
cet espèce d’asocial, fan de trucs compliqués qui ne "servent à rien" et
d’univers alternatifs. Alors, pour me rassurer (ou voir si je devais consulter),
j’ai passé le
Geek Test
(tiens, v’là un nouveau test, rien que pour toi,
Valérie ).
Résultat des courses : j’ai presque tout
coché dans la catégorie "Apprentissage", presque rien en "J’ai déjà été"
(Ă part Ă une convention de SF), que les cases en rapport avec la SF dans "Loisirs", etc.,
et le verdict est le suivant :
12.5% - Geekish Tendencies
(Mééééeuh, c’est pas ma faute, c’est parce que j’ai fait de longues études,
en rapport avec l’informatique, et que j’écris de la SF. Mais bon, que des
"tendances à la geekitude", mon cas n’est pas désespéré !)
Samedi, le 17 février 2007
Egoquizz 150 : avez-vous ou êtes-vous déjà ...
Ce questionnaire, rencontré à plusieurs reprises sur le Net,
je ne sais pas qui en est l’auteur, mais je trouve qu’il est
un intéressant catalyseur de souvenirs, et même s’il est bien long,
je vous conseille aussi d’y répondre...
AVEZ-VOUS (OU ETES-VOUS) DEJA :
01. Payé votre tournée dans un bar ?
Euh, non : je déteste les bars et la bière, préfère de loin organiser
des soirées chez moi, et préparer toutes sortes de cocktails.
02. Nagé avec des dauphins dans l’océan ?
Pas encore. Mais je compte bien passer un niveau de plongée sous-marine supérieur cet été,
et ensuite vivre une telle aventure.
03. Escaladé une montagne ?
Pas vraiment. Mais j’ai fait de la via ferrata, c’est très sympa.
04. Conduit une Ferrari ?
Non, ce qui est bien normal, vu mon désintérêt légendaire pour les voitures.
Par contre, c’était justement le dernier cadeau offert à mon petit frère
(des tours en Ferrari sur un circuit, pas la voiture elle-mĂŞme, bien entendu !)
05. Visité les Grandes Pyramides ?
Pas encore, ni vu "en vrai" tout un ensemble de ruines de glorieuses civilisations. Mais je le ferai.
06. Porté une tarentule ?
Pas eu l’occasion, mais pourquoi pas ? J’aime bien les animaux atypiques
(tels que les lézards et les serpents).
07. Pris un bain avec quelqu’un à la lumière des bougies ?
Y avait-il des bougies ? Je ne me rappelle plus. Mais c’était bien sympa.
08. Dit « Je t’aime » en le pensant vraiment ?
Toujours, quand ça m’est arrivé. Mais on ne m’y reprendra plus.
09. Pris un arbre dans vos bras ?
A cause d’une mauvaise manoeuvre en ski de piste, ça compte ?
10. Sauté à l’élastique ?
Pas encore. Mais je pense que je préférerai sauter en parachute.
11. Visité Paris ? J’y ai même vécu un an. Pas assez pour perdre mon regard de provincial émerveillé.
12. Regardé un orage sur la mer ?
Bien entendu. Parce qu’il arrive qu’il fasse beau en Bretagne ?
13. Resté éveillé toute la nuit pour regarder le lever du soleil ?
Pas sûr. Par contre, dormir la journée pour pouvoir passer la nuit à observer
les étoiles, pendant plus d’une semaine, reste un très bon souvenir de vacances.
14. Vu une aurore boréale ?
Non, dommage.
15. Allé dans un grand événement sportif ?
Pas que je me souvienne. Ou alors par erreur.
16. Monté les marches de la Statue de la Liberté ?
Non. Jamais encore mis les pieds aux Etats-Unis.
17. Fait pousser et mangé vos propres légumes ?
Indirectement, en m’occupant du jardin potager parental.
18.Touché un iceberg ?
Non, Ă part le dessert avec la glace Ă la menthe et au chocolat.
19. Dormi sous les Ă©toiles ?
Dormir "à la belle étoile" ? Je crois que j’ai dû essayer, étant petit.
20. Changé la couche d’un bébé ?
Euh... Pleine, la couche ? Non, non. Mais ça m’arrivera sans doute un jour.
21. Fait un voyage en montgolfière ?
Tiens, c’est une idée...
22. Vu des Ă©toiles filantes ?
Plein !
23. Eté soûl avec du champagne ?
Je ne pense pas, je n’aime pas trop. Mais avec du punch ou un autre cocktail, c’est certain.
24. Donné plus que vous en pouviez à une oeuvre caritative ?
Donné à une oeuvre caritative, oui. Mais plus que je pouvais, comment ça ?
25. Observé la nuit avec un télescope ?
Oui, en particulier à l’occasion d’un stage d’astronomie, étant ado.
26. Participé à un record du monde ?
Je ne crois pas. Ou alors d’un truc absurde, mais je n’ai pas dû gagner.
27. Fait une bataille avec de la nourriture ?
Non. J’ai été choqué de découvrir que des petits-suisses ou de
la purée pouvait servir de projectile à la cantine.
28. Parié sur le cheval gagnant ?
Non, je ne joue que quand je pense avoir des chances de gagner.
29. Demandé votre chemin à un étranger ?
Oui. Et même fait le contraire : en séjour à Helsinki,
une dame m’a demandé son chemin en finnois. Je ne parle pas la langue du pays,
mais j’ai compris ce qu’elle voulait. Cependant mes indications n’ont pu l’aider,
elle ne parlait pas anglais...
30. Fait une bataille de boules de neige ?
Très souvent, même si je préférais fabriquer un igloo ou faire un bonhomme de neige.
31. Crié aussi fort que vous pouviez ?
Je crois.
32. Porté un agneau ?
Vivant ? Je ne crois pas. Sinon, j’ai déjà fait une sculpture d’agneau pour la Crêche.
33. Vu une Ă©clipse totale ?
La fameuse éclipse d’il y a quelques années, oui, mais le temps n’était pas génial.
34. Escaladé une dune ?
J’ai fait un tour dans le désert, en Egypte, mais c’était de la roche, pas du sable.
35. Ecrasé un animal en voiture ?
Sans doute un nombre incalculable d’insectes avec le pare-brise, mais pas plus gros.
36. Dansé comme un fou sans vous soucier de qui vous regarde ?
Ce n’est pas impossible...
37. Adopté un accent pour une journée entière ?
Il m’arrive de choper les accents, expressions et tics de langage de mon entourage,
et comme j’ai vécu en Alsace, un peu en Belgique, à Paris et à Lyon, c’est possible.
38. Senti vraiment heureux, mĂŞme un court moment ?
Ben oui...
39. Eu deux disques durs sur votre ordinateur ?
Quand un ami a branché son disque dur externe pour recopier certaines de mes données.
40. Visité tous les départements français ?
Non, je connais mal le Nord, des coins de l’Ouest, la région Bourgogne...
41. Pris soin de quelqu’un de soûl ?
Oui. Dur.
42. Des amis Ă©tonnants ?
Je n’ai que cela !
43. Dansé avec une inconnue dans un pays étranger ?
Je crois bien.
44. Observé les baleines dans l’océan ?
Pas encore.
45. Volé un panneau ?
Non, pourtant c’était une épreuve typique des bizutages, à l’époque...
46. Voyagé « sac au dos » en Europe ?
Non. J’ai déjà fait du trekking, mais pas dans cet esprit.
47. Entrepris un long voyage sur la route ?
Oui mais pas seul, en nous relayant avec des amis au volant.
48. escaladé des rochers ?
Il est très branché "escalade", ce questionnaire.
Avec la Via ferrata, je dirai donc oui, plus ou moins.
49. Fait une balade de minuit sur la plage ?
Euh, sans doute, mais je n’ai pas vérifié ma montre.
50. Fait du parapente ?
Pas encore.
51. Visité l’Irlande ?
Non (chouette, il me reste encore plein de trucs Ă faire !)
52. Eu le coeur brisé plus longtemps que vous n’aviez été amoureux ?
Même que c’est presque une généralité pour moi...
53. Au restaurant, vous asseoir à une table d’inconnus et manger avec eux ?
Presque. Souvenir amusé d’une conférence en Italie, où je me suis retrouvé avec des
chercheurs japonais (je n’en connaissais qu’un parmi la douzaine de personnes présentes).
On avait dîné "à la japonaise" : chacun commandait un plat sur le menu, mais
n’en mangeait que quelques bouchées, les plats faisant le tour des différents convives. Très rigolo.
54. Visité le Japon ?
Ah, ben tiens ! Non, pas encore, mais ça me tente énormément !
55. Trait une vache ?
Non, mais je me suis occupé d’autres animaux (des poules et des lapins, par exemple).
56. Classé vos CD par ordre alphabétique ?
Ils le sont (plus ou moins).
55. Prétendu être un super héro ?
Voir le billet précédent sur ce blog.
58. Chanté dans un karaoké ?
Lors du mariage d’une cousine. Mais je crains que ma prestation n’ait pas été terrible...
59. Traîné au lit une journée entière ?
Ca m’est arrivé, un jour de maladie.
60. Joué au football ?
Un pseudo-foot entre copains, sans doute, mais je fuis d’ordinaire ce genre de sport.
61. Fait de la plongée sous-marine ?
J’en fais tous les ans, depuis que j’ai découvert cette activité géniale (j’avais 17 ans),
avec quelques périodes où j’ai dû laisser tomber la plongée faute de temps ou de moyens.
62. Embrassé quelqu’un sous la pluie ?
Euh, mais alors sous un parapluie.
63. Joué dans la boue ?
Parce que modeler de l’argile, ce n’est pas jouer avec de la boue peut-être ?
64. Joué sous la pluie ?
Bien sûr, c’est encore plus drôle.
65. Eté dans un théâtre de plein air ?
Eté dans un amphithéâtre gallo-romain, oui. Mais avoir vu une
représentation théâtrale en plein air ? ... Si, Dom Juan, joué au parc de Gerland (Lyon),
il y a quelques années.
66. Visité la grande Muraille de Chine ?
Pas encore...
67. Créé votre entreprise ? Ben non.
68. Tombé amoureux sans avoir le coeur brisé ? Je ne crois pas,
même quand c’était moi qui étais à l’origine de la rupture avec une copine.
69. Visité d’anciens monuments ? Oui, bien sûr ! Normal
pour l’amoureux des arts et de l’histoire que je suis.
70. Suivi un cours d’arts martiaux ? Du judo, étant petit.
71. Joué à la Playstation pendant 6h d’affilée ? Je n’ai pas de
console de jeux, mais j’ai sans doute dû me défouler à des jeux type "Age of Empire"
sur PC durant des heures, pendant des vacances.
72. Eté marié ? Non. Pas encore.
73. Tourné dans un film ? Pas que je sache...
74. Organisé une fête surprise ? Pas vraiment.
75. Eté divorcé ? Ben non (cf. 72)
76. Ne pas manger pendant 5 jours ? Quelle idée ?! En plus, c’est dangereux...
77. Fait des cookies à partir d’un sachet tout prêt ? Non, je SAIS cuisiner !
78. Gagné le premier prix à un concours de déguisement ? Non.
79. Conduit une gondole à Venise ? Je ne vois pas l’intérêt...
80. Eté tatoué ? Non. Pas intéressé.
81. Fait du canoë-kayak ? Oui, c’est sympa.
82. Eté interviewé à la télévision ? Je crois : je devais être au collège,
un reportage avait été tourné dans l’atelier d’arts plastiques que je suivais...
83. Reçu des fleurs sans raison particulière ? Pas que je me souvienne.
84. Joué sur une scène ? Oui. J’avais même suivi un stage "théâtre et science".
Intéressant.
85. Eté à Las Vegas ? Non (cf. 16)
86. Enregistré de la musique ? Plus ou moins, la prestation d’un copain chanteur d’opéra.
87. Mangé du requin ? Oui, les ailerons, c’est très bon.
88. Embrassé quelqu’un dès le premier rendez-vous ? Euh... Oui.
(Qui a dit "tombeur" ?)
89. Eté en Thaïlande ? Non. Il paraît que c’est un chouette pays, enfin surtout
si on aime les statues de Bouddha.
90. Acheté une maison ? Non, et ce serait plutôt un appartement en ville, si je
décide d’être propriétaire.
91. Eté dans une zone de combat ? Pas vraiment, mais j’ai fait mon service militaire.
92. Enterré un de vos parents ? Non, ils sont bien vivants, Dieu merci.
93. Fait une croisière ? Euh, non, bof. A moins que ce ne soit pour aller d’îles en
îles, ou aborder différents spots de plongée sous-marine.
94. Parlé plus d’une langue couramment ? Français de France, franco-belge, et anglais
à l’étranger.
95. Joué dans le « Rocky Horror » ? Hein ?!
96. Elevé des enfants ? Non, mais je me suis occupé de mes petits frères, ayant
7 et 9 ans de plus qu’eux.
97. Suivi votre chanteur favori en tournée ? Pas vraiment, pas assez fan.
D’ordinaire j’attends une tournée dans la région proche.
98. Fait une randonnée en vélo dans un pays étranger ? Pas que je sache. Mais
en patins Ă roulettes en Angleterre, si.
99. Déménagé dans une autre ville pour une nouvelle vie ? A plusieurs reprises, oui.
100. Mangé des fourmis ? Je ne crois pas, mais si c’est bien préparé, pourquoi
pas ?
101. Marché sur le Golden Gate Bridge ? Non (cf. 16)
102. Chanté à tue-tête dans votre voiture et ne pas avoir arrêté alors que vous saviez
qu’on vous regardait ? Pas vraiment, ça m’arrive (ou m’arrivait) plutôt sur
des routes peu fréquentées.
103. Subi de la chirurgie esthétique ? Des beaux yeux comme les miens, c’est naturel.
104. Survécu à un accident duquel vous auriez pu ne pas survivre ? Non,
mon ange gardien veille sur moi.
105. Ecrit des articles pour une grande publication ?
Ben ouais, c’est un peu aussi ça, mon métier...
106. Perdu plus de 30kg ? Diable, mais il ne resterait plus rien de moi alors !
107. Soutenu quelqu’un qui perdait connaissance ? Non, mais j’ai
moi-même perdu connaissance un jour, à l’occasion d’un don du sang, après avoir fait
un concours avec ma mère pour remplir le plus vite possible la pochette (et j’avais perdu, en plus).
Oui, la honte...
108. Piloté un avion ? Non. Pas intéressé. Mais une fusée ou une navette spatiale,
pourquoi pas ?
109. Touché une raie vivante ? Euh, effleuré seulement.
110. Brisé le coeur de quelqu’un ? Chacun son tour...
111. Aidé un animal à donner naissance ? Non.
112. Gagné de l’argent à un jeu télévisé ? Non, déjà que je ne regarde
pas la télé...
113. Vous cassé un os ? Non, tout va bien.
114. Participé à un safari photo en Afrique ? Non, je n’ai mis
les pieds qu’en Tunisie et en Egypte sur ce continent.
115. Percé une autre partie de votre visage que les oreilles ?
Non, ni mĂŞme les oreilles.
116. Utilisé un revolver ou autre arme à feu ?
Oui, un fusil d’assaut de la manufacture d’armes de Saint-Etienne, alias le FAMAS,
à l’occasion de mon service militaire.
117. Mangé des champignons que vous aviez ramassé ?
Oui, je crois, étant petit, sous la responsabilité de mon papa.
118. Monté à cheval ?
Pendant des vacances, oui. Mais c’est que ça fait mal au derrière,
quand ces bestioles vont un peu vite.
119. Subi une importante opération chirurgicale ?
Les amygdales, les végétations, et d’autres trucs comme ça quand j’étais tout petit,
mais ce n’était pas très grave.
120. Eu un serpent comme animal de compagnie ? Non, mais un lézard.
121. Survolé le Grand Canyon ? Non (cf. 16)
122. Dormi plus de 30h d’affilée ? Non, même pas plus de 10 heures.
124. Visité tous les continents ? Non, juste l’Europe, le nord de
l’Afrique et une partie occidentale de l’Asie (Liban)
123. Visité plus de pays que les 50 Etats des USA ? Non.
125. Fait une randonnée en canoë de plus de 2 jours ? Non.
126. Mangé du kangourou ? Euh, je crois.
127. Mangé des sushi ? Je sais même les préparer...
128. Eu votre photo dans le journal ?
Oui, petit, quand je participais à des compétitions (locales) de judo. Sic transit gloria mundi...
129. Changé l’opinion de quelqu’un à propos de quelque
chose qui vous tenait vraiment Ă coeur ? Je crois.
