Mercredi, le 31 janvier 2024
Gyros et salade grecque
Je suis de ceux qui ont grandi avec la série télévisée d’animation franco-japonaise Ulysse 31 .
Un dessin animé mélangeant mythologie grecque avec de la science-fiction, quelle idée géniale !
Arrivé au collège, je connaissais par cœur le Panthéon grec
et un de mes rêves était d’aller un jour à Athènes voir « en vrai » l’un des
berceaux de notre civilisation, fasciné par l’héritage que les Grecs antiques
nous avaient laissé dans la langue, la philosophie, la politique, la sculpture, le théâtre, l’architecture...
En 2002, inspiré par mes amis de la Gang de Lyon
que je retrouvais chaque semaine à un kébab du quartier du Tonkin,
je débutais ce blog, j’écrivais ma première nouvelle de fiction qui allait être publiée dans un support professionnel
et je terminais mes études en soutenant une thèse de doctorat.
Mon travail de recherche n’avait pas grand chose à voir avec mon amour pour l’Antiquité,
mais j’avais quand même réussi à glisser dans ma conclusion
la citation « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » en lettres grecques
qui, selon la légende, ornait le fronton de l’Académie de Platon.
En 2002 sortait aussi l’Auberge espagnole de Cédric Klapisch,
réalisateur que je ne connaissais pas bien. J’avais loupé le Péril jeune , qui évoquait les années
de lycée à une période où je portais encore des couches, au début des années 1970.
Mais dans l’Auberge espagnole , j’avais retrouvé un peu de moi :
des études effectuées à l’étranger apportant leur lot de rencontres qui allaient
marquer toute la vie, une dernière année à l’université avant d’entrer dans le monde professionnel,
et j’avais en plus à peu près le même âge que Romain Duris qui incarnait le personnage principal.
En 2005, l’Auberge espagnole connut une suite : les Poupées russes .
Dans ce deuxième volet, Cédric Klapisch s’attachait à dépeindre les problèmes professionnels et personnels de
ses personnages. Cette année-là , je mélangeais encore mes deux identités, celle de l’enseignant-chercheur
(qui ne m’apportait pas beaucoup de satisfaction, vivant une sorte de creux dans mon activité de recherche)
et celle de l’auteur, critique et plasticien, avec un article sur le genre steampunk présenté
sous mon pseudonyme au colloque La Science-Fiction dans l’Histoire,
l’Histoire dans la Science-Fiction de Nice, une exposition de mes sculptures, un projet
de nouvelle et la réécriture de mon roman. Au niveau sentimental, je vivais
une histoire que je croyais être plus sérieuse que celles vécues jusque-là ,
mais qui s’achèvera brutalement dans les premiers jours de 2006.
La trilogie de Klapisch s’est poursuivie avec, en 2013, la sortie de Casse-Tête chinois .
Les personnages avaient désormais la quarantaine, avec des enfants ou des désirs d’enfants,
et la vie devenait ce fameux casse-tĂŞte avec les compromis Ă trouver entre la vie amoureuse,
la vie professionnelle et la vie familiale avec l’arrivée des responsabilités parentales.
À cette époque, j’étais devenu un jeune papa, mon activité professionnelle de chercheur
connaissait un nouveau souffle mais mon activité d’auteur ou de sculpteur s’éteignait peu à peu...
À la mi-avril 2023, c’est sous forme de série télévisée que nous pouvons suivre la suite de cette trilogie.
Cette fois-ci, Klapisch suit les aventures à Athènes des enfants des personnages qu’il nous avait fait découvrir
dans ses trois films. Mes enfants sont encore trop jeunes pour partir étudier à l’étranger, ils
ont l’âge que j’avais quand je regardais Ulysse 31 , mais
la grande, collégienne, a malgré tout déjà des projets en ce sens...
Cette série résonne encore fort en moi : un peu de nostalgie, et le regard porté sur
l’avenir qui retourne au passé, en se disant que l’on a sans doute davantage vécu d’années
qu’il n’en reste encore à vivre. Et puis, ma première grande conférence en présentiel
post-confinement avait eu lieu justement à Athènes, en juin 2022, non loin de l’Acropole.
Une musique revient sans cesse dans ma tête, la chanson « O Pio Kalos Tragoudistis » :
Γεια σου, γεια σου
ποιος σου έκλεψε ας ξέραμε τη χαρά σου...
Klapisch a appelé sa série Salade grecque . Je lui aurai plutôt donné
comme titre Gyros , le fameux « sandwich grec »,
l’équivalent du chawarma arabe ou du döner kebab turc, et qui désigne
la rotation de la broche de viande qui se fait rôtir. Dans l’Auberge espagnole , des étudiants
vivaient un bouillonnement d’expériences, et dans Salade grecque , les expériences
sont vĂ©cues par leurs enfants... La boucle est bouclĂ©e, c’est-Ă -dire un cercle, qui se dit en grec : γύρος, gyros .
Mardi, le 3 janvier 2023
Réflexions en vrac sur l’année 2022
Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka.
Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X , dans les années 1980,
et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de
la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.
Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants,
plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990.
Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.
Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut.
Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité
à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées
dans des lieux perdus.
Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants ).
Touchant monsieur.
Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode , et Alan White, le batteur de Yes .
De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal ,
avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu.
J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes , même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire
les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood , Propaganda , Pet Shop Boys ou Simple Minds ...
Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français.
Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy,
appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds , la chanson des Beatles , au moment de la découverte.
Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?),
questions sur les origines de l’humanité...
Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser , sorti en 1985.
Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste
alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...
Août 2022, décès du dessinateur Sempé.
Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur ces dessins que l’on retrouve
par exemple des textes et illustration du petit Nicolas faisant une thèse. Janvier 2022, décès d’Igor Bogdanoff (il y a tout juste un an), moins d’une semaine après la mort de son frère Grichka.
Petit hommage à ceux qui m’avaient collé avec fascination devant l’écran de télévision avec l’émission Temps X , dans les années 1980,
et qui avaient popularisé la science-fiction dans les foyers de France. Dommage qu’ils aient fini par prendre la science pour de la fiction et la fiction pour de
la science et que, trop confiants dans leur bonne santé, ils aient refusé de se faire vacciner contre la Covid-19 qui allait les emporter.
Février 2022, décès du virologue Luc Montagnier, le co-découvreur du virus du sida. Il avait dû être dégoûté qu’avec le SARS-Cov-2 et ses variants,
plus personne ne parlait beaucoup du VIH qui avait pourtant fait tant de ravages dans les années 1990.
Pour les personnes de ma génération, le sida faisait que la découverte de la sexualité était liée à un risque de mort si on n’osait pas s’acheter des préservatifs.
Mars 2022, décès du journaliste et présentateur télé Jean-Pierre Pernaut.
Les rares fois où j’avais eu l’occasion de le voir dans le Journal de 13 heures de TF1, j’avais été choqué par sa capacité
à remplacer des informations que je jugeais importantes et graves par des reportages futiles sur des vieux métiers ou des coutumes oubliées
dans des lieux perdus.
Avril 2022, décès du chanteur belge Arno. Je l’avais découvert à l’occasion de sa contribution à l’album hommage à Jacques Brel (Aux Suivants ).
Touchant monsieur.
Le même jour, le 26 mai 2022, décèdent Ray Liotta, Andrew Fletcher, musicien et cofondateur du groupe Depeche Mode , et Alan White, le batteur de Yes .
De Ray Liotta, je garde le souvenir de l’une des scènes les plus géniales et écœurantes que j’ai eue l’occasion de voir au cinéma, dans Hannibal ,
avec ce rôle d’agent du FBI ambigu participant à un repas en tant qu’invité... et partie du menu.
J’ai été plus influencé par la musique de Depeche Mode que de Yes , même si Trevor Horn avait fait partie de ce groupe avant de produire
les musiques des groupes emblématiques de mon adolescence que furent Frankie Goes to Hollywood , Propaganda , Pet Shop Boys ou Simple Minds ...
Juin 2022, décès d’Yves Coppens, le paléontologue français.
Son nom reste attaché au fossile d’Australopithèque surnommé Lucy,
appelée ainsi car l’équipe écoutait Lucy in the Sky with Diamonds , la chanson des Beatles , au moment de la découverte.
Questions sur les origines du nom de cette chanson aux thèmes psychédéliques (allusion à la drogue LSD ou inspiré par un dessin d’enfant ?),
questions sur les origines de l’humanité...
Juillet 2022, décès de Charlotte Valandrey. Pour moi, l’actrice reste à jamais la jeune révoltée de Rouge Baiser , sorti en 1985.
Le film parlait des amours malheureuses d’une adolescente dans un monde qui perdait foi en l’utopie communiste
alors qu’au même moment, dans la vraie vie, s’écroulait l’URSS et que Charlotte apprenait sa séropositivité au VIH...
Août 2022, décès du dessinateur Sempé.
Lorsque j’étais doctorant, j’étais tombé sur des textes et illustrations du petit Nicolas passant sa thèse. Indémodable !
Septembre 2022, dĂ©cès de Jean-Luc Godard. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, j’avais trouvĂ© un tas de DVD de Godard Ă petit prix et j’avais commencĂ© Ă
visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis,
(2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou
(3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...
Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe.
Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...
Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors.
Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.
Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire.
En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».
Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non,
c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
t !
Septembre 2022, dĂ©cès de Jean-Luc Godard. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, j’avais trouvĂ© un tas de DVD de Godard Ă petit prix et j’avais commencĂ© Ă
visionner la plupart de ces œuvres. J’avais arrêté sans trop savoir si (1) de nombreux films avaient mal vieillis,
(2) il n’y avait pas une certaine escroquerie intellectuelle dans certains de ces films artificiellement complexes ou
(3) si je n’étais tout simplement pas passé à côté d’un vrai grand truc vraiment puissant...
