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Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka. Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X, dans les années 1980, et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.

Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants, plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990. Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.

Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut. Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées dans des lieux perdus.

Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants). Touchant monsieur.

Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode, et Alan White, le batteur de Yes. De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal, avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu. J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes, même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood, Propaganda, Pet Shop Boys ou Simple Minds...

Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français. Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy, appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles, au moment de la découverte. Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?), questions sur les origines de l’humanité...

Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser, sorti en 1985. Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...

Août 2022, décès du dessinateur Sempé. Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !

Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
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Septembre 2022, décès de Jean-Luc Godard. Au début des années 2000, j’avais trouvé un tas de DVD de Godard à petit prix et j’avais commencé à visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis, (2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou (3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...

Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe. Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...

Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors. Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.

Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire. En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ». Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non, c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...


Lundi, le 12 juin 2017
Nice, le gâteau 100 fois bon et la Servante écarlate
En ce moment passe The Handmaid’s Tale, une série télévisée diffusée sur la plateforme de VOD Hulu. J’avais eu l’occasion de voir précédemment La Servante écarlate, le film de Volker Schlöndorff sorti en 1990, mais pas de lire le roman de la Canadienne Margaret Atwood dont le film et la série sont inspirés.
L’univers dystopique est plutôt bien rendu. Il faut dire que, dans la réalité, la montée sournoise du populisme dans le monde politique n’est malheureusement plus aussi invraisemblable qu’elle pouvait l’être dans la fiction, en témoigne le passage des présidents Obama à Trump aux États-Unis (cf. la critique de PILOTE, la chronique série).
Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de croiser Margaret Atwood. C’était à Nice, lors du colloque « La science-fiction dans l’histoire, l’histoire dans la science-fiction » co-organisé par l’ami Ugo Bellagamba, en 2005. Margaret Atwood était venue y parler de sa vie et des liens avec la science-fiction.
Lors de cette rencontre, j’étais venu y présenter un article que j’avais écrit avec le compère Jean-Jacques Girardot sur « le Steampunk : une machine littéraire à recycler le passé ». Nous avions conclu notre propos ainsi :
Notre article débutait par une liste, se voulant impressionnante, d’ingrédients, dont la seule accumulation laissait présager du pire. Mais le steampunk n’est pas le Gâteau cent fois bon (Jindra Capek, Le Gâteau cent fois bon, Flammarion, Paris, 1986), il se bonifie avec chaque nouveau condiment, mais aussi avec chaque nouvelle façon de l’accommoder, et se décline aujourd’hui en plus d’un parfum (...).
Le Gâteau 100 fois bon
La référence au Gâteau cent fois bon, un livre pour enfants dont la trame se résume à l’idée que si l’on réalise un gâteau pour des amis, il sera 100 fois meilleur si l’on mélange 100 bons ingrédients, avait échappé à la plupart des auteurs et universitaires présents à ce colloque, dont Margaret Atwood. Je me rappelle ainsi qu’au moment du dîner de gala, j’avais dû raconter à l’assemblée cette histoire, et que cela avait fini par un véritable sketch quand mes paroles étaient simultanément traduites en anglais par Daniel Tron pour l’autrice canadienne.
Voilà pourquoi, dans mon esprit tordu, quand je regarde un épisode de The Handmaid’s Tale, même au moment d’une scène particulièrement dramatique, je ne peux m’empêcher de repenser au rire de Margaret Atwood lorsque j’avais donné la recette de ce gâteau concocté par des animaux. En effet, les pâtissiers amateurs de l’histoire, imaginant qu’en mélangeant ce que chacun préférait (l’os du chien, le ver de terre de la poule, l’herbe tendre de la vache, la carotte du lapin...), ils auraient dû obtenir un gâteau merveilleux... Bien entendu, le résultat culinaire avait déçu leurs attentes car leur mixture s’était avérée immangeable.
La morale de cette histoire ? Je ne sais pas. Tout dépend si on l’applique aux domaines de l’humour, de la cuisine, ou à la politique...


Mercredi, le 23 septembre 2015
La licorne et l’arc-en-ciel
Je sais, je sais. Jamais ne j’aurais imaginé mettre un titre aussi kawaii sur ce blogue.
Mais force est de constater que, tout à l’heure, ma fille a remarqué qu’un arc-en-ciel était apparu à côté de la plus grande tour de Lyon.
Et que, par une bizarre association, avec son mât métallique, la tour Incity me faisait un peu penser à une licorne.
Oui, mais à une licorne gigantesque qui serait passée par une presse à épave automobile.
La licorne et l’arc-en-ciel




Jeudi, le 5 janvier 2012
2012 : année du novlangue
Recevez mes meilleurs vœux en cette nouvelle annĂ©e !
Il faut se le dire, 2012 sera placĂ©e sous le signe du « novlangue » (ou le Newspeak du 1984 de George Orwell).

social, iale, iaux adj.
[1557; « agrĂ©able aux autres » 1506; « associĂ© » 1352; lat. socialis « sociable, relatif aux alliĂ©s », de socius « compagnon »]
(...)
Spécialt Qui concerne les conditions matérielles des travailleurs (généralement en vue de leur amélioration). Lois, mesures sociales. Avantages sociaux. Législation sociale. Politique sociale, concernant la situation matérielle de certains groupes sociaux particuliers (notamment pour corriger les disparités). Mesures de politique sociale en faveur des plus défavorisés.

Le Petit Robert, 2001.


L’adjectif « social » vient ainsi de prendre une nouvelle acception grâce Ă  la finesse des grands qui nous gouvernent : après les « plans sociaux » (euphĂ©misme pour dĂ©signer les licenciements collectifs), voici la « TVA sociale » (qui devrait se traduire par des taxes sur la consommation pesant identiquement sur la consommation des mĂ©nages pauvres ou riches).
Le terme « social » avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©naturĂ© Ă  partir des annĂ©es 1920 avec le « national-socialisme » de sinistre mĂ©moire. (Tiens, j’ai atteint le point Godwin tout seul !)
À travers ses jeux sur la langue, on est en droit de se demander si, en cette annĂ©e Ă©lectorale, le gouvernement de droite ne serait pas en train de travestir la signification originellement gĂ©nĂ©reuse de l’adjectif « social » pour pervertir notre reprĂ©sentation du socialisme...

Il suffit d’ajouter « militaire » Ă  un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n’est pas la justice, la musique militaire n’est pas la musique.

Georges Clemenceau





Mardi, le 12 octobre 2010
Choisir, c’est...
En parcourant le document de travail rĂ©digĂ© par un collègue, je suis tombĂ© sur la phrase : « Choisir, c’est renoncer ».
J’ai fait remarquer Ă  mon collègue qu’il s’agissait d’un clichĂ© (mĂŞme s’il s’agit plutĂ´t de l’adaptation libre d’une citation d’AndrĂ© Gide), ce qu’il n’a pas très bien pris car cette notion reprenait avec justesse les idĂ©es qu’il souhaitait introduire. En guise de provocation et de dĂ©monstration par l’absurde, il a ainsi dit que « tout » pouvait ĂŞtre « renoncer », comme le fait d’avoir une Ă©rection.
C’est alors que j’ai poursuivi son idĂ©e, dĂ©truisant son argumentation dans un grand Ă©clat de rire mutuel : « bander, c’est renoncer... Ă  pouvoir pisser avant cinq minutes ».


Vendredi, le 27 aoűt 2010
Si loin, si proche...
Cherchez l’erreur :
Un espace Rhône-Alpes et une galerie d’Art inuit à Montréal
Dans le Vieux-MontrĂ©al, Ă  cĂ´tĂ© d’une galerie d’Art inuit se trouve un « espace RhĂ´ne-Alpes »...


Jeudi, le 12 aoűt 2010
Y a-t-il un plongeur dans l’avion ?
Lorsqu’un plongeur sous-marin prend l’avion, la lecture qu’il risque de faire des consignes de sécurité peut s’avérer être très personnelle...

il faut attacher sa ceinture
La ceinture de plomb s’ajuste très simplement et doit pouvoir s’enlever tout aussi facilement en cas de remontée rapide.

il faut utiliser un détendeur
Afin de pouvoir respirer sous l’eau, il faut employer un détendeur. Cela est valable pour les grands comme pour les petits.

il faut utiliser un gilet stabilisateur
Pour assurer sa stabilisation sous l’eau, il est important d’employer une stab, appelĂ©e aussi « gilet de stabilisation ». Il est bien entendu prĂ©fĂ©rable de s’équiper de la stab avant de se mettre Ă  l’eau.

approche d’une épave
En cas de plongée sur une épave (comme celle de l’avion présentée ci-dessus), les différentes palanquées aborderont le site d’observation en suivant les règles précisées par le guide connaissant le terrain.


Jeudi, le 15 juillet 2010
Ma garden party en Afrique
En ces temps Ă©tonnants oĂą le PrĂ©sident renonce Ă  sa fĂŞte estivale privĂ©e dans les jardins de l’ÉlysĂ©e pour que l’on pense moins Ă  certains scandales, je me rappelle de la curieuse garden party Ă  laquelle j’avais participĂ©, il y a une quinzaine d’annĂ©es...
Pendant mes Ă©tudes, j’ai eu l’occasion de faire un stage de quelques mois en Belgique, en banlieue de Liège. Pendant cette pĂ©riode, j’ai beaucoup sympathisĂ© avec les autres Ă©tudiants Ă©trangers — non pas mes concitoyens, qui donnaient une dĂ©plorable image de la France aux Belges — mais des pays essentiellement africains, d’anciennes colonies belges ou françaises. LĂ -bas, je m’étais liĂ© d’amitiĂ© avec Karim, un Belgo-Tunisien qui passait son temps entre Liège oĂą se dĂ©roulaient ses Ă©tudes, Louvain oĂą il passait quelques week-ends auprès de sa tante flamande, et la Tunisie oĂą il retrouvait ses parents durant les vacances. Un an après mon stage, Karim Ă©tait venu visiter l’Alsace et, l’annĂ©e suivante, c’est moi qui suis allĂ© le voir Ă  Tunis, pendant le mois de juillet.
Cette annĂ©e-lĂ , je n’avais pas fĂŞtĂ© le 14 juillet mais... le 21. Je me suis en effet retrouvĂ© parmi le gratin des Belges vivant en Tunisie, intrus prĂ©sentĂ© comme un « Belge de Strasbourg » par le facĂ©tieux père de Karim. Après avoir Ă©coutĂ© la Brabançonne (que je n’avais jamais entendue auparavant) et un discours en français et en flamand de Son Excellence, nous nous sommes restaurĂ©s de petits fours et de cochonnaille (car il Ă©tait bien difficile d’en trouver dans ce pays très majoritairement musulman). Les potins allaient bon train, aidĂ©s en cela par la bière qui coulait Ă  flot dans la chaleur magrĂ©bine. Cet Ă©tĂ©, c’était de la Jupiler qui Ă©tait servie et j’avais alors appris que, d’une annĂ©e Ă  l’autre, il y avait de soit de la bière wallonne (la brasserie de Jupille-sur-Meuse se trouvant en banlieue de Liège) soit de la Stella Artois, une bière brassĂ©e Ă  Louvain.
Eh oui, même pour cela, dans le royame d’outre-Quiévrain, il fallait trouver de quoi ne froisser aucune susceptibilité...


Vendredi, le 14 mai 2010
Mad Men
Je n’en ai jamais vu un seul Ă©pisode, mais voilĂ  Ă  peu près de quoi j’aurais l’air en personnage de Mad men, cette sĂ©rie se dĂ©roulant dans les États-Unis des annĂ©es 1960 :
Fabrice MĂ©reste, dans Mad Men



Jeudi, le 25 mars 2010
Nombre d’Erdös
En ce moment, je suis en phase de rédaction d’un article scientifique, d’où cette absence de nouvelles régulières sur ce blogue.
Je travaille notamment sur la fouille de rĂ©seaux sociaux, et en particulier sur les rĂ©seaux de publications scientifiques. Dans le domaine des publications rĂ©alisĂ©es avec d’autres chercheurs, il y a un concept intĂ©ressant : celui du « nombre d’Erdös ». Le principe est le suivant : le nombre d’Erdös du (prolifique !) mathĂ©maticien Paul Erdös est de zĂ©ro, il est de 1 pour quelqu’un qui a publiĂ© un article avec lui, de deux pour quelqu’un qui a publiĂ© avec un co-auteur d’Erdös (mais pas avec Erdös lui-mĂŞme), etc., et quelqu’un n’ayant pas Ă©crit et co-signĂ© d’article scientifique avec quelqu’un ayant co-signĂ© avec un co-auteur d’un co-auteur (et ainsi de suite) d’Erdös ayant par dĂ©finition un nombre d’Erdös infini.
J’ai trouvĂ© que, sous mon vĂ©ritable patronyme, mon nombre d’Erdös n’est pour l’instant que de 5, ce qui n’est pas si mal pour quelqu’un qui n’est pas un mathĂ©maticien... Par contre, au hasard des requĂŞtes sur un moteur de recherches, j’ai Ă©tĂ© assez surpris de dĂ©couvrir que notre PrĂ©sident — qui pourtant n’a rien d’un scientifique — avait un nombre d’Erdös de 1 seulement ! VĂ©rification faite, il ne s’agissait lĂ  que d’un amusant malentendu.


Lundi, le 15 février 2010
Des souvenirs qui démangent
L’autre jour, en mettant des chaussettes de sport (propres, hein), j’ai ressenti des démangeaisons bizarres au niveau des pieds.
Après avoir Ă´tĂ© ces chaussettes, je me suis rendu compte qu’elles Ă©taient pleines de sable... alors qu’elles Ă©taient pourtant passĂ©es Ă  la machine Ă  laver. Un sable propre, donc, mais qui Ă©tait restĂ© sournoisement planquĂ© depuis mon sĂ©jour en Tunisie et ma peu glorieuse tentative de natation dans une mer dĂ©montĂ©e... mais bon, ami lecteur, comprends-moi, j’avais emportĂ© combinaison de plongĂ©e et palmes, et je n’ai vu l’indication « baignade interdite » qu’en sortant de l’eau, très rapidement, et je n’avais pas pris le temps de me sĂ©cher ou de me dĂ©barrasser du sable avant de me rhabiller, d’oĂą le pourquoi du comment.
Rien que d’y penser, j’en ai encore les orteils qui me grattent...


Samedi, le 6 février 2010
Trop rebelle dans sa tĂŞte
Depuis que je chausse des simili-Doc Martens, je n’arrête pas de siffloter l’air d’Anarchy In The UK des SP.
Il y a un rapport ?


Mardi, le 26 janvier 2010
Les voyages forment la jeunesse y disent...
« ...j’te dis pas dans quel Ă©tat ça met les valises. » (Coluche, Les vacances, 1979).

À mon arrivĂ©e en Tunisie, la mer est dans tous ses Ă©tats...
la mer... dans tous ses Ă©tats

Et ma valise aussi :
ma valise... ou ce qu’il en reste

ma valise... ou ce qu’il en reste

ma valise... ou ce qu’il en reste

ma valise... ou ce qu’il en reste


Jeudi, le 13 aoűt 2009
Journée évianaise
Excursion bien agrĂ©able, hier, Ă  Évian-les-Bains avec des amis.
Ravissante petite bourgade en bord du lac LĂ©man, en face de Lausanne, la ville accueillait l’exposition Rodin et les Arts dĂ©coratifs dans le cadre de son Palais Lumière. Superbe exposition, grand moment d’émotion, et quelques souvenirs un peu nostalgiques aussi : j’ai toujours Ă©tĂ© un grand admirateur du travail de l’auguste Auguste et, durant mon annĂ©e parisienne, j’allais souvent me ressourcer auprès du jardin de l’hĂ´tel Biron.
Après avoir entendu mes amis discuter de leurs envies communes d’acquĂ©rir un tĂ©lĂ©phone mobile « intelligent », en contemplant la sculpture de crĂ©atures mythiques, une naĂŻade enlevĂ©e par un satyre, j’ai pensĂ© que fantasy et nouvelles technologies pouvaient enfin de se mĂŞler avec succès : l’invention de l’i-faune.
Plus tard, autre source d’amusement en passant Ă  cĂ´tĂ© d’une buvette au bord du lac. Nous avons entendu la serveuse s’esclaffer après avoir pris une commande : « Une Vittel-menthe ? À Évian ! »
Un comble, en effet...



Mercredi, le 29 juillet 2009
Article supprimé
(...)


Mardi, le 15 avril 2008
Article supprimé
(...)


Vendredi, le 1er février 2008
Curiosités
Demain, 2 février 2008, ce sera la Chandeleur.
Je le sais parce qu’au resto du personnel, ce midi, il y avait des crêpes.
Sur mon agenda, il est indiquĂ© Ă  cette date « PrĂ©sentation au Seigneur » (alors qu’il devrait plutĂ´t y avoir d’écrit « PrĂ©sentation du Seigneur », puisqu’il s’agit, dans le christianisme, de commĂ©morer la prĂ©sentation de JĂ©sus au temple).
Et en-dessous, la curieuse suite de chiffres rĂ©pĂ©tĂ©s : 33-333.
Ben oui, cette année étant bissextile, il y aura 366 jours, et demain nous serons le 33e jour de l’année (40 jours après Noël), il en restera encore 333 avant l’année prochaine.
Il n’empêche, tant de curiosités notables pour un seul jour, c’était tout à fait... euh... curieux.


Dimanche, le 6 janvier 2008
Qui veut voyager loin...
...ménage sa voiture.
Si je fais le calcul, j’ai autant roulĂ© durant l’annĂ©e 2008, au soir du premier janvier, que durant les deux annĂ©es 2006 et 2007 rĂ©unies. Oui, c’est clair, je ne conduis pour ainsi dire plus : je suis un citadin adepte des transports en commun, du train et occasionnellement de l’avion (tant que les tunnels sous la mer MĂ©diterranĂ©e ou l’ocĂ©an Atlantique ne seront pas construits).
D’ailleurs, ce 1er janvier que j’avais passĂ© auprès de mes parents (pour lesquels j’avais servi de chauffeur), oncles, tantes et cousins, nous avons beaucoup parlĂ© des nouvelles lois (ainsi, mĂŞme une tante, invĂ©tĂ©rĂ©e fumeuse jusqu’alors, avait dĂ©cidĂ© de laisser tomber la sucette Ă  cancer tant il y avait de contraintes Ă  essayer d’en griller une), des radars et du permis Ă  points. À un moment, j’avais fait remarquer la curieuse Ă©volution des choses : « Lorsque nous Ă©tions petits, nous recevions des bons points, et quand nous avions assez de bons points, nous obtenions une image. Aujourd’hui, avec les radars, l’image, nous l’obtenons tout de suite, et après on nous retire nos bons points du permis. »


Jeudi, le 27 décembre 2007
Les gens sont méchants (f**k 2007!)
Cette année s’achève et il est de coutume de procéder à des bilans.
Que dire de 2007 si ce n’est que – dĂ©cidĂ©ment ! – je ne comprends vraiment rien aux gens.
Par exemple, en ce moment, il est de bon ton de se moquer du prĂ©sident de tous les Français (main sur le cœur) et de sa nouvelle conquĂŞte. Comment peut-on faire preuve de tant de mĂ©chancetĂ© envers celui qui les (qui nous ?!) reprĂ©sente si bien, ce grand homme qui incarne avec un tel brio leurs valeurs, les aspirations d’une France en marche (vers oĂą ?), un pays qui se lève tĂ´t afin de travailler plus pour gagner... ce qu’il peut pour le perdre, une belle nation d’aspirants Ă  la propriĂ©tĂ©, des citoyens qui ne vivent que pour le « paraĂ®tre »... ?
Non, je ne comprends pas.
Notre PrĂ©sident (re-main sur le cœur) devrait pourtant ĂŞtre admirĂ© pour sa prĂ©occupation du plus grand problème d’aujourd’hui et de demain : l’écologie de la planète et l’une des solutions, le recyclage.
Quoi de plus noble alors que de voir notre PrĂ©sident (main sur le portefeuille) donner de sa personne en s’occupant d’une ex-top-modèle (tiens, comme CĂ©cilia) (oui, un ancien mannequin : toujours cet admirable souci du paraĂ®tre) qui s’était dĂ©jĂ  recyclĂ©e avec plus ou moins de bonheur dans la variĂ©tĂ© pour faire d’elle la Première Dame de France ? D’ailleurs, le choix de l’Égypte et de ses sites touristiques comme lune de miel prĂ©nuptiale n’est-il pas un beau symbole ? En effet, devant toutes ces pierres monumentales et ces momies, nos arrivistesmoureux ne sont-ils pas en train de s’échanger les plus belles des promesses de notre temps ?
Elle : « Nico, ne m’en veux pas, mais je te plaquerai quand tu ne seras plus pharaon. »
Lui : « Ouais, je sais. Tout pareil quand tu ne seras plus qu’une vieille peau... »


Mercredi, le 19 décembre 2007
La journée du joueur
[Voici un texte écrit il y a quelques années et repris hier et ce matin, après avoir joué à un jeu sur un ordinateur qui n’était pas le mien (car, sur tous mes ordinateurs, personnels et professionnels, j’ai désinstallé les jeux afin de ne pas être tenté...)]

Réveil à 6 heures. Fatigué. Nuit passée devant l’ordinateur à jouer en réseau avec des adversaires américains. Quelques parties perdues mais beaucoup d’autres gagnées. Je commence à être un pro de ce wargame.

Petit déjeuner avalé à la va-vite, je me suis brûlé avec ce foutu café, j’ai pris une douche mais me raserai plus tard.

En avance sur l’horaire, j’ai allumĂ© la console pour faire une partie de Tetris, vite fait. Problème : je suis le champion de la rĂ©gion RhĂ´ne-Alpes de ce jeu, et deux fois vice-champion de France. Alors la partie dure, c’est pas ma faute, et je suis parti en retard.

Pas trop grave. Le boss est en déplacement et mon collègue de bureau en RTT.

Une pile de dossiers Ă  traiter dans la corbeille « urgent Â». Mais pas tant de dossiers que ça, après tout ; j’ai bien le temps de faire une ou deux parties de Solitaire.

Une sonnerie. La messagerie Ă©lectronique. Un copain m’annonce par e-mail qu’il a Ă©tabli un nouveau record au DĂ©mineur. Mince alors ! J’ai fait une partie, juste pour voir mon niveau et ai fini la matinĂ©e avec un meilleur score que celui de mon pote. Pas le temps d’aller Ă  la cantine, j’ai pris un sandwich et ai envoyĂ© une rĂ©ponse Ă  mon correspondant, histoire de remettre les pendules Ă  l’heure.

Au cours de l’après-midi, j’ai découvert un nouveau site de jeu en ligne. J’ai même dû faire une heure sup’ pour terminer ma partie.

J’ai ensuite transfĂ©rĂ© les dossiers de la pile « urgent Â» dans la corbeille « très urgent Â» et suis rentrĂ© Ă  la maison.

Zut ! Je me suis aperçu d’un rendez-vous oubliĂ©. J’irai voir mon ludothĂ©rapeute plus tard – franchement, comme si je devais me faire soigner ! – car lĂ , mes adversaires amĂ©ricains m’attendent sur le rĂ©seau...


© Fabrice MĂ©reste, 2004–2007.




Mercredi, le 5 décembre 2007
Chapelle Sixtine
Quand je n’essaie pas de faire de nouveaux essais en origami, je décore mon plafond de guirlandes réalisées à partir d’un millier de grues du Japon.
Cela transforme de manière Ă©tonnante mon bureau, regardez plutĂ´t :
16 guirlandes de 10 grues du Japon

Un millier de grues du Japon

Les grues, en détail

Sinon, pourquoi « Sixtine » ?
En raison d’un vilain jeu de mots : il n’y a pour l’instant que seize (sixteen) guirlandes de 10 grues accrochĂ©es, soit 16 % du millier qui s’y trouvera dans quelques jours...


Vendredi, le 9 novembre 2007
Radiations nocives
En entrant dans une salle de travaux pratiques remplie d’ordinateurs, une affiche indique : « Merci d’éteindre vos portables avant d’entrer dans les salles informatiques. Ceux-ci causent des dommages aux processeurs. »
Un plaisantin a transformĂ© le « c » de « processeur » en « f », indiquant de façon judicieuse que les enseignants sont aussi sensibles aux radiations...


Jeudi, le 4 octobre 2007
Ps-zique-analyse
Tiens, un questionnaire amusant ! Ça faisait longtemps. J’ai fait le petit test que l’on retrouve un peu partout sur la blogosphère et qui se prĂ©sente comme suit :

1. Allumez votre player de zique sans sélection au préalable et pressez le mode "aléatoire".

2. Appuyez sur "suivant" Ă  chaque nouvelle question.

3. Utilisez le titre du morceau apparaissant comme rĂ©ponse Ă  la question, mĂŞme si cela n’a pas de sens. PAS DE TRICHE !

4. Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.


Allez, c’est parti !

Q1. Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
ThoughtEz3kiel (Barb4ry)
Pensée... Eh bien, je pense, donc de suis. En résumé, je me sens vivant.

Q2. Irez-vous loin dans la vie ?
(We Want) the Same ThingBelinda Carlisle (Heaven on Earth)

We dream the same dream
We want the same thing...

Irais-je loin dans la vie ? Sans doute ! En tout cas, mes rĂŞves ne sont pas moindres que ceux des autres.

Q3. Comment vos amis vous voient ?
Pon de ReplayRihanna (Music of the Sun)
Come Mr. DJ song pon de replay
Come Mr. DJ won’t you turn the music up

Non, sĂ©rieusement, j’ai ça sur mon baladeur MP3 ?
Mouais, ça m’étonnerait quand mĂŞme un peu que mes amis me prennent pour un DJ. NĂ©anmoins, je ne comprends rien Ă  ce que chante la ravissante Rihanna (pon de replay, kesako ?), donc je dirais que je suis quelqu’un d’incompris, mĂŞme de mes amis...

Q4. Vous marierez-vous ?
Dis-moi c’est quand...Tarmac (L’Atelier)
Trop fort ! c’est exactement ça : tout le monde se pose la question, moi le premier, d’autant que mon frère – qui est mon cadet de 9 ans – passe devant monsieur le maire ce samedi.

Q5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?
SantianoHugues Aufray (Le Meilleur de)
Bon, ça s’applique sans doute à Rémi, mon ami chanteur d’opéra, toujours sur les routes pour un spectacle ou une audition.

Q6. Quelle est l’histoire de votre vie ?
BlueSmashing Pumpkins (Pisces Iscariot)
Hey blue, all your love is strange
Come out with all those crazy names
So true when you lie
For you, blue

Ouais, en rĂ©sumĂ© : j’aime la couleur bleu, j’ai plusieurs noms (fous) et j’aime la littĂ©rature de l’imaginaire (car j’écris de la « fiction », et par dĂ©finition la fiction est un mensonge, ce qui ne m’empĂŞche pas de dire Ă  travers mes textes de vraies choses).