130. Repris vos études ? Oui, après le break de 10 mois lié au service national.
131. Fait du parachute ? Pas encore.
132. Porté un serpent ? Pas eu l’occasion.
133. Mangé des tomates vertes grillées ? Je les préfère bien mûres.
134. Lu « L’Illiade » ? Eh non... Voir le film "Troie", ça compte ?
135. Choisi un auteur important que vous n’aviez pas lu à l’école
pour le lire maintenant ? Oui, plein de Balzac, Stendhal, etc.
136. Tué et préparé un animal pour le manger ? Non, mais j’ai
un peu aidé ceux qui s’en occupaient, mes grand-parents avaient des poulets et
des lapins.
137. Séché un cours ? Jamais ! A part les fois où les cours
tombaient au moment oĂą moi-mĂŞme je donnais des vacations.
138. Communiqué avec quelqu’un alors que nous n’aviez aucune langue en commun ?
Un chat, ça compte ?
139. Eté élu dans votre ville ?
Non, mais aux élections municipales de mon ancien village, alors que je ne m’étais
pas présenté, j’ai appris que j’avais obtenu quelques voix.
140. Créé votre propre langage sur votre ordinateur ?
Non... Mais j’ai écrit mes premiers textes avec un éditeur que j’avais moi-même programmé.
141. Pensé que vous viviez votre rêve ? Quelques fois.
142. Eté obligé de mettre quelqu’un de proche dans un hospice ? Non.
143. Construit votre PC à partir de différents morceaux ?
Le logiciel, ça va, mais je ne connais rien à l’aspect matériel.
144. Vendu une de vos créations à quelqu’un qui ne vous connaissait pas ?
J’espère !
145. Tenu un stand dans une fĂŞte foraine ? Pas dans une fĂŞte foraine,
mais lors de la "Fête de la Science", il y a des années, oui.
146. Teint vos cheveux ? Non : blond au naturel.
147. Eté DJ ? Non. A part pour les soirées organisées chez moi.
148. Rasé votre tête ? Même à l’armée, j’avais des cheveux pas trop courts.
149. Causé un accident de la route ?
Non, heureusement.
150. Sauvé la vie de quelqu’un ?
Je ne sais pas si mon geste a eu cet effet, mais je me suis jeté sur
un copain qui ne parvenait pas à freiner en roller et qui se précipitait
sur une voie oĂą les voitures filaient Ă toute vitesse.
Lundi, le 12 février 2007
La conspiration des demi-sucristes
Ils sont parmi nous. Ce sont nos voisins. Parfois, mĂŞme, ils font partie de
notre famille ou se retrouvent parmi ceux que nous croyons nos amis.
C’est terrible.
Et un jour, lorsqu’il est trop tard, nous découvrons au hasard
d’un événement anodin que nous sommes perdus parce qu’ils sont partout.
Oui, j’ose lever le voile, je parle d’EUX : les demi-sucristes.
Hier, j’ai voulu me préparer un thé à la menthe, façon orientale.
Très fort et très sucré. D’ordinaire, je ne mets plus jamais de sucre
dans mon thé, mais il faut de temps à autre changer ses habitudes. Enfin, bref.
Ce fut au moment oĂą je voulus plonger deux morceaux de sucre dans mon mug que je
me rendis compte qu’il n’y en avait qu’un et demi.
C’est quoi, ce demi-sucre ? A quoi ça sert ? Qui a fait ça ?
En voulant récupérer un morceau de sucre entier, j’ouvris la boîte,
et pris conscience du massacre : il y avait plein de moitiés de morceaux de sucre...
Et vous croyez que parmi ces moitiés, il y en a une qui correspondrait à sa partie
complémentaire ? Ben non, bien entendu,
jamais le morceau n’est coupé net en son milieu, il y a toujours une variation qui
peut même aller jusqu’au quart de morceau...
C’est pas possible, c’est fait exprès.
Il n’y a pas d’autre explication, parce que sinon, un demi-sucriste,
au lieu de se faire lui-mĂŞme son demi-morceau de sucre, il n’aurait qu’Ă
en chercher un dans la boîte, non ?
Mais c’est plus fort que lui, le demi-sucriste se fait un devoir de
choisir un morceau entier afin d’y mettre ses doigts gras, d’y ajouter
sa sueur produite par l’effort nécessaire à ce qu’il prend peut-être pour
une création mais qui n’est qu’une action destructrice, pitoyable Erostrate,
et alors il peut se réjouir du bruit sec que fait le morceau de sucre en se brisant,
et dans cette fierté contenue, il remet négligemment dans la boîte le demi-cadavre signant
son forfait.
Demi-sucriste, sache-le, ma demeure ne t’est plus la bienvenue !
Samedi, le 10 février 2007
Je suis un Stépamois
La
Désencyclopédie , c’est une version parodique de
Wikipédia
réalisée dans sa version en langue française à l’origine par des Canadiens francophones,
puis poursuivie par le reste du monde.
C’est drôle, souvent très bête et rarement méchant. Et plutôt bien trouvé aussi.
Mais parfois même dangereux : j’ai failli mourir de rire en lisant l’article sur
Saint-Etienne ,
ma ville d’adoption. Allez suivre les liens proposés, et bon amusement !
Jeudi, le 8 février 2007
HĂ©liophobe
C’est sans doute une histoire de gènes, ou un truc comme ça.
Toujours est-il que, avec ma peau claire, je crains le soleil. Écran total,
indice de protection 200 XXL. Et pourtant, ça ne suffit pas. Pour me baigner,
lorsque j’avais passé des vacances aux Antilles, j’avais dû garder mon tee-shirt.
Vous y croyez, vous ?
Foutus gènes. Je comprends la douleur des albinos.
Et mes yeux... De couleur bleu-gris. Toujours obligé de porter des lunettes
noires dès que le moindre rayon parvient à percer les nuages. Il y en a qui
disent que je fais ça pour la frime. Les imbéciles, s’ils savaient.
Et mon intolérance alimentaire. Impossible de manger de la tarte aux poireaux.
Et Dieu que ça me donnerait pourtant envie !
Quand je suis au restaurant, je dois toujours veiller au grain pour fuir
tous les plats présentant de l’oignon ou de l’ail. Ou de l’échalote. Ou de la ciboulette.
Un véritable casse-tête. Le tri nécessaire de ce qui se trouve dans mon assiette. Du coup,
par nécessité, je suis devenu un expert en cuisine, et vous ne trouverez pas chez moi toutes
ces épices ou ces légumes de la famille des liliacées qui me rendent malade comme un chien.
D’ailleurs, quand je fais la cuisine, j’ai pour habitude de ne pas beaucoup faire
cuire la viande. Certains de mes invités la trouvent même crue, à leurs goûts.
Heureusement qu’ils n’ont jamais fait un tour sur Google Image pour voir
mon véritable visage .
Dommage pour eux, oui dommage surtout si c’est moi qui trouve leurs
viandes et leurs sangs à mon goût.
Jeudi, le 18 janvier 2007
Le travail fait rigoler
L’autre jour, j’ai reçu un courrier électronique
d’une collègue qui a envoyé son message à tout plein de
personnes, dont des gens importants (puisque moi, oui,
ben, non...).
Et la brave dame parle de plein de trucs sérieux, notamment
d’un nouveau cahier des charges sur lequel il faut
travailler, et bla bla bla.
Sauf que dans l’expression « cahier des charges »,
elle avait oubliĂ© de taper le premier « A »,
produisant un charmant
lapsus calami
(non je n’ai pas dit
lapsus kamini ), ou un
lapsus clavis si l’on veut
ĂŞtre plus exact.
Quand j’ai fait remarquer à ma collègue son erreur (oui, parce que je suis comme
ça), elle a hésité entre mourir de honte ou de rire...
Lundi, le 8 janvier 2007
Accident en direct
Internet est un outil formidable. Mais comme dans la vraie vie,
il peut y avoir des accidents sur les autoroutes de l’information.
Si, si, j’en ai été témoin pas plus tard que hier soir.
Je vous retrace ici les malheurs qui sont arrivés à mon
interlocuteur au cours d’une partie de
clavardage ...
Attention, éloignez les enfants, les lignes qui suivent sont aussi pénibles
que la vidéo de l’exécution d’un ancien dictateur.
Fabrice dit :
Bonsoir !
***mon interlocuteur*** dit :
hello
(et bla bla bli et bla bla bla...)
Fabrice dit :
Cool. Ici, on a merdé avec la galette des rois.
***mon interlocuteur*** dit :
-
***mon interlocuteur*** dit :
s
***mon interlocuteur*** dit :
£µµµM4512¨P°
Fabrice dit :
?
Fabrice dit :
orudgfudr bdtvr’tçà ’"èu ?
***mon interlocuteur*** dit :
EXCUSE VERRE RENVERSE SUR CLAVIER
Fabrice dit :
Oh merde !
***mon interlocuteur*** dit :
J4AARETE SALUT
Fabrice dit :
OK. Bye.
Effrayant, non ?
Ceci dit, je tiens à vous rassurer : mon interlocuteur s’est reconnecté
5 minutes plus tard, lui, son clavier et son ordinateur vont bien. Ouf !
Jeudi, le 21 décembre 2006
La nuit la plus longue
Cette nuit est, semble-t-il, la plus longue de l’année. C’est aussi celle où je vais essayer
de me coucher le plus tĂ´t possible afin de prendre un train me permettant de
rejoindre ma région natale pour les fêtes.
Aujourd’hui, il m’est arrivé une chose curieuse. La vieille dame aux cheveux
blancs, engoncée dans un gros manteau rouge et traînant un cabas qui
se trouvait au carrefour, de loin, je l’avais prise... pour le père Noël.
Faut croire que c’est la saison ou jamais.
Passez de joyeuses fĂŞtes !
Mercredi, le 13 septembre 2006
Docteur Fab et les copieurs
Hier, en lisant par hasard la thèse d’un jeune chercheur, j’ai été surpris de découvrir que j’avais été plagié !
Je sais que l’univers de la recherche est un monde sans pitié, mais plutôt que de ressentir du mécontentement
ou de la colère à la lecture de mes idées et mes mots repris sous la plume d’un autre, je n’ai éprouvé que de l’amusement.
Il faut avouer que ce que le copieur a repris de ma thèse de doctorat, en plus du style
LA TE X créé pour l’occasion, n’était autre chose que... mes phrases de remerciements !
Mercredi, le 19 juillet 2006
Pour voir
Alors que s’embrasent les États du Levant où se trouvent certains de
mes collègues et étudiants, je n’ai que le courrier électronique
qui me relie Ă eux pour avoir une vision « de
l’intĂ©rieur » de la situation.
Le cèdre que j’ai ramené de là -bas se meurt (bien que Stéphanois, je
n’ai peut-être pas la main verte) et je me rends compte soudain que
l’autre bout de la Méditerranée est situé vraiment très loin de la France.
Vivement les vacances. Ironie, c’est bien sur les terres puniques que je vais partir
la semaine prochaine, or ce sont des Phéniciens partis de
l’actuel Liban qui avaient fondé la civilisation carthaginoise...
Est-ce que ces quelques jours me permettront de fermer les yeux sur le monde ?
Je suis myope. De ma famille, je suis sans doute celui qui a la
meilleure vue (enfin, « j’étais », car
mon frère cadet s’est fait opéré des yeux
au laser la semaine dernière) mais j’ai quand même besoin de lunettes
pour voir de loin, c’est-à -dire quand je conduis (ce qui m’arrive deux
fois par an) ou quand j’assiste à un spectacle (cela est plus fréquent,
heureusement). Dans les eaux tunisiennes,
je vais faire de la plongée sous-marine, aussi me suis-je fait faire
un masque dont les verres corrigent ma myopie. Je pourrai ainsi
me baigner et voir, car le site est réputé pour cela,
de nombreux
mérous , poissons qu’appréciés des
amateurs de calembours parce qu’ils produisent de la laine et des vents.
Jeudi, le 15 juin 2006
Sur de bonnes bases
Ah, enfin, j’ai à nouveau Internet à la maison !
Il fait beau, je profite du soleil (mais à l’ombre, vu que j’ai
une fâcheuse tendance à me transformer trop vite en homard).
Le festival de la semaine dernière (Fest’Uval Jean Mon’Arts,
au château de Saint-Victor-sur-Loire) a remporté un franc succès.
J’ai bien aimé les concerts
(qu’ils aient été de musique chorale, jazz ou rock),
la danse (modern jazz) ou le théâtre (avec une petite
préférence pour les pièces des
Amis en scène
et de la
Compagnie Navaja avec son « Navaja Circus »).
Et puis, bien entendu, il y avait une exposition. Me voilĂ devant la vitrine
prĂ©sentant quatre de mes sculptures : « Alter-Ă©goĂŻsme »,
en haut ; le « Don », au milieu, Ă gauche ;
le « Masque du DĂ©mon » au milieu, Ă droite ;
« l’Ange contemplatif » en bas.
Si j’ai une tête étrange, c’est que je me
suis
photoshopé en Fantomas pour qu’on ne puisse pas me reconnaître...
mais vous ne me distinguerez pas mieux
sur les autres photographies que l’on peut trouver de moi sur Internet, par
exemple parmi
les
auteurs de SF sur le site des
Pages Françaises de Science-Fiction .
Lundi, le 27 mars 2006
Avec des murs
Ça y est, j’ai enfin dĂ©mĂ©nagĂ©. J’ai quittĂ© mon petit loft pour un
appartement plus jeune et plus fonctionnel. Des allers et retours sans
nombre jusqu’à mon ancien quatrième étage sans ascenseur avec des gros
sacs... c’est fou ce que l’on peut accumuler comme affaires sans être
pourtant le moins du monde matérialiste.
C’est en déménageant que j’ai découvert que j’avais de gentils voisins ;
dommage, trop tard pour sympathiser.
Pour accéder à mon nouvel appartement, c’est curieux, il faut traverser un
miroir comme dans le monde merveilleux d’Alice.
Autre curiosité, les chiffres significatifs d’identification de mon compteur
gaz sont 6, 6 et 6.
À part ça, j’éprouve encore quelques difficultĂ©s Ă vivre parmi les cartons
dans l’attente de l’achat de nouveaux meubles, et surtout ma chaudière mal réglée
s’arrête presque toutes les nuits, ce qui rend mes réveils dans la fraîcheur
des matins sans chauffage, et avec des douches sans eau chaude, des plus
désagréables...
Mercredi, le 30 novembre 2005
Comme Phil et Arthur
Ouais, comme tout bon Ă©crivain de science-fiction,
je suis né un
16 décembre . Et pas les moindres des
auteurs : ceux, entre autres, de
2001, l’Odyssée de l’Espace et de
la nouvelle
Les androĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques
(la base du film
Blade Runner ).
Meuh non, ce n’est même pas pour qu’on pense à me souhaiter mon anniversaire
dans deux semaines !
Et puis, tant que j’y suis, bonne fête papa !
Mardi, le 4 octobre 2005
Travailleurs de tous les pays... levez-vous !
Aujourd’hui, en France, cela va être la grande journée de
grève et de manifestations dans les transports et dans la rue.
Les rares transports en commun qui fonctionneront vont ĂŞtre pris
d’assaut ; les trains, métros, trams et bus seront bondés,
on va se marcher sur les pieds, entassés, debout dans des
espaces confinés.
Ouais, tous debout.
Et pourtant, par un curieux hasard de calendrier, ce mercredi 4 octobre
est paradoxalement le jour de la Saint François... d’Assise !
Jeudi, le 22 septembre 2005
La loi des séries
Dans un article daté du 06/09/2005, j’évoquais le fait
de ne pas avoir vraiment de chance en matière
de déplacement. Les endroits où j’ai prévu de me
rendre et oĂą je ne peux finalement aller se retrouvent soudain
maudits (à savoir Londres, Charm el-Cheikh, la Nouvelle-Orléans).
L’autre jour, à Lyon, entre mes activités de recherche
nuptiale aquariophile (voir mon post précédent), je suis allé
voir mon ancien directeur de thèse qui devait, lui, se
rendre à cette fameuse conférence prévue à l’origine en
Louisiane. Il m’a appris qu’à quelques jours de l’événement, les
organisateurs avaient décidé de déplacer cette grande rencontre
Ă Houston, dans l’État du Texas voisin.
Donc tout va bien, madame la marquise.
Ben non.
V’là -t-y pas qu’après Katrina, Rita vient d’atteindre la force d’un
cyclone et s’approche dangereusement... du Texas.
Ben ouais.
Scoumoune, quand tu nous tiens !
Mardi, le 20 septembre 2005
Une nouvelle fiancée
En fait, non, pas tout Ă fait.