Octobre 2022, décès de Pierre Soulages. Pour un peintre, avoir son nom associé à une couleur, c’est un peu le top de la classe.
Il y a le bleu Klein, le noir Soulages, le jaune Poussin, le Vert meer...
Novembre 2022, décès de Christian Bobin. Je me rappelle de petits livres précieux de cet auteur que me faisait lire mon amie d’alors.
Flagrances de mots, d’images et de toutes sortes de sensations.
Décembre 2022, j’ai cessé d’être un quarantenaire.
En 2009, le publicitaire Jacques Séguéla avait dit : « Si à 50 ans on n’a pas de Rolex, on a raté sa vie ».
Il me semble plutôt que si, à 50 ans, on croit encore que des signes extérieurs de richesse peuvent être des indicateurs d’une vie heureuse ou non,
c’est à ce moment-là que l’on a raté sa vie...
Lundi, le 17 juin 2019
Liège, Kigali, Tunis, Londres, Montréal
Certains événements ont, pour moi, une musique bien particulière. Ainsi en est-il
dont des moments les plus perturbants qu’il m’ait été donnés de vivre.
J’ai été particulièrement frappé de découvrir que la musique du générique de la série
Netflix Black Earth Rising Ă©tait You Want It Darker de Leonard Cohen.
À mon sens, rien n’aurait pu être plus pertinent que d’associer
cette série et une musique de l’artiste canadien qui nous a quitté en 2016.
Dans la fiction, une jeune juriste londonienne, rescapée du génocide rwandais de 1994 et adoptée par une
célèbre femme procureure spécialisée dans les affaires criminelles internationales,
reprend l’enquête de sa mère qui la mène à des révélations sur ses propres origines.
Dans la vraie vie, cela se passe en Belgique, et cela remonte au printemps 1992.
Je n’avais pas encore vingt ans quand je m’étais retrouvé, à l’occasion d’un stage de fin d’études,
dans cette ville de la banlieue industrielle de Liège au bord de la Meuse où avaient grandi les frères Dardenne.
À mon arrivée ce dimanche après-midi maussade dans ce grand et triste bâtiment où j’allais passer trois mois,
j’avais été dirigé vers le responsable de l’internat.
Ce dernier m’avait posé une curieuse question : à quel étage souhaitais-je m’installer ?
Celui des étudiants français ? Celui des étudiants étrangers ?
Celui des étudiants belges en informatique ?
Je n’avais pas choisi l’étage de mes compatriotes mais celui de ceux qui étudiaient la même matière que moi.
Pourtant, c’est parmi les étudiants étrangers, ceux qui passaient comme moi leurs week-ends à Seraing,
que je me suis fait mes meilleurs amis durant cette période. Nous étions quatre garçons inséparables :
K. le Belgo-tunisien, A. le Djiboutien, I. le Rwandais et moi. Deux Noirs, deux Blancs. Deux Musulmans, deux Chrétiens.
Toutes les combinaisons de couleurs de peau et de religions étaient représentées.
K. et A. étudiaient le commerce, I. tout comme moi l’informatique, et c’est avec lui
que les liens d’amitié s’étaient les plus serrés pour durer jusqu’à aujourd’hui.
I. était le plus âgé de nous quatre, il avait une formation juridique qui l’avait poussé
à passer des concours et quitter sa région natale de Cyangugu pour devenir officier de gendarmerie dans la capitale.
Poussé par sa hiérarchie, le lieutenant avait accepté de passer trois ans en Belgique pour acquérir les
compétences en informatique dont son petit pays manquait cruellement, laissant là -bas sa jeune épouse
et son fils nouveau-né le temps d’obtenir son graduat. Pendant quelque temps, nous avions échangé
des tas de lettres et de cartes postales, I. et moi, et c’est par procuration que je découvrais
ce petit pays d’Afrique inconnu, ses paysages, sa sagesse proverbiale, complétant mes connaissances
par un essai d’ethnologie rédigé par des Pères Blancs trouvé dans la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.
Printemps 1994. Les informations à la radio avaient annoncé l’attentat ayant coûté la vie des présidents du Rwanda
et du Burundi. Quelques jours plus tard nous parvenaient les premiers échos de l’horreur. C’était un samedi ou un dimanche,
au moment du déjeuner, qu’I. avait appelé au numéro de téléphone familial. Il était encore en vie, sa famille aussi,
son accès à une arme de service le protégeant de la folie meurtrière des machettes.
Je le sentais perdu, et j’étais tout aussi perdu que lui. Sentiment absolu d’impuissance.
Été 1994. Lorsque j’avais pris pour la première fois l’avion, ce fut pour aller à Tunis, chez K., ses parents et
sa grande sœeur. Visites de lieux touristiques, de musées, moments passés à la plage, invitation saugrenue
à la résidence de l’ambassadeur lors du 21 juillet, la fête nationale belge, où l’on m’avait fait passer pour un
« Belge de Strasbourg » qui ne connaissait pas la Brabançonne .
Après-midis trop chauds à regarder le Tour de France, ou la série Angélique en soirée, avec des coupures
opérées par la censure aux moments les plus croustillants. La censure, par contre, laissait voir l’horreur
des informations. Cadavres innombrables sur les bords des chemins ou dans les rivières.
K. et moi, sidérés devant le poste, craignions de reconnaître dans les images des charniers le visage de notre ami.
La mélancolique mère de K., une Flamande qui ne s’était jamais trop bien fait à la vie en Afrique du Nord,
peignait en écoutant de la musique. Elle me fit découvrir Leonard Cohen dont je ne connaissais que Everybody Knows
pour avoir vu le film Pump Up The Volume d’Allan Moyle avec Christian Slater.
Je rentrais en France avec des cassettes audio tunisiennes de mauvaise qualité sur lesquelles
j’avais enregistré quelques albums de Cohen, dont I’m Your Man et The Future .
Les nouvelles d’I. me parvinrent de manière sporadique quelque temps plus tard, par courrier postal ou électronique.
I. avait échappé aux massacres. Il avait fui avec femme et enfant au Zaïre et s’était retrouvé dans un camp de réfugiés.
Exploité pour ses compétences informatiques par une ONG, il devait assurer la survie des siens,
venant d’être père pour la seconde fois, son autre fils étant né au camp.
La situation dans l’est du Zaïre, de précaire devenait intenable avec les signes avant-coureurs
de la Première guerre du Congo qui allait éclater en 1996.
I. et sa famille d’apatrides avaient entamé un périple dans l’est de l’Afrique, séjournant au Malawi,
en Tanzanie, à Arusha, où I. avait participé au Tribunal pénal international,
et en Afrique du sud d’où sa femme et ses enfants avaient pu s’exiler en Angleterre, alors qu’I. restait bloqué au Cap.
C’était en 1999. Je terminais mon DEA à Paris. J’avais envoyé à I. une importante somme d’argent afin de faciliter
ses démarches pour rejoindre la Grande-Bretagne. Et cela lui avait effectivement permis de retrouver sa femme et
ses deux fils à Londres où ils s’étaient installés.
Fin août 2002, convention nationale de science-fiction française à Tilff-Esneux, en banlieue liégeoise.
J’avais abandonné pour une journée la convention et mes amis de la Gang lyonnaise pour retrouver
I. que je n’avais plus vu depuis dix ans, de passage en Belgique, et qui tenait à me rembourser de l’argent prêté
alors qu’il était en Afrique du Sud. Indescriptibles retrouvailles.
Cet après-midi, à l’occasion d’un séjour professionnel à Montréal, je me suis rendu au cimetière Shaar Hashomayim du mont Royal.
En me recueillant sur la tombe de Leonard Cohen, mes pensées se figèrent d’abord sur les grandes atrocités du siècle
passé, deux génocides, celui des Juifs dans les années 1940,
mais aussi celui qui avait fait s’entre-tuer mes frères africains dans les années 1990.
Pourtant, guidées par la voix grave d’un Hallelujah s’exprimant dans ma tête par mes seuls souvenirs
auditifs, elles s’élevèrent vers les Cieux,
me faisant prendre conscience avec acuité de la beauté de la vie, qui est si belle parce qu’elle est si fragile, de l’importance de la
spiritualité et de la force de l’amour.
Mercredi, le 28 décembre 2016
Car... de 2016 Ă 1983, 1984
En tapant les premières lettres de « Carrie Fisher »,
le moteur de recherche m’a proposĂ© «Â
Careless Whisper  » de George Michael...
Macabre clin d’œil du destin.
La princesse Leia vient de rejoindre les étoiles peu après le
départ de celui qui fut l’incarnation du séducteur à la super-classe
de mon adolescence.
La période entre Noël et Nouvel An est toujours pleine de nostalgie
et m’anime d’un mélange de sentiments excessifs et contradictoires,
les retrouvailles familiales avec les différentes générations
faisant écho aux différents âges de ma vie. Mais cette année, ça fait beaucoup.
Je me rappelle que pour mes dix ans, ma mère m’avait accompagné au
train se rendant à la ville. Alors qu’elle allait faire
des courses avant Noël, j’allais — pour la première fois ! —
voir un film tout seul au cinéma.
Sur le quai de la gare, j’avais rencontré une fille de mon club de judo
qui, âgée d’un an de plus, était déjà au collège.
Avec des copines, elle se rendait également au cinéma.
« Tu vas aussi
voir
E.T.  ? » avais-je demandé avec candeur.