Q7. Comment sont les Ă©tudes supĂ©rieures ?
Sunday (The Day Before my Birthday)Moby (18)
Dingue, c’est exactement ça ! J’étais Ă©tudiant jusqu’à mon 30e anniversaire, jour de ma soutenance de thèse (officialisant la fin de mes Ă©tudes), et ceci avait lieu un lundi (voir le rappel des Ă©vĂ©nements ici).

Q8. Comment prenez vous de l’avant dans la vie ?
Weapon of ChoiceFatboy Slim (Halfway Between The Gutter and the Stars)
J’emploierais des armes de choix pour faire sauter les obstacles se prĂ©sentant dans ma vie ? Mmmm... À mĂ©diter.

Q9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?
Laisse bétonRidan (Le Rêve ou la Vie)
À l’ombre de tous ces drames
j’aime le silence au vacarme (au vacarme)
Je mènerai la danse dans du sable (dans du sable)
Rien à foutre c’est agréable

En me disant
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton

Euh, la meilleure chose au sujet de mes amis serait qu’ils me laissent tomber ? LĂ , j’ai du mal Ă  interprĂ©ter...

Q10. Qu’il y a-t’il en magasin ce week-end ?
ManhattanLouise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
Manhattan est la circonscription de la plus dense et la plus riche de New York, et représente, avec Londres et Tokyo, l’un des trois principaux centres financiers du monde...
OK, OK, qu’importe ce que l’on trouve en magasin, il en faudrait vraiment beaucoup pour voir mon compte en banque virer au rouge.

Q11. Pour dĂ©crire vos grand-parents ?
Concrete jungleCĂ©U (CĂ©U)
Jungle de bĂ©ton ? En mĂŞme temps, ils sont hĂ©las tous les quatre sous une pierre tombale...

Q12. Comment va votre vie ?
Objectif TerreRidan (L’Ange de Mon Démon)
Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète
Elle sent qu’sa fin est proche et sa la rend folle
Dites-leurs, dites-leurs, dites-leurs qu’ils sont fous
La terre en a ras-le-bol un point c’est tout

Aujourd’hui j’ai d’la chance, j’suis encore là
J’vais pouvoir voir le ciel encore une fois
L’air pur ici aussi se fait si rare
Que même les clébards disent qu’y’en a marre...

Ouais, ce n’est pas parce que ça va plutôt bien de ma vie que je ne me soucie pas du monde qui m’entoure, et souvent plus que de moi-même...

Q13. Quelle chanson pour votre enterrement ?
À quoi bonLes NĂ©gresses Vertes (ZigZague)
À quoi bon moisir sans rĂŞve ni cauchemar
Le grand sommeil sans escarre
Veillir, vieillir et va mûrir
Bien rongée bien ridée
La vie faut s’la farcir
À quoi bon pĂ©rir, faire des vers et des poussières
Octogénaire, mon Jean-Pierre
Vieillir, vieillir, c’est ça l’avenir
Bien claqué, bien râpé
La santé, faut s’user

À quoi bon mourir si c’est la Terre qu’il faut nourrir
Nourrissons-la de plancton, elle frise l’indigestion
À quoi bon mourir si c’est l’espoir qu’il faut nourrir
Arrêtons de broyer du noir, toujours vivant, sacré veinard

Exactement ! DĂ©solĂ© pour ceux qui partent, et que ceux qui restent profitent de leurs vies.

Q14. Comment le monde vous voit ?
Quand je fais la choseMiossec (L’étreinte)
Mon amie, mon amour, mon amante, ma bien-aimée
Je sais bien qu’aujourd’hui je te fais pitié
Mon amour, mon amie, mon amante, ma bien-aimée
Mais qu’avons-nous fait de nos plus belles annĂ©es ?

Euh, sĂ©rieusement, je fais pitiĂ© au monde ? Il me connaĂ®t mal, alors !

Q15. Aurez vous une vie heureuse ?
Already goneWilson Philips (California)
Ouais, même si il y en a plus d’une qui a quitté la mienne...

Q16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Une bonne idéeSinclair (Au mépris du danger)
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle naît de l’imbécillité
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle ne fait pas l’unanimité

Ce n’est pas faux : je suis quelqu’un d’atypique, mais cela ne m’empĂŞche pas d’avoir de bonnes idĂ©es et d’être dans le vrai, parfois seul contre tous...

Q17. Est-ce que certains ont secrĂŞtement envie de vous ?
24Jem (Finally Woken)
In 24 hours they’ll be
laying flowers
on my life, it’s over tonight
I’m not messing no I
need your blessing
and your promise to live free
please do it for me

C’est un peu mystérieux, mais on va dire que oui.

Q18. Comment puis-je me rendre heureux ?
Talking ’bout My BabyFatboy Slim (Halfway Between the Gutter and the Stars)
Parler de mon amoureuse ? Ben tiens, je l’aurais pariĂ©. Reste plus qu’à la trouver...

Q19. Que devrais-je faire de ma vie ?
Rosie DarkoMichael Andrews (Donnie Darko Soundtracks)

Ouais, alors pour rĂ©ussir Ă  interprĂ©ter ça, la musique Ă©trange donnant une ambiance si particulière Ă  l’œuvre de Richard Kelly... Dans ce film culte, Donnie (le hĂ©ros) doit accomplir une mission (assurer la fermeture de l’Univers Tangent) et reçoit, pour rĂ©aliser cette tâche, certains pouvoirs surnaturels. J’ai p’t’êt’ aussi une mission de ce genre Ă  rĂ©aliser dans ma vie. Ou pas.

Q20. Aurez vous des enfants ?
Nobody Owns MeBelinda Carlisle (Heaven on Earth)
Nobody owns me, nobody can make me do what I don’t want to do... Nobody owns me, nobody but you...
Peut-ĂŞtre aurais-je des enfants, mais seulement quand je le voudrais, et avec la personne que je voudrais.

Q21. Un strip-tease sur quelle chanson ?
Velvet Blues III – Avril (This horse must be starving)
Ouais ! Trop space et super sensuelle, comme musique. IdĂ©ale pour cela. Ne reste plus qu’à trouver la demoiselle qui acceptera de se prĂŞter Ă  ce jeu pour moi...

Q22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?
Sur mes lèvresTarmac (Notre époque)
MĂ©Ă©Ă©euuh ! Non, je ne suis pas du genre Ă  accepter n’importe quoi de la part d’inconnus !

Q23. Que pense votre mère de vous ?
Ring RingMika (Life in Cartoon Motion)
Ma mère ? Tant qu’elle peut me parler au tĂ©lĂ©phone, tout va bien...

Q24. Quel est votre profond et sombre secret ?
Ça m’aurait pluLouise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
M’allonger près d’une belle comme on n’en fait plus
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Embrasser la voisine sans ĂŞtre vu
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Annoncer Ă©chec et mat Ă  un trou du cul
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Ça, ça m’aurait plu...

Ben ouais, rien de bien violent : je n’suis pas un mĂ©chant.

Q25. Quel est le thème musical de votre ennemi mortel ?
Une exceptionLa Grande Sophie (Le Porte bonheur)
La pire des choses qui pourrait nous arriver Ă  tout moment
le ciel propose de passer l’arme à gauche il faudra bien un premier
Toi ou moi pour l’instant personne ne sait
Je voudrais... partir que si tu restes avec moi

Un ennemi mortel ? Ouais, il y a peut-ĂŞtre finalement quelqu’un ou quelqu’une sur Terre qui m’en veut et qui souhaite m’emporter avec lui ou elle en Enfer...

Q26. Votre personnalitĂ© ressemble Ă  quoi ?
Suddenly I SeeKT Tunstall (Eye to the telescope)

Suddenly I see (Suddenly I see)
This is what I wanna be
Suddenly I see (Suddenly I see)
Why the hell it means so much to me

Ma personnalitĂ© ? Un jour, j’ai (soudainement) compris ce que je voulais ĂŞtre... et peu Ă  peu je deviens vraiment moi.

Q27. Quelle chanson pour votre mariage ?
Release MeWilson Phillips (Wilson Phillips)

Peux-tu me dĂ©livrer ?
Bizarre, pour un événement qui officialise justement l’attachement entre deux êtres... Never mind.


Mercredi, le 3 octobre 2007
Dessin, sculpture et mauvais jeu de mots
Reprise de l’atelier d’arts plastiques, hier soir. Les habituĂ©s, quelques nouveaux, discussions sur les projets Ă  venir, le matĂ©riel Ă  acheter, les techniques qui seront Ă©tudiĂ©es ; de fait, je suis un des rares Ă  rĂ©ellement travailler.
Je prĂ©sente Ă  Laurent – l’artiste qui anime l’atelier – l’ambigramme que j’ai dessinĂ© Ă  partir de son nom (voir ici), dessin qui a l’heur de lui plaire et de l’intriguer. Il a envie d’essayer d’en faire un avec son seul prĂ©nom. Je lui montre aussi l’ambigramme de mon pseudo sous style « tribal » (voir lĂ ) et lui fait savoir que je compte l’adapter pour me le faire tatouer. (À ce propos, j’ai vu mon mĂ©decin, il n’y a a priori aucune contre-indication pour un tatouage, Ă  part quelques rares allergies recensĂ©es, l’essentiel Ă©tant de ne pas faire de tatouages temporaires, surtout en noir, ce qui ne sera pas le cas). Laurent me dĂ©conseille d’employer un tel motif, ou du moins de davantage le travailler (il ne faut pas oublier qu’il a lĂ  un caractère dĂ©finitif !) ; le tatouage devant avoir un squelette avec une structure plus prĂ©cise que les petits « bidules » que j’ai dessinĂ©s un peu partout, lors de mes premiers pas dans ce mode graphique. Pas faux. L’ami Laurent est toujours de bon conseil...
Allez, au travail ! Avec ma massette et un ciseau, ainsi qu’une grosse lime, je dĂ©grossis la pierre pour transformer le bloc de stĂ©atite en un majestueux voilier. Puis je ponce l’élĂ©ment qui deviendra la voile et passe la pierre polie sous l’eau afin de rĂ©vĂ©ler la couleur que l’on retrouvera une fois la pièce terminĂ©e.
Laurent : « Ah oui, c’est un très joli vert veinĂ©... »
Et moi, de rĂ©pondre : « Tu veux dire... comme la tisane ? »


Vendredi, le 7 septembre 2007
Recherches insolites
Voici un petit Ă©chantillon des dernières requĂŞtes lancĂ©es sur des moteurs de recherche qui ont permis Ă  des internautes d’accĂ©der Ă  mon site :
  • le nom d’un copain auteur (que je ne citerai pas) associĂ© aux mots « photo » ou « cĂ©libataire »... ben non, dĂ©solĂ© pour l’admiratrice (ou l’admirateur ?), le copain en question est mariĂ© et bien mariĂ© et pas près de s’intĂ©resser Ă  quelqu’un d’autre que sa charmante Ă©pouse ;
  • logiciel d’ambigrammes : j’aimerai bien en connaĂ®tre un, mais j’avoue ne pas avoir trouvĂ© de tel outil ;
  • examen corrige sur intelligence artificielle : lĂ  non plus, rien sur ce blogue, vous trouverez plutĂ´t des informations de ce genre sur ma page professionnelle d’enseignant-chercheur ;
  • rĂ©sumĂ© jeu de sociĂ©tĂ© david lodge : non, vous ne trouverez pas ça ici, mais c’est un bon bouquin (lisez-le et ne vous contentez pas du rĂ©sumĂ© !) ;
  • thĂ©orie de l’oignon dans shrek : euh... je ne me rappelle plus trop, mais en gros « les ogres, c’est comme les oignons... ça a plusieurs couches » ;
  • mercurochrome antiseptique incolore pour piercing : voir ici au sujet du mercurochrome mais rien de spĂ©cifique sur les piercings ;
  • photo igor et grishka : prenez une photo d’un des deux sur Google Images, si elle date un peu, Ă©tirez-la pour la partie du visage situĂ©e sous la bouche de l’un ou l’autre, copiez la modification sur le second, et voilĂ  ;
  • comment obtenir 100 etes-vous un connard prĂ©tentieux : voir le test ici, mais si vous souhaitez vous vanter d’un tel score, vous avez peut-ĂŞtre des chances de l’obtenir naturellement sans tricher ;
  • car bateau chapeau nid dinosaure rouge trou casserole : mon Dieu ! mais que recherchais cet internaute avec de tels mots clĂ©s ? et dire qu’il s’est retrouvĂ© ici... ;
  • des recherches orientĂ©es en dessous de la ceinture, souvent Ă©tonnantes :
    • "jeux de roles" sexuel agilitĂ©
    • clip recit baise dans des endroits insolite
    • recit "love trivia"
  • magie blanche recettes pour attirer argent : ben ouais, un autre centre d’intĂ©rĂŞt humain, quand ce n’est pas le sexe...



Samedi, le 28 juillet 2007
À haute voix
Entendu Ă  l’instant aux infos Ă  la radio : "Le foot reprend ses droits"...
Bon, vous ne comprenez pas pourquoi j’ai Ă©tĂ© surpris (mais pas trop choquĂ©, hein, ça va !) lorsque je suis tombĂ© sur cette phrase du journaliste sĂ©rieux de France Info ?
Alors prononcez-la à voix haute, cette phrase, en détachant légèrement chaque syllabe...


Vendredi, le 11 mai 2007
La blaguounette de fin de semaine
Voici une histoire drĂ´le que racontait mon prof de philosophie de l’esprit et qui m’est revenue, comme ça, en lisant Perronik l’idot, roman Ă©crit par l’ami Markus :

Dans un coin perdu de la campagne irlandaise, un brave homme se promène et rencontre une vieille dame courbée sous le poids du bois sec qu’elle ramène de la forêt.

"HolĂ , ma bonne dame", lui dit-il, "voilĂ  qui est bien trop lourd pour vous ! Allez, libĂ©rez-vous votre fardeau, je vais le porter jusqu’à chez vous..."

La mamie le remercie vivement et lui passe son fagot. Le chemin est long et pénible, mais notre brave gars ne se plaint pas malgré la peine. A un moment, il traverse à gué un cours d’eau mais la vieille dame s’arrête devant celui-ci.

"Oh, jeune homme, la planche qui sert de pont a encore Ă©tĂ© emportĂ©e ! Jamais je ne pourrais rejoindre l’autre rive. Si je mets les pieds dans la rivière, le courant va emporter mes sabots et jupons..."

Notre bonhomme, compréhensif, pose le bois au sec, retraverse le gros ruisseau pour rejoindre l’autre rive, maintient la vieille dame sur son dos d’une main et prend les sabots de l’autre, et traverse à nouveau la rivière. Il la dépose ensuite au sol, la grand-mère peut chausser ses sabots, il se charge du bois, et ils poursuivent leur route jusqu’à une chaumière.

A peine arrivĂ©s, voilĂ  que la vieille dame se transforme en fĂ©e !

"Tu es un homme bon", lui dit-elle. "Pour m’avoir aidĂ© Ă  franchir la rivière et pour avoir transportĂ© mon bois, je t’accorde deux voeux. Que dĂ©sires-tu ?"

L’homme réfléchit mais ne sait pas trop quoi répondre.

"Que veux-tu ?" redemande la fĂ©e.

"Euh, j’ai soif..."

Aussitôt, la fée fait apparaître une chope de bière remplie d’une excellente guiness. Notre homme met le breuvage à la bouche, s’apprête à la vider d’un trait comme il en a l’habitude, mais le niveau de celle-ci ne bouge pas...

"Tu as droit Ă  un deuxième voeu", lui rappelle la fĂ©e. "Que dĂ©sires-tu ?"

Notre homme, comprenant que la chope est magique et qu’elle ne se videra jamais de son prĂ©cieux nectar, s’exclame aussitĂ´t : "Oh, mais cette chope est fantastique. J’en veux une deuxième comme ça !"




Jeudi, le 3 mai 2007
Le chasseur solitaire
Dernier texte écrit pendant cet atelier d’écriture, dimanche après-midi, lors de mon week-end dans un château. Ici, après avoir entendu des conteuses raconter plusieurs légendes médiévales et merveilleuses, il a fallu s’emparer d’une histoire (ou d’une bribe d’histoire) pour la réécrire, la modifier, l’adapter, la transposer, en changer la fin ou faire un mix.

Loin, loin, très loin dans la taïga, vivait le rude Tchoubitchek.

Au tir à l’arc, nul n’était aussi précis que Tchoubitchek. Nul ne parvenait à manier de lance aussi agilement que lui. Nul n’était plus rusé que lui dans la confection des pièges. Nul n’était assez patient pour pister une proie.

Tchoubitchek, cependant, ne voyant jamais ou presque ses semblables, n’avait aucune conscience de sa valeur de champion. Ses journées, il les passait sur les traces des animaux. Parfois, il quittait la grotte qu’il avait grossièrement aménagé pendant plus d’une lune et ne rentrait chez lui que lorsque les chiens peinaient à tirer son traîneau. Alors, à l’abri du vent et de la neige, il s’occupait des peaux, faisait fumer les viandes et réparait ses armes avant de partir pour une nouvelle traque.

À la fin de la saison, Tchoubitchek cachait l’entrée de sa grotte avec des branchages, il attachait solidement toutes les fourrures à son traîneau et conduisait ses chiens au-delà de la rivière Olguidakh jusqu’au village de Samarka. Là-bas, il troquait sa cargaison contre de la corde, des pointes de flèches et des lances mais dédaignait les vêtements tissés qu’on lui proposait car il préférait ses inélégants mais pratiques habits de cuir et de peau. Il emportait aussi à chaque fois des petits tonneaux de cette curieuse eau qui piquait la gorge mais qui lui tenait chaud les nuits glacées lorsque le froid parvenait à percer ses couvertures.

La dernière fois qu’il était venu au village, il s’était rendu compte que la petite Zina avait encore grandi. De fillette espiègle, elle était devenue une adolescente admirative du chasseur qu’il était. Les peaux témoignaient sans conteste des fabuleux combats livrés par Tchoubitchek contre l’ours, le féroce loup ou le cerf aux bois pareils à de multiples lances. Tchoubitchek ne parlait pas de ses chasses, il n’aurait pu se douter de l’intérêt que son travail pouvait susciter, et cette modestie non feinte ne faisait que renforcer la légende du chasseur.

Oh, Tchoubitchek avait bien vu les regards et les sourires de Zina… mais, plus familier de la compagnie des animaux que des hommes, il ne comprenait pas bien leur langage, et encore moins leurs signes et non-dits.

Oumak, le chef du village, avait quant à lui bien remarqué le manège de Zina. Il ordonna à sa fille que, lorsque Tchoubitchek arriverait de nouveau à Samarka pour effectuer son habituelle transaction, elle ne devrait plus sortir de la grand’tente.

L’adolescente Ă©tait Ă  prĂ©sent devenue une presque-femme. La frustration d’avoir Ă©tĂ© consignĂ©e et la transgression de l’interdit, ajoutĂ©s Ă  son dĂ©sir d’aventure, ne faisait que rendre Tchoubitchek encore plus fascinant. Pour Zina, il n’y avait aucun doute : Tchoubitchek Ă©tait l’homme qu’il lui fallait pour mari.

Quand Oumak aperçut au loin le traĂ®neau de Tchoubitchek, il fit signe Ă  sa fille de l’obĂ©ir. Zina, malgrĂ© ses rĂ©ticences, rentra dans la tente du chef du village et s’y trouva toute seule : sa mère, les autres compagnes de son père, ses frères et sĹ“urs se faisaient dĂ©jĂ  une fĂŞte en imaginant les vĂŞtements qui pourraient ĂŞtre confectionnĂ©s avec les nouvelles peaux.

Cette année-là, Tchoubitchek repartit déçu de son passage au village de Samarka. Il avait pourtant récupéré plusieurs tonnelets, des pointes de flèches et des lances de qualité, comme à son habitude, mais quelque chose n’allait pas. Il n’aurait pas pu décrire ses sentiments, il en aurait été bien incapable, mais il se sentait aussi frustré que la fois où il avait perdu la trace du grand ours brun après la cascade, une traque de plusieurs jours qui n’avait débouché sur rien.

Tchoubitchek ne comprenait pas. Lorsqu’il avait retrouvé ses chiens et son traîneau postés près de la plus grande tente de Samarka, ces derniers n’avaient cessé de grogner. D’ordinaire, ils débordaient d’affection, les enfants du village n’hésitaient pas à les caresser, pourtant cette fois ils ne pouvaient s’empêcher de japper, de gronder et ou de tourner en rond autour de leurs liens.

Décidément, rien n’allait cette année-là.

Ce ne fut que lorsque Samarka disparut après avoir été un point de plus en plus petit, ce ne fut qu’après avoir traversé le pont de la rivière Olguidakh, ce ne fut que quand le soleil se coucha sur la taïga, que Tchoubitchek s’expliqua le trouble de ses bêtes.

Une frimousse adorable émergea des couvertures. Zina s’était cachée dans son traîneau.

Il Ă©tait trop tard pour faire demi-tour.

Durant une saison, Tchoubitchek ne serait plus seul à manger les bons morceaux de sa viande. Durant une saison, il ne serait plus seul à boire son eau qui pique. Il lui faudrait à présent tout partager.

Oui, décidément, rien n’allait cette année-là.


© Fabrice MĂ©reste, 2007.




Mercredi, le 2 mai 2007
La terrine du chasseur

VoilĂ  comment on est remerciĂ© ! J’ai passĂ© les trois quarts de ma vie au service de MaĂ®tre Aldebert, paix Ă  son âme, et pourtant son fils, Godefroy le Hardi, n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  envoyer mes deux jeunes garçons Ă  la guerre sous prĂ©texte d’étendre son comtĂ©.

Les malheureux, leurs places étaient à mes côtés, aux cuisines, pas sur un champ de bataille.

Quoi ? Godefroy s’imagine qu’il peut m’annoncer leurs morts sans remords, trop heureux d’avoir pris un dĂ©risoire bout de terre Ă  nos voisins, et que les combats lui ont donnĂ© faim, et que ma fameuse terrine du chasseur lui a tant manquĂ© durant les semaines de combat, vil flagorneur, et qu’il veut que je lui en prĂ©pare une aussitĂ´t, sans nous accorder, Ă  ma pauvre Ă©pouse et moi, un seul jour pour pleurer nos fils ?

Misère… Eh bien, il l’aura, sa terrine, lui qui traite mieux ses chevaux et ses chiens que ses gens. Voyons voir… Il faut trois sortes de poivre, des épices rapportées d’Orient par les Maures, un peu de miel, du saindoux, et bien entendu la viande du plus bel animal tué lors d’une battue.

Ah, mais non ! La dernière chasse s’est dĂ©roulĂ©e avant la guerre, et le gibier n’aurait pu faisander aussi longtemps. Qu’ai-je mis au saloir ? Non, ça n’ira pas. Dois-je faire Ă©gorger un goret ? Non, ça ne remplacera pas un jeune sanglier. Pour la terrine, il faut que la bĂŞte ait vĂ©cu au grand air, qu’elle soit plus musculeuse que grasse, qu’elle ait Ă©tĂ© hachĂ©e menu, puis mĂ©langĂ©e dans un ordre prĂ©cis avec tous les autres ingrĂ©dients, tout en cuisant Ă  feu très doux. La prĂ©paration doit ensuite ĂŞtre arrosĂ©e de verjus et nĂ©cessite enfin un repos de trois bonnes heures dans la fraĂ®cheur de la cave avant de pouvoir ĂŞtre consommĂ©e.

Ă€ moins que… Non… Et puis si ! Godefroy, tu vas certes te rĂ©galer, mais ta meute comptera trois tĂŞtes de moins parmi tes favoris.


© Fabrice MĂ©reste, 2007.


Encore un texte écrit au cours de mon atelier d’écriture dans un château, le week-end dernier. Après avoir écouté l’animatrice évoquer les us et coutumes culinéaires médiévaux, il nous était proposé d’élaborer notre propre recette...


Lundi, le 30 avril 2007
Je suis le seigneur du château
Autre texte écrit ce week-end, avec comme inducteur "je suis le seigneur du château" ou "je suis la dame du château"...

Encore une bataille livrée.

Encore une bataille gagnée.

Je me débarrasse enfin du heaume blanc pour éponger la sueur qui perle de mon front.

Mes chevaliers ont repoussé avec vaillance les assauts de ces hordes affamées.

Je suis le seigneur du château. Je suis le grand chef. Je suis le commandeur suprême. Je passe en revue mes troupes. Mes braves sont recouverts de sang, leurs joues ont été rougies par les flammes. Ça sent les herbes et les épices. Ma vision s’éclate entre les images des entrailles encore fumantes, passant des entrailles aux détritus, des détritus aux couteaux, des couteaux aux marmites.

Il faut nettoyer tout ça, un nouveau combat reprendra dès demain.

Mon fidèle s’approche des fourneaux et m’annonce les chiffres de la soirĂ©e :

« Nous avons fait une excellente soirĂ©e, Monsieur. Cinquante-trois couverts en tout, mais vous avez raison de privilĂ©gier la qualitĂ© Ă  la quantitĂ©. Je crois que c’est bien parti pour que la Fourchette des Ducs gagne sa deuxième Ă©toile au Michelin. Â»


© Fabrice MĂ©reste, 2007.