Quoi de mieux qu’une nouvelle fiancée ?
Trois nouvelles fiancées !
Elles sont trois, des charmantes demoiselles que
j’ai apporté à mon betta splendens célibataire
aujourd’hui.
Sont-elles aussi splendides que leur nom latin le suggère ?
Certes, elles sont jolies, mais dans le monde animal, c’est
le mâle qui se pare des plus beaux atours, et les trois timides
femelles ne peuvent rivaliser avec le monsieur qui semble
être vêtu d’une robe de soirée aquatique conçue par les
plus grands couturiers de la création.
Chez les homo sapiens sapiens que nous sommes,
en revanche, ce sont les dames qui portent les plus belles
toilettes, qui arborent les plus élégantes coiffures et les maquillages les
plus recherchés.
D’où vient cette différence ?
Mettez deux poissons combattants mâles dans le même aquarium
(non, ne le faites surtout pas en vrai, c’est un exemple fictif !). Ils
ont beau ĂŞtre magnifiques, ces combattants, mais
mis l’un en face de l’autre, ils se retrouvent aussitôt transformés
en de redoutables guerriers
(les betta splendens ne s’appellent pas
« poissons combattants du Siam » pour rien) et
vont se battre jusqu’à la mort de l’un, et bien souvent des deux.
Ceci m’amène à proposer une théorie :
n’est-ce pas pour faire disparaître les duels que les hommes d’aujourd’hui,
lorsqu’ils se retrouvent en (« bonne ») sociĂ©tĂ©,
portent tous le même type d’habit, à savoir un smoking ?
Mardi, le 6 septembre 2005
Scoumoune
Pour mes déplacements dans le monde, il n’y a pas à dire,
je suis maudit...
Au mois de juillet, un de mes meilleurs amis, de retour
d’Afrique, me proposait de le retrouver auprès de sa
famille, à Londres. Finalement, suite à des problèmes d’hébergement,
je n’ai pu me rendre dans la capitale britannique... et, du coup,
j’ai évité de peu
ceci .
Ensuite, j’aurais dû partir dans le sud de la France avec des copains,
mais cela n’a pu se faire.
Tant pis, j’ai décidé de partir tout seul
en Égypte faire de la plongĂ©e en mer Rouge.
Et il y a eu
cela .
Alors je ne suis pas allé à Charm el-Cheikh mais au sud d’Hurghada
où j’ai pu passer un excellent séjour.
Maintenant, les vacances sont terminées.
Pour mon boulot, j’aurais normalement dû me rendre prochainement à une
conférence à la Nouvelle-Orléans. Mais je n’ai pas eu le temps de
terminer l’article de recherche que je destinais à cette conférence, et le projet
est tombé à l’eau. De toutes façons, de l’eau, il y en a justement,
et bien plus qu’il n’en faut, dans cette ville de Louisiane, après
le passage de Katrina.
Maudit, oui, je suis maudit...
Il faut croire que quand la folie des hommes ne touche pas les lieux
où je compte me rendre, les catastrophes naturelles s’y mettent.
Bon, pour mon prochain dĂ©placement, je vais aller – si
possible pas en avion – dans un endroit rĂ©putĂ© sĂ»r.
Ah, ben zut, non : cette année, je vais devoir partir donner des cours
Ă Tripoli, dans le Liban nord...
Vendredi, le 2 septembre 2005
Il suffira d’un signe
La semaine dernière, à cette date, je réalisais les deux dernières plongées
sous-marines en mer Rouge de mon séjour.
Exceptés les mammifères marins (j’ai loupé de peu des dauphins et un
dugong), j’ai eu l’occasion de rencontrer sous l’eau, de jour comme de nuit,
tout ce que je voulais voir :
des poissons-clown protégeant leurs anémones, des jolies méduses qui
ne piquent pas, des tortues qui prenaient en stop des rémoras sur
leurs carapaces, des rascasses parées comme des samouraïs en armure,
des tétrodons masqués, des murènes dans leurs trous, des poissons
appelés papillons, perroquets, balistes ou napoléons, de
curieux poissons-flûte (des fistulaires ?), des calmars,
des raies, des mérous, des rougets, un thon, un requin-guitare...
Ce que j’ai appris, c’est que pour chaque espèce rencontrée
(ou presque), il existe un signe, car il n’y a pas de moyen de communiquer
autrement ses découvertes sous-marines aux autres plongeurs. Ainsi, une main ouverte posée
comme une aileron sur la tĂŞte est le signe du requin ; les deux mains
posées à plat l’une sur l’autre, les deux pouces bougeant de part et
d’autre, forment le signe de la tortue ; le poing tournant autour
du nez (comme pour désigner un mec bourré) est le signe du poisson-clown ;
l’index tapotant le dos de l’autre main est le signe de la raie
pastenague Ă taches bleues ; les mains faisant mine de se servir
d’un ouvre-boîte est le signe du thon ; etc.
Un jour, notre moniteur de plongée nous avait indiqué un poisson
caché dans le sable dont les yeux globuleux et la bouche, en un
masque lugubre, sortait d’un camouflage parfait. Notre chef de
palanquée nous a alors indiqué qu’il s’agissait
d’un
poisson-pierre , appelĂ© aussi poisson–24 heures
(devinez pourquoi...), en faisant son très explicite signe :
le pouce passé sous la gorge à la manière d’une lame de couteau...
Mardi, le 30 aoűt 2005
Réflexe conditionné
Depuis mon retour en France, je suis victime d’une curieuse
illusion sensorielle. J’ai l’impression qu’un air frais
souffle sur mes bras, ce qui me donne aussitĂ´t envie,
par cette habitude acquise dans mon hĂ´tel en Égypte, d’aller arrĂŞter
la clim.
Mais point d’air conditionné ici : les 22 ou 23°C correspondent
à la température normale du lieu et de la saison...
Vendredi, le 12 aoűt 2005
Prenez et mangez, ceci est son corps
Là , à l’instant, une mouche est venue m’ennuyer.
En la chassant de la main, sans le faire exprès,
j’ai attrapé la bestiole entre mes doigts.
Du coup, je ne savais plus quoi en faire...
Écraser l’animal pour ne plus me faire embĂŞter ? Beurk...
Noyer l’insecte dans l’évier ? Ça fait moins de saletĂ©s, c’est sĂ»r.
Pourtant, bêtement, je l’ai balancé dans mon aquarium.
La mouche, étourdie, a tenté de se sortir de ce piège aquatique... mais pas
bien longtemps. Avec une certaine surprise, j’ai vu mes poissons
exotiques se jeter sur elle. Ils sont vraiment
tout petits, ces danio rerio mais, à quatre, il n’a pas fallu
longtemps pour qu’ils la dévorent. Ben ouais, ils sont
carnivores, alors quoi de plus normal ?
Quand on leur donne toujours des vers de vase lyophilisés ou
de cet obscur « aliment complet », comme je le fais,
on ne se rend pas bien compte, alors ça surprend.
Enfin, cette mort stupide n’aura donc pas été inutile pour
tout le monde.
Merde, dans une semaine, je partirai faire de la plongée en mer Rouge.
Et lĂ -bas, il y a des requins...
Vendredi, le 1er juillet 2005
Décès de Monsieur Noir et de Monsieur Rouge
Hier, je suis allé faire une visite d’entreprise.
Au moment de noter les Ă©valuations du stagiaire, ma feuille se maculait petit
à petit de curieux ronds noirs... et, après un léger examen pour
trouver l’origine de ce phénomène, j’ai découvert que des taches
se trouvaient aussi bien sur mes doigts que sur le bureau.
Oups, il y avait comme un problème.
Très sérieux, le P.-D. G. de la boîte a expliqué que, avec cette
chaleur, il n’était pas rare de voir l’encre des stylos se fluidifier
et passer à travers la bille, d’où ma mésaventure.
Mais, en fait, non. Mon stylo noir n’était pas le seul à avoir
rendu l’âme (pour les discussions sur l’âme des stylos, je ne suis
pas spĂ©cialiste, demandez plutĂ´t Ă
Benoît , le gros garçon qui fait des bulles) :
mon stylo rouge, de la même marque, présentait les mêmes sinistres
symptĂ´mes.
C’est alors que j’ai eu un flash. Le week-end dernier, dans la pile de
linge que j’ai lavé, j’avais mis ma veste... Et j’ai dû oublier de
sortir mes stylos de la poche dans laquelle j’ai l’habitude de les mettre.
Monsieur Noir et Monsieur Rouge ont donc été noyés par ma négligence...
Samedi, le 25 juin 2005
Comment naissent les légendes
L’autre jour, dans le bus, plusieurs personnes étaient montés en groupe et,
à peine installés, se sont
interrogés sur le chemin : le Lycée Fauriel , le Cour Fauriel, et
le Centre de Congrès Fauriel où ils se rendaient...
Mais qui est donc ce fameux Fauriel ? se demandaient-ils en cherchant
parmi les passagers stéphanois une réponse.
« Euh... le gĂ©nĂ©ral Fauriel ? » me sentis-je
obligé de dire sous le poids des regards interrogateurs.
« Ah, c’était un militaire, alors ! » s’exclama
avec satisfaction l’un d’eux.
« Je crois... sous Bonaparte, il me semble... », poursuivis-je,
nageant dans une grosse mare d’incertitude.
Et ils s’en furent à leur salon, congrès, ou que sais-je, leur soif de curiosité
étanchée...
Dans le bus, pendant le reste du trajet, je me demandais quand mĂŞme si je ne
confondais pas. À peine arrivĂ© Ă mon bureau, je me suis jetĂ© sur
mon navigateur pour faire une recherche... Et je suis tombé sur
ça . Point de général
Fauriel. Claude Fauriel était bien un homme qui avait effectué son service
sous les ordres de Napoléon, mais il s’agissait surtout d’un historien et
d’un philologue, l’auteur, entre autres, d’une volumineuse
Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants germains .
Oups, voilĂ tout un groupe de personnes qui quitteront Saint-Étienne en
croyant que Fauriel était un général d’Empire... Bah... c’est ainsi que naissent les légendes.
Dimanche, le 12 juin 2005
M’est arrivé plein de trucs
Samedi, il y a une semaine (déjà !), je suis allé au
Fest’Uval Jean Mon’Arts pour assister à divers
spectacles et voir l’exposition où se trouvaient (et se trouvent encore
pour quelques jours) certaines de mes sculptures.
Avant d’aller chez le copain qui devait m’emmener au lieu du festival,
j’ai mémorisé les chiffres de son digicode et je suis allé à un distributeur
de billets automatique. Et lĂ , la gaffe : je me suis fait la remarque
que les chiffres du digicode du copain sont presque les mĂŞmes que
mon code de carte bleue. Du coup, au moment de taper ma suite de
chiffres, les autres, ceux du digicode, sont venus parasiter ma
séquence... au point que ma carte a fini par se faire avaler par
la machine après trois essais infructueux. Et merdeeeeeeeeeeu.
C’était donc avec mes dix petits euros restants que je me
suis retrouvé au château de Saint-Victor sur Loire. Pas mal
de spectacles sympas, l’expo attirait aussi des gens,
et en allant Ă©couter de la musique chorale, je me suis rendu Ă
l’église. Là , surprise : mon ex petite amie était présente.
C’était bizarre de la revoir car elle n’avait plus donné signe
de vie depuis près d’un an. Après le concert, nous avons discuté comme
de bons amis et ça m’a fait très plaisir : notre douloureuse histoire
fait maintenant partie du passé.
La semaine dernière,
Francis Valéry
Ă©tait de passage Ă Saint-Étienne. Ça fait du bien de
revoir l’ami Francis. Nous avons pas mal discuté, pas mal mangé
(restaurants mardi soir, mercredi soir, jeudi midi et jeudi soir,
aïe, aïe, aïe, ça fait mal à la carte bleue à peine retrouvée...), pas mal
picolé aussi (mais où est passée ma bouteille de liqueur de litchi ?).
Jamais couché avant minuit et au boulot avant huit heures du matin,
les nuits de cette semaine Ă©taient courtes... et ce week-end Ă©tait vraiment
le bienvenu pour se reposer un peu.
Lundi, le 18 avril 2005
Le mot du jour : omniviaromalocomotion
Après les fidèles, humbles et puissants, venus rendre un dernier hommage
au Saint-Père, les cardinaux sont aujourd’hui animés d’un même esprit
d’
omniviaromalocomotion .
Omniviaromalocomotion :
n.f. Principe suivant lequel tous les chemins mènent à Rome.
Lat. de cuis.
omni , « tous » ;
via , « chemin » ;
roma , « Rome »
et « locomotion » — XXI
e .
Samedi, le 16 avril 2005
L’économie et la politique expliquées aux enfants
Mercredi dernier, j’ai assisté à une pièce de théâtre assez étonnante :
« Une Ă©conomie de rĂŞve », adaptĂ©e de l’ouvrage de RenĂ© Passet
et jouée par une talentueuse troupe d’amateurs, la compagnie
l’Œil en coulisse .
Des fables mettant en scène des utopies économiques, des moments drôles,
féroces et tendres, des révélations sur les trous de la Lune...
Ainsi présentée, l’économie devient une matière vraiment intéressante,
même pour les étudiants les plus réfractaires ou les personnes qui n’y portaient
a priori que peu d’intérêt. Un grand moment.
Cela m’a fait un peu penser à cette histoire que m’a fait suivre une amie...
Petit Pierre rentre de l’école et demande à son père :
Papa, je dois faire un devoir sur la politique
et expliquer le fonctionnement de notre gouvernement, peux-tu
m’expliquer ? »
Rien de plus facile, répond le père,
il suffit de comparer le gouvernement et notre société à notre famille.
Tu vois, moi, je ramène de l’argent :
je suis le capitaliste.
Ta mère gère notre famille et fait
les dépenses : elle est le gouvernement.
La femme de ménage, qui travaille pour nous, est
la classe ouvrière.
Toi, tu es le peuple.
Ton petit frère Hector est la génération future.
As-tu compris ? »
Oui, je pense », rĂ©pondit petit Pierre.
Dans la nuit, petit Pierre est réveillé par Hector qui pleure.
Il se lève et va voir son petit frère qui a besoin que l’on change sa couche
qui dégage une forte odeur !
Il se rend dans la chambre de ses parents et
tente de réveiller sa maman mais celle-ci dort profondément. Voulant
réveiller son Papa, il constate qu’il n’est pas dans le lit avec sa maman.
Il le cherche et le trouve faisant de la gymnastique tout nu
dans le lit de la bonne. Entre-temps, Hector, fatigué, s’est rendormi.
Alors petit Pierre se recouche.
Le lendemain, au petit déjeuner, petit Pierre dit à son père :
Tu sais Papa j’ai tout compris de la politique ! »
Ah oui ? Et qu’as-tu compris ? »,
demande son Papa.
C’est simple, j’ai compris que le capitalisme
baise la classe ouvrière pendant que le gouvernement roupille,
restant sourd aux appels du peuple et laissant la future génération
dans la merde ! »
Dimanche, le 10 avril 2005
Dans les fesses...
« Dans les fesses. Non, il n’y a rien de mieux.
Des études scientifiques ont été faites, et elles indiquent
toutes que c’est dans les fesses que c’est le meilleur.
Les Américains préfèrent dans la bouche, mais non, c’est
dans les fesses, ni dans la bouche, ni sous le bras. »
Ça fait plutĂ´t curieux, sorti de son contexte. Mais telle
est la réponse de mon médecin lorsque je suis sorti de
chez moi, sous la neige, hier (c’est quoi ce poisson d’avril
avec plus d’une semaine de retard, monsieur Météo ?) pour lui
demander quelle était la meilleure manière de prendre sa température
avec un thermomètre...
Voilà , je suis malade. Aphone. Nauséeux. Toussant sans arrêt. Et avec de la fièvre.
Vendredi, le 8 avril 2005
Au fou !
Je me demande si c’est rassurant.
Aujourd’hui, j’ai parlé de psychologie à mes collègues lors
d’un séminaire de recherche.
C’était plutôt sympa, mais bon, mon boulot qui rapporte des sous, on s’en
moque un peu ici...
Mais aussi, pris d’une inspiration soudaine, j’ai fait ce
test
trouvé au hasard des clics. Voici ce qui m’a été répondu :
De quel trouble mental ĂŞtes-vous atteint(e) ?
Vous avez entre 60 et 69 points : vous ĂŞtes SCHIZOPHRENE !
Vous menez des conversations imaginaire avec votre ex ?
Vous sucrez votre café puis prétendez vouloir maigrir ?
Pas de doute ! Vous êtes schizophrène.