« Euh, non. On va voir
La Boum  ! »
À ce moment-là , j’avais compris que même si je me sentais grand
d’avoir un âge à deux chiffres, j’étais encore un petit garçon par rapport
aux centres d’intérêt de ces fraîches adolescentes...
Ma chambre comportait des photos de fusées, de satellites et des dessins
d’artistes du projet de la navette spatiale européenne Hermès.
Ce n’est que plus tard que j’ai punaisé un poster de George Michael
dans ma chambre, essayant de copier l’allure et la coiffure
du chanteur britannique, mes cheveux naturellement blonds n’ayant
pas besoin d’être décolorés ; je ne savais pas encore que, chez
cet artiste, la séduction auprès de la gent féminine était aussi factice
que sa couleur de cheveux...
Combien de slows ai-je
dansés sur la musique de
Careless Whisper et de son troublant
solo de saxophone, tombant souvent amoureux de
mes cavalières, ou sur les accords de guitare de
Purple Rain
de Prince ? Les années 1983 et 1984
virent aussi la sortie du
Retour du Jedi dans les salles.
Et de
Let’s Dance
de David Bowie dans les bacs. Et d’
Hallelujah de Leonard Cohen
sur son album
Various Positions .
Durant cette année 2016, vilaine Faucheuse, tu n’as vraiment pas chômé.
Puisses-tu te calmer un peu pour 2017...
Dimanche, le 29 novembre 2015
Just married!
Deux mille quinze, qui s’achèvera dans un mois,
ne sera pas une « année horrible ».
Cette année aura certes eu son lot de malheurs, de disparitions liées à la maladie,
à des accidents et évidemment à la folie meurtrière de fanatiques,
mais 2015 ne sera pas que cela.
Même si le début de l’année 2015 correspond, dans
la plupart des esprits, aux attentats de
Charlie Hebdo , je veux m’en
souvenir
aussi comme étant la période de la naissance de mon fils.
Et ce mois de novembre 2015, ce ne sont pas que les attentats de Paris,
ce sera
aussi celui de mon mariage avec Delphine, la femme de ma vie,
la merveilleuse mère de mes enfants.
Oui, oui, grande nouvelle : je me suis marié hier, samedi 28 novembre, à Lyon...
Pour l’occasion, l’ami auteur et musicien
Francis
Valéry — qui s’est lancé dans une
nouvelle aventure de crowdfunding pour financer son projet de roman de SF
accompagné de sa « bande son » —, nous a écrit tout
spécialement une musique que nous avons eu le plaisir d’écouter
lors du déjeuner qui a suivi la cérémonie.
Francis décrit ce morceau
comme étant une petite pièce électro-acoustique
à six lignes mélodiques (violoncelle, alto, flûte japonaise, orgue Hammond,
piano et guitare acoustique), avec un chœur de quatre récitants
« aliens » et des enregistrements de nature...
Ça, c’est un cadeau vraiment formidable ! Merci Francis !
Mardi, le 28 février 2012
I Will Always Love You
Il y a deux semaines, alors qu’une partie du monde pleurait la perte
de
The Voice ,
moi aussi, je perdais ma voix...
Être privé de paroles n’empêche pas de tenir un beau rôle, mais je n’ai ni le talent ni les mimiques
de Dujardin, aussi — m’étant retrouvĂ© aphone — suis-je rentrĂ© un peu plus tĂ´t du travail.
Dans le bus, en ce jour de la Saint Valentin, j’ai été un peu étonné de voir un très vieil
homme avec des fleurs Ă la main. À qui Ă©tait destinĂ© ce bouquet ? Au nouvel
amour rencontrĂ© dans une maison de retraite ? À dĂ©corer la demeure de pierre
de l’être aimé disparu ?
Je me suis plu à imaginer qu’il s’agissait tout simplement d’un petit cadeau fait
par le vieux monsieur à la femme de sa vie, la même qu’à vingt ans, signe toujours renouvelé
d’un amour éternel...
Mercredi, le 18 janvier 2012
À l’écoute de la science-fiction
En ce moment, je n’écris plus grand chose, en tout cas en science-fiction, et je n’en
parle pas beaucoup (même si j’en lis !) mais je reste à l’écoute.
Voici donc, en ce début d’année, la liste de quelques podcasts SF (ou assimilé) que j’écoute
très régulièrement :
Salle 101 ,
l’émission science-fictionnesque sur Fréquence Paris Plurielle :
chroniques inspirées de la famille Abdaloff, parfois des interviews d’auteurs,
le tout enregistré en public au Nul Bar Ailleurs (un bar à bières parisien). S’intéresse
aussi « Ă tout ce qui sort de la tĂŞte des gens ».
Musiques qui pulsent, jingles absurdes et remise de prix (les « testicules
d’or ». Si, si ! Vous avez bien lu).
Le Palais des déviants
(iTunes ) :
podcast francophone d’Étienne Barillier et Laurent Queyssi
consacré à l’imaginaire, sous toutes ses formes. Et d’autres choses encore. Forcément.
(C’est eux qui le disent. On les croit.)
Les Lyonnes de la SF :
de très chouettes interviews d’auteurs, des retours sur les grands
rendez-vous des littératures de l’imaginaire, des chroniques de bouquins...
La Bibliothèque orbitale , le blog de Bifrost (le Bélial’ éditions)
(iTunes ) :
la chronique de Philippe Boulier, critique de la revue Bifrost, en direct
d’une station spatiale russe désaffectée (mais quand même pleine de bouteilles de vodka).
La Planète Bleue
(flux RSS ) :
l’émission de Couleur3 (la radio suisse romande), animée par Yves Blanc,
qui recycle le futur (Ă©cologie, recherche, espace, nouvelles technologies, politique...)
avec des interventions parlées qui privilégient les sujets singuliers, décalés, les points de vue et
les points d’écoute radicalement différents, dissidents, déviants, et les musiques les plus innovantes,
en provenance des bouts du monde. Musiques superbes. Et ce qui avait été dit lors
de l’émission 718
rejoint un peu mes propos ici .
Mauvais Genres :
émission de France Culture animée par François Angelier qui parle parfois de SF, mais aussi de polars, mangas, comics,
et autre littérature érotique et fantastique.
(L’émission du 31/12/2011 était assez grandiose.)
Jeudi, le 18 aoűt 2011
La période infernale de 10 000 jours plus ou moins 10 pourcents (10kD±10%)
Il y a moins d’un mois, l’auteur-compositrice et interprète britannique
Amy Winehouse
était retrouvée décédée dans son appartement londonien, rejoignant ainsi le funeste
Club des 27 .
Le
Club des 27 regroupe tout un ensemble de musiciens de rock et du blues décédés à l’âge de 27 ans.
Pourquoi tant de célébrités de la musique sont-elles mortes à cet âge ?
En 1978 (déjà !), Serge Gainsbourg s’interrogeait sur la disparition précoce
des pop-stars des Sixties Ă travers
une chanson interprétée par Jane Birkin
dans une sinistre énumération :
Brian Jones ,
Jim Morrison ,
Eddy Cochran ,
Buddy Holly ,
Jimi Hendrix ,
Otis Redding ,
Janis Joplin ...
MĂŞme si Cochran, Holly et Redding ne font pas partie du
Club des 27 , Ă©tant morts
pour certains encore plus jeunes dans des accidents de taxi ou d’avion, on pourra s’étonner du
nombre d’overdoses, d’accidents liés à la prise d’alcool et médicaments ou de suicides
de ces musiciens à l’âge de 27 ans...
Je ne connaissais pas bien ces musiciens — Ă©tant nĂ© après leurs morts —
mais il m’aurait été difficile de passer à côté de l’interprétation à la guitare électrique de l’hymne américain par
le
Voodoo Child ou d’ignorer un groupe comme les
Rolling Stones alors
que je ne savais pas que Brian Jones en avait été le membre fondateur. Quant à Jim Morrison et les
Doors ,
leur chanson
The End illustrait l’
Apocalypse Now de Francis Ford Coppola (1979) et
le groupe était un peu revenu à la mode au début des années 90’ avec le film d’Oliver Stone.
Mais pourquoi 27 ? Je m’étais un jour amusé avec les fonctions de dates d’un tableur, et
j’avais remarqué que cette année était celle des 10 000 jours de vie d’un individu.
En considérant une période de plus ou moins 10 %, cela donne une période infernale
comprise entre 24 ans (9000 jours) et 30 ans (11000 jours) oĂą on
retrouve de nombreuses célébrités tuées dans des processus d’auto-destruction,
qu’elles soient du monde de la musique ou du cinéma :
l’acteur James Dean ,
né le 08/02/1931 et mort le 30/09/1955 dans un accident de voiture, soit à exactement 9000 jours de vie ;
Brian Jones, né le 28/02/1942 et mort noyé le 03/07/1969 dans sa piscine, après avoir abusé
des amphétamines et de l’alcool, soit à 9987 jours de vie ;
Jimi Hendrix, né le 27/11/1942 et mort le 28/09/1970 après d’être
étouffé dans son vomi à la suite d’un abus de barbituriques et d’alcool, soit à 10167 jours
de vie ;
Janis Joplin, née le 19/01/1943 et morte le 04/10/1970 des suites d’une surdose d’héroïne, soit
Ă 10120 jours de vie ;
Jim Morrison, né le 08/12/1943 et retrouvé mort dans la baignoire d’un appartement parisien le 03/07/1971,
soit Ă 10069 jours de vie ;
plus près de nous, Kurt Cobain ,
le chanteur et guitariste du groupe de grunge Nirvana, né le 20/02/1967 et mort le 05/04/1994 d’un
suicide par balle, soit Ă 9906 jours de vie;
l’acteur australien Heath Ledger , le touchant interprète du cowboy gay
du Secret de Brokeback Mountain et le terrible Joker
du Dark Knight : Le Chevalier noir , né le 04/04/1979 et mort le
22/01/2008 des suites d’une intoxication aiguë due aux effets combinés de divers médicaments,
soit Ă 10520 jours de vie ;
enfin, la chanteuse Amy Winehouse, née le 14/09/1983 et morte le 17/08/2011, soit à 10199 jours de vie.