Vendredi, le 6 avril 2007
Vous avez deux vaches
Repris depuis le site de la Désencyclopédie et augmenté (voir tout à la fin).
Pays et régions
Afghanistan
Vous avez deux vaches. Vous ne les trayez pas car il est interdit de toucher les parties intimes d’une autre créature. Vous les trayez de nuit, pendant que personne ne vous regarde. Puis, le gouvernement vous oblige à leur faire porter des burqas. Par la suite, il les tue car ce sont "des symboles religieux hindous".
Afrique
Vous avez deux vaches. Vous devez donner la moitié de la viande aux fonctionnaires pour pouvoir obtenir des cartons de lait de la part des O.N.G.
Afrique du Sud
Vous avez deux vaches. L’une est enlevée et le gouvernement redistribue l’autre en petits morceaux aux citoyens désavantagés. Vous vivez grâce au lait que vous avez détourné durant l’apartheid.
Allemagne
Vous avez deux vaches. Vous modifiez leur conception pour qu’elles vivent 100 ans, ne mangent qu’une fois par mois, et se traient elles-mêmes. Malheureusement, elles demandent treize semaines de congés payés.
Andorre
Vous avez deux vaches, mais pas la place pour les ranger.
Angleterre
Vous avez deux vaches. Vous abattez l’une pour la donner à manger à l’autre, qui devient folle. Le gouvernement vous demande de l’abattre. Vous la donnez à manger à vos moutons.
Belgique
Vous avez deux vaches. Comme la vache flamande ne veut s’exprimer qu’en néerlandais et que la vache wallonne ne connaît que le français (et encore), le gouvernement fédéral décide de les placer dans des enclos séparés. Isolées, elles deviennent toutes les deux neurasthéniques. Le gouvernement wallon périclite parce qu’il ne tire plus une seule goutte de lait de sa vache. Le gouvernement bruxellois se plaint auprès de la Commission européenne parce qu’il n’a pas reçu sa part de vache. Le gouvernement de la Communauté germanophone n’en a pas eu non plus mais il s’en fout parce qu’il reçoit son lait directement d’une laiterie d’Aix-la-Chapelle. Le gouvernement de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles non plus mais il s’en fout parce qu’il n’aurait de toute façon pas d’argent pour financer la machine à traire la vache. Le gouvernement flamand ne se contente pas de la communautarisation de sa vache et exige son indépendance de façon à appliquer sa propre méthode originale de traite des vaches qu’il espère breveter et exporter à l’étranger bien qu’elle soit inefficace.
Bordurie
Vous trouvez deux vaches dans le terrain vague du bidonville: vous envoyez un gamin prévenir la Gendarmskaïa que des extraterrestes à l’allure pacifique ont envahi le pays du Maréchal Plekszy-Gladz.
Brésil
Vous avez une vache; vous brûlez 10 hectares de forêt vierge et vous y laissez la vache. Elle rencontre le taureau (qui était probablement une vache il y a 2 ans, avant son opération) du voisin et vous vous retrouvez rapidement avec une dizaine de vaches. Pour faire de la place, on brûle encore 50 hectares de forêt.
Cambodge
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous tue en vous accusant de comploter avec vos vaches contre le Parti.
Canada
Vous avez deux vaches. You have two cows.
Canada
Vous avez deux vaches. La banque les saisit, en tue une et jette le lait. Vous vous suicidez. Le gouvernement donne l’autre aux populations indigènes par traité.
  • MontrĂ©al: Vous et vos deux vaches sont entrĂ©es en collision avec un camion-citerne, bloquant la Trans-Canadienne pendant dix heures ce matin. Vous passerez les deux prochaines annĂ©es Ă  essayer Ă  vendre de la viande fumĂ©e.
  • Toronto: Vous avez deux vaches. Les avocats du barreau ontarien passent tout leur temps Ă  construire une clĂ´ture Ă  portail très Ă©troite autour du pavillon Osgoode Hall pour les empĂŞcher d’y entrer.
Chine
Vous avez deux cochons. Le gouvernement lance une campagne pour vous convaincre de les donner "volontairement" afin de fournir de la viande aux travailleurs des villes. Puis le gouvernement déclare que le peuple n’a pas besoin de cochons pour faire de la viande de porc. En vous aidant des passages adéquats de votre petit livre rouge, vous et vos voisins tentez de créer de la viande de porc par la force de la volonté. Le responsable local du parti annonce que vous avez dépassé tous les objectifs. Vous et vos voisins mourez de faim.
Chine
Vous n’avez pas de vaches. Le gouvernement crée un joint-venture avec MacDonalds.
Corée du Nord
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend, en tue une, trait l’autre et boit le lait lui-même, vous mourrez de faim.
Corse
Vous avez deux vachons qui courent dans la forêt. Vous en déclarez 200 et vous touchez des subventions européennes.
Corse
Vous avez 2 vaches. Le chat des Paoli boit de votre lait quand vous avez le dos tourné. Pour venger votre honneur, vous assassinez un cousin des Paoli. En représailles, son frère tue votre femme et prend le maquis. Votre beau-frère venge sa sœur en assassinant le grand-père Paoli. Les gendarmes ne font rien. Au final, on dénombre 84 morts, dont vos deux vaches, mortes dans l’attentat qui a détruit votre étable (mais ce n’est pas grave car la laiterie des Paoli a aussi sautée), mais le chat est toujours vivant.
Cuba
Vous avez deux vaches. Elles meurent de la fièvre aphteuse. Fidel vous dit que ce sont des espions de la CIA qui l’ont inoculée à vos vaches pour affaiblir le régime. Vous et votre famille crevez de faim.
Égypte
Vous avez deux vaches. Vous surgelez le lait et vous embaumez les vaches.
États-Unis
Le gouvernement promet de vous donner deux vaches si vous votez pour lui. Après les élections, le président fait l’objet d’une procédure d’impeachment pour avoir spéculé sur les obligations bovines. La presse rebaptise le scandale "Cowgate".
Europe
Vous avez deux vaches. L’Union Européenne développe un système de quotas limitant les émissions de gaz à effet de serre des vaches pétomanes. Vous revendez vos droits d’émission de carbone, mais pas le lait.
Europe
Vous avez deux vaches. On vous subventionne la première année pour acheter une 3ème vache. On fixe des quotas la deuxième année et vous payez une amende pour surproduction. On vous donne une prime la 3ème année pour abattre la 3ème vache.
Finlande
Vous avez 2 vaches.
  • Vous les mettez au sauna, elles cuisent Ă  la vapeur, et vous pouvez inviter vos voisins Ă  manger.
  • Vous les laissez dehors au printemps, elles meurent de noyade quand la glace du lac invisible dessous est fondue
France
Vous avez deux vaches. Les deux vaches forment un syndicat et se mettent en grève.
France
Pour financer la retraite de vos deux vaches, le gouvernement dĂ©cide de lever un nouvel impĂ´t : la CSSANAB (Cotisation Sociale de SolidaritĂ© Avec Nos Amies les BĂŞtes). Deux ans après, comme la France a rĂ©cupĂ©rĂ© une partie du cheptel britannique, le système est dĂ©ficitaire. Pour financer le dĂ©ficit on lève un nouvel impĂ´t sur la production du lait : le RAB (Remboursement de l’Ardoise Bovine). Les vaches se mettent en grève. Il n’y a plus de lait. Les français sont dans la rue : "DU LAIT! ON VEUT DU LAIT!" La France construit un lactoduc sous la manche pour s’approvisionner auprès des Anglais. L’Europe dĂ©clare le lait anglais impropre Ă  la consommation. Le lactoduc ne servira jamais. On lève un nouvel impĂ´t pour l’entretien du lactoduc.
Hong Kong
Vous avez deux vaches. Vous en vendez trois à votre société cotée en bourse en utilisant des lettres de créance ouvertes par votre beau-frère auprès de votre banque. Puis vous faites un "échange de dettes contre participation", assorti d’une offre publique, et vous récupérez quatre vaches dans l’opération tout en bénéficiant d’un abattement fiscal pour entretien de cinq vaches. Les droits sur le lait de six vaches sont alors transférés par un intermédiaire panaméen sur le compte d’une société des îles Caïman, détenue clandestinement par un actionnaire qui revend à votre société cotée les droits sur le lait de sept vaches. Au rapport de ladite société figurent huit ruminants, avec option d’achat sur une bête supplémentaire. Entre temps vous abattez les deux vaches parce que leur horoscope était défavorable.
Inde
Vous avez deux vaches. Vous leur portez un culte, les adorez et vous leur faites des offrandes.
Indonésie
Vous avez deux vaches en trop. Vous les envoyez en Australie. Les Australiens les coulent et vous laissent des messages énervés sur votre répondeur.
Irlande
Vous avez deux vaches dans un champ. Vous corrompez les autorités pour qu’un projet immobilier puisse être construit sur-le-champ. Vous niez en bloc au tribunal. Vous allez en prison après vos vacances de Noël.
Irlande du Nord
Vous avez deux vaches, l’une protestante, l’autre catholique. Vous recevez des subventions au titre de la coopération interconfessionnelle. Malheureusement, elles s’entretuent quelques années plus tard.
Italie
Vous avez deux vaches, mais vous ne savez pas trop où elles sont, vu que vous aviez la flemme de mettre une barrière. Pendant que vous les cherchez, vous croisez une jolie femme. Vous l’invitez à déjeuner. La vie est belle.
Japon
Vous avez deux vaches. Vous modifiez leur conception pour qu’elles ne prennent que le dixième de la taille d’une vache ordinaire et qu’elles produisent vingt fois plus de lait.
Japon
Il ne reste plus que deux vaches dans le monde. Vous en tuez une dans le cadre d’un programme de recherche scientifique sur la reproduction des bovidés. Vous concluez qu’elle était délicieuse.
Luxembourg
Vous avez deux vaches mais tout le monde s’en fous et personne ne sait vraiment à quoi vous servez.
Madagascar
Vous croyez avoir deux vaches, en fait ce sont deux deux zébus femelles ou zébutes. Vous voici donc en possession de deux belles zébutes! C’est malin!
Mexique
Vous pensez avoir deux vaches, mais vous ne savez pas Ă  quoi ressemble une vache. Vous faites une sieste.
Monaco (dédicace spéciale pour Valérie)
Vous avez un pré. Vous le défiscalisez et vous le louez le centimètre carré au plus offrant pour attirer les meilleures vaches à lait.
Nigeria
Vous avez eu deux vaches avant que le gouvernement vous tue et envoie les vaches Ă  ZĂĽrich.
Québec
Vous avez deux vaches. Vous les trayez, fabriquez du fromage, que vous mélangez avec des frites et de la sauce brune. Les deux vaches tombent en dépression, refusent de donner du lait et s’offrent une retraite sur le dos de la CSST.
Russie
Vous avez deux vaches. Vous les comptez pour vous rendre compte que vous avez cinq vaches. Vous les recomptez pour vous apercevoir que vous en avez quarante-deux. Vous les recomptez encore une fois pour découvrir qu’il n’en reste plus que douze. Vous arrêtez de les compter et vous ouvrez une nouvelle bouteille de vodka.
Russie Soviétique
Les deux vaches ont VOUS !
Rwanda
Vous avez deux vaches. Vous faites abattre les vaches par votre ethnie et forcez l’ethnie propriétaire des vaches à l’exil pendant que vous négociez la livraison d’autres vaches par l’aide internationale.
Singapour
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous inflige une amende de 175 000 $ pour détention non autorisée de bétail en appartement.
Suède
Vous avez besoin de deux vaches. Vous achetez des vaches Ikea à assembler vous-même (c’est moins cher). Les vaches Volvo sont peut être moins à la mode mais elles durent plus longtemps.
Suisse
Vous avez cinq mille vaches, mais aucune ne vous appartient. Vous les gardez en cachette pour le compte d’autres personnes.
Suisse
Vous aviez deux vaches : Milka les a rachetĂ©es et les a repeint en violet.
URSS
Vous avez deux vaches. Vous devez vous en occuper, le gouvernement prend tout le lait et le revend dans des magasins d’état. Vous n’avez pas assez d’argent pour en acheter et vous mourez de faim.

Philosophie

Bouddhisme
Vous avez et vous n’avez pas deux vaches. En réalité, ni vous, ni les vaches, n’ont jamais existé.
Cartésianisme
Vous avez deux vaches. Donc vous ĂŞtes.
Christianisme
Vous avez deux vaches. Elles crient famine pendant que vous priez mais vous pardonnez leur colère.
Constructivisme
Vous avez deux vaches. Ou bien sont-ce ces vaches qui vous ont.
Contre-culture
Waahh mec, c’est comme... ces deux vaches, mec. Tu dois goûter de ce lait.
Cyberculture
Vous avez deux vaches. Un type passe, elles lui plaisent. Il commence par prĂ©tendre que le champ est Ă  lui, puis crĂ©e un blog pour y mettre des photos et un enregistrement vidĂ©o de vos vaches. Il appelle ça BovidĂ© 2.0.
DadaĂŻsme
Vous avez deux girafes. Le gouvernement exige que vous leur donniez des leçons d’harmonica.
FĂ©minisme
Vous avez deux vaches. Elles se marient et adoptent un veau.
Indépendantisme
Vous avez deux vaches. Les vaches décident que vous n’avez aucun droit sur leur lait et vous quittent pour former leur propre société.
Luddisme
Vous avez deux vaches. Vous les trayez Ă  la main.
Masochisme
Vous avez deux vaches sadiques.
Misanthropie
Rien Ă  battre de tout ça !
Nihilisme
Est-ce que ça a vraiment de l’importance ?
Pacifisme
Vous avez deux vaches. Elles vous piétinent.
Platonicisme
Vous voyez le reflet de deux vaches. Leur lait a le goût de l’eau. Vous cherchez deux vraies vaches à traire.
Socratisme
Combien ai-je de vaches ? Pourquoi ?
Simpsonisme
Vous avez deux vaches. Mmmm... vaches...
TaoĂŻsme
Vous avez deux vaches. Pendant que vous réfléchissez à ce que vous allez en faire, elles meurent de faim.
Téléréalité
Vous avez deux vaches. Pourtant, vous mangez des sauterelles pour le plaisir de passer à la télé.
Yodisme
Deux vaches tu as. Traie les ou ne les traie pas, il n’y a pas à essayer...

Politique

Anarchie
Vous avez deux vaches. Vous les laissez se traire en autogestion, elles scissionnent. Autonomisme
Vous avez deux vaches. Vous les laissez faire ce qu’elles veulent.
Bureaucratie
Le gouvernement émet de nouvelles règles d’hygiène qui vous obligent à abattre une de vos deux vaches. Puis, le gouvernement vous fait déclarer la quantité de lait obtenue, vous achète le lait et le jette. Après quoi, il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante.
Capitalisme
Vous avez deux vaches. Vous en vendez une et achetez un taureau pour faire des petits.
Capitalisme sauvage
Vous avez deux vaches. Vous équarissez l’une, forcez l’autre à produire comme quatre et licenciez l’ouvrier qui s’en occupait, en l’accusant de l’avoir laissé mourir d’épuisement.
Communisme
Vous aviez deux vaches. Consolez-vous, dans la société communiste du futur vous aurez toutes les vaches que vous voudrez. En attendant, faites la queue comme les autres devant la laiterie.
Conspirationnisme
Vous n’avez pas de vaches. Il n’y a jamais eu de vaches ici. Il n’y a rien à voir.
Dictature
Vous avez deux vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent.
DĂ©mocratie
Vous avez deux vaches. Un vote décide à qui appartient le lait.
DĂ©mocratie directe
Vous avez deux vaches. Un comité organise un référendum pour vous obliger à en revendre une. Deux ans plus tard, le vote vous autorise à les garder mais quand vous voulez les traire, une association émet une réserve de droit. Quand vous pouvez enfin traire légalement vos vaches, elles sont mortes.
DĂ©mocratie participative
Vous avez deux vachitudes. Ségolène Royal vient leur demander leur avis pour savoir comment gérer le lait si un jour elle est présidente.
Démocratie représentative
Vous avez deux vaches. Un vote désigne celui qui décide à qui appartient le lait.
Écologie
Vous avez deux vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète la bouse.
Fascisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous vend le lait.
FĂ©minisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous inflige une amende pour discrimination. Vous Ă©changez une de vos vaches pour un taureau que vous trayez aussi.
FĂ©odalisme
Vous avez deux vaches. Le seigneur s’arroge la moitié du lait.
Fondamentalisme
Vous avez deux vaches. Malheureusement, la Bible ne mentionne pas les vaches et le gouvernement les confisque car elles n’existent pas.
Industrialisme
Vous avez deux vaches. Vous les disséquez et réfléchissez à la manière de les remplacer par une usine de production de lait de synthèse.
Libertarianisme
Dehors ! Ce que je fais de mes vaches n’est pas vos oignons.
Mafia
Vous avez deux vaches. Des tueurs à gages en tuent une et déposent sa tête dans votre lit. On vous offre une protection pour l’autre en échange de lait.
Matrice
Tu ne peux pas traire les vaches. C’est impossible. Rappelle-toi plutôt de ça... Il n’y a pas de vaches. Tu verras, ce ne sont pas les vaches qui se font traire, mais toi.
Militaire
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend toutes les deux et vous enrôle dans l’armée.
Nazisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde pour son troupeau et abat la brune.
Protectionnisme
Vous avez deux vaches. Vous ne pouvez acheter un taureau d’un autre pays.
Social-démocratie
Vous avez deux vaches. Les deux vaches forment un syndicat et se mettent en grève pour réclamer une augmentation de leur ration minimum de soja. Devant votre refus catégorique, elles organisent un blocus des étables et paralysent la distribution de lait. Au bout d’une semaine, voyant que le conflit tourne mal (comme le lait), le gouvernement prend le taureau par les cornes et organise une table ronde.
Totalitarisme
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et nie qu’elles ont jamais existé. Le lait est interdit.

Et la tout dernière qui est de mon invention :
MĂ©restisme
Vous avez deux vaches. Vous postez un test sur MySpace intitulĂ© "What famous cow are you?". Elles rĂ©pondent en commentaire dans le quart d’heure qui suit : l’une d’elles dĂ©couvre qu’elle est la Noireaude (celle qui appelle tout le temps son docteur au tĂ©lĂ©phone pour lui poser des questions mĂ©taphysiques), l’autre qu’elle est Marguerite dans la Vache et le Prisonnier avec Fernandel (une vache qui n’a pas vraiment le sens de l’orientation).
Le mot de la fin ? MĂ©Ă©Ă©euh !



Mercredi, le 4 avril 2007
PornoStar
En vrai, je m’appelle Didier Sidonie, j’ai tourné dans des centaines de films, avec les hardeuses les plus cochonnes de la planète, et on me surnomme "l’étalon blond" dans le métier.
Toi aussi, trouve ton nom de star du X : prends comme prĂ©nom ton deuxième prĂ©nom (ou celui de ton parrain, si pas de deuxième prĂ©nom), et comme nom de famille le prĂ©nom de ton premier animal de compagnie. (Truc entendu dans Quand j’étais chanteur. Je sais : je regarde des films dĂ©biles.)
Quand j’étais tout petit (et mĂŞme moins petit parce que ça vit longtemps, ces bĂŞtes lĂ ), j’avais une tortue de Floride appelĂ©e "Sidonie", rapport Ă  la sĂ©rie pour enfants. (Ouais, je sais, Sidonie Ă©tait une oie et AglaĂ© une truie, mais une tortue, c’est un peu plus commun comme animal domestique, non ?)
Mais bon, ça le fait, Didier Sidonie, non ?
Et vous, comment vous appelleriez-vous si jamais Marc Dorcel vous sollicitait pour tourner quelques scènes ?


Lundi, le 19 mars 2007
Autoanthropophage
Ce matin, en observant mes genoux blessés (cf. mon accident raconté dans le billet précédent), avec leur couleur rouge violacé et les stries de la chair, je n’ai pu m’empêcher de penser au steak que je me suis fait cuisiner la veille...
Aurais-je des tendances Ă  l’anthropophagie ?
Soudain, la lumière : une cĂ©lèbre chanson d’Henri Salvador ("J’aime tes g’noux", parodie de "Shame, shame, shame, shame on you") m’apparaĂ®t avec un sens tout diffĂ©rent...


Mardi, le 6 mars 2007
Caché derrière sa barbe, je n’ai pas reconnu le loup(Lou)
Je reviens Ă  l’instant du cinĂ©ma oĂą je suis allĂ© voir Contre-enquĂŞte de Fanck Mancuso. Oui, j’ai gagnĂ© des places en avant-première et c’est une agrĂ©able surprise : le film est vraiment intĂ©ressant, mĂŞme si pesant et très noir.
Petite curiositĂ© : j’ai dĂ©couvert que j’avais assistĂ© par hasard au tournage d’une des scènes de ce film. En aoĂ»t dernier, en revenant de la fĂŞte donnĂ©e en Gironde dans la demeure familiale de l’ami Francis ValĂ©ry, j’avais remarquĂ© pas mal d’agitation devant la gare de Bordeaux Saint-Jean oĂą j’attendais mon train pour rentrer Ă  Saint-Etienne. Je n’avais pas reconnu les acteurs, je pensais Ă  un simple spot de pub, mais le barbu qui attendait le passage du tramway pour retrouver un ami chauve, c’était bien Jean Dujardin...


Mercredi, le 21 février 2007
C’est la "faîte"
Aujourd’hui, ici, dans le département ligérien, c’est le dernier jour des soldes.
Sur une boutique de fringues voisine, une jolie banderole colorĂ©e, entre deux promotions :
"FAÎTES L’AMOUR... PAS LA GUERRE"
LĂ , moi je dis "non" !!!
Et "non" absolument pas parce que j’aurais une âme de militariste mais parce que ça me gave de voir se répéter partout cette faute.
Bon, les gars de la com’, ils ont mis des majuscules accentuées. C’est déjà bien, ça évite d’écrire "PALAIS DES CONGRES" et de se retrouver avec des quiproquos sans fin lors du salon national de la (pêche à la) mouche artificielle, avec des congressistes aussi peu frais que l’anguille de mer sur l’étalage d’Ordralfabetix...
Mais pour le verbe "faire", pas d’accent circonflexe en dehors des formes du passé simple "nous fîmes" et "vous fîtes" ainsi que du subjonctif imparfait "qu’il fît". Voilà qui est dit (et non "dît", subjonctif imparfait là aussi).
Parce que "faîte", c’est un nom commun masculin qui signifie le point le plus haut.
Alors, compris ? La prochaine fois, faisez tous bien attention !


Mardi, le 20 février 2007
Guique-moi donc : guique ĂŞtes-vous ?
En ce jour de Mardi Gras, j’ai croisé plein de Schtroumpfs déguisés (ainsi qu’un adulte portant bonnet et pantalon de sport blancs avec un anorak bleu, mais je crois que ce monsieur ne voulait pas être déguisé, enfin bref).
Donc plein de gamins déguisés, oui, mais pas moi, hein, non...
Et pourtant, je me rappelle d’une soirĂ©e d’Halloween - il y a 10 ans maintenant ! - oĂą je m’étais rendu en discothèque (tout seul, si !) en costume de vampire (sur le flyer, il Ă©tait indiquĂ© "entrĂ©e gratuite" si dĂ©guisĂ©).
Je passe Ă  la caisse, entrĂ©e gratuite et bonbons Ă  la fraise en cadeaux, mais lĂ , panique en entrant dans la boĂ®te : personne n’était dĂ©guisĂ©, Ă  part deux ou trois serveurs et le barman.
LĂ , plusieurs possibilitĂ©s s’offrent Ă  vous : (1) vous vous Ă©vanouissez ou vous mourez de honte, (2) vous vous faites super discret et vous prenez la porte de sortie pour fuir ce traquenard, ou (3) vous assumez, vous vous dites que les autres n’ont pas voulu jouer le jeu mais que cela ne va pas vous empĂŞchez de vous amuser.
Ben ouais, pour moi, c’était la réponse (3), et je n’avais rien bu d’autre que du nectar d’abricot.
Ce petit épisode (100% véridique, j’ai des témoins et des photos) pourrait me faire passer pour "geek", cet espèce d’asocial, fan de trucs compliqués qui ne "servent à rien" et d’univers alternatifs. Alors, pour me rassurer (ou voir si je devais consulter), j’ai passé le Geek Test (tiens, v’là un nouveau test, rien que pour toi, Valérie).
RĂ©sultat des courses : j’ai presque tout cochĂ© dans la catĂ©gorie "Apprentissage", presque rien en "J’ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ©" (Ă  part Ă  une convention de SF), que les cases en rapport avec la SF dans "Loisirs", etc., et le verdict est le suivant :

12.5% - Geekish Tendencies


(MĂ©Ă©Ă©Ă©euh, c’est pas ma faute, c’est parce que j’ai fait de longues Ă©tudes, en rapport avec l’informatique, et que j’écris de la SF. Mais bon, que des "tendances Ă  la geekitude", mon cas n’est pas dĂ©sespĂ©rĂ© !)


Samedi, le 17 février 2007
Egoquizz 150 : avez-vous ou ĂŞtes-vous dĂ©jĂ ...
Ce questionnaire, rencontré à plusieurs reprises sur le Net, je ne sais pas qui en est l’auteur, mais je trouve qu’il est un intéressant catalyseur de souvenirs, et même s’il est bien long, je vous conseille aussi d’y répondre...