Caractérisée par la cohabitation de deux personnalités
distinctes au sein d’un même individu, la schizophrénie
se manifeste par de brusques sautes d’humeurs, des troubles
de la pensée, des idées délirantes, voire des hallucinations.
Ce petit top que vous aimiez tant tout à l’heure, vous
correspond-il réellement ? Et finalement, qui a dit que
vous n’aimiez pas l’osso buco ?
On vous dit volontiers touche-à -tout, doué(e) aussi
bien pour la couture que pour la peinture sur soie :
tout cela n’est-il pas un peu suspect ?
À l’évidence, cette personnalitĂ© multifacette
dont vous vous targuez cache quelque chose...
Pourquoi ne pas essayer d’être plus à l’écoute
de vous-mĂŞme et de vous relaxer ?
Car n’oubliez pas ! Une schizophrénie mal
soignée peut conduire à l’isolement social ou à l’homicide !
Réagissez avant qu’il ne soit trop tard...
Schizophrènes célèbres : Staline, Isabelle Alonso.
Arf, je suis mort de rire.
Bien entendu, il s’agit d’une parodie de test, avec des questions
hyper orientées, et les résultats semblent produits de manière pseudo-aléatoire.
Et pourtant... Une double personnalité,
tant de talents derrière un seul homme... Et s’il y avait quelque chose
de vrai derrière tout ça ? Et, en plus, après moi, ma collègue a fait
le test et est tombĂ©e sur « hystĂ©rique »... Je l’ai
rassurée, bien sûr, mais je n’en pensais pas moins. Du coup, je
commence Ă me poser des questions.
Schizophrène ? C’est grave, docteur ?
Mercredi, le 2 février 2005
À la recherche d’un certain bien-ĂŞtre ou « petite annonce »
Tout à l’heure, je me suis rendu au magasin
Bien-ĂŠtre
afin de récupérer la perceuse (dont je me moque) et surtout
les couteaux de boucher de ma soi-disant chère et tendre
(lire le post précédent pour comprendre).
Ben, le magasin en question, c’est un endroit où sont vendus
des canapés moches, avec des gens parfois assis dessus,
qui bien souvent viennent récupérer leurs cadeaux (j’ai vu
d’autres types avec leurs perceuses, si, si !).
Bon, moi, j’arrive, je fais un tour, je fais semblant de
m’intéresser aux canapés (toujours moches), par politesse, et une jeune et jolie demoiselle
arrive pour me demander si elle peut m’aider. Je réponds par
l’affirmative et lui présente l’invitation me permettant de
récupérer mes lots. La demoiselle me dit que ce n’est pas possible,
je dois venir avec mon épouse et je lui réponds que comme elle
a la grippe et tout et tout, ben, je suis tout seul et puis
elle repassera p’t’êt’ un jour plus tard quand elle sera guérie,
et tout le monde sera content.
Qu’a cela ne tienne ! La miss, pas bête, griffonne sur mon
invitation : « Prolongation de 2 semaines »
(« Elle sera sans aucun doute guĂ©rie d’ici lĂ ,
non ? »),
signe et me rend le tout avec un charmant sourire.
Eh méééééééééééééérdeeeeeeeeeeeeu ! Me voilà bien embêté.
Parce que la Madame censée partager ma vie, elle n’est pas
prêt de venir, elle n’a jamais existé. D’où la petite annonce que
je m’apprête à faire passer dans les journaux locaux :
JH BCBG cadre fonct. publ.
cherch JF aimant littér. et voy. en vue
mariage immédiat pr cause cout. bouch. Bien-être. Cand.
pas sér. s’abstenir.
On ne sait jamais. Comme disait le grand philosophe Jean-Claude Drusse,
en 1979 : « sur un malentendu, ça peut marcher ».
Vendredi, le 28 janvier 2005
Je me suis marié !
ou « trucidons-nous dans la joie ! »
Je me suis marié. Si si !
Eh, Maman, avant de faire une crise cardiaque, attends de lire la
suite, tu vas comprendre...
L’autre soir, alors que je corrigeais des copies, j’ai eu un
appel téléphonique d’une société de j’sais-pas-quoi-jeu-pub-qu’importe.
La dame, au téléphone, elle me dit que pour l’ouverture d’un nouveau
magasin, je vais recevoir une invitation me permettant de retirer mon
lot-tout-beau-à -moi-que-je-l’ai-gagné-que-j’ai-vraiment-trop-de-la-chance.
C’est une perceuse. Youpi. (M’en fous, j’en ai déjà une, et je n’ai pas
besoin de faire de nouveaux trous dans mes murs.)
Et la dame continue, elle me dit que pour madame, elle a de superbes couteaux de
boucher. (Parce que la cuisine, bien entendu, c’est réservé à madame...)
« Vous ĂŞtes bien mariĂ©, monsieur ? » Et moi,
après un instant d’hésitation, de répondre par l’affirmative d’un air très
convaincu. La dame me demande alors le prénom de mon épouse. Je lui donne
en pâture le premier prénom féminin quelconque qui me passe par la tête.
« Très bien, monsieur... Donnez moi un nombre... Indiquez-moi
l’annĂ©e de naissance de madame... et voici donc votre numĂ©ro de chance... »
De quoi elle se mêle ? Je sors des trucs bidons en réponses à ces
questions et, en raccrochant, je me retrouve avec mon précieux numéro
que j’oublie aussitôt avec toute cette curieuse histoire.
C’était il y a quelques jours.
Sauf que là , tout à l’heure, en rentrant chez moi, j’ai trouvé une lettre
avec cette fameuse invitation. Une lettre adressée à Monsieur ou Madame Moi-Même,
avec le prénom de mon épouse virtuelle. Et un plan du magasin. Et les
lots que nous sommes censés récupérer. Et le fameux numéro chance.
Et cette consigne : « Notre partenaire de la semaine vous
ouvre les portes de son magasin. Venez en couple y dĂ©couvrir sa collection. »
Ouais, ben, on dira alors que la femme de ma vie est souffrante, au lit avec
de la fièvre.
Mais le plus drĂ´le, c’est que ce magasin s’appelle « Bien-ĂŠtre ».
Mettez la musique du film Psychose en fond sonore (vous vous
rappelez, ces fameux petits bruits stridents qui accompagnaient la
scène du meurtre de la blonde qui prend sa douche ?) Vous imaginez le couple de
dingues, le monsieur, perçeuse à la main, transformant tout ce qui passe
à sa portée en gruyère, et la madame, avec son ensemble de
couteaux de boucher, se la jouant comme Uma Thurman dans le bar
japonais de Kill Bill ?
Bien-être ... vraiment, il y a des trucs qui ne s’inventent pas !
Dimanche, le 9 janvier 2005
C’est mal
J’ai lu dernièrement que, selon une grande prêtresse du savoir-vivre, il ne faudrait
absolument jamais saucer Ă table. Oui, tremper la mie de son pain pour nettoyer
l’assiette, ça ne se fait pas, c’est comme tartiner son foie gras comme un
vulgaire pâté, c’est mal, c’est sale, bêêeeuh.
Ben, je ne peux pas m’en empêcher. Je ne sais pas qui a établi cette
stupide règle du « bien se tenir Ă table », mais elle a
visiblement été écrite en dépit du bon sens, et surtout en toute méconnaissance
de la gastronomie, de l’art culinaire et, au sein de cet art, de l’originalité,
de la finesse et du doigté nécessaire à la réalisation de sauces se mariant au mieux aux divers
mets pour qu’ils puissent exprimer leurs plus subtiles saveurs.
J’ai même tendance à croire qu’il s’agit d’une
règle imposée par une dame acariâtre et ayant tendance à prendre de l’embonpoint,
et ceci simplement pour frustrer les jeunes âmes épicuriennes qui auraient pu profiter
d’une sauce un peu riche dont elle, la méchante, devait se priver, non par goût
mais par nécessité médicale ou diététique...
Sans transition. Vendredi, juste avant de partir du bureau, j’ai lancé à mes
collègues : « C’est comme les prĂ©servatifs ! ».
Devant l’étonnement justifié de ces derniers, je me suis expliqué. J’étais en
train de réaliser une sauvegarde des données les plus précieuses sur ma clé USB
personnelle. Il s’agit là du genre de choses que je n’oublie jamais de réaliser
car je suis un garçon prudent. D’où la petite phrase. Mais ça ne se dit pas.
C’est mal...
Ah, mais dans quel monde vit-on ?
Mardi, le 21 décembre 2004
After the party
Quelques remarques post-festives :
une petite dizaine (en clair, neuf), c’est sans doute le nombre
idéal de personnes à une soirée : moins, on a trop
vite fait le tour des gens, et plus, on n’a pas le temps de discuter
avec tout le monde ;
les amis qui connaissent mon goût pour la lecture m’ont offert
des livres (de cuisine ou de science-fiction), les plasticiens m’ont
fait cadeaux de compositions artistiques, d’autres m’ont apporté des
bouteilles de vin, et un dernier le fruit d’un amusant bricolage (une
paire de pistolets tirant des Ă©lastiques, si, si !) ;
je prépare deux fois trop de choses à manger (je suis pire que ma mère) ;
mes maki-sushis sont vraiment excellents (ouais, mais faut y aller
doucement avec la pâte wasabi, j’ai dit que c’était très fort !) ;
ma recettes de crevettes à la crème fraîche et... (non, je ne
vais pas tout raconter, secrets de chef), c’est vraiment une tuerie
pour les papilles ;
les artisans pâtissiers du coin font vraiment des merveilles (mmmmmmh.... l’exquis au
caramel et à l’orange, mmmmmmh... le forez au chocolat...) ;
quand 32 bougies sont réparties sur deux gâteaux, ce n’est pas simple de
les Ă©teindre sans reprendre son souffle ;
les invités préfèrent le gewurztraminer au riesling, au champagne ou au crémant
d’Alsace (la prochaine fois, j’en prendrai plus de bouteilles) ;
mes voisins doivent ĂŞtre sourds, ou alors il y a une excellente isolation
phonique dans mon immeuble ;
les demoiselles les plus charmantes sont aussi celles qui dansent le mieux ;
le mélange chichon + alcool, ça fait dormir (n’est-ce pas, Fred ?)...
...et finalement c’est tant mieux, car, comme ça, il y a moins de concurrence lors
des séries de slows (gnarf, gnarf !)
le lendemain, en nettoyant, j’ai pu remplir plusieurs grands sacs poubelles
(j’avais acheté tout ça ?) ;
il y avait des Ă©lastiques de partout, mĂŞme dans les endroits les plus improbables
(merci, Chris !) ;
j’ai mis en route une pyrolyse... ce qui a eu pour
effet de faire à nouveau casser la vitre intérieure de mon four (heureusement que
ce dernier est encore sous garantie) ;
j’ai plein de restes dans mon réfrigérateur... et je dois partir dans quelques jours
pour fêter Noël dans ma famille (bénie soit l’invention du congélateur) ;
il n’y a pas à dire, des fêtes comme ça, ça donne envie de prendre un an de plus !
VoilĂ , fermeture temporaire de ce weblog car je vais prendre quelques jours de vacances
et je ne sais si je pourrais poster entre temps.
Passez de joyeuses fêtes et à l’année prochaine !
Samedi, le 18 décembre 2004
Cure de jouvence
Ça y est, j’ai 20 ans.
Trop d’la balle, et ce soir, je fais une teuf avec des potes chez ouam.
La vérité, c’est que mon birthday, c’était jeudi dernier, mais comme
j’étais au taf, j’ai préféré organiser ma party during the week-end.
Alors, ça s’annonce plutôt bien, plein de charmantes amies ont accepté mon
invitation (je traduis : « y aura de la meuf grave au mètre-carrĂ© ! »),
mes Ă©toiles du jour annoncent : «
Sagittaire,
Sensualité, séduction, profond regard. Poète, esthète, romantique, et délicieusement charmeur.
Vous tiendrez vos promesses ». Yeah ! Trop bien ! Et puis,
cette description, c’est vraiment trop ouam, la vérité !
J’ai préparé des compiles de ziques. De la house & de la techno, du trip hop
& du lounge, des slows-de-la-mort-qui-tuent... des tubes des années quatre-vingt.
Les années 1980 ? Ah, mince, c’est vrai : j’ai 20 ans, ouais, mais
20 en base hexadécimale, faut dire... Alors j’arrête d’écrire à la manière
des
skybloggeurs
(en plus, je n’ai même pas prévu de passer du rap ce soir, gasp,
je suis démasqué...)
Vendredi, le 26 novembre 2004
Le jeu de mots de l’année
Bon, je ne mettrai pas sur mon weblog de calembour pseudo-hebdomadaire comme la
Madame
(et son « Jeudi’s Jeu de Mots Nul »)
mais j’ai la terrible mauvaise habitude d’en faire dans la conversation, au
quotidien. Ainsi, lorsque mon chef nous avait demandé, à mes collègues et moi,
qui viendrait à la soirée
tapas qu’il organisait chez lui, j’ai annoncé que
tout le monde devrait sans doute venir parce que, c’est bien connu, les
tapas
rencontrent d’ordinaire beaucoup de succès.
Ben ouais.
Les gens sont très emballés par les
tapas .
...
Euh ?
Non, vous ne voyez toujours pas ?
Pourtant, les
tapas emballent !
Jeudi, le 25 novembre 2004
Ligne d’eau
Depuis que je me suis remis à une activité de natation régulière, j’ai
identifié différents profils de comportements parmi les baigneurs :
le barboteur : souvent d’âge avancé, il nageote tout doucement et gêne
– bien malgrĂ© lui – les baigneurs plus rapides ;
le dauphin : bon nageur, il est trop gentil toutefois pour doubler
le barboteur et se plie au rythme de celui qu’il suit ;
la baleine : de forte corpulence, la baleine avance Ă son
rythme, qui est rapide, et les baigneurs lui font naturellement de la place ;
le pédalo aveugle : ce baigneur kamikaze nage sur le dos, avec
de grands mouvements des bras, inconscient de l’endroit où il va et des
nageurs qu’il rencontre dans l’autre sens ;
le requin : bon nageur, il souhaite nager à son rythme, mais n’ayant
pas les arguments physiques de la baleine ou l’inconscience du pédalo
aveugle, il double ceux qui sont lents en fonction de certaines stratégies élaborées...
Ami mammifère marin, choisis ton camp !
Moi, personnellement, je suis plutôt un requin et j’ai pour stratégie de suivre les
baleines qui vont à mon rythme, et quand je dois les dépasser, je profite d’un
moment de faiblesse de leur part, par exemple quand elles sont aux prises avec
des barboteurs ou des pédalos aveugles...
Mercredi, le 29 septembre 2004
Shocking
Bon, euh, je ne pourrais pas poster le week-end prochain.
Ouais, la recherche, c’est aussi prĂ©senter ses travaux Ă
la communauté internationale (Trop d’la balle !)
Et c’est donc à Padoue et à Venise que je vais aller (Trop le pied !)
Donc ce blog sera mis en sommeil pendant une petite semaine,
mais j’espère à mon retour mettre en ligne des
comptes-rendus
de nos fabuleuses réflexions scientifiques photos de ces belles
cités italiennes.
VoilĂ .
En attendant, une petite blaguounette...
Alors, c’est l’histoire d’un trader de la City (à Londres !) qui
rentre chez lui après une belle journée où il a, comme de coutume, réalisé
de juteux placements malgré la conjoncture économique.
Notre homme a la quarantaine, il porte un complet veston anthracite,
un chapeau melon, parapluie canne, et sur son visage se lit
cet air satisfait de ceux qui ont le sens du devoir accompli
et une confiance absolue en la reine.
Arrêté momentanément à un feu rouge pour les piétons, il se retrouve au
côté d’un jeune punk, cheveux en crête rouge et verte, et ne peut
s’empêcher de porter sur ce dernier un regard dédaigneux.
Le rebelle remarque le regard de son voisin et l’accoste en ces termes :
« Eh, vous ! Qu’est-ce que vous avez, mon vieux ?
À vous voir, je suis persuadĂ© que vous n’avez jamais rien
fait d’excentrique de toute votre vie ! ».
Notre homme soulève un peu son chapeau melon pour se gratter le sommet
du crâne, réfléchit un instant, et dit finalement en soupirant :
« À vrai dire, jeune homme, si. Une fois. Oui, j’étais
bien jeune à cette époque, je devais avoir à peu près votre âge... et
je me trouvais chez ma tante Suzie. Or Suzie, Dieu ait son âme, avait
à l’époque un fabuleux perroquet femelle du nom, somme toute assez commun,
de Coco. Et je dois vous confesser que j’ai eu avec ce trouble volatile
des rapports, disons, contre nature. Ainsi, je me demandais justement,
maintenant que je vous vois, jeune homme, si vous ne pourriez pas ĂŞtre mon fils... »
Allez, à bientôt ! Soyez sages, et n’oubliez pas d’arroser les plantes !