Les psychologues ou psychiatres auraient-ils une théorie pour expliquer la
raison de ce pic de décès des artistes aux alentours de leurs 10000
e jour de vie ?
Petits
icares , qui volez vers le succès en cette période infernale
des 10 000 jours ±10% de votre vie, prenez garde Ă ne pas vous approcher trop près du soleil...
Mercredi, le 22 juin 2011
Musique, neuvième art... et (agri)culture
Lyon,
place des Cordeliers ,
la semaine dernière.
Jeudi 16 juin,
sanctuaire Saint-Bonaventure : très grand moment d’émotion musicale.
L’orchestre Philharmonia ,
sous la direction de Jean-Claude Guérinot, a interprété le
Concerto pour violon n° 2 en mi mineur, opus 64 de Felix Mendelssohn Bartholdy.
La soliste
Marie-Annick Nicolas
a admirablement fait vibrer les cordes de son instrument pour nous entraîner dans les merveilleux
chemins de cette œuvre romantique. Vivement applaudie par le public,
Marie-Annick Nicolas a ensuite joué
a capella la
méditation de Thaïs de Jules Massenet
pour rendre hommage à un collègue musicien récemment disparu.
Puis chœur, tĂ©nor et baryton ont fait leur entrĂ©e sur scène et le spectacle s’est poursuivi avec la
Messa
dite « Messa di Gloria » de Giacomo Puccini.
Samedi 18 et dimanche 19 juin, à cette même place : petite déception.
Durant le week-end était organisé le
6e Lyon BD festival
au Palais du Commerce. J’aurais pu rencontrer certains auteurs de BD dont je suis régulièrement les blogs,
étant abonné à leurs
flux RSS , tels
Pénélope Bagieu
(
Ma vie est tout Ă fait fascinante ),
Boulet (
Bouletcorp - le blog ),
ou
Lewis Trondheim
(
Les petits riens )...
Trop de monde dans la file d’attente pour entrer au
Palais de la Bourse où se déroulait cet événement, et trop d’autres choses
Ă faire pour perdre son temps dans la file, alors nous avons poursuivi notre chemin par la rue de la RĂ©publique pour
aller voir la Place Bellecour en pleine nature :
Pour le plaisir, je vous propose quelques
interprétations comparées du
Concerto pour violon de Mendelssohn :
Et l’interprétation effectuée par
Itzhak Perlman (un de mes violonistes favoris)
avec le New York Philharmonic,
sous la direction de
David Zinman en 1982 :
VIDEO
Mardi, le 7 juin 2011
Trois quarts d’heure pour vous faire aimer l’histoire (et plus si...)
Si l’Histoire, la grande ou les petites, vous intéresse, ou au contraire
si vous regrettez d’avoir été dégoûté par cette matière qui se résumait pour
vous à une suite de dates et d’événements dénués de sens à apprendre sur les bancs
de l’école, je vous conseille l’excellente émission
Au cœur de l’Histoire d’Europe 1 animĂ©e par Franck Ferrand.
Et si, en écoutant le podcast du 15 avril intitulé
Il y a un demi-siècle, le Putch d’Alger , vous
avez des envies d’uchronies, laissez vous tenter par
RĂŞves de Gloire de Roland C. Wagner.
Mardi, le 23 novembre 2010
Positions papales sur la calotte de popol
D’ordinaire je n’aborde pas le sujet, parce que cela a tendance à me mettre dans une colère noire,
mais je ne peux pas m’empêcher de me réjouir de la toute récente position du pape
Benoît XVI qui admet, pour la première fois,
que l’utilisation du préservatif n’est plus à proscrire dans toutes les situations. En effet,
dans « certains cas », selon lui, il peut ĂŞtre utilisĂ© pour
réduire les risques de contamination,
notamment par le virus du sida.
Alléluia !
Certes, ce retournement de bon sens de l’Église
catholique romaine n’est qu’un trop faible assouplissement de la position extrême
tenue jusqu’alors et aura bien du mal à faire oublier les ravages causés par le virus et autres MST
dans des pays d’Afrique où la parole du pape fait force de loi, mais ce changement
est, pour les optimistes comme moi, un espoir de voir les dirigeants catholiques
être un peu plus à l’écoute de la société et de ses problèmes actuels.
De plus, ce qui peut s’appliquer au sida peut s’appliquer aux autres maladies mortelles,
et par conséquent l’emploi du préservatif comme moyen de contraception n’est finalement
plus Ă remettre en cause par les croyants et pratiquants de l’Église
catholique romaine... En effet, car si on y réfléchit un peu,
on peut se ranger aux arguments du
grand philosophe et essayiste mais accessoirement aussi
réalisateur, scénariste, acteur et nouvelliste américain
Allen Stewart Königsberg :
La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Prions pour que dans un jour proche les propos tenus dans la chanson
l’Enceinte vierge
d’Agnès Biehl n’aient plus de raison d’être...
Jeudi, le 18 novembre 2010
Huit ans
Lundi, le 18 novembre 2002 ,
je postais mon avis d’arrivée sur la planète WebLog.
Ces derniers temps, j’ai volontairement réduit le rythme de mise à jour de mon blogue afin que
cet anniversaire tombe très précisément à l’occasion de l’article numéro 500.
Plutôt qu’un nouveau bilan de l’année écoulée, ou une réflexion sur l’intérêt de tenir
un blogue sur mon site, je préfère parler de deux petits événements récents qui m’ont fait sentir de manière
assez frappante le passage du temps...
La semaine dernière, avec le
« Capitaine »
André-François ,
je me suis rendu à la Marquise, une péniche amarrée sur les quais du Rhône, pour
assister au concert du groupe stéphanois
French Kitch . Premier coup de poing dans la face
de Monsieur-le-Temps-qui-passe : le batteur de ce groupe de rock est Alain,
le fils de Jean-Jacques Girardot, mon ami et collègue, mais aussi l’auteur de science-fiction
avec qui j’avais Ă©crit « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... »,
mon premier texte publié professionnellement (il y a... près de huit ans, là encore). Les
premières fois où j’avais croisé Jean-Jacques furent notamment les Conventions
de Science-Fiction Française, et ce dernier venait accompagné d’un garçonnet, un drôle de
lutin blond qui faisait chuter la moyenne d’âge des personnes présentes aux conventions
SFF, lieux de rassemblement des grands enfants que sont souvent les amateurs du genre.
Le lutin avait bien grandi, et ce soir-là à la Marquise, j’ai pu voir qu’il
se dépensait avec une belle énergie pour rythmer de la musique qui fait du bruit.
Deuxième coup de poing : la musique jouée
par les groupes actuels est un
revival des années 1980, c’est-à -dire de
« mes » annĂ©es, de la musique que j’écoutais en tant
qu’adolescent. Ben mince alors, moi qui avais du mal à comprendre que des amis
un peu plus âgés ne juraient que
par la musique des années 1960 ou 1970, voilà que je me trouvais face à des gamins,
enfin des tout jeunes adultes, qui ont pour influence
Cure ou
Téléphone ...
Enfin, avant-hier, en prenant le train pour rentrer à Lyon, j’ai vu un vieux monsieur
aux cheveux gris qui ne m’était pas inconnu. Celui-ci, voyant mon regard un peu
insistant, m’a aussi regardĂ©. À son air, sans beaucoup entrer dans le jeu
des méta-représentations, j’ai compris qu’il avait compris qu’il était reconnu
comme familier, sans pour autant être identifié. Je l’ai donc croisé, hésitant un
peu avant de passer sans oser le saluer, me trouvant trop gêné de ne pas pouvoir lui
donner un nom. Ce n’est que dans le train que je me suis souvenu de qui il s’agissait :
Jean-Claude
Bourret , l’ancien présentateur des journaux télévisés de TF1 dans les années 1970
et 1980. Ouch ! À nouveau,
le temps avait fait son effet : dans mes souvenirs, le journaliste n’avait pas
les cheveux gris, mais la dernière fois que j’avais dû voir une image de lui remontait
à ... une époque bien lointaine où je vivais encore chez mes parents qui disposaient d’un poste de télévision.
Jeudi, le 21 octobre 2010
J’en ai un peu honte...
...mais hier, j’aurais pu passer la journée à écouter
France Info . D’ordinaire, c’est la radio que l’on n’écoute guère plus
de vingt minutes, en prenant le petit déjeuner, après avoir pris sa douche et avant d’aller partir
bosser. L’écouter plus longtemps, c’est du masochisme : les flashs sont
les mêmes tous les quarts d’heure, ou presque, les mêmes reportages reviennent toutes les heures,
c’est une répétition qui donne vite la nausée. Il faut vraiment attendre l’annonce d’une
nouvelle très spéciale et très importante pour parvenir à rester brancher en continu sur cette fréquence.
Or, hier, il y avait la grève du personnel de la radio, et donc on a pu avoir droit
à de la musique, d’un genre assez indéterminé, de la musique de films, des chansons françaises,
de la pop anglaise, enfin pas de gros rap qui tache ou de cet insupportable R’n’B contemporain,
mais un ensemble de musiques récentes ou anciennes qui aurait pu ressembler à ma propre playlist
augmentĂ©e de titres du type « si vous avez aimĂ© cette musique, vous aimerez aussi
celle-ci ».