AVEZ-VOUS (OU ETES-VOUS) DEJA :
01. PayĂ© votre tournĂ©e dans un bar ?
Euh, non : je dĂ©teste les bars et la bière, prĂ©fère de loin organiser des soirĂ©es chez moi, et prĂ©parer toutes sortes de cocktails.
02. NagĂ© avec des dauphins dans l’ocĂ©an ?
Pas encore. Mais je compte bien passer un niveau de plongée sous-marine supérieur cet été, et ensuite vivre une telle aventure.
03. EscaladĂ© une montagne ?
Pas vraiment. Mais j’ai fait de la via ferrata, c’est très sympa.
04. Conduit une Ferrari ?
Non, ce qui est bien normal, vu mon dĂ©sintĂ©rĂŞt lĂ©gendaire pour les voitures. Par contre, c’était justement le dernier cadeau offert Ă  mon petit frère (des tours en Ferrari sur un circuit, pas la voiture elle-mĂŞme, bien entendu !)
05. VisitĂ© les Grandes Pyramides ?
Pas encore, ni vu "en vrai" tout un ensemble de ruines de glorieuses civilisations. Mais je le ferai.
06. PortĂ© une tarentule ?
Pas eu l’occasion, mais pourquoi pas ? J’aime bien les animaux atypiques (tels que les lĂ©zards et les serpents).
07. Pris un bain avec quelqu’un Ă  la lumière des bougies ?
Y avait-il des bougies ? Je ne me rappelle plus. Mais c’était bien sympa.
08. Dit « Je t’aime Â» en le pensant vraiment ?
Toujours, quand ça m’est arrivé. Mais on ne m’y reprendra plus.
09. Pris un arbre dans vos bras ?
A cause d’une mauvaise manoeuvre en ski de piste, ça compte ?
10. SautĂ© Ă  l’élastique ?
Pas encore. Mais je pense que je préférerai sauter en parachute.
11. VisitĂ© Paris ?
J’y ai même vécu un an. Pas assez pour perdre mon regard de provincial émerveillé.
12. RegardĂ© un orage sur la mer ?
Bien entendu. Parce qu’il arrive qu’il fasse beau en Bretagne ?
13. RestĂ© Ă©veillĂ© toute la nuit pour regarder le lever du soleil ?
Pas sûr. Par contre, dormir la journée pour pouvoir passer la nuit à observer les étoiles, pendant plus d’une semaine, reste un très bon souvenir de vacances.
14. Vu une aurore borĂ©ale ?
Non, dommage.
15. AllĂ© dans un grand Ă©vĂ©nement sportif ?
Pas que je me souvienne. Ou alors par erreur.
16. MontĂ© les marches de la Statue de la LibertĂ© ?
Non. Jamais encore mis les pieds aux Etats-Unis.
17. Fait pousser et mangĂ© vos propres lĂ©gumes ?
Indirectement, en m’occupant du jardin potager parental.
18.TouchĂ© un iceberg ?
Non, Ă  part le dessert avec la glace Ă  la menthe et au chocolat.
19. Dormi sous les Ă©toiles ?
Dormir "Ă  la belle Ă©toile" ? Je crois que j’ai dĂ» essayer, Ă©tant petit.
20. ChangĂ© la couche d’un bĂ©bĂ© ?
Euh... Pleine, la couche ? Non, non. Mais ça m’arrivera sans doute un jour.
21. Fait un voyage en montgolfière ?
Tiens, c’est une idée...
22. Vu des Ă©toiles filantes ?
Plein !
23. EtĂ© soĂ»l avec du champagne ?
Je ne pense pas, je n’aime pas trop. Mais avec du punch ou un autre cocktail, c’est certain.
24. DonnĂ© plus que vous en pouviez Ă  une oeuvre caritative ?
DonnĂ© Ă  une oeuvre caritative, oui. Mais plus que je pouvais, comment ça ?
25. ObservĂ© la nuit avec un tĂ©lescope ?
Oui, en particulier à l’occasion d’un stage d’astronomie, étant ado.
26. ParticipĂ© Ă  un record du monde ?
Je ne crois pas. Ou alors d’un truc absurde, mais je n’ai pas dû gagner.
27. Fait une bataille avec de la nourriture ?
Non. J’ai été choqué de découvrir que des petits-suisses ou de la purée pouvait servir de projectile à la cantine.
28. PariĂ© sur le cheval gagnant ?
Non, je ne joue que quand je pense avoir des chances de gagner.
29. DemandĂ© votre chemin Ă  un Ă©tranger ?
Oui. Et mĂŞme fait le contraire : en sĂ©jour Ă  Helsinki, une dame m’a demandĂ© son chemin en finnois. Je ne parle pas la langue du pays, mais j’ai compris ce qu’elle voulait. Cependant mes indications n’ont pu l’aider, elle ne parlait pas anglais...
30. Fait une bataille de boules de neige ?
Très souvent, même si je préférais fabriquer un igloo ou faire un bonhomme de neige.
31. CriĂ© aussi fort que vous pouviez ?
Je crois.
32. PortĂ© un agneau ?
Vivant ? Je ne crois pas. Sinon, j’ai dĂ©jĂ  fait une sculpture d’agneau pour la CrĂŞche.
33. Vu une Ă©clipse totale ?
La fameuse éclipse d’il y a quelques années, oui, mais le temps n’était pas génial.
34. EscaladĂ© une dune ?
J’ai fait un tour dans le désert, en Egypte, mais c’était de la roche, pas du sable.
35. EcrasĂ© un animal en voiture ?
Sans doute un nombre incalculable d’insectes avec le pare-brise, mais pas plus gros.
36. DansĂ© comme un fou sans vous soucier de qui vous regarde ?
Ce n’est pas impossible...
37. AdoptĂ© un accent pour une journĂ©e entière ?
Il m’arrive de choper les accents, expressions et tics de langage de mon entourage, et comme j’ai vécu en Alsace, un peu en Belgique, à Paris et à Lyon, c’est possible.
38. Senti vraiment heureux, mĂŞme un court moment ?
Ben oui...
39. Eu deux disques durs sur votre ordinateur ?
Quand un ami a branché son disque dur externe pour recopier certaines de mes données.
40. VisitĂ© tous les dĂ©partements français ?
Non, je connais mal le Nord, des coins de l’Ouest, la région Bourgogne...
41. Pris soin de quelqu’un de soĂ»l ?
Oui. Dur.
42. Des amis Ă©tonnants ?
Je n’ai que cela !
43. DansĂ© avec une inconnue dans un pays Ă©tranger ?
Je crois bien.
44. ObservĂ© les baleines dans l’ocĂ©an ?
Pas encore.
45. VolĂ© un panneau ?
Non, pourtant c’était une épreuve typique des bizutages, à l’époque...
46. VoyagĂ© « sac au dos Â» en Europe ?
Non. J’ai déjà fait du trekking, mais pas dans cet esprit.
47. Entrepris un long voyage sur la route ?
Oui mais pas seul, en nous relayant avec des amis au volant.
48. escaladĂ© des rochers ?
Il est très branché "escalade", ce questionnaire. Avec la Via ferrata, je dirai donc oui, plus ou moins.
49. Fait une balade de minuit sur la plage ?
Euh, sans doute, mais je n’ai pas vérifié ma montre.
50. Fait du parapente ?
Pas encore.
51. VisitĂ© l’Irlande ?
Non (chouette, il me reste encore plein de trucs Ă  faire !)
52. Eu le coeur brisĂ© plus longtemps que vous n’aviez Ă©tĂ© amoureux ?
Même que c’est presque une généralité pour moi...
53. Au restaurant, vous asseoir Ă  une table d’inconnus et manger avec eux ?
Presque. Souvenir amusĂ© d’une confĂ©rence en Italie, oĂą je me suis retrouvĂ© avec des chercheurs japonais (je n’en connaissais qu’un parmi la douzaine de personnes prĂ©sentes). On avait dĂ®nĂ© "Ă  la japonaise" : chacun commandait un plat sur le menu, mais n’en mangeait que quelques bouchĂ©es, les plats faisant le tour des diffĂ©rents convives. Très rigolo.
54. VisitĂ© le Japon ?
Ah, ben tiens ! Non, pas encore, mais ça me tente Ă©normĂ©ment !
55. Trait une vache ?
Non, mais je me suis occupé d’autres animaux (des poules et des lapins, par exemple).
56. ClassĂ© vos CD par ordre alphabĂ©tique ?
Ils le sont (plus ou moins).
55. PrĂ©tendu ĂŞtre un super hĂ©ro ?
Voir le billet précédent sur ce blog.
58. ChantĂ© dans un karaokĂ© ?
Lors du mariage d’une cousine. Mais je crains que ma prestation n’ait pas été terrible...
59. TraĂ®nĂ© au lit une journĂ©e entière ?
Ca m’est arrivé, un jour de maladie.
60. JouĂ© au football ?
Un pseudo-foot entre copains, sans doute, mais je fuis d’ordinaire ce genre de sport.
61. Fait de la plongĂ©e sous-marine ?
J’en fais tous les ans, depuis que j’ai découvert cette activité géniale (j’avais 17 ans), avec quelques périodes où j’ai dû laisser tomber la plongée faute de temps ou de moyens.
62. EmbrassĂ© quelqu’un sous la pluie ?
Euh, mais alors sous un parapluie.
63. JouĂ© dans la boue ?
Parce que modeler de l’argile, ce n’est pas jouer avec de la boue peut-ĂŞtre ?
64. JouĂ© sous la pluie ?
Bien sûr, c’est encore plus drôle.
65. EtĂ© dans un théâtre de plein air ?
EtĂ© dans un amphithéâtre gallo-romain, oui. Mais avoir vu une reprĂ©sentation théâtrale en plein air ? ... Si, Dom Juan, jouĂ© au parc de Gerland (Lyon), il y a quelques annĂ©es.
66. VisitĂ© la grande Muraille de Chine ?
Pas encore...
67. CrĂ©Ă© votre entreprise ?
Ben non.
68. TombĂ© amoureux sans avoir le coeur brisĂ© ?
Je ne crois pas, même quand c’était moi qui étais à l’origine de la rupture avec une copine.
69. VisitĂ© d’anciens monuments ?
Oui, bien sĂ»r ! Normal pour l’amoureux des arts et de l’histoire que je suis.
70. Suivi un cours d’arts martiaux ?
Du judo, Ă©tant petit.
71. JouĂ© Ă  la Playstation pendant 6h d’affilĂ©e ?
Je n’ai pas de console de jeux, mais j’ai sans doute dû me défouler à des jeux type "Age of Empire" sur PC durant des heures, pendant des vacances.
72. EtĂ© mariĂ© ?
Non. Pas encore.
73. TournĂ© dans un film ?
Pas que je sache...
74. OrganisĂ© une fĂŞte surprise ?
Pas vraiment.
75. EtĂ© divorcĂ© ?
Ben non (cf. 72)
76. Ne pas manger pendant 5 jours ?
Quelle idĂ©e ?! En plus, c’est dangereux...
77. Fait des cookies Ă  partir d’un sachet tout prĂŞt ?
Non, je SAIS cuisiner !
78. GagnĂ© le premier prix Ă  un concours de dĂ©guisement ?
Non.
79. Conduit une gondole Ă  Venise ?
Je ne vois pas l’intérêt...
80. EtĂ© tatouĂ© ?
Non. Pas intéressé.
81. Fait du canoĂ«-kayak ?
Oui, c’est sympa.
82. EtĂ© interviewĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision ?
Je crois : je devais ĂŞtre au collège, un reportage avait Ă©tĂ© tournĂ© dans l’atelier d’arts plastiques que je suivais...
83. Reçu des fleurs sans raison particulière ?
Pas que je me souvienne.
84. JouĂ© sur une scène ?
Oui. J’avais même suivi un stage "théâtre et science". Intéressant.
85. EtĂ© Ă  Las Vegas ?
Non (cf. 16)
86. EnregistrĂ© de la musique ?
Plus ou moins, la prestation d’un copain chanteur d’opéra.
87. MangĂ© du requin ?
Oui, les ailerons, c’est très bon.
88. EmbrassĂ© quelqu’un dès le premier rendez-vous ?
Euh... Oui. (Qui a dit "tombeur" ?)
89. EtĂ© en ThaĂŻlande ?
Non. Il paraît que c’est un chouette pays, enfin surtout si on aime les statues de Bouddha.
90. AchetĂ© une maison ?
Non, et ce serait plutôt un appartement en ville, si je décide d’être propriétaire.
91. EtĂ© dans une zone de combat ?
Pas vraiment, mais j’ai fait mon service militaire.
92. EnterrĂ© un de vos parents ?
Non, ils sont bien vivants, Dieu merci.
93. Fait une croisière ?
Euh, non, bof. A moins que ce ne soit pour aller d’îles en îles, ou aborder différents spots de plongée sous-marine.
94. ParlĂ© plus d’une langue couramment ?
Français de France, franco-belge, et anglais à l’étranger.
95. JouĂ© dans le « Rocky Horror Â» ?
Hein ?!
96. ElevĂ© des enfants ?
Non, mais je me suis occupé de mes petits frères, ayant 7 et 9 ans de plus qu’eux.
97. Suivi votre chanteur favori en tournĂ©e ?
Pas vraiment, pas assez fan. D’ordinaire j’attends une tournée dans la région proche.
98. Fait une randonnĂ©e en vĂ©lo dans un pays Ă©tranger ?
Pas que je sache. Mais en patins Ă  roulettes en Angleterre, si.
99. DĂ©mĂ©nagĂ© dans une autre ville pour une nouvelle vie ?
A plusieurs reprises, oui.
100. MangĂ© des fourmis ?
Je ne crois pas, mais si c’est bien prĂ©parĂ©, pourquoi pas ?
101. MarchĂ© sur le Golden Gate Bridge ?
Non (cf. 16)
102. ChantĂ© Ă  tue-tĂŞte dans votre voiture et ne pas avoir arrĂŞtĂ© alors que vous saviez qu’on vous regardait ?
Pas vraiment, ça m’arrive (ou m’arrivait) plutôt sur des routes peu fréquentées.
103. Subi de la chirurgie esthĂ©tique ?
Des beaux yeux comme les miens, c’est naturel.
104. SurvĂ©cu Ă  un accident duquel vous auriez pu ne pas survivre ?
Non, mon ange gardien veille sur moi.
105. Ecrit des articles pour une grande publication ?
Ben ouais, c’est un peu aussi ça, mon métier...
106. Perdu plus de 30kg ?
Diable, mais il ne resterait plus rien de moi alors !
107. Soutenu quelqu’un qui perdait connaissance ?
Non, mais j’ai moi-même perdu connaissance un jour, à l’occasion d’un don du sang, après avoir fait un concours avec ma mère pour remplir le plus vite possible la pochette (et j’avais perdu, en plus). Oui, la honte...
108. PilotĂ© un avion ?
Non. Pas intĂ©ressĂ©. Mais une fusĂ©e ou une navette spatiale, pourquoi pas ?
109. TouchĂ© une raie vivante ?
Euh, effleuré seulement.
110. BrisĂ© le coeur de quelqu’un ?
Chacun son tour...
111. AidĂ© un animal Ă  donner naissance ?
Non.
112. GagnĂ© de l’argent Ă  un jeu tĂ©lĂ©visĂ© ?
Non, déjà que je ne regarde pas la télé...
113. Vous cassĂ© un os ?
Non, tout va bien.
114. ParticipĂ© Ă  un safari photo en Afrique ?
Non, je n’ai mis les pieds qu’en Tunisie et en Egypte sur ce continent.
115. PercĂ© une autre partie de votre visage que les oreilles ?
Non, ni mĂŞme les oreilles.
116. UtilisĂ© un revolver ou autre arme Ă  feu ?
Oui, un fusil d’assaut de la manufacture d’armes de Saint-Etienne, alias le FAMAS, à l’occasion de mon service militaire.
117. MangĂ© des champignons que vous aviez ramassĂ© ?
Oui, je crois, étant petit, sous la responsabilité de mon papa.
118. MontĂ© Ă  cheval ?
Pendant des vacances, oui. Mais c’est que ça fait mal au derrière, quand ces bestioles vont un peu vite.
119. Subi une importante opĂ©ration chirurgicale ?
Les amygdales, les végétations, et d’autres trucs comme ça quand j’étais tout petit, mais ce n’était pas très grave.
120. Eu un serpent comme animal de compagnie ?
Non, mais un lézard.
121. SurvolĂ© le Grand Canyon ?
Non (cf. 16)
122. Dormi plus de 30h d’affilĂ©e ?
Non, mĂŞme pas plus de 10 heures.
124. VisitĂ© tous les continents ?
Non, juste l’Europe, le nord de l’Afrique et une partie occidentale de l’Asie (Liban)
123. VisitĂ© plus de pays que les 50 Etats des USA ?
Non.
125. Fait une randonnĂ©e en canoĂ« de plus de 2 jours ?
Non.
126. MangĂ© du kangourou ?
Euh, je crois.
127. MangĂ© des sushi ?
Je sais même les préparer...
128. Eu votre photo dans le journal ?
Oui, petit, quand je participais à des compétitions (locales) de judo. Sic transit gloria mundi...
129. ChangĂ© l’opinion de quelqu’un Ă  propos de quelque chose qui vous tenait vraiment Ă  coeur ?
Je crois.
130. Repris vos Ă©tudes ?
Oui, après le break de 10 mois lié au service national.
131. Fait du parachute ?
Pas encore.
132. PortĂ© un serpent ?
Pas eu l’occasion.
133. MangĂ© des tomates vertes grillĂ©es ?
Je les préfère bien mûres.
134. Lu « L’Illiade Â» ?
Eh non... Voir le film "Troie", ça compte ?
135. Choisi un auteur important que vous n’aviez pas lu Ă  l’école pour le lire maintenant ?
Oui, plein de Balzac, Stendhal, etc.
136. TuĂ© et prĂ©parĂ© un animal pour le manger ?
Non, mais j’ai un peu aidé ceux qui s’en occupaient, mes grand-parents avaient des poulets et des lapins.
137. SĂ©chĂ© un cours ?
Jamais ! A part les fois oĂą les cours tombaient au moment oĂą moi-mĂŞme je donnais des vacations.
138. CommuniquĂ© avec quelqu’un alors que nous n’aviez aucune langue en commun ?
Un chat, ça compte ?
139. EtĂ© Ă©lu dans votre ville ?
Non, mais aux élections municipales de mon ancien village, alors que je ne m’étais pas présenté, j’ai appris que j’avais obtenu quelques voix.
140. CrĂ©Ă© votre propre langage sur votre ordinateur ?
Non... Mais j’ai écrit mes premiers textes avec un éditeur que j’avais moi-même programmé.
141. PensĂ© que vous viviez votre rĂŞve ?
Quelques fois.
142. EtĂ© obligĂ© de mettre quelqu’un de proche dans un hospice ?
Non.
143. Construit votre PC Ă  partir de diffĂ©rents morceaux ?
Le logiciel, ça va, mais je ne connais rien à l’aspect matériel.
144. Vendu une de vos crĂ©ations Ă  quelqu’un qui ne vous connaissait pas ?
J’espère !
145. Tenu un stand dans une fĂŞte foraine ?
Pas dans une fête foraine, mais lors de la "Fête de la Science", il y a des années, oui.
146. Teint vos cheveux ?
Non : blond au naturel.
147. EtĂ© DJ ?
Non. A part pour les soirées organisées chez moi.
148. RasĂ© votre tĂŞte ?
Même à l’armée, j’avais des cheveux pas trop courts.
149. CausĂ© un accident de la route ?
Non, heureusement.
150. SauvĂ© la vie de quelqu’un ?
Je ne sais pas si mon geste a eu cet effet, mais je me suis jeté sur un copain qui ne parvenait pas à freiner en roller et qui se précipitait sur une voie où les voitures filaient à toute vitesse.


Lundi, le 12 février 2007
La conspiration des demi-sucristes
Ils sont parmi nous. Ce sont nos voisins. Parfois, mĂŞme, ils font partie de notre famille ou se retrouvent parmi ceux que nous croyons nos amis.
C’est terrible.
Et un jour, lorsqu’il est trop tard, nous découvrons au hasard d’un événement anodin que nous sommes perdus parce qu’ils sont partout.
Oui, j’ose lever le voile, je parle d’EUX : les demi-sucristes.
Hier, j’ai voulu me préparer un thé à la menthe, façon orientale. Très fort et très sucré. D’ordinaire, je ne mets plus jamais de sucre dans mon thé, mais il faut de temps à autre changer ses habitudes. Enfin, bref.
Ce fut au moment où je voulus plonger deux morceaux de sucre dans mon mug que je me rendis compte qu’il n’y en avait qu’un et demi.
C’est quoi, ce demi-sucre ? A quoi ça sert ? Qui a fait ça ?
En voulant rĂ©cupĂ©rer un morceau de sucre entier, j’ouvris la boĂ®te, et pris conscience du massacre : il y avait plein de moitiĂ©s de morceaux de sucre...
Et vous croyez que parmi ces moitiĂ©s, il y en a une qui correspondrait Ă  sa partie complĂ©mentaire ? Ben non, bien entendu, jamais le morceau n’est coupĂ© net en son milieu, il y a toujours une variation qui peut mĂŞme aller jusqu’au quart de morceau...
C’est pas possible, c’est fait exprès.
Il n’y a pas d’autre explication, parce que sinon, un demi-sucriste, au lieu de se faire lui-mĂŞme son demi-morceau de sucre, il n’aurait qu’à en chercher un dans la boĂ®te, non ?
Mais c’est plus fort que lui, le demi-sucriste se fait un devoir de choisir un morceau entier afin d’y mettre ses doigts gras, d’y ajouter sa sueur produite par l’effort nécessaire à ce qu’il prend peut-être pour une création mais qui n’est qu’une action destructrice, pitoyable Erostrate, et alors il peut se réjouir du bruit sec que fait le morceau de sucre en se brisant, et dans cette fierté contenue, il remet négligemment dans la boîte le demi-cadavre signant son forfait.
Demi-sucriste, sache-le, ma demeure ne t’est plus la bienvenue !


Samedi, le 10 février 2007
Je suis un Stépamois
La Désencyclopédie, c’est une version parodique de Wikipédia réalisée dans sa version en langue française à l’origine par des Canadiens francophones, puis poursuivie par le reste du monde.
C’est drôle, souvent très bête et rarement méchant. Et plutôt bien trouvé aussi.
Mais parfois mĂŞme dangereux : j’ai failli mourir de rire en lisant l’article sur Saint-Etienne, ma ville d’adoption. Allez suivre les liens proposĂ©s, et bon amusement !


Jeudi, le 8 février 2007
HĂ©liophobe
C’est sans doute une histoire de gènes, ou un truc comme ça.
Toujours est-il que, avec ma peau claire, je crains le soleil. Écran total, indice de protection 200 XXL. Et pourtant, ça ne suffit pas. Pour me baigner, lorsque j’avais passĂ© des vacances aux Antilles, j’avais dĂ» garder mon tee-shirt. Vous y croyez, vous ?
Foutus gènes. Je comprends la douleur des albinos.
Et mes yeux... De couleur bleu-gris. Toujours obligé de porter des lunettes noires dès que le moindre rayon parvient à percer les nuages. Il y en a qui disent que je fais ça pour la frime. Les imbéciles, s’ils savaient.
Et mon intolĂ©rance alimentaire. Impossible de manger de la tarte aux poireaux. Et Dieu que ça me donnerait pourtant envie ! Quand je suis au restaurant, je dois toujours veiller au grain pour fuir tous les plats prĂ©sentant de l’oignon ou de l’ail. Ou de l’échalote. Ou de la ciboulette. Un vĂ©ritable casse-tĂŞte. Le tri nĂ©cessaire de ce qui se trouve dans mon assiette. Du coup, par nĂ©cessitĂ©, je suis devenu un expert en cuisine, et vous ne trouverez pas chez moi toutes ces Ă©pices ou ces lĂ©gumes de la famille des liliacĂ©es qui me rendent malade comme un chien.
D’ailleurs, quand je fais la cuisine, j’ai pour habitude de ne pas beaucoup faire cuire la viande. Certains de mes invités la trouvent même crue, à leurs goûts.
Heureusement qu’ils n’ont jamais fait un tour sur Google Image pour voir mon véritable visage.
Dommage pour eux, oui dommage surtout si c’est moi qui trouve leurs viandes et leurs sangs à mon goût.


Jeudi, le 18 janvier 2007
Le travail fait rigoler
L’autre jour, j’ai reçu un courrier électronique d’une collègue qui a envoyé son message à tout plein de personnes, dont des gens importants (puisque moi, oui, ben, non...).
Et la brave dame parle de plein de trucs sérieux, notamment d’un nouveau cahier des charges sur lequel il faut travailler, et bla bla bla.
Sauf que dans l’expression « cahier des charges », elle avait oubliĂ© de taper le premier « A », produisant un charmant lapsus calami (non je n’ai pas dit lapsus kamini), ou un lapsus clavis si l’on veut ĂŞtre plus exact.
Quand j’ai fait remarquer à ma collègue son erreur (oui, parce que je suis comme ça), elle a hésité entre mourir de honte ou de rire...


Lundi, le 8 janvier 2007
Accident en direct
Internet est un outil formidable. Mais comme dans la vraie vie, il peut y avoir des accidents sur les autoroutes de l’information. Si, si, j’en ai été témoin pas plus tard que hier soir. Je vous retrace ici les malheurs qui sont arrivés à mon interlocuteur au cours d’une partie de clavardage...
Attention, éloignez les enfants, les lignes qui suivent sont aussi pénibles que la vidéo de l’exécution d’un ancien dictateur.

Fabrice dit :
   Bonsoir !
***mon interlocuteur*** dit :
   hello

(et bla bla bli et bla bla bla...)

Fabrice dit :
Cool. Ici, on a merdé avec la galette des rois.
***mon interlocuteur*** dit :
   -
***mon interlocuteur*** dit :
   s
***mon interlocuteur*** dit :
   ÂŁÂµÂµÂµM4512¨P°
Fabrice dit :
   ?
Fabrice dit :
   orudgfudr bdtvr’tçà’"èu ?
***mon interlocuteur*** dit :
   EXCUSE VERRE RENVERSE SUR CLAVIER
Fabrice dit :
   Oh merde !
***mon interlocuteur*** dit :
   J4AARETE SALUT
Fabrice dit :
   OK. Bye.

Effrayant, non ?
Ceci dit, je tiens Ă  vous rassurer : mon interlocuteur s’est reconnectĂ© 5 minutes plus tard, lui, son clavier et son ordinateur vont bien. Ouf !


Jeudi, le 21 décembre 2006
La nuit la plus longue
Cette nuit est, semble-t-il, la plus longue de l’année. C’est aussi celle où je vais essayer de me coucher le plus tôt possible afin de prendre un train me permettant de rejoindre ma région natale pour les fêtes.
Aujourd’hui, il m’est arrivé une chose curieuse. La vieille dame aux cheveux blancs, engoncée dans un gros manteau rouge et traînant un cabas qui se trouvait au carrefour, de loin, je l’avais prise... pour le père Noël.
Faut croire que c’est la saison ou jamais.
Passez de joyeuses fĂŞtes !


Mercredi, le 13 septembre 2006
Docteur Fab et les copieurs
Hier, en lisant par hasard la thèse d’un jeune chercheur, j’ai Ă©tĂ© surpris de dĂ©couvrir que j’avais Ă©tĂ© plagiĂ© !
Je sais que l’univers de la recherche est un monde sans pitié, mais plutôt que de ressentir du mécontentement ou de la colère à la lecture de mes idées et mes mots repris sous la plume d’un autre, je n’ai éprouvé que de l’amusement.
Il faut avouer que ce que le copieur a repris de ma thèse de doctorat, en plus du style LATEX crĂ©Ă© pour l’occasion, n’était autre chose que... mes phrases de remerciements !


Mercredi, le 19 juillet 2006
Pour voir
Alors que s’embrasent les États du Levant oĂą se trouvent certains de mes collègues et Ă©tudiants, je n’ai que le courrier Ă©lectronique qui me relie Ă  eux pour avoir une vision « de l’intĂ©rieur » de la situation.
Le cèdre que j’ai ramené de là-bas se meurt (bien que Stéphanois, je n’ai peut-être pas la main verte) et je me rends compte soudain que l’autre bout de la Méditerranée est situé vraiment très loin de la France.
Vivement les vacances. Ironie, c’est bien sur les terres puniques que je vais partir la semaine prochaine, or ce sont des PhĂ©niciens partis de l’actuel Liban qui avaient fondĂ© la civilisation carthaginoise... Est-ce que ces quelques jours me permettront de fermer les yeux sur le monde ?
Je suis myope. De ma famille, je suis sans doute celui qui a la meilleure vue (enfin, « j’étais », car mon frère cadet s’est fait opĂ©rĂ© des yeux au laser la semaine dernière) mais j’ai quand mĂŞme besoin de lunettes pour voir de loin, c’est-Ă -dire quand je conduis (ce qui m’arrive deux fois par an) ou quand j’assiste Ă  un spectacle (cela est plus frĂ©quent, heureusement). Dans les eaux tunisiennes, je vais faire de la plongĂ©e sous-marine, aussi me suis-je fait faire un masque dont les verres corrigent ma myopie. Je pourrai ainsi me baigner et voir, car le site est rĂ©putĂ© pour cela, de nombreux mĂ©rous, poissons qu’apprĂ©ciĂ©s des amateurs de calembours parce qu’ils produisent de la laine et des vents.


Jeudi, le 15 juin 2006
Sur de bonnes bases
Ah, enfin, j’ai Ă  nouveau Internet Ă  la maison !
Il fait beau, je profite du soleil (mais à l’ombre, vu que j’ai une fâcheuse tendance à me transformer trop vite en homard).
Le festival de la semaine dernière (Fest’Uval Jean Mon’Arts, au château de Saint-Victor-sur-Loire) a remportĂ© un franc succès. J’ai bien aimĂ© les concerts (qu’ils aient Ă©tĂ© de musique chorale, jazz ou rock), la danse (modern jazz) ou le théâtre (avec une petite prĂ©fĂ©rence pour les pièces des Amis en scène et de la Compagnie Navaja avec son « Navaja Circus »).
Et puis, bien entendu, il y avait une exposition. Me voilĂ  devant la vitrine prĂ©sentant quatre de mes sculptures : « Alter-Ă©goĂŻsme », en haut ; le « Don », au milieu, Ă  gauche ; le « Masque du DĂ©mon » au milieu, Ă  droite ; « l’Ange contemplatif » en bas. Si j’ai une tĂŞte Ă©trange, c’est que je me suis photoshopĂ© en Fantomas pour qu’on ne puisse pas me reconnaĂ®tre... mais vous ne me distinguerez pas mieux sur les autres photographies que l’on peut trouver de moi sur Internet, par exemple parmi les auteurs de SF sur le site des Pages Françaises de Science-Fiction.