Mardi, le 10 aoűt 2004
Autoportrait (suite)
Version
manga .
La vérité se situe sans doute quelque part entre le dessin du haut et celui du bas...
Vendredi, le 6 aoűt 2004
Autoportrait
Version
SouthPark .
Mais parfois, je peux aussi ĂŞtre comme
ça .
Samedi, le 24 juillet 2004
Une histoire mémorable
[Encore un texte de fiction écrit durant l’atelier d’écriture, saison 2003-2004.
Oui, il n’y a que la fiction qui m’aille en ce moment, ma vraie vie est
moyennement drĂ´le ces derniers temps...]
« De tous les livres que j’ai lus, aucun ne m’a laissé
un souvenir aussi extraordinaire, aussi intense, aussi... fort
– mais vraiment fort ! – que celui-ci !
Alors, l’histoire, c’est...
Enfin, ça parle d’une femme. Mais bon, pas vraiment une femme.
Plutôt une jeune femme. Voire une adolescente. Oui, c’est ça : une gamine.
Et d’une vieille aussi. Sauf que c’est la mĂŞme que la première. Ça,
on ne le comprend pas tout de suite. Ou peut-être que si, mais moi, je n’ai
pas eu le déclic du premier coup. C’est une personne qui évolue,
que l’on suit tout au long du roman.
Euh... ça te semble un peu confus, ce que je raconte, non ?
Oui, j’en reprends, mais alors juste un fond. Il est fameux, ce cognac !
Alors, la fille, eh bien, au début, elle est sur un bateau. Ah non !
Je me trompe ! Ça, c’est plus loin. Parce qu’il y a des flash-back,
tu vois...
Mais c’est vrai qu’il se laisse boire, ton cognac. C’est du quoi ?
Ah, vraiment fameux ! Oh, oui : tu as eu une bonne idée en l’emmenant.
Donc, la fille, quand elle rencontre le type...
Parce que je ne te l’ai pas encore dit, mais il y a aussi un type dans
l’histoire. Le genre beau gosse, mais l’esprit torturé, si tu vois
ce que je veux dire.
Elle en tombe amoureuse – tu penses ! –
mais lui, c’est pas qu’il ne l’aime pas, il doit avoir quelqu’un
d’autre dans sa vie. La femme d’un ministre. Ou d’un ambassadeur.
Non, la femme de l’ambassadeur, je crois que c’était dans un autre livre.
La femme d’un ministre, on va dire alors, mais ça n’a pas beaucoup d’importance.
Donc, au niveau des sentiments, c’est déjà le gros truc compliqué.
Alors, elle... Mais non ! Pas la femme du ministre,
l’autre, la jeune, celle qui est amoureuse du type, elle fait... Elle fait quoi déjà ?
Flûte, je ne me rappelle plus !
Euh, tu ne l’as pas lu, toi ?
C’est un livre qui a été écrit par un Chilien en...
Attends, non, pas du Chili. Un auteur qui vient d’Argentine et qui a fui
son pays. Enfin, un endroit quelque part en Amérique du Sud, tu ne vois pas ?
Attends, c’est facile : je vais le retrouver.
J’en ai pour un instant : il est dans ma bibliothèque.
Ah, ben non ! Mais c’est vrai, ça, je l’ai prêté !
Non merci, ça va : c’est pas que... mais je crois que là , j’en ai déjà trop bu.
Si, si, ça va !
Mais c’est juste que je ne vois plus du tout à qui j’ai passé ce fichu bouquin... »
© Fabrice MĂ©reste, 2004.
Dimanche, le 4 juillet 2004
La valise de Monsieur Durand
[Texte de fiction écrit durant l’atelier d’écriture, saison 2003-2004,
et présenté au cours de la séance de lecture publique des textes
du mercredi 30 juin. L’inducteur était la première phrase du texte,
représenté ici en italique.]
Les concierges, voyez-vous, ne sont pas toutes curieuses.
Ainsi, moi qui vous parle, je n’ai pas du tout ce trait de caractère. Non, pas du tout.
Et pourtant, Dieu sait qu’il s’en passe des choses, dans cet immeuble.
Par exemple, pas plus tard que la semaine dernière, Monsieur Durand était venu avec une grosse valise.
Une grosse valise, vous imaginez ?
Parce que Durand, quand mĂŞme, il travaille Ă la Poste, je le sais bien, le neveu de mon mari, il y travaille,
alors pour savoir, vous pensez que je suis bien placée, et à la Poste, leurs vacances,
ils ne peuvent pas les prendre n’importe quand, et certainement pas maintenant ou la semaine dernière.
Vous me direz Philippe, c’est le prénom du neveu de mon mari, à la Poste,
il n’y est entré que depuis 6 mois, et en 6 mois, on ne l’a sans doute
pas laissé prendre des vacances, pour sûr !
Non, parce qu’il y a malgré tout des règles même si à la Poste,
pour ne rien vous cacher, il y a beaucoup de fainéants. Oh oui !
Et ce n’est pas parce que les PTT s’appellent maintenant la Poste
que ça a changé quelque chose, ah non !
D’ailleurs, moi, j’ai toujours dit « la poste »,
ou « le bureau de poste », pas les PTT.
Vous ne trouvez pas que ça fait un peu ridicule, « PTT » ?
Oui, car franchement, ce sont quand même de sacrés fainéants.
L’autre jour – tiens ! –, j’y suis allĂ©e, moi, Ă la Poste.
C’était pour rendre service à Madame Gautier.
Elle est bien gentille, Madame Gautier, mais s’est vrai que depuis qu’elle ne peut
plus se déplacer, elle qui habite en plus au quatrième, elle ne fait plus grand chose,
ah, ça non ! Et c’est pas faute d’avoir de la famille, la Gautier.
Quand on y pense, cette misère, une femme qui a élevé seule ses cinq enfants.
Oui, cinq, Monsieur ! Et pas un qui vient la voir. Ou alors, si, juste à la Noël,
en passant, pas plus de dix minutes, histoire de récupérer un chèque. Je vois ça d’ici.
Car elle a bien de l’argent, Madame Gautier.
J’étais justement allée à la Poste récupérer un mandat à elle.
Mais j’avais fait ça après les escaliers. Car les escaliers, faut que ça brille, ça j’y tiens !
Et à la Poste, presque une heure, que j’ai attendu, vous vous rendez compte ?
Des fainéants, il n’y a pas d’autre mot, un seul guichet pour tout le monde,
et les autres en pause café ou que sais-je. Mais aussi des personnes qui ne
savent pas ce qu’elles veulent, des timbres comme ci ou comme ça,
faut pas tout mettre sur la dame au guichet, elle fait ce qu’elle peut, la pauvre,
toute seule, parce que des postiers, il y en a des sérieux. Tenez, comme mon Philippe,
ça, c’est un exemple. Enfin, je dis « mon » Philippe,
ce n’est que le neveu de mon mari. Mais parfois, on se demande.
Oui, comme on se demande pourquoi Monsieur Durant avait une grosse valise, la semaine dernière.
Oui, hein, c’était pour quoi, dites-moi, si ce n’était pas pour partir en vacances ?
Moi, je n’en sais rien mais elle était sûrement assez grosse, la valise,
pour transporter un corps.
Mais alors là , annoncer que c’est Durand qui a fait disparaître
cette pauvre Madame Gautier après l’avoir découpé en morceaux,
ah, ça non, je ne l’ai pas dit, Monsieur l’Agent. Je n’ai rien vu...
Vous savez, je suis peut-ĂŞtre la concierge, mais je ne suis pas une dame curieuse...
© Fabrice MĂ©reste, 2004.
Mardi, le 20 avril 2004
Les voies du hasard...
Ça faisait longtemps : par quels chemins saugrenus
arrivez-vous sur ce carnet virtuel ?
Voici quelques requêtes effectuées sur les moteurs de recherche
qui ont permis d’arriver jusqu’ici :
avis de décès gratuit des Vosges :
oh ! mĂŞme dans ces instants-lĂ , on trouve des gens pingres ?
mauvais côté de l’acrylique :
euh... ça sèche plus vite que l’huile, ce qui a son avantage mais
aussi ses inconvénients, et ça fait des taches quand on ne sait pas peindre...
lingerie femme obèse : certes, il en faut pour tous les goûts,
mais bon, vous ne trouverez rien d’intéressant sur ce sujet ici
composition du centre des Ă©pluchures de banane :
en voilà une requête curieuse... désolé de ne pouvoir donner plus
d’information à cet étonnant chercheur, mais bon, ça ne se mange
pas
gâteau en forme de moto : euh, pourquoi pas ?
tant qu’on ne fait pas d’excès...
recettes Ă la noix de coco : oui, oui, vous trouverez
un gâteau à la noix de coco cuisiné au four à micro-ondes dans mes
archives, dans la partie Avide de bonne chère
recette de cuisine gratuitement avec image aux micro-ondes :
ah, il n’y a que des réponses partielles à cette requête, il y a bien
des recettes livrées gratuitement sur ce site, certes, mais il n’y a pas
d’images autres que mes sculptures
toutes les recettes de cuisine : toutes, euh, il ne faut
peut-ĂŞtre pas abuser, quand mĂŞme !
biographie du plus grand pâtissier du monde : non, sans
blague ? vous allez me faire rougir
nourriture dégueulasse : ah... voilà qui permet de relativiser...
Samedi, le 27 mars 2004
La princesse et la grenouille
[Texte de fiction écrit au cours de l’atelier d’écriture
du mercredi 24 mars 2004. L’inducteur choisi
Ă©tait un carte une carte postale reproduisant le tableau
la Princesse et la Grenouille (1909) de
Mary Shepard Greene Blumenschein (1869-1959)].
Tu es lĂ , ma belle oisive, venue chercher un peu de
fraîcheur au bord du lac.
Tu es là , ma belle innocente, dépouillée de tes vêtements,
tu nages quelques brasses légères dans mon royaume.
Tu es lĂ , ma belle, tu te crois seule, et tu laisses
le soleil sécher ta nudité sous mon regard de batracien.
Tu t’ennuies un peu, ma belle, alors tu te rhabilles
et tu joues avec une petite balle en cuir.
Tu t’amuses à la lancer, ma belle, toujours plus haut,
et tu cours pour la rattraper.
Mais voilà qu’un tir mal ajusté projette la balle un peu trop de côté,
un mauvais rebond et – plouf ! – elle disparaĂ®t
dans les flots.
Peut-ĂŞtre est-ce enfin ma chance ?
Je plonge de mon nénuphar, je secoue un peu la vase de mes pattes palmées,
et je repère l’objet que tu as perdu. Je ne suis qu’une petite grenouille,
mais je parviens Ă mettre la balle dans ma gueule. Avec grand peine,
je la ramène à la surface, je nage jusqu’au bord et je la dépose
Ă tes pieds, Ă ton plus grand Ă©tonnement.
Tu t’approches de moi. Je dois te parler. Les mots roulent maladroitement dans ma bouche.
« S’il te plaĂ®t, dis-je entre deux coassements, embrasse-moi ! »
Tu n’en crois pas tes oreilles, aussi reprends-je de plus belle :
« Embrasse-moi ! Je ne suis pas une grenouille mais
un prince transformĂ© ainsi par le sinistre vouloir d’une mĂ©chante sorcière ! »
Loin de te soucier de mon malheur, tu sembles te moquer.
« Embrasse-moi ! fais-je encore d’un ton suppliant.
C’est le seul moyen de faire cesser la malĂ©diction ! »
Tu es là , tu souris, et tu me réponds d’une voix cristalline :
« Ça va pas ! Une grenouille qui parle, c’est vachement cool ! »
© Fabrice MĂ©reste, 2004.
Dimanche, le 11 janvier 2004
Il n’y a pas à dire...
Lundi.
— Bonne annĂ©e !
— Merci Fabrice. Bonne annĂ©e, meilleurs vœux ! Alors,
des bonnes résolutions pour cette année ?
Je réfléchis un instant.
— Euh... J’ai dĂ©cidĂ© d’arrĂŞter de fumer.
— Ah, c’est bien ! Mais... tu n’as jamais fumĂ© ?!
— Peut-ĂŞtre, mais comme tous ceux qui disent qu’ils arrĂŞtent
sont félicités ou encouragés, je me suis dit que moi aussi. Et puis,
au moins c’est le genre de résolution que je suis sûr de tenir...
Un peu plus tard, un collègue affolé entre dans mon bureau.
— Fabrice, tu es au courant ? Il faut rendre les corrections demain !
— Mais non, ce n’est pas possible !
Je tĂ©lĂ©phone Ă la scolaritĂ©. À la rĂ©ponse Ă ma question, je reste bouche bĂ©e.
Je cesse aussitôt toute activité pour prendre mon stylo rouge et mon paquet de devoirs.
Je quitte l’Université en milieu d’après-midi, m’isole dans mon appartement, ferme
les volets. J’arrive à corriger vingt copies à l’heure au meilleur de ma forme.
Mais j’ai un paquet de plus de 150 copies...
Soirée épouvantable. J’ai veillé à rester fidèle au barème,
à noter les copies anonymes de la façon la plus juste possible,
et à compter et recompter les points. Mais en fin de matinée,
tout était corrigé, et j’avais obtenu pour mes étudiants une
moyenne générale dans la norme, entre 10 et 11 sur 20.
Il n’y a pas à dire : c’est vraiment la rentrée...
Dimanche, le 4 janvier 2004
Premier message de l’an
Retour Ă Saint-Étienne.
Léger dépoussiérage du
layout de
Singuliers .
Devinette :
Comment s’appellent les œuvres de la trilogie marseillaise de Pagnol ?
CĂ©sar, Marius... Épiphanie ! (OK, je sors)
Tous mes vœux de bonheur pour cette nouvelle annĂ©e !
Samedi, le 8 novembre 2003
Avide de bonne chère : le cuisinier gaffeur
De mon séjour en Provence, j’ai rapporté un moule à kouglof.
Oui, je sais, les
kouglofs , ou « kougelhopf »,
sont des gâteaux alsaciens, mais je ne suis plus à un paradoxe près.
En plus, à mon retour de Vieuxbourg, j’ai eu la surprise de voir que
le magasin où j’ai l’habitude de faire mes courses proposait cette
semaine des spécialités culinaires d’Alsace. Alors, j’ai acheté une
« palette Ă la diable » (un rĂ´ti de porc
cuit Ă la moutarde et Ă la bière) et des «spätzle »
(pâtes alimentaires de semoule de blĂ© dur aux œufs frais ;
prononcez : « chpè-tzlĂ© »).
Bon, ça s’annonçait bien : je devais voir mes amis de la
Gang
le dimanche et pensais venir en apporter le gâteau alsacien.
De plus, je me disais que j’allais pouvoir présenter la recette du
kouglof sur le weblog que vous êtes présentement en train de lire,
ça changerait un peu de mes gâteaux cuits au four micro-ondes.
Problème : je disposais de deux recettes de kouglof, une que
je tenais de ma gentille maman, l’autre indiquée sur le paquet de raisins secs
dont je devais me servir pour la constitution du gâteau. Et les quantités,
suivant les deux sources, variaient du simple au double pour la farine...
De quoi me laisser perplexe. J’ai donc suivi la recette maternelle,
m’inquiétant quand même quelque peu du mal que la préparation avait
à lever ainsi que des étranges morceaux de pâte tout durs obtenus après l’avoir à nouveau
mélangé. Par ailleurs, la constitution désespérément collante et granuleuse
de la pâte, au lieu de disposer d’une
belle forme en boule Ă mettre dans le moule avant de passer le tout au
four (il paraĂ®t que le terme « KĂĽgel »,
qui a donné
kouglof , signifie « boule » en alsacien),
n’était guère rassurante.
J’ai programmé mon four, suis parti faire mes courses, et, à mon retour,
j’ai découvert avec horreur que de la pâte aux raisins secs
(non cuite chose) avait débordé
partout. Soit. J’ai démoulé le gâteau. Il n’était pas cuit. J’ai
donc tenté de le remettre au four un moment, mais c’était peine perdue.
Tant pis.
J’ai nettoyé mon four et fait cuire la palette à la diable tout en préparant
mes spätzle. C’était très bon, et il m’en restait plein à congeler.