Avec quelques scrupules, je me mets à souhaiter une nouvelle grève de la radio...
Dimanche, le 16 mai 2010
Nuit des musées et Nuits sonores
Petite déception, hier soir, en arrivant au bout de la rue Boileau. Rien n’indiquait
la prĂ©sence de l’évĂ©nement « la Nuit des musĂ©es dans l’attente de
l’ouverture du musĂ©e des Confluences » pourtant annoncĂ© sur le site web
du Ministère de la culture.
Dommage. Alors cap au sud, je suis reparti à l’autre bout de Lyon, suivant le cours du fleuve
pour arriver jusqu’à l’avenue Leclerc et essayer un musée dans lequel je n’avais jamais mis
les pieds : le Musée d’Histoire militaire de Lyon. Au numéro indiqué se
trouve la caserne. Après avoir passé la barrière, il y a plein de zones interdites,
et il faut chercher les petites flèches indiquant où se trouve le musée. Là encore, rien ne semblait
indiquer que le lieu Ă©tait ouvert, mais il l’était pourtant, avec un peu de lumière Ă
l’étage. Et dans une salle pleine de panneaux, de mannequins d’hommes en armes et de vitrines,
ce fut une très intéressante plongée dans vingt siècles d’histoire, de la Gaule romaine aux
guerres contemporaines : comment Lyon s’est fortifiée, comment elle a été rattachée au royaume
de France dont elle fut pendant longtemps une ville frontière, quels événements
douloureux s’y sont déroulés, en particulier au moment de la
Révolution (allant même jusqu’à perdre son nom pour
s’appeler « Ville-Affranchie »).
Étonnant de voir des photos d’archives montrant que lĂ oĂą se trouve mon actuel bureau Ă©taient
fabriquées les armes qui équipaient l’armée française, ou qu’une caserne se tenait en lieu et
place de la gare et du centre commercial de la Part-Dieu.
Sans m’en rendre compte, les heures avaient filé à une incroyable vitesse. Lorsque je suis
enfin sorti du musée, la nuit était en train de tomber.
Près de la piscine du Rhône, une jeune femme, en me croisant, m’a demandé si je cherchais
un billet. Non merci. La musique Ă©lectronique des Nuits sonores montait
dans l’air en diffusant une chaleur que ce printemps frisquet nous refuse encore. Le cri
d’une vieille femme depuis son balcon — ça va durer encore longtemps
ce bordel ? — me fit sourire. Pour profiter d’une aussi belle ville
avec une si jolie vue sur le RhĂ´ne, on peut bien accepter de temps Ă autre quelques nuisances
sonores...
Samedi, le 1er mai 2010
Le prix de la fin du monde
J’ai un petit frère qui vit au Canada, dans la partie anglophone, et
j’ai voulu lui envoyer un cadeau il y a quelques jours à l’occasion
de son anniversaire. J’ai eu du bol car je m’y suis pris en avance
et j’ai ainsi évité de pas grand chose de voir mon colis bloqué en raison de
l’interruption du trafic aérien (le volcan en Islande, vous vous rappelez ?)
Cependant, mon frère a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’il devait
aux livreurs une quinzaine de dollars de frais de taxe et de douane pour pouvoir récupérer son présent,
alors que j’avais bien pris à mes frais tout ce qui concernait le transport.
Petite explication : je souhaitais offrir quelque chose représentant de
la culture française. Tout d’abord, de la littĂ©rature. J’ai donc pensĂ© Ă
Big Fan , l’excellent
roman de
Fabrice Colin .
Outre le fait que je connaisse un petit peu l’auteur, que j’avais recueilli son témoignage
sur la co-Ă©criture pour un article dans le tome 2 de la revue
Fiction et que l’on m’ait pris pour lui à un rendez-vous
parisien sur les littératures de l’imaginaire il y a une dizaine d’années (nous partageons le même prénom et la
même année de naissance),
Big Fan est vraiment un bel ovni littéraire, parlant
de musique, et plus particulièrement du groupe Radiohead (en plus, mon petit frère reprend
Creep
et
My Iron Lung
avec son groupe de rock dans les bars de Toronto) et de la plongée dans la folie d’un fan ultime.
La seconde partie de mon cadeau concernait un autre aspect de la culture de notre beau pays, Ă savoir
la cuisine, et donc je lui ai fait parvenir un kit de cuisine moléculaire (le même que
je me suis acheté et dont je me suis servi dans la préparation du plat dont je parle dans mon billet précédent).
De ce fait, un livre sous-titrĂ© « Radiohead,
la fin du monde et moi » et un
kit de cuisine ressemblant davantage à une boîte du petit chimiste avaient de quoi
rendre les douaniers quelque peu méfiants...
Samedi, le 6 février 2010
Trop rebelle dans sa tĂŞte
Depuis que je chausse des simili-Doc Martens,
je n’arrête pas de siffloter l’air d’Anarchy In The UK
des SP.
Il y a un rapport ?
Lundi, le 23 novembre 2009
Mon univers se détruit... mais en musique
Sans faire de bruit, ce blogue vient de fĂŞter son
septième anniversaire .
Pas beaucoup de temps pour des mises Ă jour, mais bon, je vis ces
derniers temps avec l’impression curieuse que tout est en train
de se casser la figure.
Cela avait commencé par mes problèmes
de téléphone, il y a quelques semaines. Un technicien était
passé chez moi sans pouvoir arranger quoi que ce soit, mais
j’ai retrouvé mon téléphone (et Internet) peu après, comme
par magie.
Ensuite, ce fut au tour de mon fournisseur d’accès
Internet... des problèmes à répétition.
Puis, un dimanche matin, j’ai cru que mon réfrigérateur m’avait lâché. Plus
de lumière, et je n’entendais plus le moteur du frigo. J’ai fait des
recherches sur Internet pour voir ce que cela allait me coûter de le
remplacer. Quelques heures plus tard, il faisait toujours aussi froid
dans mon réfrigérateur et dans mon congélateur : il fonctionnait
encore, il n’y avait que la lampe à changer.
Et enfin, comme j’étais assez en retard dans mes travaux professionnels,
je travaillais un soir sur mon ordinateur et j’ai décidé de dîner d’un
potage à l’indienne, vite fait... Un geste maladroit, un temps de
réaction un poil trop lent, et plouf le portable,
game over .
Bien entendu, mes dernières sauvegardes dataient d’assez longtemps,
j’avais perdu des journées de travail ainsi que de nombreux courriers
Ă©lectroniques importants. Argh...
Le lendemain, après avoir compris que la machine ne redémarrerait
plus jamais malgré une nuit au sec, je l’ai apportée auprès de
réparateurs dans l’espoir de sauver le disque dur, et,
après avoir regardé ce que je pouvais récupérer
comme données sur mes autres ordinateurs, je m’en suis acheté un
nouveau, un ultra-portable premier prix... qui, tout en Ă©tant bien
plus performant, faisait presque la moitié du prix de l’ancien
alors que je ne l’avais acheté que depuis un an et demi.
Quelques jours plus tard, je me suis changé les idées en allant
Ă un concert avec
le Capitaine , mĂŞme si, contrairement Ă lui,
j’ai clairement préféré Mahler et l’attaque de sa sixième symphonie
Ă l’œuvre de Messiaen.
Mon amour de la musique classique m’a aussi poussé à voir le film
le Concert
quelques jours plus tard que j’ai trouvé très beau, très drôle et
très touchant, et réalisé et interprété avec beaucoup de finesse.
Oui, mon monde s’écroule, mais en musique. Du coup, je pense
que je vais aller voir le film catastrophe
2012 rien
que pour la bande originale...
Dimanche, le 5 juillet 2009
L’ami cause
Ugo Bellagamba , champi
gn on du mélange entre science-fiction et histoire,
et personnage extraordinairement humain que j’ai l’honneur de compter parmi mes amis,
parle de son roman uchronique
Tancrède
dans l’émission « Mauvais Genres » de
France Culture .
Allez l’écouter, c’est
ici (mais disponible seulement pendant une semaine), et courez vite acheter et lire son
roman qui vous plongera à l’époque des Croisades, dans un univers épique de batailles
sanglantes, de crises mystiques, d’amour... et d’un chouilla de
steampunk .
Dimanche, le 28 juin 2009
Hors de la bulle
Durant cette semaine, afin de terminer un travail important,
je me suis isolé du reste du monde. Je ne suis sorti de ma bulle qu’hier, en
fin de matinée, après avoir passé une nuit blanche et m’être assuré
que tout avait bien été fini dans les temps.
C’est là que j’ai appris, bien en retard, l’événement du
moment : le décès de Michael Jackson. De la surprise
et un peu de peine, mais pas tant que ça : cela faisait
bien longtemps que je ne suivais plus spécialement
l’actualité du roi de la pop. Ses frasques, ses multiples
opérations chirurgicales et traitements,
sa vie dans un monde artificiel Ă la Disney,
entouré d’enfants, sa façon à lui de concevoir une bulle
pour s’isoler de l’univers réel, n’était d’après moi qu’une
recherche désespérée d’une façon de ne pas vieillir.
Elle est bien loin, l’époque de Thriller ,
où l’artiste avait marqué mon adolescence par ses musiques,
ses clips et sa façon de danser.
Et moi... oui, j’ai vieilli, mais je l’accepte.
Vendredi, le 31 octobre 2008
Article supprimé
(...)
Lundi, le 20 octobre 2008
Article supprimé
(...)