Notez que derrière la vitrine, il y avait une exposition de photographies... intéressantes  ;-)



Lundi, le 27 mars 2006
Avec des murs
Ça y est, j’ai enfin dĂ©mĂ©nagĂ©. J’ai quittĂ© mon petit loft pour un appartement plus jeune et plus fonctionnel. Des allers et retours sans nombre jusqu’à mon ancien quatrième Ă©tage sans ascenseur avec des gros sacs... c’est fou ce que l’on peut accumuler comme affaires sans ĂŞtre pourtant le moins du monde matĂ©rialiste.
C’est en dĂ©mĂ©nageant que j’ai dĂ©couvert que j’avais de gentils voisins ; dommage, trop tard pour sympathiser.
Pour accéder à mon nouvel appartement, c’est curieux, il faut traverser un miroir comme dans le monde merveilleux d’Alice.
Autre curiosité, les chiffres significatifs d’identification de mon compteur gaz sont 6, 6 et 6.
À part ça, j’éprouve encore quelques difficultĂ©s Ă  vivre parmi les cartons dans l’attente de l’achat de nouveaux meubles, et surtout ma chaudière mal rĂ©glĂ©e s’arrĂŞte presque toutes les nuits, ce qui rend mes rĂ©veils dans la fraĂ®cheur des matins sans chauffage, et avec des douches sans eau chaude, des plus dĂ©sagrĂ©ables...


Mercredi, le 30 novembre 2005
Comme Phil et Arthur
Ouais, comme tout bon Ă©crivain de science-fiction, je suis nĂ© un 16 dĂ©cembre. Et pas les moindres des auteurs : ceux, entre autres, de 2001, l’OdyssĂ©e de l’Espace et de la nouvelle Les androĂŻdes rĂŞvent-ils de moutons Ă©lectriques (la base du film Blade Runner).
Meuh non, ce n’est mĂŞme pas pour qu’on pense Ă  me souhaiter mon anniversaire dans deux semaines !
Et puis, tant que j’y suis, bonne fĂŞte papa !


Mardi, le 4 octobre 2005
Travailleurs de tous les pays... levez-vous !
Aujourd’hui, en France, cela va ĂŞtre la grande journĂ©e de grève et de manifestations dans les transports et dans la rue. Les rares transports en commun qui fonctionneront vont ĂŞtre pris d’assaut ; les trains, mĂ©tros, trams et bus seront bondĂ©s, on va se marcher sur les pieds, entassĂ©s, debout dans des espaces confinĂ©s.
Ouais, tous debout.
Et pourtant, par un curieux hasard de calendrier, ce mercredi 4 octobre est paradoxalement le jour de la Saint François... d’Assise !


Jeudi, le 22 septembre 2005
La loi des séries
Dans un article daté du 06/09/2005, j’évoquais le fait de ne pas avoir vraiment de chance en matière de déplacement. Les endroits où j’ai prévu de me rendre et où je ne peux finalement aller se retrouvent soudain maudits (à savoir Londres, Charm el-Cheikh, la Nouvelle-Orléans).
L’autre jour, Ă  Lyon, entre mes activitĂ©s de recherche nuptiale aquariophile (voir mon post prĂ©cĂ©dent), je suis allĂ© voir mon ancien directeur de thèse qui devait, lui, se rendre Ă  cette fameuse confĂ©rence prĂ©vue Ă  l’origine en Louisiane. Il m’a appris qu’à quelques jours de l’évĂ©nement, les organisateurs avaient dĂ©cidĂ© de dĂ©placer cette grande rencontre Ă  Houston, dans l’État du Texas voisin.
Donc tout va bien, madame la marquise.
Ben non.
V’là-t-y pas qu’après Katrina, Rita vient d’atteindre la force d’un cyclone et s’approche dangereusement... du Texas.
Ben ouais.
Scoumoune, quand tu nous tiens !


Mardi, le 20 septembre 2005
Une nouvelle fiancée
En fait, non, pas tout Ă  fait.
Quoi de mieux qu’une nouvelle fiancĂ©e ?
Trois nouvelles fiancĂ©es !
Elles sont trois, des charmantes demoiselles que j’ai apporté à mon betta splendens célibataire aujourd’hui.
Sont-elles aussi splendides que leur nom latin le suggère ? Certes, elles sont jolies, mais dans le monde animal, c’est le mâle qui se pare des plus beaux atours, et les trois timides femelles ne peuvent rivaliser avec le monsieur qui semble ĂŞtre vĂŞtu d’une robe de soirĂ©e aquatique conçue par les plus grands couturiers de la crĂ©ation.
Chez les homo sapiens sapiens que nous sommes, en revanche, ce sont les dames qui portent les plus belles toilettes, qui arborent les plus élégantes coiffures et les maquillages les plus recherchés.
D’oĂą vient cette diffĂ©rence ?
Mettez deux poissons combattants mâles dans le mĂŞme aquarium (non, ne le faites surtout pas en vrai, c’est un exemple fictif !). Ils ont beau ĂŞtre magnifiques, ces combattants, mais mis l’un en face de l’autre, ils se retrouvent aussitĂ´t transformĂ©s en de redoutables guerriers (les betta splendens ne s’appellent pas « poissons combattants du Siam » pour rien) et vont se battre jusqu’à la mort de l’un, et bien souvent des deux.
Ceci m’amène Ă  proposer une thĂ©orie : n’est-ce pas pour faire disparaĂ®tre les duels que les hommes d’aujourd’hui, lorsqu’ils se retrouvent en (« bonne ») sociĂ©tĂ©, portent tous le mĂŞme type d’habit, Ă  savoir un smoking ?


Mardi, le 6 septembre 2005
Scoumoune
Pour mes déplacements dans le monde, il n’y a pas à dire, je suis maudit...
Au mois de juillet, un de mes meilleurs amis, de retour d’Afrique, me proposait de le retrouver auprès de sa famille, à Londres. Finalement, suite à des problèmes d’hébergement, je n’ai pu me rendre dans la capitale britannique... et, du coup, j’ai évité de peu ceci.
Ensuite, j’aurais dû partir dans le sud de la France avec des copains, mais cela n’a pu se faire.
Tant pis, j’ai dĂ©cidĂ© de partir tout seul en Égypte faire de la plongĂ©e en mer Rouge. Et il y a eu cela.
Alors je ne suis pas allé à Charm el-Cheikh mais au sud d’Hurghada où j’ai pu passer un excellent séjour.
Maintenant, les vacances sont terminées.
Pour mon boulot, j’aurais normalement dû me rendre prochainement à une conférence à la Nouvelle-Orléans. Mais je n’ai pas eu le temps de terminer l’article de recherche que je destinais à cette conférence, et le projet est tombé à l’eau. De toutes façons, de l’eau, il y en a justement, et bien plus qu’il n’en faut, dans cette ville de Louisiane, après le passage de Katrina.
Maudit, oui, je suis maudit...
Il faut croire que quand la folie des hommes ne touche pas les lieux oĂą je compte me rendre, les catastrophes naturelles s’y mettent. Bon, pour mon prochain dĂ©placement, je vais aller – si possible pas en avion – dans un endroit rĂ©putĂ© sĂ»r. Ah, ben zut, non : cette annĂ©e, je vais devoir partir donner des cours Ă  Tripoli, dans le Liban nord...


Vendredi, le 2 septembre 2005
Il suffira d’un signe
La semaine dernière, à cette date, je réalisais les deux dernières plongées sous-marines en mer Rouge de mon séjour.
ExceptĂ©s les mammifères marins (j’ai loupĂ© de peu des dauphins et un dugong), j’ai eu l’occasion de rencontrer sous l’eau, de jour comme de nuit, tout ce que je voulais voir : des poissons-clown protĂ©geant leurs anĂ©mones, des jolies mĂ©duses qui ne piquent pas, des tortues qui prenaient en stop des rĂ©moras sur leurs carapaces, des rascasses parĂ©es comme des samouraĂŻs en armure, des tĂ©trodons masquĂ©s, des murènes dans leurs trous, des poissons appelĂ©s papillons, perroquets, balistes ou napolĂ©ons, de curieux poissons-flĂ»te (des fistulaires ?), des calmars, des raies, des mĂ©rous, des rougets, un thon, un requin-guitare...
Ce que j’ai appris, c’est que pour chaque espèce rencontrĂ©e (ou presque), il existe un signe, car il n’y a pas de moyen de communiquer autrement ses dĂ©couvertes sous-marines aux autres plongeurs. Ainsi, une main ouverte posĂ©e comme une aileron sur la tĂŞte est le signe du requin ; les deux mains posĂ©es Ă  plat l’une sur l’autre, les deux pouces bougeant de part et d’autre, forment le signe de la tortue ; le poing tournant autour du nez (comme pour dĂ©signer un mec bourrĂ©) est le signe du poisson-clown ; l’index tapotant le dos de l’autre main est le signe de la raie pastenague Ă  taches bleues ; les mains faisant mine de se servir d’un ouvre-boĂ®te est le signe du thon ; etc.
Un jour, notre moniteur de plongĂ©e nous avait indiquĂ© un poisson cachĂ© dans le sable dont les yeux globuleux et la bouche, en un masque lugubre, sortait d’un camouflage parfait. Notre chef de palanquĂ©e nous a alors indiquĂ© qu’il s’agissait d’un poisson-pierre, appelĂ© aussi poisson–24 heures (devinez pourquoi...), en faisant son très explicite signe : le pouce passĂ© sous la gorge Ă  la manière d’une lame de couteau...


Mardi, le 30 aoűt 2005
Réflexe conditionné
Depuis mon retour en France, je suis victime d’une curieuse illusion sensorielle. J’ai l’impression qu’un air frais souffle sur mes bras, ce qui me donne aussitĂ´t envie, par cette habitude acquise dans mon hĂ´tel en Égypte, d’aller arrĂŞter la clim.
Mais point d’air conditionnĂ© ici : les 22 ou 23°C correspondent Ă  la tempĂ©rature normale du lieu et de la saison...


Vendredi, le 12 aoűt 2005
Prenez et mangez, ceci est son corps
Là, à l’instant, une mouche est venue m’ennuyer.
En la chassant de la main, sans le faire exprès, j’ai attrapé la bestiole entre mes doigts.
Du coup, je ne savais plus quoi en faire...
Écraser l’animal pour ne plus me faire embĂŞter ? Beurk...
Noyer l’insecte dans l’évier ? Ça fait moins de saletĂ©s, c’est sĂ»r.
Pourtant, bêtement, je l’ai balancé dans mon aquarium.
La mouche, Ă©tourdie, a tentĂ© de se sortir de ce piège aquatique... mais pas bien longtemps. Avec une certaine surprise, j’ai vu mes poissons exotiques se jeter sur elle. Ils sont vraiment tout petits, ces danio rerio mais, Ă  quatre, il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils la dĂ©vorent. Ben ouais, ils sont carnivores, alors quoi de plus normal ? Quand on leur donne toujours des vers de vase lyophilisĂ©s ou de cet obscur « aliment complet », comme je le fais, on ne se rend pas bien compte, alors ça surprend. Enfin, cette mort stupide n’aura donc pas Ă©tĂ© inutile pour tout le monde.
Merde, dans une semaine, je partirai faire de la plongée en mer Rouge. Et là-bas, il y a des requins...


Vendredi, le 1er juillet 2005
Décès de Monsieur Noir et de Monsieur Rouge
Hier, je suis allé faire une visite d’entreprise.
Au moment de noter les évaluations du stagiaire, ma feuille se maculait petit à petit de curieux ronds noirs... et, après un léger examen pour trouver l’origine de ce phénomène, j’ai découvert que des taches se trouvaient aussi bien sur mes doigts que sur le bureau.
Oups, il y avait comme un problème.
Très sĂ©rieux, le P.-D. G. de la boĂ®te a expliquĂ© que, avec cette chaleur, il n’était pas rare de voir l’encre des stylos se fluidifier et passer Ă  travers la bille, d’oĂą ma mĂ©saventure.
Mais, en fait, non. Mon stylo noir n’était pas le seul Ă  avoir rendu l’âme (pour les discussions sur l’âme des stylos, je ne suis pas spĂ©cialiste, demandez plutĂ´t Ă  BenoĂ®t, le gros garçon qui fait des bulles) : mon stylo rouge, de la mĂŞme marque, prĂ©sentait les mĂŞmes sinistres symptĂ´mes.
C’est alors que j’ai eu un flash. Le week-end dernier, dans la pile de linge que j’ai lavé, j’avais mis ma veste... Et j’ai dû oublier de sortir mes stylos de la poche dans laquelle j’ai l’habitude de les mettre. Monsieur Noir et Monsieur Rouge ont donc été noyés par ma négligence...


Samedi, le 25 juin 2005
Comment naissent les légendes

L’autre jour, dans le bus, plusieurs personnes Ă©taient montĂ©s en groupe et, Ă  peine installĂ©s, se sont interrogĂ©s sur le chemin : le LycĂ©e Fauriel, le Cour Fauriel, et le Centre de Congrès Fauriel oĂą ils se rendaient... Mais qui est donc ce fameux Fauriel ? se demandaient-ils en cherchant parmi les passagers stĂ©phanois une rĂ©ponse.

« Euh... le gĂ©nĂ©ral Fauriel ? » me sentis-je obligĂ© de dire sous le poids des regards interrogateurs.

« Ah, c’était un militaire, alors ! » s’exclama avec satisfaction l’un d’eux.

« Je crois... sous Bonaparte, il me semble... », poursuivis-je, nageant dans une grosse mare d’incertitude.

Et ils s’en furent à leur salon, congrès, ou que sais-je, leur soif de curiosité étanchée...

Dans le bus, pendant le reste du trajet, je me demandais quand mĂŞme si je ne confondais pas. À peine arrivĂ© Ă  mon bureau, je me suis jetĂ© sur mon navigateur pour faire une recherche... Et je suis tombĂ© sur ça. Point de gĂ©nĂ©ral Fauriel. Claude Fauriel Ă©tait bien un homme qui avait effectuĂ© son service sous les ordres de NapolĂ©on, mais il s’agissait surtout d’un historien et d’un philologue, l’auteur, entre autres, d’une volumineuse Histoire de la Gaule mĂ©ridionale sous la domination des conquĂ©rants germains.

Oups, voilĂ  tout un groupe de personnes qui quitteront Saint-Étienne en croyant que Fauriel Ă©tait un gĂ©nĂ©ral d’Empire... Bah... c’est ainsi que naissent les lĂ©gendes.




Dimanche, le 12 juin 2005
M’est arrivé plein de trucs
Samedi, il y a une semaine (dĂ©jĂ  !), je suis allĂ© au Fest’Uval Jean Mon’Arts pour assister Ă  divers spectacles et voir l’exposition oĂą se trouvaient (et se trouvent encore pour quelques jours) certaines de mes sculptures. Avant d’aller chez le copain qui devait m’emmener au lieu du festival, j’ai mĂ©morisĂ© les chiffres de son digicode et je suis allĂ© Ă  un distributeur de billets automatique. Et lĂ , la gaffe : je me suis fait la remarque que les chiffres du digicode du copain sont presque les mĂŞmes que mon code de carte bleue. Du coup, au moment de taper ma suite de chiffres, les autres, ceux du digicode, sont venus parasiter ma sĂ©quence... au point que ma carte a fini par se faire avaler par la machine après trois essais infructueux. Et merdeeeeeeeeeeu.
C’était donc avec mes dix petits euros restants que je me suis retrouvĂ© au château de Saint-Victor sur Loire. Pas mal de spectacles sympas, l’expo attirait aussi des gens, et en allant Ă©couter de la musique chorale, je me suis rendu Ă  l’église. LĂ , surprise : mon ex petite amie Ă©tait prĂ©sente. C’était bizarre de la revoir car elle n’avait plus donnĂ© signe de vie depuis près d’un an. Après le concert, nous avons discutĂ© comme de bons amis et ça m’a fait très plaisir : notre douloureuse histoire fait maintenant partie du passĂ©.
La semaine dernière, Francis ValĂ©ry Ă©tait de passage Ă  Saint-Étienne. Ça fait du bien de revoir l’ami Francis. Nous avons pas mal discutĂ©, pas mal mangĂ© (restaurants mardi soir, mercredi soir, jeudi midi et jeudi soir, aĂŻe, aĂŻe, aĂŻe, ça fait mal Ă  la carte bleue Ă  peine retrouvĂ©e...), pas mal picolĂ© aussi (mais oĂą est passĂ©e ma bouteille de liqueur de litchi ?). Jamais couchĂ© avant minuit et au boulot avant huit heures du matin, les nuits de cette semaine Ă©taient courtes... et ce week-end Ă©tait vraiment le bienvenu pour se reposer un peu.


Lundi, le 18 avril 2005
Le mot du jour : omniviaromalocomotion
Après les fidèles, humbles et puissants, venus rendre un dernier hommage au Saint-Père, les cardinaux sont aujourd’hui animés d’un même esprit d’omniviaromalocomotion.

Omniviaromalocomotion : n.f. Principe suivant lequel tous les chemins mènent Ă  Rome.
Lat. de cuis. omni, « tous » ; via, « chemin » ; roma, « Rome »  et « locomotion » — XXIe.


Samedi, le 16 avril 2005
L’économie et la politique expliquées aux enfants
Mercredi dernier, j’ai assistĂ© Ă  une pièce de théâtre assez Ă©tonnante : « Une Ă©conomie de rĂŞve », adaptĂ©e de l’ouvrage de RenĂ© Passet et jouĂ©e par une talentueuse troupe d’amateurs, la compagnie l’Œil en coulisse.
Des fables mettant en scène des utopies économiques, des moments drôles, féroces et tendres, des révélations sur les trous de la Lune... Ainsi présentée, l’économie devient une matière vraiment intéressante, même pour les étudiants les plus réfractaires ou les personnes qui n’y portaient a priori que peu d’intérêt. Un grand moment.
Cela m’a fait un peu penser à cette histoire que m’a fait suivre une amie...

Petit Pierre rentre de l’école et demande Ă  son père :

Papa, je dois faire un devoir sur la politique et expliquer le fonctionnement de notre gouvernement, peux-tu m’expliquer ? »

Rien de plus facile, répond le père, il suffit de comparer le gouvernement et notre société à notre famille.

Tu vois, moi, je ramène de l’argent : je suis le capitaliste.

Ta mère gère notre famille et fait les dĂ©penses : elle est le gouvernement.

La femme de ménage, qui travaille pour nous, est la classe ouvrière.

Toi, tu es le peuple.

Ton petit frère Hector est la génération future.

As-tu compris ? »

Oui, je pense », rĂ©pondit petit Pierre.

Dans la nuit, petit Pierre est rĂ©veillĂ© par Hector qui pleure. Il se lève et va voir son petit frère qui a besoin que l’on change sa couche qui dĂ©gage une forte odeur !

Il se rend dans la chambre de ses parents et tente de réveiller sa maman mais celle-ci dort profondément. Voulant réveiller son Papa, il constate qu’il n’est pas dans le lit avec sa maman. Il le cherche et le trouve faisant de la gymnastique tout nu dans le lit de la bonne. Entre-temps, Hector, fatigué, s’est rendormi.

Alors petit Pierre se recouche.

Le lendemain, au petit dĂ©jeuner, petit Pierre dit Ă  son père :

Tu sais Papa j’ai tout compris de la politique ! »

Ah oui ? Et qu’as-tu compris ? », demande son Papa.

C’est simple, j’ai compris que le capitalisme baise la classe ouvrière pendant que le gouvernement roupille, restant sourd aux appels du peuple et laissant la future gĂ©nĂ©ration dans la merde ! »




Dimanche, le 10 avril 2005
Dans les fesses...
« Dans les fesses. Non, il n’y a rien de mieux. Des Ă©tudes scientifiques ont Ă©tĂ© faites, et elles indiquent toutes que c’est dans les fesses que c’est le meilleur. Les AmĂ©ricains prĂ©fèrent dans la bouche, mais non, c’est dans les fesses, ni dans la bouche, ni sous le bras. »

Ça fait plutĂ´t curieux, sorti de son contexte. Mais telle est la rĂ©ponse de mon mĂ©decin lorsque je suis sorti de chez moi, sous la neige, hier (c’est quoi ce poisson d’avril avec plus d’une semaine de retard, monsieur MĂ©tĂ©o ?) pour lui demander quelle Ă©tait la meilleure manière de prendre sa tempĂ©rature avec un thermomètre...
Voilà, je suis malade. Aphone. Nauséeux. Toussant sans arrêt. Et avec de la fièvre.


Vendredi, le 8 avril 2005
Au fou !
Je me demande si c’est rassurant.
Aujourd’hui, j’ai parlé de psychologie à mes collègues lors d’un séminaire de recherche.
C’était plutôt sympa, mais bon, mon boulot qui rapporte des sous, on s’en moque un peu ici...
Mais aussi, pris d’une inspiration soudaine, j’ai fait ce test trouvĂ© au hasard des clics. Voici ce qui m’a Ă©tĂ© rĂ©pondu :

De quel trouble mental ĂŞtes-vous atteint(e) ?

Vous avez entre 60 et 69 points : vous ĂŞtes SCHIZOPHRENE !

Vous menez des conversations imaginaire avec votre ex ? Vous sucrez votre cafĂ© puis prĂ©tendez vouloir maigrir ? Pas de doute ! Vous ĂŞtes schizophrène.

Caractérisée par la cohabitation de deux personnalités distinctes au sein d’un même individu, la schizophrénie se manifeste par de brusques sautes d’humeurs, des troubles de la pensée, des idées délirantes, voire des hallucinations.

Ce petit top que vous aimiez tant tout Ă  l’heure, vous correspond-il rĂ©ellement ? Et finalement, qui a dit que vous n’aimiez pas l’osso buco ?

On vous dit volontiers touche-Ă -tout, douĂ©(e) aussi bien pour la couture que pour la peinture sur soie : tout cela n’est-il pas un peu suspect ? À l’évidence, cette personnalitĂ© multifacette dont vous vous targuez cache quelque chose...

Pourquoi ne pas essayer d’être plus Ă  l’écoute de vous-mĂŞme et de vous relaxer ?

Car n’oubliez pas ! Une schizophrĂ©nie mal soignĂ©e peut conduire Ă  l’isolement social ou Ă  l’homicide ! RĂ©agissez avant qu’il ne soit trop tard...

Schizophrènes cĂ©lèbres : Staline, Isabelle Alonso.


Arf, je suis mort de rire. Bien entendu, il s’agit d’une parodie de test, avec des questions hyper orientĂ©es, et les rĂ©sultats semblent produits de manière pseudo-alĂ©atoire. Et pourtant... Une double personnalitĂ©, tant de talents derrière un seul homme... Et s’il y avait quelque chose de vrai derrière tout ça ? Et, en plus, après moi, ma collègue a fait le test et est tombĂ©e sur « hystĂ©rique »... Je l’ai rassurĂ©e, bien sĂ»r, mais je n’en pensais pas moins. Du coup, je commence Ă  me poser des questions.
Schizophrène ? C’est grave, docteur ?


Mercredi, le 2 février 2005
À la recherche d’un certain bien-ĂŞtre ou « petite annonce »
Tout à l’heure, je me suis rendu au magasin Bien-Être afin de récupérer la perceuse (dont je me moque) et surtout les couteaux de boucher de ma soi-disant chère et tendre (lire le post précédent pour comprendre).
Ben, le magasin en question, c’est un endroit oĂą sont vendus des canapĂ©s moches, avec des gens parfois assis dessus, qui bien souvent viennent rĂ©cupĂ©rer leurs cadeaux (j’ai vu d’autres types avec leurs perceuses, si, si !).
Bon, moi, j’arrive, je fais un tour, je fais semblant de m’intéresser aux canapés (toujours moches), par politesse, et une jeune et jolie demoiselle arrive pour me demander si elle peut m’aider. Je réponds par l’affirmative et lui présente l’invitation me permettant de récupérer mes lots. La demoiselle me dit que ce n’est pas possible, je dois venir avec mon épouse et je lui réponds que comme elle a la grippe et tout et tout, ben, je suis tout seul et puis elle repassera p’t’êt’ un jour plus tard quand elle sera guérie, et tout le monde sera content.
Qu’a cela ne tienne ! La miss, pas bĂŞte, griffonne sur mon invitation : « Prolongation de 2 semaines » (« Elle sera sans aucun doute guĂ©rie d’ici lĂ , non ? »), signe et me rend le tout avec un charmant sourire.
Eh mĂ©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©Ă©rdeeeeeeeeeeeeu ! Me voilĂ  bien embĂŞtĂ©. Parce que la Madame censĂ©e partager ma vie, elle n’est pas prĂŞt de venir, elle n’a jamais existĂ©. D’oĂą la petite annonce que je m’apprĂŞte Ă  faire passer dans les journaux locaux :

JH BCBG cadre fonct. publ. cherch JF aimant littér. et voy. en vue mariage immédiat pr cause cout. bouch. Bien-être. Cand. pas sér. s’abstenir.


On ne sait jamais. Comme disait le grand philosophe Jean-Claude Drusse, en 1979 : « sur un malentendu, ça peut marcher ».