J’ai fait la vaisselle et décidé de nettoyer mon four avec un bon coup
de pyrolyse. Le four s’est bloqué et a commencé à chauffer. Fort. Très fort.
Tiens, un bruit de verre ! Non, je m’étais dit que j’avais rĂŞvĂ©.
La pyrolyse terminée, une surprise m’attendait... Une toile d’araignée était
apparue dans mon four : la vitre interne n’avait pas supporté la chaleur intense
et s’était cassée.
Las. J’avais tout faux...
J’ai fini par préparer
un gâteau aux pruneaux ,
c’est quand même bien plus simple que de faire de la cuisine traditionnelle.
Samedi, le 25 octobre 2003
Avide de bonne chère : changements à venir...
Vous souvenez-vous de mes recettes de cuisine ?
J’avais montré qu’il était possible de préparer
de bons gâteaux en les cuisant... au four à micro-ondes.
Ayant fait récemment l’acquisition d’une cuisinière équipée d’un four
traditionnel, je risque donc à présent de ne plus donner que
des recettes classiques.
À moins que...
On peut faire des choses assez extraordinaires avec un four qui,
lui, demeure aussi ordinaire que possible.
Par exemple, un collègue, revenant d’une conférence au Japon, nous
a fait goûter de curieux biscuits faisant les délices des habitants
du pays du soleil levant. Dans un bel emballage, sous les caractères
en katakana et hiragana, j’ai pu lire : « camembert
chocolate langue de chat » (en anglo-français dans le texte).
Avec, en-dessous, un nom de marque Ă consonance italienne Ă©crit
sous forme manuscrite pour faire plus « classe ».
Cette étonnante nourriture se présente sous la forme de deux galettes
saupoudrées de sucre glace (enfin, je suppose) et entre lesquelles
se trouve le fameux chocolat blanc au camembert.
Prenant mon courage à deux mains et le biscuit dans l’autre (tiens,
ça me fait trois mains), je croque dedans...
Eh bien, tout comme dans la blague sur la tarte aux concombres,
c’est vraiment pas bon !
Samedi, le 18 octobre 2003
Avis de décès : lorsque j’étais mort...
En ce moment, Ă Saint-Étienne, se dĂ©roule l’évĂ©nement
Livres en FĂŞte .
Au programme : auteurs venus dédicacer leurs ouvrages, stands de
libraires et bouquinistes, ateliers et animations diverses.
Hier, j’ai fait un petit tour sur le lieu de cette manifestation culturelle
en essayer de voir si certains auteurs m’étaient familiers et j’ai
vu le nom de Fabrice Colin, récemment primé (tout comme Jean-Jacques Girardot,
voir post ci-dessous) au Grand Prix de l’Imaginaire.
Fabrice Colin et moi-même avons comme points communs d’être nés la même année,
d’avoir le même prénom, et d’écrire tous les deux dans le domaine de la
littérature de l’imaginaire, bien que lui soit un auteur bien plus publié
que moi et qu’il écrive davantage dans le domaine de la Fantasy.
Il y a de cela quelques années, j’étais
étudiant à Paris, et lors d’une rencontre organisée par le Club Présences
d’Esprits, on m’avait pris pour lui...
C’est toujours ennuyeux d’être pris pour quelqu’un d’autre.
Voici une anecdote qui m’est arrivée justement à cette époque où je poursuivais
mes Ă©tudes Ă Jussieu.
Un jour de novembre, mes parents eurent la surprise de recevoir une lettre
d’une dame d’un village voisin, cette dame s’avérant être la mère d’un de mes
anciens camarades de classe de collège. Un détail aurait pu mettre la
puce à l’oreille de mes parents : le nom de famille était mal
orthographiĂ© (« MĂ©reste » est un pseudonyme, mon
véritable patronyme étant trop difficile à écrire correctement par le
commun des mortels). Dans cette lettre, une carte indiquant :
« Sincères CondolĂ©ances » avec une image de fleurs
tristes comme il convient dans ce genre de situation.
En ouvrant la carte, mes parents purent lire le texte suivant, en caractères
d’imprimerie :
« Le livre de la vie
est le livre suprĂŞme
qu’on ne peut ni fermer
ni ouvrir Ă son choix.
On voudrait revenir
à la page que l’on aime
et la page du chagrin
est déjà sous nos doigts.
Sincères CondolĂ©ances. »
Puis, Ă©crit Ă la main :
« Je suis bouleversĂ©e par le deuil qui vous frappe.
Croyez en ma sympathie bien attristĂ©e. »
Suivis du nom de la mère de mon ancien copain de classe et d’un
post-scriptum : « Si je peux vous aider... »
Passé le premier moment d’émotion et de surprise, mes parents m’ont
quand même appelé par téléphone pour prendre de mes nouvelles, et comme
je me portais comme un charme, ma mère s’est décidée à prévenir la
personne à l’origine de la lettre afin de la rassurer.
L’explication était simple : quelques jours plus tôt, un malheureux homonyme
(à une lettre près dans l’écriture du nom de famille), du même âge
et de la même région natale que moi, s’était tué dans un accident de
voiture. L’avis de décès avait été publié dans les pages nécrologiques
du journal local.
Certaines personnes ont cru qu’il s’agissait de moi, comme des habitants
du village de mes parents, mais voyant que ma mère ne semblait en rien
touchée par le décès de son fils aîné, ils ont vite compris qu’il ne s’agissait pas
de moi : une lettre de différence dans le nom de famille
ainsi que l’activité du défunt
(serveur dans un restaurant) avait fini par lever le doute.
Quoi qu’il en soit, apprendre que j’avais été considéré comme mort
aux yeux de certains est une drôle d’expérience : cela permet de
relativiser les problèmes divers qui nous touchent car ceux-ci
sont toujours bien dérisoires face à la chance que nous avons d’être
vivants.
Mercredi, le 8 octobre 2003
Avis de dérangement
Lors des derniers jours de septembre, l’opérateur national (mais privé) de télécommunications
(non, je ne vais pas leur faire de publicité, en plus !) me fait une proposition
bien jolie : la possibilité d’envoyer des mini-messages (ou SMS, ou textos)
Ă partir de ma ligne fixe
(oui, je n’ai et ne veux pas de téléphone portable
sans pour autant me priver des nouvelles formes de communication).
Joie, ce vendredi-là , je vais sur le site web de l’opérateur téléphonique et je m’abonne
aux options payantes d’affichage du nom ou du numéro, options nécessaires à l’activation du
service gratuit de la possibilité d’envoi et de réception des textos (cherchez l’erreur)
et j’attends que ma demande soit prise en compte.
Le week-end se passe, mais rien n’est changé sur ma ligne.
Je profite d’un moment de libre, le mardi matin suivant, pour
aller à l’agence la plus proche de cet opérateur téléphonique. J’attends patiemment mon tour,
j’expose mon problème, et on me confirme qu’il y avait effectivement un petit
souci technique et que ma commande était bloquée mais que tout allait se mettre en
place dans les heures qui allaient suivre.
Je rentre chez moi, bien content que
tout puisse se régler aussi simplement, mais m’étonne quand même, en souhaitant
faire une mise à jour de mon blog, de ne plus avoir accès à Internet. Et de ne plus
pouvoir appeler depuis mon poste fixe non plus, d’ailleurs.
Je pars travailler, j’essaie d’appeler
chez moi depuis mon bureau, et j’aboutis finalement à une boutique de lingerie.
N’ayant rien de particulier à acheter, je m’excuse, un peu surpris, et raccroche.
Aurais-je fait un faux numéro ?
Un peu plus tard, je rappelle, tombe Ă nouveau sur la boutique de lingerie,
j’expose mon problème et à la vendeuse qui me confirme que, depuis le matin,
elle a rencontré des anomalies avec son téléphone et n’a reçu aucun appel
de ses clients (et surtout clientes). Je comprends : ma ligne téléphonique a été
redirigée par erreur chez cette boutique voisine...
Le lendemain, je retourne à l’agence de l’opérateur téléphonique,
j’attends mon tour, expose mon problème à une personne qui m’arrête
tout de suite en disant que c’est au service central que je dois m’adresser.
Je lui rétorque que, justement, je n’ai plus accès au téléphone, celui-ci
m’indique un téléphone spécial dans son agence où je peux appeler. Je décroche,
appuie sur un bouton présélectionné qui compose automatiquement le numéro,
une voix enregistrée me demande de préciser mon problème en appuyant sur une
touche, chose que je ne peux faire avec ce téléphone spécial, et, le premier
moment de perplexitĂ© passĂ©, j’arrive quand mĂŞme Ă avoir un interlocuteur Ă
qui je raconte la situation ubuesque que je vis en ce moment.
Je rentre chez moi, un peu agacé quand même, et trouve dans ma boîte
aux lettres deux courriers de l’opérateur téléphonique. Premier courrier,
c’est le contrat d’affichage du numéro et du nom de l’appelant, ce qui
me permet d’avoir l’option mini-messages... entre le lignes, je peux
lire qu’on me félicite d’être un si bon client et d’avoir si bon
goût. Deuxième courrier, c’est une lettre de rappel valant mise
en demeure ! Là , c’est à la limite de l’insulte, et vas-y que je
te menace de te faire payer 10% de plus si tout n’est pas réglé dans
moins d’une semaine, ou plutôt cinq jours, vu le trajet par poste.
Mais c’est quoi, ce cirque ?
Je retourne à mon bureau, appelle le numéro indiqué sur la
lettre de l’opérateur téléphonique et la personne
à qui je m’adresse m’indique que l’autorisation de
prélèvement automatique effectuée par mes soins n’a pu être
prise en compte et que donc je dois régler au plus tôt
ma facture par carte bancaire. J’appelle ensuite ma
banque qui me confirme que l’autorisation de prélèvement a
été validée... le jour même où le prélèvement aurait dû être
effectué, d’où ce couac.
Le soir-même, je retrouve ma ligne téléphonique, je peux appeler
l’opérateur pour effectuer le paiement de ma facture... Las, tout
commence enfin à rentrer dans l’ordre.
C’est alors que j’essaie l’option mini-messages en écrivant un
petit mot sur le tĂ©lĂ©phone portable de mon frère. Ça ne
marche toujours pas. Quelques jours plus tard, en recevant le
contrat détaillé de cette option, je comprends : il ne m’est
possible d’envoyer des textos qu’aux numéros de téléphones fixes
équipés de la même option (je ne connais encore personne dans ce
cas) ou aux possesseurs de téléphones portables
ayant comme opérateur téléphonique la filiale colorée de l’opérateur national.
Cependant tous mes correspondants téléphoniques, amis ou famille, ont
pris des abonnements auprès d’opérateurs concurrents...
Samedi, le 13 septembre 2003
À viser tout le temps Ă cĂ´tĂ©, on finit par rater sa cible
Ce titre qui a l’air d’un proverbe suisse ou d’une citation de Guillaume Tell
(ou les deux) m’a été inspiré par un fait bien singulier (dans un monde pluriel,
merci, vous suivez).
Il y a quelque temps, j’ai acheté une lessive de marque ***bip*** qui
me proposait, après avoir indiqué par retour de courrier mes
coordonnées, l’offre de quatre magazines : 3 numéros
de
Femme ***bip*** et un numéro de
Cuisine ***bip***.
Moi, comme j’adore les cadeaux (et donc les anniversaires ainsi
que NoĂ«l), j’ai rempli le petit bulletin et — Ă´ miracle ! —
un premier numéro de
Femme ***bip*** est parvenu hier dans ma
boîte aux lettres. Numéro fort intéressant, ma foi, car même s’il
est déjà à la poubelle aujourd’hui (celle destinée aux journaux et
emballages, faut penser à recycler !), il a été réellement
« utilisĂ© »
car j’y ai retiré toutes les pages qui sont, pour moi, pertinentes,
à savoir les recettes de cuisine. J’avoue aussi que ça m’a permis de
savoir que les
Journées du Patrimoine auront lieu les 20 et
21 septembre, cette année, et j’ai pu combler mes lacunes en culture
people ou connaître les tendances du maquillage pour la période
automne-hiver (sachez, mesdames, que le « pop art mène
la danse », mais ne me demandez pas ce que cela signifie,
faut pas abuser non plus). Et ce magazine était accompagné d’une
lettre commençant par : « Madame, (...) ».
Ben non. Ma chère Claire, responsable
des abonnements, « Fabrice », c’est un prĂ©nom de garçon.
HĂ© quoi ?!
Il n’y a pas d’autres mecs sur Terre que moi à acheter des paquets de lessive ?
Et suis-je le seul être masculin à faire de la cuisine, et à plutôt bien me débrouiller
aux fourneaux ?
Ben mince alors !
Il arrive cependant que l’on me prenne, au lieu d’une ménagère de moins
de 50 ans, pour un môme. Suffit que j’achète de la préparation
en poudre instantanée pour boisson cacaotée ou de la pâte à tartiner
aux noisettes. Quand il n’y a pas de jeu concours ou de points à collecter
pour rafler des bidules, il y a presque toujours une connerie accompagnant
ces produits, une bêtise que l’on récupère et pose sur le coin d’un
meuble en se disant que ça fera plaisir à un gamin du quartier, mais qu’on
oublie toujours et qu’on finit par balancer...
Ah, mesdames et messieurs les publicitaires, Ă force
de viser tout le temps à côté, vous allez finir par rater votre
(cœur de) cible.
Mais vous n’êtes pas les seuls. De nombreuses personnes arrivant
sur ces pages y sont parvenues à travers des mots clés tapés sur
des moteurs de recherche, et je doute qu’elles y aient trouvé
une réponse à leurs préoccupations.
Quelques exemples, et profitons-en pour faire, dans la
mesure du possible, du
Google wish :
« Quoi AndrĂ©-Marie Ampère a-t-il inventĂ© »
ou « qu’est-ce que fait AndrĂ©-Marie Ampère dans la vie » :
ah, le physicien et mathématicien lyonnais est
connu pour avoir étudié les courants électriques,
et on lui doit l’électrodynamique qui a ouvert la
voie à une foule d’inventions ;
« Antares identifiant perdu » :
euh... pas d’bol, collègue ;
« maĂ®tre de confĂ©rences comment ĂŞtre affectĂ©
dans une autre universitĂ© ? » :
on peut demander sa mutation au bout de trois ans
(il y a plein d’infos sur le site du Ministère de l’Education
nationale) ;
« Jess Kaan » :
prix Merlin 2003 dans la catégorie nouvelle,
voir mon compte-rendu de la convention de
Flémalle ci-dessous ;
« biophones » :
ah, amusant, ça ! j’en parle dans ma
nouvelle Cellulaire sans en avoir l’air
présente sur ce site ;
« oxygène hĂ´pital doit rester sous sportif » :
euh, il se drogue, cet internaute ?
« Dunyach extrait » :
certains textes de Jean-Claude Dunyach, ou au moins
des extraits, doivent peut-ĂŞtre exister
sur un site, mais pas ici ;
« sève et le givre » :
de Lea Silhol, prix Merlin 2003 dans la catégorie roman,
voir mon compte-rendu ci-dessous ;
« dessins de tramways de Lyon » :
les dessins qui ornent le tramway des TCL
représentent les monuments et bâtiments les plus fameux de la capitale des Gaules :
la basilique Notre-Dame de Fourvière, la cathédrale Saint-Jean, l’opéra,
le Crayon (ou tour de la Part-Dieu), la gare TGV de l’aéroport Saint-Exupéry, etc.
« Ugo Bellagamba » :
voir son
site perso ;
« FlĂ©malle convention » :
voir ci-dessous ;
« docteur Fab » :
c’est moi, Docteur Fab et Mister Méreste...
« Michel Pagel blog » :
je ne crois pas que Michel en ait un...
« gâteau dans four micro-ondes »
et « recette de biscuit » :
voir les diverses recettes dans les archives ;
« cuisine pĂ©kinoise » :
Ă part la recette du canard (voir dans les archives), je ne peux pas vous aider...
« secours singulier » :
mais je suis lĂ , je peux faire quelque chose pour vous ?!
Alors, amis lecteurs, ai-je pu, d’une façon ou d’une autre,
vous ĂŞtre utile ?
Mercredi, le 14 mai 2003
Avis sur le sens de la vie
Aujourd’hui : il ne faut pas faire de blagues aux petits enfants.
Samedi dernier, j’étais invité à déjeuner chez un ami que je n’avais plus vu depuis
presque un an, ami qui est marié et qui a deux enfants de trois et un ans (enfin non,
pas tout à fait, pour la plus jeune, disons quelques mois, ne me demandez pas plus de précision,
moins de douze).