Vendredi, le 1er aoűt 2008
Article supprimé
(...)
Mardi, le 24 juin 2008
Article supprimé
(...)
Mercredi, le 28 mai 2008
Fest’Uval Jean Mon’Arts 2008
Ouais, je sais, je ne poste plus beaucoup d’articles sur le
blogue à desseins (pas ma faute : ma vie est très mouvementée
en ce moment), mais oyez, oyez : la prochaine
Ă©dition du
Festival de l’Université Jean Monnet (plus connu
sous l’appellation
Fest’Uval Jean Mon’Arts ) se déroulera
les soirs des jeudi 5, vendredi 6 et samedi 7 juin 2008, au
Château de Saint-Victor ,
Ă quelques kilomètres de Saint-Étienne.
Au programme : des concerts de musique (classique, jazz, pop rock, reggae, hip hop, etc.),
des représentations théâtrales, de la danse (moderne ou orientale) et toujours
une exposition de peintures, sculptures, dessins et photographies... oĂą votre
serviteur présentera ses
dernières créations .
C’est un festival de qualité, gratuit, mêlant jeunes et moins
jeunes (Ă©tudiants, profs et autres personnels universitaires)
dans un cadre des plus agréables... alors venez y faire un tour !
Vendredi, le 18 avril 2008
Albert / Leonard
C’est bizarre, mais chaque fois que j’écoute la terrible
– mais terriblement belle ! – chanson
Everybody knows , je ne peux m’empêcher de penser
au roman
Belle du Seigneur .
J’ai mis du temps à comprendre la raison de cette curieuse association
d’idées : dans mon esprit, le même talent pour peindre la
vie d’une noire poésie produisait une confusion entre les deux
non-frères
Cohen ,
Leonard et
Albert ...
Mardi, le 15 avril 2008
Article supprimé
(...)
Jeudi, le 4 octobre 2007
Ps-zique-analyse
Tiens, un questionnaire amusant ! Ça faisait longtemps. J’ai fait le petit test
que l’on retrouve un peu partout sur la blogosphère et
qui se présente comme suit :
1. Allumez votre player de zique sans sélection au préalable et pressez le mode "aléatoire".
2. Appuyez sur "suivant" Ă chaque nouvelle question.
3. Utilisez le titre du morceau apparaissant comme réponse à la question,
même si cela n’a pas de sens. PAS DE TRICHE !
4. Commentez ces réponses pour expliquer comment elles se relient à vos questions.
Allez, c’est parti !
Q1. Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
Thought –
Ez3kiel (Barb4ry)
Pensée... Eh bien, je pense, donc de suis. En résumé, je me
sens vivant.
Q2. Irez-vous loin dans la vie ?
(We Want) the Same Thing –
Belinda Carlisle (Heaven on Earth)
We dream the same dream We want the same thing...
Irais-je loin dans la vie ? Sans doute ! En tout cas, mes rĂŞves ne sont pas moindres que ceux des autres.
Q3. Comment vos amis vous voient ?
Pon de Replay –
Rihanna (Music of the Sun)
Come Mr. DJ song pon de replay Come Mr. DJ won’t you turn the music up
Non, sérieusement, j’ai ça sur mon baladeur MP3 ?
Mouais, ça m’étonnerait quand même un peu que mes amis me prennent pour un DJ.
NĂ©anmoins, je ne comprends rien Ă ce que chante la ravissante Rihanna (
pon de replay ,
kesako ?),
donc je dirais que je suis quelqu’un d’incompris, même de mes amis...
Q4. Vous marierez-vous ?
Dis-moi c’est quand... –
Tarmac (L’Atelier)
Trop fort ! c’est exactement ça : tout le monde se pose la question,
moi le premier, d’autant que mon frère – qui est mon cadet de 9 ans – passe devant monsieur
le maire ce samedi.
Q5. Quel est le thème musical de votre meilleur ami ?
Santiano –
Hugues Aufray (Le Meilleur de)
Bon, ça s’applique sans doute Ă
Rémi , mon ami chanteur d’opéra, toujours sur les
routes pour un spectacle ou une audition.
Q6. Quelle est l’histoire de votre vie ?
Blue –
Smashing Pumpkins (Pisces Iscariot)
Hey blue, all your love is strange
Come out with all those crazy names
So true when you lie
For you, blue
Ouais, en résumé : j’aime la couleur bleu, j’ai
plusieurs noms (fous) et j’aime la littérature de l’imaginaire
(car j’écris de la « fiction », et par dĂ©finition la fiction est un mensonge, ce qui ne m’empĂŞche pas
de dire Ă travers mes textes de vraies choses).
Q7. Comment sont les études supérieures ?
Sunday (The Day Before my Birthday) –
Moby (18)
Dingue, c’est exactement ça ! J’étais étudiant jusqu’à mon 30
e
anniversaire, jour de ma soutenance de thèse (officialisant la fin de mes études),
et ceci avait lieu un lundi (voir le rappel des
événements
ici ).
Q8. Comment prenez vous de l’avant dans la vie ?
Weapon of Choice –
Fatboy Slim (Halfway Between The Gutter and the Stars)
J’emploierais des armes de choix pour faire sauter les
obstacles se prĂ©sentant dans ma vie ? Mmmm... À mĂ©diter.
Q9. Quel est la meilleure chose au sujet de vos amis ?
Laisse bĂ©ton –
Ridan (Le RĂŞve ou la Vie)
À l’ombre de tous ces drames
j’aime le silence au vacarme (au vacarme)
Je mènerai la danse dans du sable (dans du sable)
Rien à foutre c’est agréable
En me disant
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton
C’est pas ma vie c’est pas mon rêve
Laisse béton
C’est pas ma guerre c’est pas ma trêve
Laisse béton
Euh, la meilleure chose au sujet de mes amis serait qu’ils me laissent tomber ? Là , j’ai du mal à interpréter...
Q10. Qu’il y a-t’il en magasin ce week-end ?
Manhattan –
Louise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
Manhattan est la circonscription de
la plus dense et la plus riche de New York, et représente, avec Londres et Tokyo, l’un des trois principaux centres financiers du monde...
OK, OK, qu’importe ce que l’on trouve en magasin, il en faudrait vraiment beaucoup pour voir mon compte en banque virer au rouge.
Q11. Pour décrire vos grand-parents ?
Concrete jungle –
CĂ©U (CĂ©U)
Jungle de béton ? En même temps, ils sont hélas tous les quatre sous une pierre tombale...
Q12. Comment va votre vie ?
Objectif Terre –
Ridan (L’Ange de Mon Démon)
Elle pleure, elle pleure, elle pleure ma planète
Elle sent qu’sa fin est proche et sa la rend folle
Dites-leurs, dites-leurs, dites-leurs qu’ils sont fous
La terre en a ras-le-bol un point c’est tout
Aujourd’hui j’ai d’la chance, j’suis encore lĂ
J’vais pouvoir voir le ciel encore une fois
L’air pur ici aussi se fait si rare
Que même les clébards disent qu’y’en a marre...
Ouais, ce n’est pas parce que ça va plutôt bien de ma vie que je ne me soucie pas du monde qui m’entoure, et souvent plus que de moi-même...
Q13. Quelle chanson pour votre enterrement ?
À quoi bon –
Les NĂ©gresses Vertes (ZigZague)
À quoi bon moisir sans rĂŞve ni cauchemar
Le grand sommeil sans escarre
Veillir, vieillir et va mûrir
Bien rongée bien ridée
La vie faut s’la farcir
À quoi bon pĂ©rir, faire des vers et des poussières
Octogénaire, mon Jean-Pierre
Vieillir, vieillir, c’est ça l’avenir
Bien claqué, bien râpé
La santé, faut s’user
À quoi bon mourir si c’est la Terre qu’il faut nourrir
Nourrissons-la de plancton, elle frise l’indigestion
À quoi bon mourir si c’est l’espoir qu’il faut nourrir
Arrêtons de broyer du noir, toujours vivant, sacré veinard
Exactement ! Désolé pour ceux qui partent, et que ceux qui restent profitent de leurs vies.
Q14. Comment le monde vous voit ?
Quand je fais la chose –
Miossec (L’étreinte)
Mon amie, mon amour, mon amante, ma bien-aimée
Je sais bien qu’aujourd’hui je te fais pitié
Mon amour, mon amie, mon amante, ma bien-aimée
Mais qu’avons-nous fait de nos plus belles années ?
Euh, sérieusement, je fais pitié au monde ? Il me connaît mal, alors !
Q15. Aurez vous une vie heureuse ?
Already gone –
Wilson Philips (California)
Ouais, même si il y en a plus d’une qui a quitté la mienne...
Q16. Qu’est-ce que vos amis pensent vraiment de vous ?
Une bonne idĂ©e –
Sinclair (Au mépris du danger)
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle naît de l’imbécillité
Une bonne idée est une bonne idée
Même si elle ne fait pas l’unanimité
Ce n’est pas faux : je suis quelqu’un d’atypique, mais cela ne m’empêche pas
d’avoir de bonnes idées et d’être dans le vrai, parfois seul contre tous...
Q17. Est-ce que certains ont secrĂŞtement envie de vous ?
24 –
Jem (Finally Woken)
In 24 hours they’ll be
laying flowers
on my life, it’s over tonight
I’m not messing no I
need your blessing
and your promise to live free
please do it for me
C’est un peu mystérieux, mais on va dire que oui.
Q18. Comment puis-je me rendre heureux ?
Talking ’bout My Baby –
Fatboy Slim (Halfway Between the Gutter and the Stars)
Parler de mon amoureuse ? Ben tiens, je l’aurais parié. Reste plus qu’à la trouver...