Vendredi, le 28 janvier 2005
Je me suis mariĂ© ! ou « trucidons-nous dans la joie ! »
Je me suis mariĂ©. Si si !
Eh, Maman, avant de faire une crise cardiaque, attends de lire la suite, tu vas comprendre...
L’autre soir, alors que je corrigeais des copies, j’ai eu un appel téléphonique d’une société de j’sais-pas-quoi-jeu-pub-qu’importe.
La dame, au téléphone, elle me dit que pour l’ouverture d’un nouveau magasin, je vais recevoir une invitation me permettant de retirer mon lot-tout-beau-à-moi-que-je-l’ai-gagné-que-j’ai-vraiment-trop-de-la-chance. C’est une perceuse. Youpi. (M’en fous, j’en ai déjà une, et je n’ai pas besoin de faire de nouveaux trous dans mes murs.)
Et la dame continue, elle me dit que pour madame, elle a de superbes couteaux de boucher. (Parce que la cuisine, bien entendu, c’est rĂ©servĂ© Ă  madame...) « Vous ĂŞtes bien mariĂ©, monsieur ? » Et moi, après un instant d’hĂ©sitation, de rĂ©pondre par l’affirmative d’un air très convaincu. La dame me demande alors le prĂ©nom de mon Ă©pouse. Je lui donne en pâture le premier prĂ©nom fĂ©minin quelconque qui me passe par la tĂŞte.
« Très bien, monsieur... Donnez moi un nombre... Indiquez-moi l’annĂ©e de naissance de madame... et voici donc votre numĂ©ro de chance... » De quoi elle se mĂŞle ? Je sors des trucs bidons en rĂ©ponses Ă  ces questions et, en raccrochant, je me retrouve avec mon prĂ©cieux numĂ©ro que j’oublie aussitĂ´t avec toute cette curieuse histoire.
C’était il y a quelques jours.
Sauf que lĂ , tout Ă  l’heure, en rentrant chez moi, j’ai trouvĂ© une lettre avec cette fameuse invitation. Une lettre adressĂ©e Ă  Monsieur ou Madame Moi-MĂŞme, avec le prĂ©nom de mon Ă©pouse virtuelle. Et un plan du magasin. Et les lots que nous sommes censĂ©s rĂ©cupĂ©rer. Et le fameux numĂ©ro chance. Et cette consigne : « Notre partenaire de la semaine vous ouvre les portes de son magasin. Venez en couple y dĂ©couvrir sa collection. »
Ouais, ben, on dira alors que la femme de ma vie est souffrante, au lit avec de la fièvre.
Mais le plus drĂ´le, c’est que ce magasin s’appelle « Bien-ĂŠtre ». Mettez la musique du film Psychose en fond sonore (vous vous rappelez, ces fameux petits bruits stridents qui accompagnaient la scène du meurtre de la blonde qui prend sa douche ?) Vous imaginez le couple de dingues, le monsieur, perçeuse Ă  la main, transformant tout ce qui passe Ă  sa portĂ©e en gruyère, et la madame, avec son ensemble de couteaux de boucher, se la jouant comme Uma Thurman dans le bar japonais de Kill Bill ?
Bien-ĂŞtre... vraiment, il y a des trucs qui ne s’inventent pas !


Dimanche, le 9 janvier 2005
C’est mal
J’ai lu dernièrement que, selon une grande prĂŞtresse du savoir-vivre, il ne faudrait absolument jamais saucer Ă  table. Oui, tremper la mie de son pain pour nettoyer l’assiette, ça ne se fait pas, c’est comme tartiner son foie gras comme un vulgaire pâtĂ©, c’est mal, c’est sale, bĂŞĂŞeeuh. Ben, je ne peux pas m’en empĂŞcher. Je ne sais pas qui a Ă©tabli cette stupide règle du « bien se tenir Ă  table », mais elle a visiblement Ă©tĂ© Ă©crite en dĂ©pit du bon sens, et surtout en toute mĂ©connaissance de la gastronomie, de l’art culinaire et, au sein de cet art, de l’originalitĂ©, de la finesse et du doigtĂ© nĂ©cessaire Ă  la rĂ©alisation de sauces se mariant au mieux aux divers mets pour qu’ils puissent exprimer leurs plus subtiles saveurs. J’ai mĂŞme tendance Ă  croire qu’il s’agit d’une règle imposĂ©e par une dame acariâtre et ayant tendance Ă  prendre de l’embonpoint, et ceci simplement pour frustrer les jeunes âmes Ă©picuriennes qui auraient pu profiter d’une sauce un peu riche dont elle, la mĂ©chante, devait se priver, non par goĂ»t mais par nĂ©cessitĂ© mĂ©dicale ou diĂ©tĂ©tique...
Sans transition. Vendredi, juste avant de partir du bureau, j’ai lancĂ© Ă  mes collègues : « C’est comme les prĂ©servatifs ! ». Devant l’étonnement justifiĂ© de ces derniers, je me suis expliquĂ©. J’étais en train de rĂ©aliser une sauvegarde des donnĂ©es les plus prĂ©cieuses sur ma clĂ© USB personnelle. Il s’agit lĂ  du genre de choses que je n’oublie jamais de rĂ©aliser car je suis un garçon prudent. D’oĂą la petite phrase. Mais ça ne se dit pas. C’est mal...
Ah, mais dans quel monde vit-on ?


Mardi, le 21 décembre 2004
After the party
Quelques remarques post-festives :
  • une petite dizaine (en clair, neuf), c’est sans doute le nombre idĂ©al de personnes Ă  une soirĂ©e : moins, on a trop vite fait le tour des gens, et plus, on n’a pas le temps de discuter avec tout le monde ;
  • les amis qui connaissent mon goĂ»t pour la lecture m’ont offert des livres (de cuisine ou de science-fiction), les plasticiens m’ont fait cadeaux de compositions artistiques, d’autres m’ont apportĂ© des bouteilles de vin, et un dernier le fruit d’un amusant bricolage (une paire de pistolets tirant des Ă©lastiques, si, si !) ;
  • je prĂ©pare deux fois trop de choses Ă  manger (je suis pire que ma mère) ;
  • mes maki-sushis sont vraiment excellents (ouais, mais faut y aller doucement avec la pâte wasabi, j’ai dit que c’était très fort !) ;
  • ma recettes de crevettes Ă  la crème fraĂ®che et... (non, je ne vais pas tout raconter, secrets de chef), c’est vraiment une tuerie pour les papilles ;
  • les artisans pâtissiers du coin font vraiment des merveilles (mmmmmmh.... l’exquis au caramel et Ă  l’orange, mmmmmmh... le forez au chocolat...) ;
  • quand 32 bougies sont rĂ©parties sur deux gâteaux, ce n’est pas simple de les Ă©teindre sans reprendre son souffle ;
  • les invitĂ©s prĂ©fèrent le gewurztraminer au riesling, au champagne ou au crĂ©mant d’Alsace (la prochaine fois, j’en prendrai plus de bouteilles) ;
  • mes voisins doivent ĂŞtre sourds, ou alors il y a une excellente isolation phonique dans mon immeuble ;
  • les demoiselles les plus charmantes sont aussi celles qui dansent le mieux ;
  • le mĂ©lange chichon + alcool, ça fait dormir (n’est-ce pas, Fred ?)...
  • ...et finalement c’est tant mieux, car, comme ça, il y a moins de concurrence lors des sĂ©ries de slows (gnarf, gnarf !) 
  • le lendemain, en nettoyant, j’ai pu remplir plusieurs grands sacs poubelles (j’avais achetĂ© tout ça ?) ;
  • il y avait des Ă©lastiques de partout, mĂŞme dans les endroits les plus improbables (merci, Chris !) ;
  • j’ai mis en route une pyrolyse... ce qui a eu pour effet de faire Ă  nouveau casser la vitre intĂ©rieure de mon four (heureusement que ce dernier est encore sous garantie) ;
  • j’ai plein de restes dans mon rĂ©frigĂ©rateur... et je dois partir dans quelques jours pour fĂŞter NoĂ«l dans ma famille (bĂ©nie soit l’invention du congĂ©lateur) ;
  • il n’y a pas Ă  dire, des fĂŞtes comme ça, ça donne envie de prendre un an de plus !
VoilĂ , fermeture temporaire de ce weblog car je vais prendre quelques jours de vacances et je ne sais si je pourrais poster entre temps. Passez de joyeuses fĂŞtes et Ă  l’annĂ©e prochaine !


Samedi, le 18 décembre 2004
Cure de jouvence
Ça y est, j’ai 20 ans.
Trop d’la balle, et ce soir, je fais une teuf avec des potes chez ouam. La vérité, c’est que mon birthday, c’était jeudi dernier, mais comme j’étais au taf, j’ai préféré organiser ma party during the week-end.
Alors, ça s’annonce plutĂ´t bien, plein de charmantes amies ont acceptĂ© mon invitation (je traduis : « y aura de la meuf grave au mètre-carrĂ© ! »), mes Ă©toiles du jour annoncent : « Sagittaire, SensualitĂ©, sĂ©duction, profond regard. Poète, esthète, romantique, et dĂ©licieusement charmeur. Vous tiendrez vos promesses ». Yeah ! Trop bien ! Et puis, cette description, c’est vraiment trop ouam, la vĂ©ritĂ© !
J’ai préparé des compiles de ziques. De la house & de la techno, du trip hop & du lounge, des slows-de-la-mort-qui-tuent... des tubes des années quatre-vingt.
Les annĂ©es 1980 ? Ah, mince, c’est vrai : j’ai 20 ans, ouais, mais 20 en base hexadĂ©cimale, faut dire... Alors j’arrĂŞte d’écrire Ă  la manière des skybloggeurs (en plus, je n’ai mĂŞme pas prĂ©vu de passer du rap ce soir, gasp, je suis dĂ©masquĂ©...)


Vendredi, le 26 novembre 2004
Le jeu de mots de l’année
Bon, je ne mettrai pas sur mon weblog de calembour pseudo-hebdomadaire comme la Madame (et son « Jeudi’s Jeu de Mots Nul ») mais j’ai la terrible mauvaise habitude d’en faire dans la conversation, au quotidien. Ainsi, lorsque mon chef nous avait demandĂ©, Ă  mes collègues et moi, qui viendrait Ă  la soirĂ©e tapas qu’il organisait chez lui, j’ai annoncĂ© que tout le monde devrait sans doute venir parce que, c’est bien connu, les tapas rencontrent d’ordinaire beaucoup de succès.
Ben ouais.
Les gens sont très emballés par les tapas.
...
Euh ?
Non, vous ne voyez toujours pas ?
Pourtant, les tapas emballent !


Jeudi, le 25 novembre 2004
Ligne d’eau
Depuis que je me suis remis Ă  une activitĂ© de natation rĂ©gulière, j’ai identifiĂ© diffĂ©rents profils de comportements parmi les baigneurs :
  • le barboteur : souvent d’âge avancĂ©, il nageote tout doucement et gĂŞne – bien malgrĂ© lui – les baigneurs plus rapides ;
  • le dauphin : bon nageur, il est trop gentil toutefois pour doubler le barboteur et se plie au rythme de celui qu’il suit ;
  • la baleine : de forte corpulence, la baleine avance Ă  son rythme, qui est rapide, et les baigneurs lui font naturellement de la place ;
  • le pĂ©dalo aveugle : ce baigneur kamikaze nage sur le dos, avec de grands mouvements des bras, inconscient de l’endroit oĂą il va et des nageurs qu’il rencontre dans l’autre sens ;
  • le requin : bon nageur, il souhaite nager Ă  son rythme, mais n’ayant pas les arguments physiques de la baleine ou l’inconscience du pĂ©dalo aveugle, il double ceux qui sont lents en fonction de certaines stratĂ©gies Ă©laborĂ©es...
Ami mammifère marin, choisis ton camp !
Moi, personnellement, je suis plutôt un requin et j’ai pour stratégie de suivre les baleines qui vont à mon rythme, et quand je dois les dépasser, je profite d’un moment de faiblesse de leur part, par exemple quand elles sont aux prises avec des barboteurs ou des pédalos aveugles...


Mercredi, le 29 septembre 2004
Shocking
Bon, euh, je ne pourrais pas poster le week-end prochain. Ouais, la recherche, c’est aussi prĂ©senter ses travaux Ă  la communautĂ© internationale (Trop d’la balle !)
Et c’est donc Ă  Padoue et Ă  Venise que je vais aller (Trop le pied !)
Donc ce blog sera mis en sommeil pendant une petite semaine, mais j’espère à mon retour mettre en ligne des comptes-rendus de nos fabuleuses réflexions scientifiques photos de ces belles cités italiennes.
VoilĂ .
En attendant, une petite blaguounette...

Alors, c’est l’histoire d’un trader de la City (Ă  Londres !) qui rentre chez lui après une belle journĂ©e oĂą il a, comme de coutume, rĂ©alisĂ© de juteux placements malgrĂ© la conjoncture Ă©conomique.

Notre homme a la quarantaine, il porte un complet veston anthracite, un chapeau melon, parapluie canne, et sur son visage se lit cet air satisfait de ceux qui ont le sens du devoir accompli et une confiance absolue en la reine.

Arrêté momentanément à un feu rouge pour les piétons, il se retrouve au côté d’un jeune punk, cheveux en crête rouge et verte, et ne peut s’empêcher de porter sur ce dernier un regard dédaigneux.

Le rebelle remarque le regard de son voisin et l’accoste en ces termes : « Eh, vous ! Qu’est-ce que vous avez, mon vieux ? À vous voir, je suis persuadĂ© que vous n’avez jamais rien fait d’excentrique de toute votre vie ! ».

Notre homme soulève un peu son chapeau melon pour se gratter le sommet du crâne, rĂ©flĂ©chit un instant, et dit finalement en soupirant : « À vrai dire, jeune homme, si. Une fois. Oui, j’étais bien jeune Ă  cette Ă©poque, je devais avoir Ă  peu près votre âge... et je me trouvais chez ma tante Suzie. Or Suzie, Dieu ait son âme, avait Ă  l’époque un fabuleux perroquet femelle du nom, somme toute assez commun, de Coco. Et je dois vous confesser que j’ai eu avec ce trouble volatile des rapports, disons, contre nature. Ainsi, je me demandais justement, maintenant que je vous vois, jeune homme, si vous ne pourriez pas ĂŞtre mon fils... »


Allez, Ă  bientĂ´t ! Soyez sages, et n’oubliez pas d’arroser les plantes !


Mardi, le 10 aoűt 2004
Autoportrait (suite)
Version manga.
et je ne fais mĂŞme pas de pub pour mon ordinateur portable...


La vérité se situe sans doute quelque part entre le dessin du haut et celui du bas...


Vendredi, le 6 aoűt 2004
Autoportrait
Version SouthPark.
là, c’est quand je donne des cours en amphi...


Mais parfois, je peux aussi être comme ça.


Samedi, le 24 juillet 2004
Une histoire mémorable
[Encore un texte de fiction écrit durant l’atelier d’écriture, saison 2003-2004. Oui, il n’y a que la fiction qui m’aille en ce moment, ma vraie vie est moyennement drôle ces derniers temps...]

« De tous les livres que j’ai lus, aucun ne m’a laissĂ© un souvenir aussi extraordinaire, aussi intense, aussi... fort – mais vraiment fort ! – que celui-ci !

Alors, l’histoire, c’est...

Enfin, ça parle d’une femme. Mais bon, pas vraiment une femme. PlutĂ´t une jeune femme. Voire une adolescente. Oui, c’est ça : une gamine.

Et d’une vieille aussi. Sauf que c’est la mĂŞme que la première. Ça, on ne le comprend pas tout de suite. Ou peut-ĂŞtre que si, mais moi, je n’ai pas eu le dĂ©clic du premier coup. C’est une personne qui Ă©volue, que l’on suit tout au long du roman.

Euh... ça te semble un peu confus, ce que je raconte, non ?

Oui, j’en reprends, mais alors juste un fond. Il est fameux, ce cognac !

Alors, la fille, eh bien, au dĂ©but, elle est sur un bateau. Ah non ! Je me trompe ! Ça, c’est plus loin. Parce qu’il y a des flash-back, tu vois...

Mais c’est vrai qu’il se laisse boire, ton cognac. C’est du quoi ? Ah, vraiment fameux ! Oh, oui : tu as eu une bonne idĂ©e en l’emmenant.

Donc, la fille, quand elle rencontre le type... Parce que je ne te l’ai pas encore dit, mais il y a aussi un type dans l’histoire. Le genre beau gosse, mais l’esprit torturé, si tu vois ce que je veux dire.

Elle en tombe amoureuse – tu penses ! – mais lui, c’est pas qu’il ne l’aime pas, il doit avoir quelqu’un d’autre dans sa vie. La femme d’un ministre. Ou d’un ambassadeur. Non, la femme de l’ambassadeur, je crois que c’était dans un autre livre.

La femme d’un ministre, on va dire alors, mais ça n’a pas beaucoup d’importance.

Donc, au niveau des sentiments, c’est déjà le gros truc compliqué.

Alors, elle... Mais non ! Pas la femme du ministre, l’autre, la jeune, celle qui est amoureuse du type, elle fait... Elle fait quoi dĂ©jĂ  ?

FlĂ»te, je ne me rappelle plus !

Euh, tu ne l’as pas lu, toi ?

C’est un livre qui a Ă©tĂ© Ă©crit par un Chilien en... Attends, non, pas du Chili. Un auteur qui vient d’Argentine et qui a fui son pays. Enfin, un endroit quelque part en AmĂ©rique du Sud, tu ne vois pas ?

Attends, c’est facile : je vais le retrouver. J’en ai pour un instant : il est dans ma bibliothèque.

Ah, ben non ! Mais c’est vrai, ça, je l’ai prĂŞtĂ© !

Non merci, ça va : c’est pas que... mais je crois que lĂ , j’en ai dĂ©jĂ  trop bu.

Si, si, ça va ! Mais c’est juste que je ne vois plus du tout Ă  qui j’ai passĂ© ce fichu bouquin... Â»


© Fabrice MĂ©reste, 2004.




Dimanche, le 4 juillet 2004
La valise de Monsieur Durand
[Texte de fiction écrit durant l’atelier d’écriture, saison 2003-2004, et présenté au cours de la séance de lecture publique des textes du mercredi 30 juin. L’inducteur était la première phrase du texte, représenté ici en italique.]

Les concierges, voyez-vous, ne sont pas toutes curieuses. Ainsi, moi qui vous parle, je n’ai pas du tout ce trait de caractère. Non, pas du tout.

Et pourtant, Dieu sait qu’il s’en passe des choses, dans cet immeuble.

Par exemple, pas plus tard que la semaine dernière, Monsieur Durand Ă©tait venu avec une grosse valise. Une grosse valise, vous imaginez ?

Parce que Durand, quand même, il travaille à la Poste, je le sais bien, le neveu de mon mari, il y travaille, alors pour savoir, vous pensez que je suis bien placée, et à la Poste, leurs vacances, ils ne peuvent pas les prendre n’importe quand, et certainement pas maintenant ou la semaine dernière.

Vous me direz Philippe, c’est le prĂ©nom du neveu de mon mari, Ă  la Poste, il n’y est entrĂ© que depuis 6 mois, et en 6 mois, on ne l’a sans doute pas laissĂ© prendre des vacances, pour sĂ»r !

Non, parce qu’il y a malgrĂ© tout des règles mĂŞme si Ă  la Poste, pour ne rien vous cacher, il y a beaucoup de fainĂ©ants. Oh oui ! Et ce n’est pas parce que les PTT s’appellent maintenant la Poste que ça a changĂ© quelque chose, ah non !

D’ailleurs, moi, j’ai toujours dit « la poste Â», ou « le bureau de poste Â», pas les PTT.

Vous ne trouvez pas que ça fait un peu ridicule, « PTT Â» ?

Oui, car franchement, ce sont quand même de sacrés fainéants.

L’autre jour – tiens ! –, j’y suis allĂ©e, moi, Ă  la Poste. C’était pour rendre service Ă  Madame Gautier. Elle est bien gentille, Madame Gautier, mais s’est vrai que depuis qu’elle ne peut plus se dĂ©placer, elle qui habite en plus au quatrième, elle ne fait plus grand chose, ah, ça non ! Et c’est pas faute d’avoir de la famille, la Gautier.

Quand on y pense, cette misère, une femme qui a Ă©levĂ© seule ses cinq enfants. Oui, cinq, Monsieur ! Et pas un qui vient la voir. Ou alors, si, juste Ă  la NoĂ«l, en passant, pas plus de dix minutes, histoire de rĂ©cupĂ©rer un chèque. Je vois ça d’ici.

Car elle a bien de l’argent, Madame Gautier.

J’étais justement allée à la Poste récupérer un mandat à elle.

Mais j’avais fait ça après les escaliers. Car les escaliers, faut que ça brille, ça j’y tiens !

Et Ă  la Poste, presque une heure, que j’ai attendu, vous vous rendez compte ? Des fainĂ©ants, il n’y a pas d’autre mot, un seul guichet pour tout le monde, et les autres en pause cafĂ© ou que sais-je. Mais aussi des personnes qui ne savent pas ce qu’elles veulent, des timbres comme ci ou comme ça, faut pas tout mettre sur la dame au guichet, elle fait ce qu’elle peut, la pauvre, toute seule, parce que des postiers, il y en a des sĂ©rieux. Tenez, comme mon Philippe, ça, c’est un exemple. Enfin, je dis « mon Â» Philippe, ce n’est que le neveu de mon mari. Mais parfois, on se demande.

Oui, comme on se demande pourquoi Monsieur Durant avait une grosse valise, la semaine dernière.

Oui, hein, c’était pour quoi, dites-moi, si ce n’était pas pour partir en vacances ?

Moi, je n’en sais rien mais elle était sûrement assez grosse, la valise, pour transporter un corps.

Mais alors là, annoncer que c’est Durand qui a fait disparaître cette pauvre Madame Gautier après l’avoir découpé en morceaux, ah, ça non, je ne l’ai pas dit, Monsieur l’Agent. Je n’ai rien vu...

Vous savez, je suis peut-ĂŞtre la concierge, mais je ne suis pas une dame curieuse...


© Fabrice MĂ©reste, 2004.




Mardi, le 20 avril 2004
Les voies du hasard...
Ça faisait longtemps : par quels chemins saugrenus arrivez-vous sur ce carnet virtuel ?
Voici quelques requĂŞtes effectuĂ©es sur les moteurs de recherche qui ont permis d’arriver jusqu’ici :
  • avis de dĂ©cès gratuit des Vosges : oh ! mĂŞme dans ces instants-lĂ , on trouve des gens pingres ?
  • mauvais cĂ´tĂ© de l’acrylique : euh... ça sèche plus vite que l’huile, ce qui a son avantage mais aussi ses inconvĂ©nients, et ça fait des taches quand on ne sait pas peindre...
  • lingerie femme obèse : certes, il en faut pour tous les goĂ»ts, mais bon, vous ne trouverez rien d’intĂ©ressant sur ce sujet ici
  • composition du centre des Ă©pluchures de banane : en voilĂ  une requĂŞte curieuse... dĂ©solĂ© de ne pouvoir donner plus d’information Ă  cet Ă©tonnant chercheur, mais bon, ça ne se mange pas
  • gâteau en forme de moto : euh, pourquoi pas ? tant qu’on ne fait pas d’excès...
  • recettes Ă  la noix de coco : oui, oui, vous trouverez un gâteau Ă  la noix de coco cuisinĂ© au four Ă  micro-ondes dans mes archives, dans la partie Avide de bonne chère
  • recette de cuisine gratuitement avec image aux micro-ondes : ah, il n’y a que des rĂ©ponses partielles Ă  cette requĂŞte, il y a bien des recettes livrĂ©es gratuitement sur ce site, certes, mais il n’y a pas d’images autres que mes sculptures
  • toutes les recettes de cuisine : toutes, euh, il ne faut peut-ĂŞtre pas abuser, quand mĂŞme !
  • biographie du plus grand pâtissier du monde : non, sans blague ? vous allez me faire rougir
  • nourriture dĂ©gueulasse : ah... voilĂ  qui permet de relativiser...



Samedi, le 27 mars 2004
La princesse et la grenouille
[Texte de fiction Ă©crit au cours de l’atelier d’écriture du mercredi 24 mars 2004. L’inducteur choisi Ă©tait un carte une carte postale reproduisant le tableau la Princesse et la Grenouille (1909) de Mary Shepard Greene Blumenschein (1869-1959)].

Tu es là, ma belle oisive, venue chercher un peu de fraîcheur au bord du lac.

Tu es là, ma belle innocente, dépouillée de tes vêtements, tu nages quelques brasses légères dans mon royaume.

Tu es là, ma belle, tu te crois seule, et tu laisses le soleil sécher ta nudité sous mon regard de batracien.

Tu t’ennuies un peu, ma belle, alors tu te rhabilles et tu joues avec une petite balle en cuir.

Tu t’amuses à la lancer, ma belle, toujours plus haut, et tu cours pour la rattraper.

Mais voilĂ  qu’un tir mal ajustĂ© projette la balle un peu trop de cĂ´tĂ©, un mauvais rebond et – plouf ! – elle disparaĂ®t dans les flots.

Peut-ĂŞtre est-ce enfin ma chance ?

Je plonge de mon nénuphar, je secoue un peu la vase de mes pattes palmées, et je repère l’objet que tu as perdu. Je ne suis qu’une petite grenouille, mais je parviens à mettre la balle dans ma gueule. Avec grand peine, je la ramène à la surface, je nage jusqu’au bord et je la dépose à tes pieds, à ton plus grand étonnement.

Tu t’approches de moi. Je dois te parler. Les mots roulent maladroitement dans ma bouche.

« S’il te plaĂ®t, dis-je entre deux coassements, embrasse-moi ! »

Tu n’en crois pas tes oreilles, aussi reprends-je de plus belle :

« Embrasse-moi ! Je ne suis pas une grenouille mais un prince transformĂ© ainsi par le sinistre vouloir d’une mĂ©chante sorcière ! »

Loin de te soucier de mon malheur, tu sembles te moquer.

« Embrasse-moi ! fais-je encore d’un ton suppliant. C’est le seul moyen de faire cesser la malĂ©diction ! »

Tu es lĂ , tu souris, et tu me rĂ©ponds d’une voix cristalline :

« Ă‡a va pas ! Une grenouille qui parle, c’est vachement cool ! »


© Fabrice MĂ©reste, 2004.



Dimanche, le 11 janvier 2004
Il n’y a pas à dire...
Lundi.
— Bonne annĂ©e !
— Merci Fabrice. Bonne annĂ©e, meilleurs vœux ! Alors, des bonnes rĂ©solutions pour cette annĂ©e ?
Je réfléchis un instant.
— Euh... J’ai dĂ©cidĂ© d’arrĂŞter de fumer.
— Ah, c’est bien ! Mais... tu n’as jamais fumĂ© ?!
— Peut-ĂŞtre, mais comme tous ceux qui disent qu’ils arrĂŞtent sont fĂ©licitĂ©s ou encouragĂ©s, je me suis dit que moi aussi. Et puis, au moins c’est le genre de rĂ©solution que je suis sĂ»r de tenir...

Un peu plus tard, un collègue affolé entre dans mon bureau.
— Fabrice, tu es au courant ? Il faut rendre les corrections demain !
— Mais non, ce n’est pas possible !
Je tĂ©lĂ©phone Ă  la scolaritĂ©. À la rĂ©ponse Ă  ma question, je reste bouche bĂ©e. Je cesse aussitĂ´t toute activitĂ© pour prendre mon stylo rouge et mon paquet de devoirs. Je quitte l’UniversitĂ© en milieu d’après-midi, m’isole dans mon appartement, ferme les volets. J’arrive Ă  corriger vingt copies Ă  l’heure au meilleur de ma forme. Mais j’ai un paquet de plus de 150 copies...

Soirée épouvantable. J’ai veillé à rester fidèle au barème, à noter les copies anonymes de la façon la plus juste possible, et à compter et recompter les points. Mais en fin de matinée, tout était corrigé, et j’avais obtenu pour mes étudiants une moyenne générale dans la norme, entre 10 et 11 sur 20.

Il n’y a pas Ă  dire : c’est vraiment la rentrĂ©e...