Comme je suis un garçon bien élevé (si, si !), je suis venu avec un cadeau
pour la maîtresse de maison, en l’occurrence une boîte de chocolats (j’ai pris les
plus chers que j’ai trouvés au Monoprix, ce n’est pas très original, je sais).
Alors je vois le schtroumpf de trois ans, je lui donne la boîte (j’ai quand même
fait l’effort de faire un joli paquet cadeau), et je lui dis : « C’est un
cadeau pour ta maman ! ».
Le gamin s’en va en criant : « Maman, maman ! » tout en
secouant la boîte, et pendant ce temps le copain arrive et me dit qu’il a un problème
avec son fils car il mange trop de sucreries.
Oups...
Je vois alors la maman, sans la boîte, mais le gamin arrive en brandissant celle-ci
après l’avoir débarrassée de son joli papier cadeau. Et comme il y a des chocolats
dessinés dessus, bien entendu, c’est le drame, le môme veut en manger.
Alors, pendant que le papa explique à son fiston que, non, ce n’est pas le
moment de manger des chocolats et lui montre des apéritifs à la place, je
planque la boîte de chocolats au-dessus du réfrigérateur.
Après le déjeuner, nous discutons, je joue un peu au clown et au magicien
pour amuser le gamin, puis j’abuse lâchement du fait d’avoir la cote
avec lui pour qu’il range sa chambre : « Si tu ne mets pas
tes lĂ©gos dans la boĂ®te, je m’en vais ! ».
Et, j’en ai un peu honte, ça a marché...
Donc, pendant que nous discutons entre grandes personnes, le schtroumpf
fouille partout dans sa chambre pour retrouver les briques de légo et les
mettre dans sa grande boîte.
On papote de tout et de rien, on boit, on grignote les restes des biscuits
apéritifs et je passe dans la chambre du môme pour voir s’il a tout bien rangé.
D’ailleurs, c’est presque le cas.
Le gamin, remarquant ma bouche pleine : « Qu’est-ce que
tu manges ? ».
Et lĂ , je ne sais pas ce qui m’a pris : « Ah, mince !
Je viens de manger le dernier chocolat de la boĂ®te ! ».
Devinez ce qui s’est produit...
Le petit garçon a fondu en larmes, nous avions eu beau lui expliquer que
c’était une blague, rien ne parvenait à l’arrêter. Et finalement,
pour le calmer, nous avons dû ouvrir la fameuse boîte de chocolats
pour lui en donner un...
Samedi, le 1er février 2003
Ah, violence évitée, intégrité sauvée...
De toute ma vie, je ne me suis jamais battu.
Bien entendu, comme tous les enfants, et ceci jusqu’au collège, j’ai donné des coups de pieds
et coups de poings à mes camarades de classe, mais cela n’a jamais été méchant, c’était
simplement ce que font les lionceaux quand ils apprennent Ă mesurer leur force.
Quand j’étais petit, pour faire comme papa, je pratiquais un sport de combat : le judo.
Quelle erreur !
Je n’avais pas de problème pour réaliser les prises, aucun souci pour la technique,
mais j’étais vraiment mauvais en combat par peur de faire mal à mes adversaires (qui,
eux, ne se gĂŞnaient pas pour me balancer Ă terre).
Je me rappelle une compétition où je me suis retrouvé face à un seul adversaire dans
ma catégorie. Je l’ai battu et j’étais content : je croyais que tout était fini
et que j’allais pouvoir rentrer à la maison.
Mais non, les organisateurs du championnat, ennuyés de nous avoir fait déplacer pour
un seul match, nous ont proposé, à mon adversaire battu et moi,
de combattre deux filles de la même catégorie de poids que nous.
Eh bien, mon rival n’a laissé aucune chance aux demoiselles, alors que moi, je
me suis fait battre lamentablement par ces dernières, ponctuant un « dĂ©solĂ© »
ou un « excuse-moi » chaque fois que j’esquissais un
mouvement pour les faire tomber...
Non, le judo, ce n’était vraiment pas mon truc.
Pourtant, nos sociétés ne sont pas toujours tendres et il faut parfois combattre pour sauver sa peau.
D’autant que je n’ai pas ma langue dans ma poche et que j’aurais pu me faire tabasser des milliers
de fois par des personnes Ă qui j’ai fait quelques remarques — toujours justifiĂ©es ! —
parfois désobligeantes...
Une fois, pourtant, ce n’est pas passé loin. Allez, je vous raconte cette anecdote, garantie 100% véridique.
À l’époque, j’étais Ă©tudiant en psychologie, et, suite Ă des rĂ©orientations et des envies de poursuivre
de longues études, j’ai suivi une "préparation à l’Armée de l’Air", histoire de pouvoir repousser d’un
an mon passage sous les drapeaux et de me retrouver dans ce corps de la Défense qui était, m’avait-on dit,
le moins "pénible".
C’est ainsi que, pendant une semaine de vacances scolaires, je me suis retrouvé en tenue kaki à faire semblant
d’être un petit soldat.
Un jour, à midi, à une table voisine de la mienne, un p’tit gars se croyait spirituel en
jouant au gros dĂ©gueulasse avec la nourriture et en faisant de multiples bruits corporels. ÉcœurĂ©,
j’ai dû lui sortir quelques propos qui, visiblement, ne lui avaient pas fait plaisir.
À la pause qui avait suivi le dĂ©jeuner, j’étais avec mes camarades dans la grande tente qui nous abritait
lorsque plusieurs personnes d’un autre groupe sont entrées. Parmi elles, une espèce de colosse qui devait
faire une tête de plus que moi, et sans doute pas loin du double de mon poids, et le petit gros à qui j’avais fait
la remarque désobligeante un peu plus tôt. Le petit m’a indiqué du doigt à son copain super costaud et mes
amis m’ont regardé d’un air effaré, le monstre de muscles allait me réduire en bouillie...
Là , j’avoue que j’ai eu vraiment très peur. Mais, si l’homo sapiens sapiens a pu survivre parmi les
autres animaux de la savane, ce n’est pas parce qu’il était rapide ni parce qu’il était pourvu de griffes,
de crocs ou de venin, mais bien parce qu’il savait utiliser son cerveau un peu mieux que les autres
prédateurs.
Et dans cette situation, je n’avais pas le choix : aucun moyen de fuite (la seule issue de la
tente était condamnée par les copains du petit gros), il fallait agir au plus vite, je devais être
génial sinon j’allais être transformé en steak haché...
Je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis dirigé vers Monsieur Muscle, je lui ai dit bonjour et je me
suis assis à côté de mon lit de camp en l’invitant à s’allonger et à me parler de ses problèmes.
Ma réaction a quelque peu dérouté la personne censée me casser la figure. Le type m’a alors sorti
quelque chose comme : « Eh lĂ , mais je ne suis pas fou ! »
Et moi : « Mais je n’ai jamais dit que tu Ă©tais fou ! Je suis simplement lĂ
pour que tu puisses me parler de tes problèmes, je suis lĂ pour t’aider... »
Cela a eu pour effet d’énerver le type qui m’a sorti :
« Mais ça va ! Je n’ai pas de problèmes, moi ! »
Moi (fourbe), l’air Ă©tonnĂ© : « Mais alors... Pourquoi ton copain t’a dit de venir me voir ? »
Alors là , Monsieur Muscle n’était vraiment pas content, surtout qu’il y avait tous les copains de son
groupe, il a attrapé le petit gros, l’a bloqué contre un pilier de notre tente et a commencé à lui donner
des coups de tĂŞte (pas trop violents, mais quand mĂŞme) en marmonnant « pourquoi
tu m’as fait ça », ce qui m’a obligĂ© Ă intervenir pour les sĂ©parer...
L’autre groupe est parti, j’ai pu m’asseoir à nouveau sur mon lit, soulagé, et mes copains, pas
fiers de n’avoir osé me défendre, se sont laissé aller à un grand fou rire.
Ah, quelle histoire : j’avais vraiment eu très chaud !
Mercredi, le 29 janvier 2003
Avide de bonne chère (fake )
Voici une recette dont m’a parlé
Jean-Jacques ,
un soir, alors que nous dînions dans un restaurant chinois de Lyon...
Euh, pour info, l’homme ne se nourrit pas que de nourritures terrestres mais aussi
de nourritures spirituelles, alors essayons de l’être, sinon, vous pouvez toujours allez
lĂ ...
Canard à la pékinoise
Préparation : le temps d’attraper le canard.
Cuisson : longtemps.
Pour un certain nombre de personnes.
Ingrédients :
1 canard (variante possible avec un pékinois
que vous pouvez passer au chinois, et notez les absences de majuscules
car je parle du chien et de l’ustensile de cuisine, pas de l’habitant de la
Chine, nous ne sommes pas anthropophages — non mais ! — mĂŞme
s’il y en a eu un à Paris, ah non, je me trompe, c’était un Japonais, et je crois qu’il
est temps de fermer cette parenthèse) ;
un appeau ;
de la pâte à crêpes ;
diverses autres petites choses.
Le canard, attiré par l’appeau, on la lui fait, pour lui, c’en est pas, on la lui ôte,
on la réduit en fines lamelles et on la sert avec des petites crêpes et des pousses
(pousses) d’oignons.
Mardi, le 28 janvier 2003
Ah, visiteurs de ce blog, d’où venez-vous ?
On en apprend des trucs en regardant qui arrive sur
Singuliers et comment...
Par exemple, j’ai été intrigué par le grand nombre de personnes venues sur mon blog avec
les mots clés "Guillaume Depardieu jambe". Eh bien, cela m’a permis de découvrir, en particulier
ici , que le fils Depardieu dont je parlais à l’occasion du film
Le pharmacien de garde
allait effectivement se faire amputer une jambe malade depuis longtemps, suite Ă un accident de moto. Pas drĂ´le.
Ce qui intéresse aussi les gens, c’est ma critique d’
Un amour d’outremonde" de Tommasio Pincio
(voir
ici ) :
on parvient sur mon blog avec le nom de l’auteur (même à partir de la version italienne de
Google !) ou des mots clés tels que
"livre science fiction Kurt Cobain".
Encore dans le registre des critiques, il y a celle (non volontaire) du film
Brocéliande qui attire toujours autant les internautes...
Et puis, parmi les recherches étonnantes, j’ai noté :
"la photo d’un pot de yaourt" (euh...), "photo poumons fumeur" (deux éponges après
le passage du
Prestige conviendraient peut-ĂŞtre ?),
"avis four micro ondes", "collectionneur cuisson four" (???),
"fève collection" (recherché par un amateur
d’
outre-quiévrain ),
"instant pluriel" (???), "personne célèbre dessin animé année 80",
"fabriquer pistolet laser" (sic !) et "photo capitaine igloo" !
Vendredi, le 20 décembre 2002
Ah, visiteurs de la semaine, qui ĂŞtes-vous ?
Dans les jours à venir, mes billets sur ce weblog risquent d’être bien moins réguliers :
je quitte Lyon et m’en vais retrouver mes parents et mes frères en cette période de
fĂŞte...
Mais bon, je vous réserve quand même une recette spéciale
pour Noël. J’ai pensé à un gâteau d’huîtres, de truffes et de foie
gras cuit au four micro-ondes.
Quoi ? D’accord, c’est une
mauvaise idée...
Bon, revenons Ă nos moutons (Ă©lectriques
dont rĂŞvent peut-ĂŞtre les androĂŻdes).
Comment êtes-vous arrivés
sur ce site ?
La question "comment fabriquer une bombe
artisanale ?" demandée sous une forme ou une autre aux moteurs
de recherche a attiré à nouveau 9 personnes (tsss,
tsss !).
Je suis consterné...
Autre succès, tout ce qui
touche à la musique, aux films et vidéos :
"MP3 Keren Ann" (vous savez, les disquaires, ça
existe !),
"Ă©couter toutes les chansons de Madonna Die Another Day"
"musique film Benny Hill saxophone",
"Prédateur Deneuve Bowie" (comme quoi, je ne suis pas le seul
Ă avoir vu ce film),
"Donnie Darko explication" (ben tiens !),
"film robotique DVD 1986",
"DVD Desproges critique",
"Harry Potter film bonus secrets not Ecole". J’ai
Ă©galement eu la visite de quelques internautes Ă la recherche
d’informations sur l’"allemand anthropophage", plusieurs fois (c’est
vrai, j’en ai parlé pour introduire ma recette du délice au
café).
Mon piège posé la semaine dernière n’a que très
modestement fonctionné : une seule visite avec les mots clés
"fille nues".
Autres visites identifiées : "décor noel
vitrines neige artificielle" (il est amusant de voir que quelqu’un
est tombé sur ce blog alors que j’ai évoqué parlé du cadre de Noël
mais n’est évoqué le terme "artificielle" qu’au sujet de
l’intelligence artificielle), "Saint Just" (je parlais du quartier
de Lyon, pas du révolutionnaire), "Sonia & Turquie" (???),
"sapins couturiers Paris 2002" (euh ?) et enfin "demi lunes
patisseries orientales" et "recette bonhomme brioche"...
Mercredi, le 11 décembre 2002
À visage découvert
Allez, dans la joie, je réponds au
questionnaire du mercredix concocté par le
Dr Tomorrow ...
1/ Si
la dépense de la somme ne posait pas de problème, et si vous aviez
l’assurance que personne n’en saura jamais rien... Achèteriez-vous
les DVD de Benny Hill disponibles ? Euh... Non.
D’ailleurs, je n’ai ni télévision ni de quoi voir les DVD sur mon
ordinateur (c’est un choix, je préfère aller au cinéma plus
souvent). Benny Hill me rappelle les débuts de soirée du dimanche
après-midi, alors qu’il fallait aller se coucher pour être en forme
à l’école. Mais là , revoir Benny Hill, non, je ne suis pas assez
nostalgique pour ça...
2/ Si l’on accepte le "concept
global" de Superman... est-ce qu’il y a un élément, précis cette
fois, qui continue de vous choquer ? Une incohérence
interne ? Euh... Vous pouvez répéter la
question ? Ou il y a un truc que je ne pige pas. S’agit-il du
"concept global" de Superman vu en tant que symbole du
superhéros absolu ?
Bon, j’y réfléchis, je vous rappelle, on
se fait une bouffe et on en discute.
3/ Vous n’aviez
même pas commencé à boire ! A côté de vous s’assoit Rita
Hayworth, avec son physique de la trentaine. « Euh, vous n’êtes
pas... », balbutiez-vous. « Morte ? Si, ça fait
douze ans. Mais ce n’est pas la question. J’ai envie de toi,
baby... », répond-elle. « Ah, euh, cool. Il y a une
condition, je suppose ? ». Elle ricane et répond :
« Oui, une seule. Il se peut que lors de nos étreintes, tu aies
la vision fugitive de moi dans mon sépulcre. Une seconde seulement,
et ce n’est même pas sûr. Alors, tenté ? » Je vous
retourne la question. Et bien sûr, pour ceux que cela concerne, on
remplace Rita par Errol Flynn. Pour info, je ne bois
presque jamais (à part du jus d’orange ou du nectar
d’abricot).
Alors, des propositions faites par une superbe rousse
(fausse mais bon...) comme Rita, oui, pourquoi pas ?
Tant
pis pour le risque de la vision d’enfer.
D’ailleurs, une
expérience sexuelle avec un fantôme doit être très intéressante
(d’un point de vue scientifique, cela s’entend).
4/ Au
cours de cette promenade champĂŞtre, vous vous ĂŞtes un peu perdu. Au
bout d’un chemin, il y a un épais mur de broussailles, haut de deux
mètres environ. Il y a quelque chose derrière, c’est sûr, mais
quoi ? Un manoir hanté ?
Godzilla en
short ?
L’école de magie d’Harry
Potter ?
5/ Par un hasard trop long à développer,
vous avez la possibilité de recevoir l’une de ces personnes pour
dîner : Bill Clinton, David Bowie, Catherine Zeta-Jones,
Matthew Perry, Amélie Nothomb, Molière et le mec qui posait sur les
boîtes de "MasterMind" dans les 80’s. Qui
choisissez-vous ? Clinton ? Non, je préfère le
son du violon Ă celui du saxophone.
Bowie, non plus, il me fait
peur depuis que je l’ai vu en vampire dans un film avec Catherine
Deneuve.
Zeta-Jones, non. Je ne suis pas certain qu’elle ait une
conversation passionnante. En plus, je ne ressemble ni Ă Zorro ni au
fils Douglas.
Amélie Nothomb ? Non, à table, elle doit être
un peu saoulante Ă la longue.
Matthew Parry ? Euh, c’est
qui ? Un acteur américain ? Non, sans façon...