Q19. Que devrais-je faire de ma vie ?
Rosie Darko –
Michael Andrews (
Donnie Darko Soundtracks)
Ouais, alors pour rĂ©ussir Ă interprĂ©ter ça, la musique Ă©trange donnant une ambiance si particulière Ă l’œuvre de Richard Kelly...
Dans ce film culte, Donnie (le héros) doit accomplir une mission (assurer la fermeture de l’Univers Tangent) et
reçoit, pour réaliser cette tâche, certains pouvoirs surnaturels. J’ai p’t’êt’ aussi une mission de ce genre à réaliser dans ma vie. Ou pas.
Q20. Aurez vous des enfants ?
Nobody Owns Me –
Belinda Carlisle (Heaven on Earth)
Nobody owns me, nobody can make me do what I don’t want to do... Nobody owns me, nobody but you...
Peut-ĂŞtre aurais-je des enfants, mais seulement quand je le voudrais, et avec la personne que je voudrais.
Q21. Un strip-tease sur quelle chanson ?
Velvet Blues III –
Avril (This horse must be starving)
Ouais ! Trop space et super sensuelle, comme musique. Idéale pour cela. Ne reste plus qu’à trouver
la demoiselle qui acceptera de se prĂŞter Ă ce jeu pour moi...
Q22. Si un homme dans un van vous offre un bonbon, vous faites quoi ?
Sur mes lèvres –
Tarmac (Notre Ă©poque)
Méééeuuh ! Non, je ne suis pas du genre à accepter n’importe quoi de la part d’inconnus !
Q23. Que pense votre mère de vous ?
Ring Ring –
Mika (Life in Cartoon Motion)
Ma mère ? Tant qu’elle peut me parler au téléphone, tout va bien...
Q24. Quel est votre profond et sombre secret ?
Ça m’aurait plu –
Louise Attaque (A Plus Tard Crocodile)
M’allonger près d’une belle comme on n’en fait plus
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Embrasser la voisine sans ĂŞtre vu
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Annoncer Ă©chec et mat Ă un trou du cul
Trois fois rien aux quatre coins du monde
Ça, ça m’aurait plu...
Ben ouais, rien de bien violent : je n’suis pas un méchant.
Q25. Quel est le thème musical de votre ennemi mortel ?
Une exception –
La Grande Sophie (Le Porte bonheur)
La pire des choses qui pourrait nous arriver Ă tout moment
le ciel propose de passer l’arme à gauche il faudra bien un premier
Toi ou moi pour l’instant personne ne sait
Je voudrais... partir que si tu restes avec moi
Un ennemi mortel ? Ouais, il y a peut-être finalement quelqu’un ou quelqu’une sur Terre qui m’en veut
et qui souhaite m’emporter avec lui ou elle en Enfer...
Q26. Votre personnalité ressemble à quoi ?
Suddenly I See –
KT Tunstall (Eye to the telescope)
Suddenly I see (Suddenly I see)
This is what I wanna be
Suddenly I see (Suddenly I see)
Why the hell it means so much to me
Ma personnalité ? Un jour, j’ai (soudainement) compris ce que je voulais être... et peu à peu je deviens vraiment moi.
Q27. Quelle chanson pour votre mariage ?
Release Me –
Wilson Phillips (Wilson Phillips)
Peux-tu me délivrer ?
Bizarre, pour un événement qui officialise justement l’attachement entre deux êtres...
Never mind .
Jeudi, le 30 aoűt 2007
Il pleut (tribute to Jacques Brel )
Il pleut
C’est pas ma faute à moi
Les carreaux des usines
Sont toujours mal lavés
Il pleut
Les carreaux des usines
Y en beaucoup d’cassés
Il pleut
L’usine abandonnée
C’est la
Manufacture d’Armes
Future Cité du Design
Et les carreaux de verre
DĂ©truits par les ouvriers
Il pleut
C’est un pan de l’histoire
Qui retourne au passé
Il pleut
Il pleut, mais ce n’est pas
Dean
Il pleut dans ma région
Il pleut dans mon immeuble
Il pleut dans mon bureau
Il pleut
Et l’agence immobilière
Ne bouge pas le p’tit doigt
Pour vraiment s’occuper
De ce dégât des eaux...
Dimanche, le 3 juin 2007
Fest’Uval à proximité de Saint-Etienne !!!
Programme du Fest’Uval Jean Mon’Arts (7 au 9 juin 2007)
Ce festival aura lieu du jeudi 7 au samedi 9 juin, de 19h30-20h00 Ă minuit,
au
château de Saint-Victor sur Loire
(près de Saint-Étienne, 42).
Pendant toute la durée du festival, expositions de phographies,
peintures et sculptures (dont les dernières créations de votre serviteur,
Fabrice MĂ©reste ).
Petite info : dans la mesure du possible, j’ai indiqué les liens des MySpaciens
et autres qui se produiront lors du Fest’Uval...
Pour télécharger le programme en version imprimable,
c’est ici .
Jeudi 7 juin 2007 Théâtre de Verdure
(théâtre et danse)
(20h00) l’Aspatoule
(21h30) Le Groupe de Danse Universitaire
(22h00) Compagnie Actes Liés
Salle Geltendorf (pièces de théâtre)
(20h00) Le Grand Large
(21h45) Mais-tisse Moi Ça
(22h15) Les Nouveaux NĂ©s
Cour du château (concerts)
(20h00)
Dya Mohn
(21h00)
Rated Y
(22h00)
l’Alambik
(23h00)
DripS
Église (concerts)
(20h00) Bel’Canto
(20h30) À l’Improviste
(21h00) Duo Ilios
(22h00) Chœur des Étudiants de Musicologie
Restaurant (concerts)
(21h00) Christian.G
(22h00)
Monsieur Fred 3
Vendredi 8 juin 2007
Théâtre de Verdure (pièces de théâtre)
(20h00) Les Ptits dans l’Dos
(21h15) Association en Scène
(22h30) Compagnie Actes Liés
Salle Geltendorf (théâtre et musique)
(20h00) Les Nouveaux NĂ©s
(21h15) @lex
(22h00) Le Grand Large
Cour du château (concerts)
(19h30)
Clock
(20h30) Les Fils du Coupeur de Joints
(22h00)
Overdose
(23h15)
La Deroot’s
Église (concerts)
(20h00) NĂ©bune
(20h30) Zoot
(21h30) Olivier Craig-Dupont
(22h00) Atacama Jazz
Restaurant (concerts)
(21h00) Christian.G
(22h00)
Monsieur Fred 3
Samedi 9 juin 2007
Théâtre de Verdure (théâtre et danse)
(20h00) Association en Scène
(21h15) Le Groupe de Danse Universitaire
(21h45) Les Frères Suédois
(23h00) Les Ptits dans l’Dos
Salle Geltendorf (pièces de théâtre)
(20h00) Les Amis en Scène
(21h55) Mais-tisse Moi Ça
(22h00) L’Aspatoule
Cour du château (concerts)
(19h30)
La Pagaille
(20h45) Jade
(22h00)
Godot
(23h15)
Hacenoba Latin Jazz
Église (concerts)
(20h30) Olivier Craig-Dupont
(21h00) NĂ©bune
(21h30) Zoot
Restaurant (concerts)
(21h00)
Monsieur Fred 3
(22h15) Highway
Mercredi, le 28 mars 2007
Une grenouille et des agents secrets dans une uchronie 60’s
Neurotwistin’ de Laurent Queyssi, voilà un livre qu’il est bien :
une grenouille génétiquement modifiée devient auteur de romans à la OSS 117
ou James Bond 007. Mais cette grenouille, malgré son succès populaire,
n’est vraiment pas heureuse : elle se morfond de ne pas être homme,
alors qu’elle a pourtant des sentiments bien humains...
Neurotwistin’ est le premier roman de Laurent "Mars Hotel" Queyssi
(dont on retrouve le
blog ici ,
ou qu’on retrouve sur
Myspace lĂ )
qui, bien que se trouvant encore en "vrai" papier en librairie ou sur le site de son Ă©diteur,
les moutons électriques , (ou même dans ma propre bibliothèque !)
peut maintenant se trouver Ă©galement sous forme de fichier PDF sur
le site de l’éditeur ici .
On peut aussi Ă©couter le monsieur causer de ses projets
d’écriture
lĂ . A lire, voir et entendre
Lundi, le 19 mars 2007
Autoanthropophage
Ce matin, en observant mes genoux blessés
(cf. mon accident raconté dans le billet précédent),
avec leur couleur rouge violacé et les stries de la chair,
je n’ai pu m’empêcher de penser au steak que je me suis fait cuisiner la veille...
Aurais-je des tendances à l’anthropophagie ?
Soudain, la lumière : une célèbre chanson d’Henri Salvador
("J’aime tes g’noux", parodie de "Shame, shame, shame, shame on you")
m’apparaît avec un sens tout différent...
Lundi, le 22 janvier 2007
Mylène et moi
Je crois que ça a commencé comme ça. Je devais être au collège, dans les
premières années (6ème ou 5ème), et j’avais entendu une chanteuse fredonner
des paroles que je n’avais pu comprendre qu’à l’aide d’un dictionnaire (les mots
"libertine" et "catin" m’avaient ensuite fait rougir).
Un de mes meilleurs amis, plus proche de la "grande ville", avait accès Ă
davantage de chaînes de télévisions (hertziennes, à l’époque, ce devait
être les débuts d’M6) que la télévision familiale, à mon grand désespoir.