Dimanche, le 4 janvier 2004
Premier message de l’an
Retour Ă  Saint-Étienne.
Léger dépoussiérage du layout de Singuliers.

Devinette :
Comment s’appellent les œuvres de la trilogie marseillaise de Pagnol ?

La crèche, c’est moi qui l’ai faite !

CĂ©sar, Marius... Épiphanie ! (OK, je sors)

Tous mes vœux de bonheur pour cette nouvelle annĂ©e !


Samedi, le 8 novembre 2003
Avide de bonne chère : le cuisinier gaffeur
De mon sĂ©jour en Provence, j’ai rapportĂ© un moule Ă  kouglof. Oui, je sais, les kouglofs, ou « kougelhopf », sont des gâteaux alsaciens, mais je ne suis plus Ă  un paradoxe près. En plus, Ă  mon retour de Vieuxbourg, j’ai eu la surprise de voir que le magasin oĂą j’ai l’habitude de faire mes courses proposait cette semaine des spĂ©cialitĂ©s culinaires d’Alsace. Alors, j’ai achetĂ© une « palette Ă  la diable » (un rĂ´ti de porc cuit Ă  la moutarde et Ă  la bière) et des  «spätzle » (pâtes alimentaires de semoule de blĂ© dur aux œufs frais ; prononcez : « chpè-tzlĂ© »).
Bon, ça s’annonçait bien : je devais voir mes amis de la Gang le dimanche et pensais venir en apporter le gâteau alsacien. De plus, je me disais que j’allais pouvoir prĂ©senter la recette du kouglof sur le weblog que vous ĂŞtes prĂ©sentement en train de lire, ça changerait un peu de mes gâteaux cuits au four micro-ondes.
Problème : je disposais de deux recettes de kouglof, une que je tenais de ma gentille maman, l’autre indiquĂ©e sur le paquet de raisins secs dont je devais me servir pour la constitution du gâteau. Et les quantitĂ©s, suivant les deux sources, variaient du simple au double pour la farine... De quoi me laisser perplexe. J’ai donc suivi la recette maternelle, m’inquiĂ©tant quand mĂŞme quelque peu du mal que la prĂ©paration avait Ă  lever ainsi que des Ă©tranges morceaux de pâte tout durs obtenus après l’avoir Ă  nouveau mĂ©langĂ©. Par ailleurs, la constitution dĂ©sespĂ©rĂ©ment collante et granuleuse de la pâte, au lieu de disposer d’une belle forme en boule Ă  mettre dans le moule avant de passer le tout au four (il paraĂ®t que le terme « KĂĽgel », qui a donnĂ© kouglof, signifie « boule » en alsacien), n’était guère rassurante. J’ai programmĂ© mon four, suis parti faire mes courses, et, Ă  mon retour, j’ai dĂ©couvert avec horreur que de la pâte aux raisins secs (non cuite chose) avait dĂ©bordĂ© partout. Soit. J’ai dĂ©moulĂ© le gâteau. Il n’était pas cuit. J’ai donc tentĂ© de le remettre au four un moment, mais c’était peine perdue.
Tant pis.
J’ai nettoyé mon four et fait cuire la palette à la diable tout en préparant mes spätzle. C’était très bon, et il m’en restait plein à congeler.
J’ai fait la vaisselle et dĂ©cidĂ© de nettoyer mon four avec un bon coup de pyrolyse. Le four s’est bloquĂ© et a commencĂ© Ă  chauffer. Fort. Très fort. Tiens, un bruit de verre ! Non, je m’étais dit que j’avais rĂŞvĂ©.
La pyrolyse terminĂ©e, une surprise m’attendait... Une toile d’araignĂ©e Ă©tait apparue dans mon four : la vitre interne n’avait pas supportĂ© la chaleur intense et s’était cassĂ©e.
Las. J’avais tout faux...
J’ai fini par préparer un gâteau aux pruneaux, c’est quand même bien plus simple que de faire de la cuisine traditionnelle.


Samedi, le 25 octobre 2003
Avide de bonne chère : changements Ă  venir...
Vous souvenez-vous de mes recettes de cuisine ? J’avais montrĂ© qu’il Ă©tait possible de prĂ©parer de bons gâteaux en les cuisant... au four Ă  micro-ondes. Ayant fait rĂ©cemment l’acquisition d’une cuisinière Ă©quipĂ©e d’un four traditionnel, je risque donc Ă  prĂ©sent de ne plus donner que des recettes classiques.
À moins que...
On peut faire des choses assez extraordinaires avec un four qui, lui, demeure aussi ordinaire que possible.
Par exemple, un collègue, revenant d’une confĂ©rence au Japon, nous a fait goĂ»ter de curieux biscuits faisant les dĂ©lices des habitants du pays du soleil levant. Dans un bel emballage, sous les caractères en katakana et hiragana, j’ai pu lire : « camembert chocolate langue de chat » (en anglo-français dans le texte). Avec, en-dessous, un nom de marque Ă  consonance italienne Ă©crit sous forme manuscrite pour faire plus « classe ». Cette Ă©tonnante nourriture se prĂ©sente sous la forme de deux galettes saupoudrĂ©es de sucre glace (enfin, je suppose) et entre lesquelles se trouve le fameux chocolat blanc au camembert.
Prenant mon courage à deux mains et le biscuit dans l’autre (tiens, ça me fait trois mains), je croque dedans...
Eh bien, tout comme dans la blague sur la tarte aux concombres, c’est vraiment pas bon !


Samedi, le 18 octobre 2003
Avis de dĂ©cès : lorsque j’étais mort...
En ce moment, Ă  Saint-Étienne, se dĂ©roule l’évĂ©nement Livres en FĂŞte.
Au programme : auteurs venus dĂ©dicacer leurs ouvrages, stands de libraires et bouquinistes, ateliers et animations diverses.
Hier, j’ai fait un petit tour sur le lieu de cette manifestation culturelle en essayer de voir si certains auteurs m’étaient familiers et j’ai vu le nom de Fabrice Colin, récemment primé (tout comme Jean-Jacques Girardot, voir post ci-dessous) au Grand Prix de l’Imaginaire.
Fabrice Colin et moi-même avons comme points communs d’être nés la même année, d’avoir le même prénom, et d’écrire tous les deux dans le domaine de la littérature de l’imaginaire, bien que lui soit un auteur bien plus publié que moi et qu’il écrive davantage dans le domaine de la Fantasy.
Il y a de cela quelques années, j’étais étudiant à Paris, et lors d’une rencontre organisée par le Club Présences d’Esprits, on m’avait pris pour lui...
C’est toujours ennuyeux d’être pris pour quelqu’un d’autre.
Voici une anecdote qui m’est arrivée justement à cette époque où je poursuivais mes études à Jussieu.
Un jour de novembre, mes parents eurent la surprise de recevoir une lettre d’une dame d’un village voisin, cette dame s’avĂ©rant ĂŞtre la mère d’un de mes anciens camarades de classe de collège. Un dĂ©tail aurait pu mettre la puce Ă  l’oreille de mes parents : le nom de famille Ă©tait mal orthographiĂ© (« MĂ©reste » est un pseudonyme, mon vĂ©ritable patronyme Ă©tant trop difficile Ă  Ă©crire correctement par le commun des mortels). Dans cette lettre, une carte indiquant : « Sincères CondolĂ©ances » avec une image de fleurs tristes comme il convient dans ce genre de situation.
En ouvrant la carte, mes parents purent lire le texte suivant, en caractères d’imprimerie :

« Le livre de la vie

est le livre suprĂŞme

qu’on ne peut ni fermer

ni ouvrir Ă  son choix.

On voudrait revenir

à la page que l’on aime

et la page du chagrin

est déjà sous nos doigts.


Sincères CondolĂ©ances. »


Puis, Ă©crit Ă  la main :
« Je suis bouleversĂ©e par le deuil qui vous frappe. Croyez en ma sympathie bien attristĂ©e. »
Suivis du nom de la mère de mon ancien copain de classe et d’un post-scriptum : « Si je peux vous aider... »
Passé le premier moment d’émotion et de surprise, mes parents m’ont quand même appelé par téléphone pour prendre de mes nouvelles, et comme je me portais comme un charme, ma mère s’est décidée à prévenir la personne à l’origine de la lettre afin de la rassurer.
L’explication Ă©tait simple : quelques jours plus tĂ´t, un malheureux homonyme (Ă  une lettre près dans l’écriture du nom de famille), du mĂŞme âge et de la mĂŞme rĂ©gion natale que moi, s’était tuĂ© dans un accident de voiture. L’avis de dĂ©cès avait Ă©tĂ© publiĂ© dans les pages nĂ©crologiques du journal local.
Certaines personnes ont cru qu’il s’agissait de moi, comme des habitants du village de mes parents, mais voyant que ma mère ne semblait en rien touchĂ©e par le dĂ©cès de son fils aĂ®nĂ©, ils ont vite compris qu’il ne s’agissait pas de moi : une lettre de diffĂ©rence dans le nom de famille ainsi que l’activitĂ© du dĂ©funt (serveur dans un restaurant) avait fini par lever le doute.
Quoi qu’il en soit, apprendre que j’avais Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme mort aux yeux de certains est une drĂ´le d’expĂ©rience : cela permet de relativiser les problèmes divers qui nous touchent car ceux-ci sont toujours bien dĂ©risoires face Ă  la chance que nous avons d’être vivants.


Mercredi, le 8 octobre 2003
Avis de dérangement
Lors des derniers jours de septembre, l’opĂ©rateur national (mais privĂ©) de tĂ©lĂ©communications (non, je ne vais pas leur faire de publicitĂ©, en plus !) me fait une proposition bien jolie : la possibilitĂ© d’envoyer des mini-messages (ou SMS, ou textos) Ă  partir de ma ligne fixe (oui, je n’ai et ne veux pas de tĂ©lĂ©phone portable sans pour autant me priver des nouvelles formes de communication).
Joie, ce vendredi-là, je vais sur le site web de l’opérateur téléphonique et je m’abonne aux options payantes d’affichage du nom ou du numéro, options nécessaires à l’activation du service gratuit de la possibilité d’envoi et de réception des textos (cherchez l’erreur) et j’attends que ma demande soit prise en compte.
Le week-end se passe, mais rien n’est changé sur ma ligne.
Je profite d’un moment de libre, le mardi matin suivant, pour aller à l’agence la plus proche de cet opérateur téléphonique. J’attends patiemment mon tour, j’expose mon problème, et on me confirme qu’il y avait effectivement un petit souci technique et que ma commande était bloquée mais que tout allait se mettre en place dans les heures qui allaient suivre.
Je rentre chez moi, bien content que tout puisse se régler aussi simplement, mais m’étonne quand même, en souhaitant faire une mise à jour de mon blog, de ne plus avoir accès à Internet. Et de ne plus pouvoir appeler depuis mon poste fixe non plus, d’ailleurs.
Je pars travailler, j’essaie d’appeler chez moi depuis mon bureau, et j’aboutis finalement Ă  une boutique de lingerie. N’ayant rien de particulier Ă  acheter, je m’excuse, un peu surpris, et raccroche. Aurais-je fait un faux numĂ©ro ?
Un peu plus tard, je rappelle, tombe Ă  nouveau sur la boutique de lingerie, j’expose mon problème et Ă  la vendeuse qui me confirme que, depuis le matin, elle a rencontrĂ© des anomalies avec son tĂ©lĂ©phone et n’a reçu aucun appel de ses clients (et surtout clientes). Je comprends : ma ligne tĂ©lĂ©phonique a Ă©tĂ© redirigĂ©e par erreur chez cette boutique voisine...
Le lendemain, je retourne à l’agence de l’opérateur téléphonique, j’attends mon tour, expose mon problème à une personne qui m’arrête tout de suite en disant que c’est au service central que je dois m’adresser. Je lui rétorque que, justement, je n’ai plus accès au téléphone, celui-ci m’indique un téléphone spécial dans son agence où je peux appeler. Je décroche, appuie sur un bouton présélectionné qui compose automatiquement le numéro, une voix enregistrée me demande de préciser mon problème en appuyant sur une touche, chose que je ne peux faire avec ce téléphone spécial, et, le premier moment de perplexité passé, j’arrive quand même à avoir un interlocuteur à qui je raconte la situation ubuesque que je vis en ce moment.
Je rentre chez moi, un peu agacĂ© quand mĂŞme, et trouve dans ma boĂ®te aux lettres deux courriers de l’opĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique. Premier courrier, c’est le contrat d’affichage du numĂ©ro et du nom de l’appelant, ce qui me permet d’avoir l’option mini-messages... entre le lignes, je peux lire qu’on me fĂ©licite d’être un si bon client et d’avoir si bon goĂ»t. Deuxième courrier, c’est une lettre de rappel valant mise en demeure ! LĂ , c’est Ă  la limite de l’insulte, et vas-y que je te menace de te faire payer 10% de plus si tout n’est pas rĂ©glĂ© dans moins d’une semaine, ou plutĂ´t cinq jours, vu le trajet par poste.
Mais c’est quoi, ce cirque ?
Je retourne à mon bureau, appelle le numéro indiqué sur la lettre de l’opérateur téléphonique et la personne à qui je m’adresse m’indique que l’autorisation de prélèvement automatique effectuée par mes soins n’a pu être prise en compte et que donc je dois régler au plus tôt ma facture par carte bancaire. J’appelle ensuite ma banque qui me confirme que l’autorisation de prélèvement a été validée... le jour même où le prélèvement aurait dû être effectué, d’où ce couac.
Le soir-même, je retrouve ma ligne téléphonique, je peux appeler l’opérateur pour effectuer le paiement de ma facture... Las, tout commence enfin à rentrer dans l’ordre.
C’est alors que j’essaie l’option mini-messages en Ă©crivant un petit mot sur le tĂ©lĂ©phone portable de mon frère. Ça ne marche toujours pas. Quelques jours plus tard, en recevant le contrat dĂ©taillĂ© de cette option, je comprends : il ne m’est possible d’envoyer des textos qu’aux numĂ©ros de tĂ©lĂ©phones fixes Ă©quipĂ©s de la mĂŞme option (je ne connais encore personne dans ce cas) ou aux possesseurs de tĂ©lĂ©phones portables ayant comme opĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique la filiale colorĂ©e de l’opĂ©rateur national. Cependant tous mes correspondants tĂ©lĂ©phoniques, amis ou famille, ont pris des abonnements auprès d’opĂ©rateurs concurrents...


Samedi, le 13 septembre 2003
À viser tout le temps Ă  cĂ´tĂ©, on finit par rater sa cible
Ce titre qui a l’air d’un proverbe suisse ou d’une citation de Guillaume Tell (ou les deux) m’a été inspiré par un fait bien singulier (dans un monde pluriel, merci, vous suivez).
Il y a quelque temps, j’ai achetĂ© une lessive de marque ***bip*** qui me proposait, après avoir indiquĂ© par retour de courrier mes coordonnĂ©es, l’offre de quatre magazines : 3 numĂ©ros de Femme ***bip*** et un numĂ©ro de Cuisine ***bip***. Moi, comme j’adore les cadeaux (et donc les anniversaires ainsi que NoĂ«l), j’ai rempli le petit bulletin et — Ă´ miracle ! — un premier numĂ©ro de Femme ***bip*** est parvenu hier dans ma boĂ®te aux lettres. NumĂ©ro fort intĂ©ressant, ma foi, car mĂŞme s’il est dĂ©jĂ  Ă  la poubelle aujourd’hui (celle destinĂ©e aux journaux et emballages, faut penser Ă  recycler !), il a Ă©tĂ© rĂ©ellement « utilisĂ© » car j’y ai retirĂ© toutes les pages qui sont, pour moi, pertinentes, Ă  savoir les recettes de cuisine. J’avoue aussi que ça m’a permis de savoir que les JournĂ©es du Patrimoine auront lieu les 20 et 21 septembre, cette annĂ©e, et j’ai pu combler mes lacunes en culture people ou connaĂ®tre les tendances du maquillage pour la pĂ©riode automne-hiver (sachez, mesdames, que le « pop art mène la danse », mais ne me demandez pas ce que cela signifie, faut pas abuser non plus). Et ce magazine Ă©tait accompagnĂ© d’une lettre commençant par : « Madame, (...) ».
Ben non. Ma chère Claire, responsable des abonnements, « Fabrice », c’est un prĂ©nom de garçon.
HĂ© quoi ?!
Il n’y a pas d’autres mecs sur Terre que moi Ă  acheter des paquets de lessive ?
Et suis-je le seul ĂŞtre masculin Ă  faire de la cuisine, et Ă  plutĂ´t bien me dĂ©brouiller aux fourneaux ?
Ben mince alors !
Il arrive cependant que l’on me prenne, au lieu d’une mĂ©nagère de moins de 50 ans, pour un mĂ´me. Suffit que j’achète de la prĂ©paration en poudre instantanĂ©e pour boisson cacaotĂ©e ou de la pâte Ă  tartiner aux noisettes. Quand il n’y a pas de jeu concours ou de points Ă  collecter pour rafler des bidules, il y a presque toujours une connerie accompagnant ces produits, une bĂŞtise que l’on rĂ©cupère et pose sur le coin d’un meuble en se disant que ça fera plaisir Ă  un gamin du quartier, mais qu’on oublie toujours et qu’on finit par balancer...
Ah, mesdames et messieurs les publicitaires, Ă  force de viser tout le temps Ă  cĂ´tĂ©, vous allez finir par rater votre (cœur de) cible.
Mais vous n’êtes pas les seuls. De nombreuses personnes arrivant sur ces pages y sont parvenues à travers des mots clés tapés sur des moteurs de recherche, et je doute qu’elles y aient trouvé une réponse à leurs préoccupations.
Quelques exemples, et profitons-en pour faire, dans la mesure du possible, du Google wish :
  • « Quoi AndrĂ©-Marie Ampère a-t-il inventĂ© » ou « qu’est-ce que fait AndrĂ©-Marie Ampère dans la vie » : ah, le physicien et mathĂ©maticien lyonnais est connu pour avoir Ă©tudiĂ© les courants Ă©lectriques, et on lui doit l’électrodynamique qui a ouvert la voie Ă  une foule d’inventions ;
  • « Antares identifiant perdu » : euh... pas d’bol, collègue ;
  • « maĂ®tre de confĂ©rences comment ĂŞtre affectĂ© dans une autre universitĂ© ? » : on peut demander sa mutation au bout de trois ans (il y a plein d’infos sur le site du Ministère de l’Education nationale) ;
  • « Jess Kaan » : prix Merlin 2003 dans la catĂ©gorie nouvelle, voir mon compte-rendu de la convention de FlĂ©malle ci-dessous ;
  • « biophones » : ah, amusant, ça ! j’en parle dans ma nouvelle Cellulaire sans en avoir l’air prĂ©sente sur ce site ;
  • « oxygène hĂ´pital doit rester sous sportif » : euh, il se drogue, cet internaute ?
  • « Dunyach extrait » : certains textes de Jean-Claude Dunyach, ou au moins des extraits, doivent peut-ĂŞtre exister sur un site, mais pas ici ;
  • « sève et le givre » : de Lea Silhol, prix Merlin 2003 dans la catĂ©gorie roman, voir mon compte-rendu ci-dessous ;
  • « dessins de tramways de Lyon » : les dessins qui ornent le tramway des TCL reprĂ©sentent les monuments et bâtiments les plus fameux de la capitale des Gaules : la basilique Notre-Dame de Fourvière, la cathĂ©drale Saint-Jean, l’opĂ©ra, le Crayon (ou tour de la Part-Dieu), la gare TGV de l’aĂ©roport Saint-ExupĂ©ry, etc.
  • « Ugo Bellagamba » : voir son site perso ;
  • « FlĂ©malle convention » : voir ci-dessous ;
  • « docteur Fab » : c’est moi, Docteur Fab et Mister MĂ©reste...
  • « Michel Pagel blog » : je ne crois pas que Michel en ait un...
  • « gâteau dans four micro-ondes » et « recette de biscuit » : voir les diverses recettes dans les archives ;
  • « cuisine pĂ©kinoise » : Ă  part la recette du canard (voir dans les archives), je ne peux pas vous aider...
  • « secours singulier » : mais je suis lĂ , je peux faire quelque chose pour vous ?!
Alors, amis lecteurs, ai-je pu, d’une façon ou d’une autre, vous ĂŞtre utile ?


Mercredi, le 14 mai 2003
Avis sur le sens de la vie
Aujourd’hui : il ne faut pas faire de blagues aux petits enfants.

Samedi dernier, j’étais invité à déjeuner chez un ami que je n’avais plus vu depuis presque un an, ami qui est marié et qui a deux enfants de trois et un ans (enfin non, pas tout à fait, pour la plus jeune, disons quelques mois, ne me demandez pas plus de précision, moins de douze).
Comme je suis un garçon bien Ă©levĂ© (si, si !), je suis venu avec un cadeau pour la maĂ®tresse de maison, en l’occurrence une boĂ®te de chocolats (j’ai pris les plus chers que j’ai trouvĂ©s au Monoprix, ce n’est pas très original, je sais).
Alors je vois le schtroumpf de trois ans, je lui donne la boĂ®te (j’ai quand mĂŞme fait l’effort de faire un joli paquet cadeau), et je lui dis : « C’est un cadeau pour ta maman ! ».
Le gamin s’en va en criant : « Maman, maman ! » tout en secouant la boĂ®te, et pendant ce temps le copain arrive et me dit qu’il a un problème avec son fils car il mange trop de sucreries.
Oups...
Je vois alors la maman, sans la boîte, mais le gamin arrive en brandissant celle-ci après l’avoir débarrassée de son joli papier cadeau. Et comme il y a des chocolats dessinés dessus, bien entendu, c’est le drame, le môme veut en manger.
Alors, pendant que le papa explique à son fiston que, non, ce n’est pas le moment de manger des chocolats et lui montre des apéritifs à la place, je planque la boîte de chocolats au-dessus du réfrigérateur.
Après le dĂ©jeuner, nous discutons, je joue un peu au clown et au magicien pour amuser le gamin, puis j’abuse lâchement du fait d’avoir la cote avec lui pour qu’il range sa chambre : « Si tu ne mets pas tes lĂ©gos dans la boĂ®te, je m’en vais ! ».
Et, j’en ai un peu honte, ça a marché...
Donc, pendant que nous discutons entre grandes personnes, le schtroumpf fouille partout dans sa chambre pour retrouver les briques de légo et les mettre dans sa grande boîte.
On papote de tout et de rien, on boit, on grignote les restes des biscuits apéritifs et je passe dans la chambre du môme pour voir s’il a tout bien rangé. D’ailleurs, c’est presque le cas.
Le gamin, remarquant ma bouche pleine : « Qu’est-ce que tu manges ? ». Et lĂ , je ne sais pas ce qui m’a pris : « Ah, mince ! Je viens de manger le dernier chocolat de la boĂ®te ! ».

Devinez ce qui s’est produit...

Le petit garçon a fondu en larmes, nous avions eu beau lui expliquer que c’était une blague, rien ne parvenait à l’arrêter. Et finalement, pour le calmer, nous avons dû ouvrir la fameuse boîte de chocolats pour lui en donner un...


Samedi, le 1er février 2003
Ah, violence évitée, intégrité sauvée...
De toute ma vie, je ne me suis jamais battu.
Bien entendu, comme tous les enfants, et ceci jusqu’au collège, j’ai donné des coups de pieds et coups de poings à mes camarades de classe, mais cela n’a jamais été méchant, c’était simplement ce que font les lionceaux quand ils apprennent à mesurer leur force.

Quand j’étais petit, pour faire comme papa, je pratiquais un sport de combat : le judo.
Quelle erreur !
Je n’avais pas de problème pour réaliser les prises, aucun souci pour la technique, mais j’étais vraiment mauvais en combat par peur de faire mal à mes adversaires (qui, eux, ne se gênaient pas pour me balancer à terre).
Je me rappelle une compĂ©tition oĂą je me suis retrouvĂ© face Ă  un seul adversaire dans ma catĂ©gorie. Je l’ai battu et j’étais content : je croyais que tout Ă©tait fini et que j’allais pouvoir rentrer Ă  la maison.
Mais non, les organisateurs du championnat, ennuyés de nous avoir fait déplacer pour un seul match, nous ont proposé, à mon adversaire battu et moi, de combattre deux filles de la même catégorie de poids que nous.
Eh bien, mon rival n’a laissĂ© aucune chance aux demoiselles, alors que moi, je me suis fait battre lamentablement par ces dernières, ponctuant un « dĂ©solĂ© » ou un « excuse-moi » chaque fois que j’esquissais un mouvement pour les faire tomber...
Non, le judo, ce n’était vraiment pas mon truc.

Pourtant, nos sociétés ne sont pas toujours tendres et il faut parfois combattre pour sauver sa peau.
D’autant que je n’ai pas ma langue dans ma poche et que j’aurais pu me faire tabasser des milliers de fois par des personnes Ă  qui j’ai fait quelques remarques — toujours justifiĂ©es ! — parfois dĂ©sobligeantes...
Une fois, pourtant, ce n’est pas passé loin. Allez, je vous raconte cette anecdote, garantie 100% véridique.
À l’époque, j’étais Ă©tudiant en psychologie, et, suite Ă  des rĂ©orientations et des envies de poursuivre de longues Ă©tudes, j’ai suivi une "prĂ©paration Ă  l’ArmĂ©e de l’Air", histoire de pouvoir repousser d’un an mon passage sous les drapeaux et de me retrouver dans ce corps de la DĂ©fense qui Ă©tait, m’avait-on dit, le moins "pĂ©nible".
C’est ainsi que, pendant une semaine de vacances scolaires, je me suis retrouvé en tenue kaki à faire semblant d’être un petit soldat.
Un jour, Ă  midi, Ă  une table voisine de la mienne, un p’tit gars se croyait spirituel en jouant au gros dĂ©gueulasse avec la nourriture et en faisant de multiples bruits corporels. ÉcœurĂ©, j’ai dĂ» lui sortir quelques propos qui, visiblement, ne lui avaient pas fait plaisir.
À la pause qui avait suivi le dĂ©jeuner, j’étais avec mes camarades dans la grande tente qui nous abritait lorsque plusieurs personnes d’un autre groupe sont entrĂ©es. Parmi elles, une espèce de colosse qui devait faire une tĂŞte de plus que moi, et sans doute pas loin du double de mon poids, et le petit gros Ă  qui j’avais fait la remarque dĂ©sobligeante un peu plus tĂ´t. Le petit m’a indiquĂ© du doigt Ă  son copain super costaud et mes amis m’ont regardĂ© d’un air effarĂ©, le monstre de muscles allait me rĂ©duire en bouillie...
Là, j’avoue que j’ai eu vraiment très peur. Mais, si l’homo sapiens sapiens a pu survivre parmi les autres animaux de la savane, ce n’est pas parce qu’il était rapide ni parce qu’il était pourvu de griffes, de crocs ou de venin, mais bien parce qu’il savait utiliser son cerveau un peu mieux que les autres prédateurs.
Et dans cette situation, je n’avais pas le choix : aucun moyen de fuite (la seule issue de la tente Ă©tait condamnĂ©e par les copains du petit gros), il fallait agir au plus vite, je devais ĂŞtre gĂ©nial sinon j’allais ĂŞtre transformĂ© en steak hachĂ©...
Je ne sais pas ce qui m’a pris, je me suis dirigé vers Monsieur Muscle, je lui ai dit bonjour et je me suis assis à côté de mon lit de camp en l’invitant à s’allonger et à me parler de ses problèmes.
Ma rĂ©action a quelque peu dĂ©routĂ© la personne censĂ©e me casser la figure. Le type m’a alors sorti quelque chose comme : « Eh lĂ , mais je ne suis pas fou ! »
Et moi : « Mais je n’ai jamais dit que tu Ă©tais fou ! Je suis simplement lĂ  pour que tu puisses me parler de tes problèmes, je suis lĂ  pour t’aider... »
Cela a eu pour effet d’énerver le type qui m’a sorti : « Mais ça va ! Je n’ai pas de problèmes, moi ! »
Moi (fourbe), l’air Ă©tonnĂ© : « Mais alors... Pourquoi ton copain t’a dit de venir me voir ? »
Alors lĂ , Monsieur Muscle n’était vraiment pas content, surtout qu’il y avait tous les copains de son groupe, il a attrapĂ© le petit gros, l’a bloquĂ© contre un pilier de notre tente et a commencĂ© Ă  lui donner des coups de tĂŞte (pas trop violents, mais quand mĂŞme) en marmonnant « pourquoi tu m’as fait ça », ce qui m’a obligĂ© Ă  intervenir pour les sĂ©parer...
L’autre groupe est parti, j’ai pu m’asseoir à nouveau sur mon lit, soulagé, et mes copains, pas fiers de n’avoir osé me défendre, se sont laissé aller à un grand fou rire.
Ah, quelle histoire : j’avais vraiment eu très chaud !