Le mec
qui posait sur les boîtes de "Master Mind" ? Non. Je n’ai
jamais aimé les jeux de société.
Donc, sans hésiter :
Molière.
Et je lui demanderais si je peux faire des adaptations
science-fictives de ses pièces, genre "le Misanthrope de la station
orbitale"...
6/ Est-ce que certaines personnes ont un
physique qui vous Ă©voquent des objets ? Je pose la question
parce que Jean-Claude Narcy m’a toujours fait penser à un flacon de
poivre Ducros. Des exemples ? Mmmm... Je me demande
si le Dr Tomorrow ne devrait pas aller voir un psy.
Non, les gens
me font penser à d’autres gens, parfois. À la limite, je
rapprocherais certains physiques ou comportements humains de traits
caractéristiques d’animaux. Mais d’objets ? Non, je ne vois
pas...
7/ La première fois que vous avez pensé "pff,
encore cette série de photos" en faisant la tournée des sites
coquins sur votre sujet fétiche, vous vous êtes senti
comment ? Euh... J’ai compris que j’étais plus
rapide que les mises Ă jour de
http://www.disney.fr/ .
8/
Quelle est l’idée la plus abominable que vous ayez jamais lue dans
un conte de fée ? "Lue" ? Aucune. Non, il n’y a
rien d’abominable, vu que les contes actuels (façon Disney) sont
très épurés par rapport à leur version originelle (voir Bruno
Bettelheim).
Mais j’ai bien eu quelques idées abominables, comme
donner une mauvaise direction au prince charmant Ă la recherche du
château de la princesse pour me glisser dans le lit de la Belle au
Bois Dormant Ă sa place.
9/ Est-ce qu’il y a des
douleurs que vous ne trouvez pas si désagréables ? (moi, j’aime
bien avoir des courbatures musculaires, par exemple) Non,
je ne suis pas vraiment masochiste. Mais la douleur peut
effectivement être agréable au moment où elle prend fin (c’est comme
l’histoire du fou qui se tape sur la tête avec un marteau pour le
plaisir ressenti quand il s’arrête).
10/ Les goûts
culturels de quelqu’un peuvent-ils être un obstacle à votre
amitié ? Non, j’ai des amis de toutes cultures et
de tous goûts culturels.
Mais j’ai beaucoup plus de mal à avoir
des amis de goûts politiques trop éloignés des miens (par exemple,
j’ai grand peine à éprouver quelques sympathies pour les militants
de l’extrême droite. Étonnant, non ?)...
Mardi, le 10 décembre 2002
Aviez-vous vraiment voulu apprendre cela ?
Alors que j’écoute la bande
originale du film
Donnie Darko où l’on peut
retrouver une reprise de
Mad World des Tears for Fears, je me
dis que — effectivement — nous vivons vraiment dans un
monde de fous.
La semaine passée, pour plaisanter, j’ai mis la
phrase "comment fabriquer une bombe artisanale" dans un post, avec
comme réponse une boutade.
N’empêche que...
De
France ou du
Canada , des
personnes se sont retrouvées sur mon site en utilisant les mots
clés : "composition bombe artisanale", "comment fabriquer
bombe" (3 fois), "fabriquer bombe artisanale", "bombe
artisanale", "comment fabriquer une bombe artisanale" (3 fois)
et "comment fabriquer une bombe" (2 fois).
Pour ĂŞtre
honnête, mes frères humains, vous me faites peur...
J’ai eu
aussi droit à un "fabriquer une bombe au sucre" qui m’a laissé
perplexe.
Enfin, des requĂŞtes plus sympathiques ont abouti
sur ce site en employant les mots clés "lyon fête des lumières
rollers", "recette gâteau opéra" et "recettes de pâtisseries
orientales pour le ramadan".
Bon, je vais essayer autre
chose. Coiffons la casquette du poète...
«
Aucun homme au
monde, devant la splendeur des femmes Ne trouvera de mots pour
exprimer leurs charmes Pour le beau sexe, il faudrait un nouveau
vocabulaire Cul, seins, ventre ou jambes sont images par trop
vulgaires »
Je me demande bien qui je vais attirer sur ce
site avec ces quelques vers de mirliton cherchant maladroitement Ă
porter les femmes aux nues (ouais, et même pas cap’ de faire des
alexandrins potables)...
Mercredi, le 4 décembre 2002
Ah, visiteurs du mercredi
Quelques statistiques...
Vous qui venez ici,
vous êtes majoritairement Français (si ce n’est de nationalité ou de
cœur, du moins vous l’êtes par votre fournisseur d’accès Internet),
mais j’ai compté aussi des visiteurs du Canada et du Danemark
(monsieur et madame Froid ont 4 filles et 3 garçons, comment
s’appellent-ils ?).
Vous surfez avec Wanadoo, Club-Internet,
Proxad, Noos, AOL, LibertySurf, Videotron, Tiscali, FreeSurf,
Mobilix, DSLextreme, vous avez votre propre adresse IP ou vous
utilisez la connexion de votre lieu d’étude (SupElec, l’ENS Lettres
et Sciences Humaines) ou de travail (oncle Jean ?).
Vous
venez ici à partir de liens présents sur l’un des sites d’Aëff (
Captain and Books ), d’
Olivier , ou de
Gino . Mais aussi, plus
curieux, à partir d’un lien provenant de "
Mon avis sur tout "
qui me caractérise comme "Lyonnais qui parle de Duran Duran" (c’est
gentil mais quelque peu limitatif, non ?).
Et toujours, mon
amie l’araignée
Google qui, parmi les
100 derniers visiteurs, m’a renvoyé des personnes à la
recherche de : mp3 (voilĂ , je voulais jouer au malin, et des
personnes sont tombées dans le piège) et de clips de
Die another
day ,
P:Machinery (si, si !), Madonna, Vincent
Delerm, Keren Ann et... Popstars (lĂ , je me gausse !) ainsi que
de
igloo weblog (après avoir parlé de la
neige).
Essayons d’autres bêtises :
Comment
fabriquer une bombe artisanale ?
RĂ©ponse : il suffit de
mettre un casque de moto et d’y accrocher une visière mais le mieux
est quand même d’aller dans un magasin d’équipement d’articles
Ă©questres.
Comment faire une bombe sale ?
RĂ©ponse :
il suffit d’être équipé de son couvre-chef et de monter un cheval
susceptible de vous mettre Ă terre.
Comment réaliser un attentat
conséquent ?
RĂ©ponse : il suffit de mettre "at" avant
et "t" derrière "tenta" en ayant la chance de tomber avec une lettre
sur "le mot compte triple".
Messieurs de la DST et de la NSA,
bonjour et
welcome !
Dimanche, le 1er décembre 2002
Ah, Vinatier, tes portes sont ouvertes sur une autre dimension spatio-temporelle...
Hier après-midi, j’étais au
laboratoire (oui, c’était samedi, mais j’avais un article
scientifique à terminer) et il m’est arrivé quelque chose de bien
singulier alors que je rentrais chez moi par les transports en
commun.
À un moment, un homme est entré dans le tramway et s’est
assis à côté de moi. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire. Mais très
vite, j’ai remarqué une odeur bizarre, proche du fromage trop fait,
et je me suis rendu compte que mon voisin en était l’auteur. Faisant
un effort pour ignorer les messages envoyés par mes cellules
sensorielles olfactives, j’ai replongé dans la lecture
d’Ulysse de James Joyces.
Un instant plus tard, les
haut-parleurs du tramway ont annoncĂ© que pour les 7 et 8 dĂ©cembre, Ă
l’occasion de la Fête des Lumières (la grande fête lyonnaise), le
réseau des TCL proposeront
des conditions de circulation plus avantageuses : plus de
métros, fonctionnant plus longtemps, et tickets à durée de validité
étendue. Suite à cette annonce, mon odoriférant voisin m’a demandé
si demain nous serions le premier. Un coup d’œil sur ma montre pour
voir le nombre "30" et je me suis tourné vers lui pour lui confirmer
que demain serait effectivement le premier du mois.
Et mon
voisin, complètement perdu, m’a encore
interrogé :
« 2002 ou 2003 ? »
Surpris,
j’ai répondu :
« 2002 ! Le 1er décembre
2002 ! »
Le monsieur m’a remercié, m’a souhaité
poliment une bonne journée et est descendu du tram à la station
suivante.
J’étais stupéfait. Comment pouvait-on ignorer l’année
dans laquelle on se trouvait ? De quelle planète venait-il de
débarquer ? De quel monde parallèle ? De quelle dimension
temporelle ?
Je vivais la nuit de la science-fiction avant
l’heure !
Me remémorant cette anecdote alors que je
poursuivais ma route vers la station de métro, un début
d’explication m’est apparu. Je me suis rappelé que ce bonhomme était
monté dans le tram à l’arrêt "Vinatier". Peut-être que ce malheureux
venait tout simplement de sortir du grand hĂ´pital psychiatrique
lyonnais...
Jeudi, le 28 novembre 2002
Ah, vivement l’hiver !
\ | | / // \ \ // /// \ ######### /// \ ### ### // -- ## ## -- -- ## SPLATCH ## -- -- ## ## -- // ### ### \ /// ######## \ /// // \ \ // / | | \ / | La
saison des batailles de boules de neige vient de débuter et je vous
ai eu le premier ! À côté de chez moi, sur les pavés de
la Rue de la Ré’ (la grande rue piétonne de Lyon), de jolis
sapins, sculptures de glace et petits chalets montagnards ont
poussé. Cette magie urbaine s’explique par l’arrivée de
l’hiver : il ne s’agit que d’un décor publicitaire vantant les
mérites des stations alpines voisines. Ah, la
neige... Lorsque les montagnes se parent de blanc, je retombe
en enfance et j’attends avec impatience le week-end pour pouvoir
chausser mes skis. La neige est, pour moi, associée à la féerie
de Noël et à ces vacances trop courtes pour profiter des nouveaux
jouets et terminer l’igloo dans le jardin. Mais cette neige, j’ai
l’impression qu’elle se fait toujours plus rare. Pour nous,
citadins, c’est sans doute préférable car bien trop souvent, elle
est cause d’accidents divers et finit par se transformer en une
écœurante boue grise. Si nous voulons de la neige, il suffit de
la chercher auprès des hauteurs voisines. En enfants inconscients,
nous pouvons ainsi oublier que nous sommes plus ou moins directement
les malheureux auteurs du dérèglement climatique...
Mardi, le 26 novembre 2002
Ah, visiteurs échoués sur cette p(l)age par erreur, soyez quand même les bienvenus !
Il est vraiment très curieux de voir
comment vous arrivez sur ce weblog. J’ai communiqué l’adresse de ce
site à quelques proches mais je n’imaginais pas voir débarquer des
internautes ici après avoir tapé quelques mots clés... disons
"inappropriés" sur les moteurs de recherche.
Première
surprise : ma description de Francis Valéry, le 19/11/2002, a
attiré quelqu’un recherchant des "bagues gothiques" sur
Google .
Puis ce
fut la musique du dernier James Bond qui, à la manière des
madeleines proustiennes, m’amena à un passage nostalgique sur les
musiques et vidéos des années 80. Ce propos du 21/11/2002 eut
l’effet d’un véritable naufrageur : j’ai malencontreusement
attiré à moi des personnes à la recherche de "clip die another day",
"écouter la musique du dernier James Bond", "enquête sur les goûts
musicaux" (le mot "enquête" apparaît dans ma description du
Talent assassiné de Francis Valéry), "clip a view to a kill"
(sic !) et "musique James Bond année 80".
J’imagine qu’en
mettant les traîtres mots "MP3 gratuits (free), Popstars, Star
Academy, Britney Spears" dans ces lignes, je risque de provoquer de
nouvelles erreurs de redirection... Tant pis !
Alors, quels
mots "pertinents" doivent être présents ? Pas évident...
Essayons quand mĂŞme les termes suivants : avis, anecdote, petit
rien de la vie, impression, humeur, état d’âme, histoire,
littérature, écriture, auteur, Lyon, France, ville, cité,
science-fiction, fantastique... En comme vous ĂŞtes sur
Singuliers , pensons Ă mettre ces termes au pluriel :
anecdotes, petits riens, impressions, humeurs, états d’âme, d’âmes,
dames, demoiselles, histoires, littératures, écritures, auteurs (et
au féminin ? autrice, autrices, et pour les francophones
canadiens : auteure, auteures), villes, cités, sciences,
fictions, fantastiques.
Maintenant, laissons faire...
Samedi, le 23 novembre 2002
Ah ? Viagra plus fort que Greenpeace !
Information curieuse entendue par hasard : la fameuse pilule bleue
anti-impuissance aurait un effet inattendu sur l’environnement. Plus
précisément, le Viagra aidera à faire remonter... le nombre
d’individus de certaines espèces menacées. Quelles espèces ?
Non, pas l’homo sapiens sapiens , bien entendu, mais les
animaux dont ce dernier se sert, en prédateur suprême, pour soigner
sa sexualité défaillante. Tout le monde a entendu parler de la
corne de rhinocéros (en poudre, pas en greffe, voyons !). Les
médecines traditionnelles font un grand usage de composants extraits
d’animaux rares pour produire leurs remèdes "miracles". Mais, depuis
peu, le Viagra fait une concurrence sévère aux étals des
chamans-apothicaires. Victoire de la science sur la magie, les
produits exotiques censés redonner une vigueur perdue ne se vendent
plus, la clientèle s’étant détournée vers les pilules bleues, et
sans demande, plus de chasse de ces animaux malheureusement pour eux
pourvus de glandes, organes ou autres appendices autrefois tant
recherchés...
Mercredi, le 20 novembre 2002
Ah, vies d’anonymes dont je vole de précieux morceaux
J’adore les transports
en commun. En particulier le métro (point de sonnerie de téléphone
portable ou de grossier personnage s’isolant dans son monde Ă
l’autre bout du non-fil tel un autiste).
Mais pas seulement pour
prendre le temps de lire (j’ai toujours un livre dans les
transports). J’aime surtout voir et écouter les gens. Exemples de
ces moments plaisants et légers volés au hasard.
Deux jolies
filles, l’une en face de l’autre (et réciproquement).
« Il
est très chouette, ton sac. Et pratique, avec cette poche, devant,
tu peux mettre des lunettes.
— Ouais. D’ailleurs, va falloir
que je voie mon ocu... (elle hésite) mon opticien.
— J’sais
pas si tu as vu, mais il y a des montures géniales à la Part-Dieu
[Note : centre commercial jouxtant la gare lyonnaise du mĂŞme
nom]. De grands couturiers... (Elle cherche des noms.)
— Ah
ouais ?
— Ouais, et les branches, elles sont
incassables, tu peux faire un tour complet, tu peux les tordre Ă
cent... (Elle réfléchit.) À 380 degrés. »
Bon, vous
conviendrez qu’il n’y a pas Ă©crit AΓEΩMETPHTOΣ MHΔEIΣ EIΣITΩ sur le
fronton des bouches de métro : ce n’est pas l’Académie.
Pourtant, il suffit d’un rien et ces quelques vingt degrés (ou de
force) excessifs m’ont fait sourire...
Un autre exemple,
cette fois en croisant deux demoiselles par un frais matin, Ă la
sortie du métro. L’une d’elle porte une grosse veste et une jupe
vraiment très courte. Elle dit à sa copine :
« ...Mais
tu sais, moi, je n’ai pas froid en bas, juste en
haut. »
Effectivement. Et ce n’est pas pour nous
déplaire...
Archives Chronologie :
Parce que rien ne vaut le fait d’avoir de bons copains et de partager avec eux des joies simples.
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Au sujet de nos amies les bĂŞtes.
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Article critique. Point de vue personnel sur une œuvre. Coup de cœur ou coup de gueule.
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Curiosités linguistiques
À propos de la langue française ou d’autres langues, dialectes et parlers rĂ©gionaux. RĂ©flexions sur les usages linguistiques de la communautĂ© francophone. Aspects insolites de la langue. Jeux de mots.
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Dessin / Arts graphiques et numériques
Dessins réalisés de manière traditionelle (crayon, stylo, feutre,
fusain, pastel, pierre noire ou sanguine, craie, plume, encre de Chine, etc.) ou traités par ordinateur à travers des logiciels d’infographie.
Curiosités calligraphiques. Ambigrammes (figures graphiques de mots devenant d’autres mots à partir d’une symétrie ou rotation). Anamorphoses. Peintures. Arts en deux dimensions.
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Événements / Grands rendez-vous
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Parce qu’on est le fils, le frère, le cousin ou le neveu de quelqu’un.
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Films / Télévision / Vidéo
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Au sujet de mon travail d’enseignant-chercheur.
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