Mercredi, le 29 janvier 2003
Avide de bonne chère (fake)
Voici une recette dont m’a parlé Jean-Jacques, un soir, alors que nous dînions dans un restaurant chinois de Lyon...
Euh, pour info, l’homme ne se nourrit pas que de nourritures terrestres mais aussi de nourritures spirituelles, alors essayons de l’être, sinon, vous pouvez toujours allez là...


Canard à la pékinoise

PrĂ©paration : le temps d’attraper le canard.
Cuisson : longtemps.
Pour un certain nombre de personnes.
IngrĂ©dients :
  • 1 canard  (variante possible avec un pĂ©kinois que vous pouvez passer au chinois, et notez les absences de majuscules car je parle du chien et de l’ustensile de cuisine, pas de l’habitant de la Chine, nous ne sommes pas anthropophages — non mais ! — mĂŞme s’il y en a eu un Ă  Paris, ah non, je me trompe, c’était un Japonais, et je crois qu’il est temps de fermer cette parenthèse) ;
  • un appeau ;
  • de la pâte Ă  crĂŞpes ;
  • diverses autres petites choses.
Le canard, attiré par l’appeau, on la lui fait, pour lui, c’en est pas, on la lui ôte, on la réduit en fines lamelles et on la sert avec des petites crêpes et des pousses (pousses) d’oignons.


Mardi, le 28 janvier 2003
Ah, visiteurs de ce blog, d’oĂą venez-vous ?
On en apprend des trucs en regardant qui arrive sur Singuliers et comment...
Par exemple, j’ai été intrigué par le grand nombre de personnes venues sur mon blog avec les mots clés "Guillaume Depardieu jambe". Eh bien, cela m’a permis de découvrir, en particulier ici, que le fils Depardieu dont je parlais à l’occasion du film Le pharmacien de garde allait effectivement se faire amputer une jambe malade depuis longtemps, suite à un accident de moto. Pas drôle.
Ce qui intĂ©resse aussi les gens, c’est ma critique d’Un amour d’outremonde" de Tommasio Pincio (voir ici) : on parvient sur mon blog avec le nom de l’auteur (mĂŞme Ă  partir de la version italienne de Google !) ou des mots clĂ©s tels que "livre science fiction Kurt Cobain".
Encore dans le registre des critiques, il y a celle (non volontaire) du film Brocéliande qui attire toujours autant les internautes...
Et puis, parmi les recherches Ă©tonnantes, j’ai notĂ© : "la photo d’un pot de yaourt" (euh...), "photo poumons fumeur" (deux Ă©ponges après le passage du Prestige conviendraient peut-ĂŞtre ?), "avis four micro ondes", "collectionneur cuisson four" (???), "fève collection" (recherchĂ© par un amateur d’outre-quiĂ©vrain), "instant pluriel" (???), "personne cĂ©lèbre dessin animĂ© annĂ©e 80", "fabriquer pistolet laser" (sic !) et "photo capitaine igloo" !


Vendredi, le 20 décembre 2002
Ah, visiteurs de la semaine, qui ĂŞtes-vous ?
Dans les jours Ă  venir, mes billets sur ce weblog risquent d’être bien moins rĂ©guliers : je quitte Lyon et m’en vais retrouver mes parents et mes frères en cette pĂ©riode de fĂŞte...
Mais bon, je vous réserve quand même une recette spéciale pour Noël. J’ai pensé à un gâteau d’huîtres, de truffes et de foie gras cuit au four micro-ondes.
Quoi ? D’accord, c’est une mauvaise idĂ©e...

Bon, revenons Ă  nos moutons (Ă©lectriques dont rĂŞvent peut-ĂŞtre les androĂŻdes).
Comment ĂŞtes-vous arrivĂ©s sur ce site ?

La question "comment fabriquer une bombe artisanale ?" demandĂ©e sous une forme ou une autre aux moteurs de recherche a attirĂ© Ă  nouveau 9 personnes (tsss, tsss !).
Je suis consterné...
Autre succès, tout ce qui touche Ă  la musique, aux films et vidĂ©os :
  • "MP3 Keren Ann" (vous savez, les disquaires, ça existe !),
  • "Ă©couter toutes les chansons de Madonna Die Another Day"
  • "musique film Benny Hill saxophone",
  • "PrĂ©dateur Deneuve Bowie" (comme quoi, je ne suis pas le seul Ă  avoir vu ce film),
  • "Donnie Darko explication" (ben tiens !),
  • "film robotique DVD 1986",
  • "DVD Desproges critique",
  • "Harry Potter film bonus secrets not Ecole".
J’ai également eu la visite de quelques internautes à la recherche d’informations sur l’"allemand anthropophage", plusieurs fois (c’est vrai, j’en ai parlé pour introduire ma recette du délice au café).
Mon piège posĂ© la semaine dernière n’a que très modestement fonctionnĂ© : une seule visite avec les mots clĂ©s "fille nues".
Autres visites identifiĂ©es : "dĂ©cor noel vitrines neige artificielle" (il est amusant de voir que quelqu’un est tombĂ© sur ce blog alors que j’ai Ă©voquĂ© parlĂ© du cadre de NoĂ«l mais n’est Ă©voquĂ© le terme "artificielle" qu’au sujet de l’intelligence artificielle), "Saint Just" (je parlais du quartier de Lyon, pas du rĂ©volutionnaire), "Sonia & Turquie" (???), "sapins couturiers Paris 2002" (euh ?) et enfin "demi lunes patisseries orientales" et "recette bonhomme brioche"...


Mercredi, le 11 décembre 2002
À visage découvert
Allez, dans la joie, je réponds au questionnaire du mercredix concocté par le Dr Tomorrow...

1/ Si la dĂ©pense de la somme ne posait pas de problème, et si vous aviez l’assurance que personne n’en saura jamais rien... Achèteriez-vous les DVD de Benny Hill disponibles ?

Euh... Non. D’ailleurs, je n’ai ni télévision ni de quoi voir les DVD sur mon ordinateur (c’est un choix, je préfère aller au cinéma plus souvent). Benny Hill me rappelle les débuts de soirée du dimanche après-midi, alors qu’il fallait aller se coucher pour être en forme à l’école. Mais là, revoir Benny Hill, non, je ne suis pas assez nostalgique pour ça...


2/ Si l’on accepte le "concept global" de Superman... est-ce qu’il y a un Ă©lĂ©ment, prĂ©cis cette fois, qui continue de vous choquer ? Une incohĂ©rence interne ?

Euh... Vous pouvez rĂ©pĂ©ter la question ? Ou il y a un truc que je ne pige pas. S’agit-il du "concept global" de Superman vu en tant que symbole du superhĂ©ros absolu ?
Bon, j’y réfléchis, je vous rappelle, on se fait une bouffe et on en discute.


3/ Vous n’aviez mĂŞme pas commencĂ© Ă  boire ! A cĂ´tĂ© de vous s’assoit Rita Hayworth, avec son physique de la trentaine. « Euh, vous n’êtes pas... Â», balbutiez-vous.
« Morte ? Si, ça fait douze ans. Mais ce n’est pas la question. J’ai envie de toi, baby... Â», rĂ©pond-elle.
« Ah, euh, cool. Il y a une condition, je suppose ? Â».
Elle ricane et rĂ©pond : « Oui, une seule. Il se peut que lors de nos Ă©treintes, tu aies la vision fugitive de moi dans mon sĂ©pulcre. Une seconde seulement, et ce n’est mĂŞme pas sĂ»r. Alors, tentĂ© ? Â»
Je vous retourne la question. Et bien sûr, pour ceux que cela concerne, on remplace Rita par Errol Flynn.


Pour info, je ne bois presque jamais (à part du jus d’orange ou du nectar d’abricot).
Alors, des propositions faites par une superbe rousse (fausse mais bon...) comme Rita, oui, pourquoi pas ?
Tant pis pour le risque de la vision d’enfer.
D’ailleurs, une expérience sexuelle avec un fantôme doit être très intéressante (d’un point de vue scientifique, cela s’entend).


4/ Au cours de cette promenade champĂŞtre, vous vous ĂŞtes un peu perdu. Au bout d’un chemin, il y a un Ă©pais mur de broussailles, haut de deux mètres environ. Il y a quelque chose derrière, c’est sĂ»r, mais quoi ?

Un manoir hantĂ© ?
Godzilla en short ?
L’école de magie d’Harry Potter ?


5/ Par un hasard trop long Ă  dĂ©velopper, vous avez la possibilitĂ© de recevoir l’une de ces personnes pour dĂ®ner : Bill Clinton, David Bowie, Catherine Zeta-Jones, Matthew Perry, AmĂ©lie Nothomb, Molière et le mec qui posait sur les boĂ®tes de "MasterMind" dans les 80’s. Qui choisissez-vous ?

Clinton ? Non, je prĂ©fère le son du violon Ă  celui du saxophone.
Bowie, non plus, il me fait peur depuis que je l’ai vu en vampire dans un film avec Catherine Deneuve.
Zeta-Jones, non. Je ne suis pas certain qu’elle ait une conversation passionnante. En plus, je ne ressemble ni à Zorro ni au fils Douglas.
AmĂ©lie Nothomb ? Non, Ă  table, elle doit ĂŞtre un peu saoulante Ă  la longue.
Matthew Parry ? Euh, c’est qui ? Un acteur amĂ©ricain ? Non, sans façon...
Le mec qui posait sur les boĂ®tes de "Master Mind" ? Non. Je n’ai jamais aimĂ© les jeux de sociĂ©tĂ©.
Donc, sans hĂ©siter : Molière.
Et je lui demanderais si je peux faire des adaptations science-fictives de ses pièces, genre "le Misanthrope de la station orbitale"...


6/ Est-ce que certaines personnes ont un physique qui vous Ă©voquent des objets ? Je pose la question parce que Jean-Claude Narcy m’a toujours fait penser Ă  un flacon de poivre Ducros. Des exemples ?

Mmmm... Je me demande si le Dr Tomorrow ne devrait pas aller voir un psy.
Non, les gens me font penser Ă  d’autres gens, parfois. Ă€ la limite, je rapprocherais certains physiques ou comportements humains de traits caractĂ©ristiques d’animaux. Mais d’objets ? Non, je ne vois pas...


7/ La première fois que vous avez pensĂ© "pff, encore cette sĂ©rie de photos" en faisant la tournĂ©e des sites coquins sur votre sujet fĂ©tiche, vous vous ĂŞtes senti comment ?

Euh... J’ai compris que j’étais plus rapide que les mises à jour de http://www.disney.fr/.


8/ Quelle est l’idĂ©e la plus abominable que vous ayez jamais lue dans un conte de fĂ©e ?

"Lue" ? Aucune. Non, il n’y a rien d’abominable, vu que les contes actuels (façon Disney) sont très Ă©purĂ©s par rapport Ă  leur version originelle (voir Bruno Bettelheim).
Mais j’ai bien eu quelques idées abominables, comme donner une mauvaise direction au prince charmant à la recherche du château de la princesse pour me glisser dans le lit de la Belle au Bois Dormant à sa place.


9/ Est-ce qu’il y a des douleurs que vous ne trouvez pas si dĂ©sagrĂ©ables ? (moi, j’aime bien avoir des courbatures musculaires, par exemple)

Non, je ne suis pas vraiment masochiste. Mais la douleur peut effectivement être agréable au moment où elle prend fin (c’est comme l’histoire du fou qui se tape sur la tête avec un marteau pour le plaisir ressenti quand il s’arrête).


10/ Les goĂ»ts culturels de quelqu’un peuvent-ils ĂŞtre un obstacle Ă  votre amitiĂ© ?

Non, j’ai des amis de toutes cultures et de tous goûts culturels.
Mais j’ai beaucoup plus de mal Ă  avoir des amis de goĂ»ts politiques trop Ă©loignĂ©s des miens (par exemple, j’ai grand peine Ă  Ă©prouver quelques sympathies pour les militants de l’extrĂŞme droite. Étonnant, non ?)...


Mardi, le 10 décembre 2002
Aviez-vous vraiment voulu apprendre cela ?
Alors que j’écoute la bande originale du film Donnie Darko oĂą l’on peut retrouver une reprise de Mad World des Tears for Fears, je me dis que — effectivement â€” nous vivons vraiment dans un monde de fous.
La semaine passée, pour plaisanter, j’ai mis la phrase "comment fabriquer une bombe artisanale" dans un post, avec comme réponse une boutade.
N’empêche que...
De France ou du Canada, des personnes se sont retrouvĂ©es sur mon site en utilisant les mots clĂ©s : "composition bombe artisanale", "comment fabriquer bombe" (3 fois), "fabriquer bombe artisanale", "bombe artisanale", "comment fabriquer une bombe artisanale" (3 fois) et "comment fabriquer une bombe" (2 fois).
Pour être honnête, mes frères humains, vous me faites peur...
J’ai eu aussi droit à un "fabriquer une bombe au sucre" qui m’a laissé perplexe.
Enfin, des requêtes plus sympathiques ont abouti sur ce site en employant les mots clés "lyon fête des lumières rollers", "recette gâteau opéra" et "recettes de pâtisseries orientales pour le ramadan".
Bon, je vais essayer autre chose. Coiffons la casquette du poète...
« Aucun homme au monde, devant la splendeur des femmes
Ne trouvera de mots pour exprimer leurs charmes
Pour le beau sexe, il faudrait un nouveau vocabulaire
Cul, seins, ventre ou jambes sont images par trop vulgaires
 »
Je me demande bien qui je vais attirer sur ce site avec ces quelques vers de mirliton cherchant maladroitement à porter les femmes aux nues (ouais, et même pas cap’ de faire des alexandrins potables)...


Mercredi, le 4 décembre 2002
Ah, visiteurs du mercredi
Quelques statistiques...
Vous qui venez ici, vous ĂŞtes majoritairement Français (si ce n’est de nationalitĂ© ou de cĹ“ur, du moins vous l’êtes par votre fournisseur d’accès Internet), mais j’ai comptĂ© aussi des visiteurs du Canada et du Danemark (monsieur et madame Froid ont 4 filles et 3 garçons, comment s’appellent-ils ?).
Vous surfez avec Wanadoo, Club-Internet, Proxad, Noos, AOL, LibertySurf, Videotron, Tiscali, FreeSurf, Mobilix, DSLextreme, vous avez votre propre adresse IP ou vous utilisez la connexion de votre lieu d’étude (SupElec, l’ENS Lettres et Sciences Humaines) ou de travail (oncle Jean ?).
Vous venez ici Ă  partir de liens prĂ©sents sur l’un des sites d’AĂ«ff (Captain and Books), d’Olivier, ou de Gino. Mais aussi, plus curieux, Ă  partir d’un lien provenant de "Mon avis sur tout" qui me caractĂ©rise comme "Lyonnais qui parle de Duran Duran" (c’est gentil mais quelque peu limitatif, non ?).
Et toujours, mon amie l’araignĂ©e Google qui, parmi les 100 derniers visiteurs, m’a renvoyĂ© des personnes Ă  la recherche de : mp3 (voilĂ , je voulais jouer au malin, et des personnes sont tombĂ©es dans le piège) et de clips de Die another day, P:Machinery (si, si !), Madonna, Vincent Delerm, Keren Ann et... Popstars (lĂ , je me gausse !) ainsi que de igloo weblog (après avoir parlĂ© de la neige).

Essayons d’autres bĂŞtises :
Comment fabriquer une bombe artisanale ?
RĂ©ponse : il suffit de mettre un casque de moto et d’y accrocher une visière mais le mieux est quand mĂŞme d’aller dans un magasin d’équipement d’articles Ă©questres.
Comment faire une bombe sale ?
RĂ©ponse : il suffit d’être Ă©quipĂ© de son couvre-chef et de monter un cheval susceptible de vous mettre Ă  terre.
Comment rĂ©aliser un attentat consĂ©quent ?
RĂ©ponse : il suffit de mettre "at" avant et "t" derrière "tenta" en ayant la chance de tomber avec une lettre sur "le mot compte triple".
Messieurs de la DST et de la NSA, bonjour et welcome !


Dimanche, le 1er décembre 2002
Ah, Vinatier, tes portes sont ouvertes sur une autre dimension spatio-temporelle...

Hier après-midi, j’étais au laboratoire (oui, c’était samedi, mais j’avais un article scientifique à terminer) et il m’est arrivé quelque chose de bien singulier alors que je rentrais chez moi par les transports en commun.

À un moment, un homme est entré dans le tramway et s’est assis à côté de moi. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire. Mais très vite, j’ai remarqué une odeur bizarre, proche du fromage trop fait, et je me suis rendu compte que mon voisin en était l’auteur. Faisant un effort pour ignorer les messages envoyés par mes cellules sensorielles olfactives, j’ai replongé dans la lecture d’Ulysse de James Joyces.

Un instant plus tard, les haut-parleurs du tramway ont annoncĂ© que pour les 7 et 8 dĂ©cembre, Ă  l’occasion de la FĂŞte des Lumières (la grande fĂŞte lyonnaise), le rĂ©seau des TCL proposeront des conditions de circulation plus avantageuses : plus de mĂ©tros, fonctionnant plus longtemps, et tickets Ă  durĂ©e de validitĂ© Ă©tendue. Suite Ă  cette annonce, mon odorifĂ©rant voisin m’a demandĂ© si demain nous serions le premier. Un coup d’œil sur ma montre pour voir le nombre "30" et je me suis tournĂ© vers lui pour lui confirmer que demain serait effectivement le premier du mois.

Et mon voisin, complètement perdu, m’a encore interrogĂ© :

« 2002 ou 2003 ? Â»

Surpris, j’ai rĂ©pondu :

« 2002 ! Le 1er dĂ©cembre 2002 ! Â»

Le monsieur m’a remercié, m’a souhaité poliment une bonne journée et est descendu du tram à la station suivante.

J’étais stupĂ©fait. Comment pouvait-on ignorer l’annĂ©e dans laquelle on se trouvait ? De quelle planète venait-il de dĂ©barquer ? De quel monde parallèle ? De quelle dimension temporelle ?

Je vivais la nuit de la science-fiction avant l’heure !

Me remémorant cette anecdote alors que je poursuivais ma route vers la station de métro, un début d’explication m’est apparu. Je me suis rappelé que ce bonhomme était monté dans le tram à l’arrêt "Vinatier". Peut-être que ce malheureux venait tout simplement de sortir du grand hôpital psychiatrique lyonnais...




Jeudi, le 28 novembre 2002
Ah, vivement l’hiver !
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La saison des batailles de boules de neige vient de dĂ©buter et je vous ai eu le premier !

À côté de chez moi, sur les pavés de la Rue de la Ré’ (la grande rue piétonne de Lyon), de jolis sapins, sculptures de glace et petits chalets montagnards ont poussé.
Cette magie urbaine s’explique par l’arrivĂ©e de l’hiver : il ne s’agit que d’un dĂ©cor publicitaire vantant les mĂ©rites des stations alpines voisines.

Ah, la neige...

Lorsque les montagnes se parent de blanc, je retombe en enfance et j’attends avec impatience le week-end pour pouvoir chausser mes skis.
La neige est, pour moi, associée à la féerie de Noël et à ces vacances trop courtes pour profiter des nouveaux jouets et terminer l’igloo dans le jardin.
Mais cette neige, j’ai l’impression qu’elle se fait toujours plus rare. Pour nous, citadins, c’est sans doute préférable car bien trop souvent, elle est cause d’accidents divers et finit par se transformer en une écœurante boue grise.
Si nous voulons de la neige, il suffit de la chercher auprès des hauteurs voisines. En enfants inconscients, nous pouvons ainsi oublier que nous sommes plus ou moins directement les malheureux auteurs du dérèglement climatique...


Mardi, le 26 novembre 2002
Ah, visiteurs Ă©chouĂ©s sur cette p(l)age par erreur, soyez quand mĂŞme les bienvenus !
Il est vraiment très curieux de voir comment vous arrivez sur ce weblog. J’ai communiqué l’adresse de ce site à quelques proches mais je n’imaginais pas voir débarquer des internautes ici après avoir tapé quelques mots clés... disons "inappropriés" sur les moteurs de recherche.
Première surprise : ma description de Francis ValĂ©ry, le 19/11/2002, a attirĂ© quelqu’un recherchant des "bagues gothiques" sur Google.
Puis ce fut la musique du dernier James Bond qui, Ă  la manière des madeleines proustiennes, m’amena Ă  un passage nostalgique sur les musiques et vidĂ©os des annĂ©es 80. Ce propos du 21/11/2002 eut l’effet d’un vĂ©ritable naufrageur : j’ai malencontreusement attirĂ© Ă  moi des personnes Ă  la recherche de "clip die another day", "Ă©couter la musique du dernier James Bond", "enquĂŞte sur les goĂ»ts musicaux" (le mot "enquĂŞte" apparaĂ®t dans ma description du Talent assassinĂ© de Francis ValĂ©ry), "clip a view to a kill" (sic !) et "musique James Bond annĂ©e 80".
J’imagine qu’en mettant les traĂ®tres mots "MP3 gratuits (free), Popstars, Star Academy, Britney Spears" dans ces lignes, je risque de provoquer de nouvelles erreurs de redirection... Tant pis !
Alors, quels mots "pertinents" doivent ĂŞtre prĂ©sents ? Pas Ă©vident... Essayons quand mĂŞme les termes suivants : avis, anecdote, petit rien de la vie, impression, humeur, Ă©tat d’âme, histoire, littĂ©rature, Ă©criture, auteur, Lyon, France, ville, citĂ©, science-fiction, fantastique... En comme vous ĂŞtes sur Singuliers, pensons Ă  mettre ces termes au pluriel : anecdotes, petits riens, impressions, humeurs, Ă©tats d’âme, d’âmes, dames, demoiselles, histoires, littĂ©ratures, Ă©critures, auteurs (et au fĂ©minin ? autrice, autrices, et pour les francophones canadiens : auteure, auteures), villes, citĂ©s, sciences, fictions, fantastiques.
Maintenant, laissons faire...


Samedi, le 23 novembre 2002
Ah ? Viagra plus fort que Greenpeace !
Information curieuse entendue par hasard : la fameuse pilule bleue anti-impuissance aurait un effet inattendu sur l’environnement. Plus prĂ©cisĂ©ment, le Viagra aidera Ă  faire remonter... le nombre d’individus de certaines espèces menacĂ©es.
Quelles espèces ? Non, pas l’homo sapiens sapiens, bien entendu, mais les animaux dont ce dernier se sert, en prĂ©dateur suprĂŞme, pour soigner sa sexualitĂ© dĂ©faillante.
Tout le monde a entendu parler de la corne de rhinocĂ©ros (en poudre, pas en greffe, voyons !). Les mĂ©decines traditionnelles font un grand usage de composants extraits d’animaux rares pour produire leurs remèdes "miracles". Mais, depuis peu, le Viagra fait une concurrence sĂ©vère aux Ă©tals des chamans-apothicaires.
Victoire de la science sur la magie, les produits exotiques censés redonner une vigueur perdue ne se vendent plus, la clientèle s’étant détournée vers les pilules bleues, et sans demande, plus de chasse de ces animaux malheureusement pour eux pourvus de glandes, organes ou autres appendices autrefois tant recherchés...


Mercredi, le 20 novembre 2002
Ah, vies d’anonymes dont je vole de précieux morceaux
J’adore les transports en commun. En particulier le métro (point de sonnerie de téléphone portable ou de grossier personnage s’isolant dans son monde à l’autre bout du non-fil tel un autiste).
Mais pas seulement pour prendre le temps de lire (j’ai toujours un livre dans les transports). J’aime surtout voir et écouter les gens. Exemples de ces moments plaisants et légers volés au hasard.

Deux jolies filles, l’une en face de l’autre (et réciproquement).

« Il est très chouette, ton sac. Et pratique, avec cette poche, devant, tu peux mettre des lunettes.

— Ouais. D’ailleurs, va falloir que je voie mon ocu... (elle hĂ©site) mon opticien.

— J’sais pas si tu as vu, mais il y a des montures gĂ©niales Ă  la Part-Dieu [Note : centre commercial jouxtant la gare lyonnaise du mĂŞme nom]. De grands couturiers... (Elle cherche des noms.)

— Ah ouais ?

— Ouais, et les branches, elles sont incassables, tu peux faire un tour complet, tu peux les tordre Ă  cent... (Elle rĂ©flĂ©chit.) Ă€ 380 degrĂ©s. Â»

Bon, vous conviendrez qu’il n’y a pas Ă©crit AΓEΩMETPHTOΣ MHΔEIΣ EIΣITΩ sur le fronton des bouches de mĂ©tro : ce n’est pas l’AcadĂ©mie. Pourtant, il suffit d’un rien et ces quelques vingt degrĂ©s (ou de force) excessifs m’ont fait sourire...
Un autre exemple, cette fois en croisant deux demoiselles par un frais matin, Ă  la sortie du mĂ©tro. L’une d’elle porte une grosse veste et une jupe vraiment très courte. Elle dit Ă  sa copine :

« ...Mais tu sais, moi, je n’ai pas froid en bas, juste en haut. Â»

Effectivement. Et ce n’est pas pour nous déplaire...

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