Et un jour, il m’a annoncé être tombé sur le clip de la quasi-inconnue
"Mylène Farmer", une curieuse ritournelle illustrée par un mélange de sexe
(les scènes de la baignoire et avec l’amant) et de violence (la bagarre avec la méchante).
Bref, tout pour intriguer les jeunes ados que nous étions. Et c’est sur la frustration
de n’avoir la chance de voir le clip "Libertine" de la flamboyante chanteuse que j’ai
commencé à construire mon admiration pour elle. Premiers albums, premiers concerts,
des clips travaillés comme de véritables petits films par Laurent Boutonnat (seul Michael
Jackson avec "Thriller" faisait aussi bien), des chansons aux sens obscurs qui nous
détournaient de nos problèmes quotidiens d’ados en quête d’identité, des chorégraphies
étranges, des interviews rares, du mystère. Ouais, j’étais fan, sans conteste.
Et depuis ce temps-lĂ ?
Si je n’ai pu voir la belle il y a un an à Bercy, je me suis fait offrir
le DVD du concert, et je suis allé dimanche dernier voir le film de
celui qui nous l’a fait découvrir. "Jacquou de croquant" s’avère être
une très belle épopée périgourdine, avec des acteurs de talent,
le tout filmé par celui qui ne s’est pas laissé abattre par l’échec de "Giorgino",
son opus précédent.
Cerise sur le gâteau : Mylène Farmer chante le générique de fin, "Devant soi".
Respect, Mylène...
Mardi, le 12 décembre 2006
Partir, revenir
Lundi de la semaine passée, j’étais à Lyon pour écouter mon ami
RĂ©mi chanter du Rossini.
La petite messe solennelle ... Ah ! Un moment d’émotion rare...
Le seul Ă©lĂ©ment un peu pĂ©nible de cette soirĂ©e fut le trajet depuis Saint-Étienne,
avec les trains en grève. L’arrivée dans la Capitale des Gaules ne causa pas de
problème, j’étais tombé par hasard sur l’un des seuls trains disponibles de la
fin d’après-midi, mais le retour fut moins évident, même s’il fut assuré par un car.
Réveil le lendemain avec moins d’heures de sommeil que prévues, matinée à bosser, puis
retour à Lyon pour travailler avec un collègue japonais. Toujours pas de train.
Quant aux cars de remplacement... Ils n’étaient présents qu’au hasard de leurs disponibilités.
Arrivée à Lyon pour ma réunion avec près d’une heure de retard par rapport à l’horaire convenu. Du coup,
la concentration dans le travail fut maximale. Puis la galère pour le retour Ă Saint-Étienne.
À Lyon Part-Dieu, un train est annoncĂ© Ă Perrache. J’ai filĂ© Ă l’autre gare en mĂ©tro
(pas vu de train faisant Lyon Part-Dieu – Lyon-Perrache Ă l’affichage)
et découvert là -bas qu’il n’y avait ni train ni car. Retour à la Part-Dieu. Un TGV
annoncĂ© pour Saint-Étienne. Je n’ai pas de rĂ©servation pour ce type de train,
me suis renseigné auprès d’un agent de la SNCF qui m’a dit d’attendre un autre train devant
normalement partir deux heures plus tard. Je me suis dis qu’il était malade (et grand bien
m’en a pris !) et j’ai pris le train soi-disant Ă grande vitesse – puisqu’il roulait comme un train
ordinaire – pour rentrer Ă la maison. Mais enfin, je suis quand mĂŞme arrivĂ© Ă bon port. Ouf !
Samedi, après avoir transpiré au club de sport, je me suis rendu au centre commercial
faire quelques achats en prévision de mon anniversaire (le 16 décembre).
Panique au moment de payer : impossible de mettre la main sur ma carte bancaire.
Retour chez moi, vérification dans mon portefeuille, rien. J’ai fouillé mon sac de sport,
regardant dans la poche de mon short. Rien. Le gros stress. La diode de mon téléphone
fixe clignotait, indiquant un nouveau message sur mon répondeur. Plein d’espoir, j’ai écouté le message.
La voix du directeur du club de sport. Ouf ! C’était lui qui avait trouvé ma carte bancaire
dans les vestiaires.
J’ai filé à nouveau dans le quartier de
Centre 2 pour récupérer mon précieux
sésame, j’ai poursuivi ma course folle jusqu’au centre commercial pour payer mes commissions. Et j’ai pu souffler...
Sinon, retour Ă Lyon ce vendredi 15/12 au restaurant le Saint-Amour pour la
soirée culturelle, littéraire et festive (à partir de 19 heures).
Il y a plein d’auteurs sympas prévus, et j’y dédicacerai les
Anges
Ă©lectriques !
Vendredi, le 29 septembre 2006
Toute la musique que j’aime...
Je viens de découvrir
Pandora Internet Radio grâce à un lien trouvé sur
les
Mnémoglyphes de JR.
Eh béh, c’est achtement bien, comme truc ! Bon, bien sûr, ça ne marche
qu’avec des musiques anglophones ou du répertoire classique (méééeuh, rien trouvé
en essayant de me faire une radio musicale
Mylène Farmer , et on ne se moque pas !)
mais une radio avec les
Dead Can Dance , c’est super top : j’ai découvert ainsi plein de groupes
et chanteurs géniaux à côté desquels j’étais bêtement passé...
Enfin, comme j’ai failli m’endormir quand même au bout d’un moment, j’ai essayé une radio
Sex Pistols , les résultats étaient prévisibles (les
Clashs , les
Ramones , etc.),
et ça m’a bien réveillé. Ensuite, j’ai essayé une radio
Smashing Pumpkins et
j’écoute en ce moment une radio
Jeff Buckley ...
Yeah, pour m’accompagner dans mes travaux devant l’ordinateur,
je vais finir par n’écouter plus que ça et
la Planète bleue sur la radio suisse romande
Couleur 3 !
Dimanche, le 19 juin 2005
Ça sent les vacances
Passer tout l’après-midi du samedi à faire de la sculpture, bien protégé
du soleil brûlant à l’ombre de l’appartement, et se faire appeler par
un copain avec qui on a prévu d’aller aux spectacles
musicaux de la ville, prémices de la Fête de la Musique...
Se rendre compte qu’il est déjà 18 heures, et découvrir
qu’il y a de l’argile un peu partout, en particulier sur le
téléphone...
Réussir à nettoyer partiellement les dégâts, à dîner, à se
doucher, à se changer, et à être l’heure au rendez-vous...
Ne pas trop se tromper de chemin pour parvenir Ă la
Cour des Sons (c’est une contrepétrie ?)
et louer le Ciel du retard du premier groupe afin de ne rater aucun
morceau de ce duo Ă©lectro-jazzy...
Être assez stupéfait de la performance du second groupe, un trio
Ă©lectro-trip hop-rock (un DJ, un guitariste et un « homme-machine »)
accompagné, suivant les morceaux, de trois chanteurs et une chanteuse,
passant d’une puissance musicale à la Prodigy aux accords superbes
dignes de Portishead... Ouah !
Revenir dans le centre de Saint-Étienne et Ă©couter les
étranges carillons de la cathédrale Saint-Charles ...
Décidément, la ville ne veut pas dormir !
Samedi, le 4 juin 2005
J’aime bien...
Il est des personnages qui ne peuvent pas laisser indifférent.
Pour moi, le réalisateur et scénariste
Jean-Pierre Jeunet est de ceux-lĂ .
Mercredi dernier, j’ai eu la chance de le voir au cinéma
Le France
de Saint-Étienne. De 18 heures au lendemain, rien que du bonheur...
Cela a débuté par
les premiers courts métrages de Jeunet :
L’évasion (1978) et
Le Manège (1980), des films d’animation où le travail de son complice Marc
Caro fait des merveilles et annonce la superbe
Cité des Enfants perdus (1995),
Pas de repos pour Billy Brakko (1984) et
Foutaises (1989), oĂą
on retrouve les prémices d’éléments qui seront exploités dans
Delicatessen
(1991) et
Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001).
Ce type est fascinant. On sent bouillonner en lui une créativité
extraordinaire. Pour passer d’
Alien IV (1997)
Ă
Amélie Poulain , il faut vraiment être un magicien.
Et le mélange des genres, il l’a transcendé
dans son dernier film,
Un long dimanche de fiançailles ,
qui mĂŞle avec brio Ă la fois la romance,
le film de guerre et l’enquête policière.
De Jean-Pierre Jeunet, j’adorais l’œuvre, maintenant je suis aussi
admiratif de l’homme, un immense artiste, et un être fondamentalement
humain.
Et si vous tenez à voir d’autres créatifs, aux réalisations plus
modestes, certes, pensez Ă faire un tour Ă
Saint-Victor sur Loire . C’est le dernier jour du
Fest’Uval Jean Mon’Arts où vous pourrez assister
à une multitude de spectacles, de la danse, de la poésie, de la
chanson française, de la musique chorale, du trip hop, du rock...
et même assister à une exposition où votre serviteur présente quelques
une de ses sculptures.
Lundi, le 23 mai 2005
De l’eau et des éclairs
Samedi, avec un copain qui venait d’apprendre la veille sa rĂ©ussite Ă
un concours, nous nous sommes rendus au festival
6ème
Continent Ă Lyon. Nous quittons le Rond-point de Saint-Étienne
pour nous engager dans la voie rapide, et je fais la remarque :
« Tiens, la voiture devant nous s’est fait flasher ! ».
Le temps que le pilote vérifie sa vitesse sur le compteur et... merde... nous avons
aussi droit Ă une photo souvenir.
Bon, ça commence bien. Le copain prend cependant l’amende à venir avec une
certaine philosophie. Il est conducteur depuis seize ans et n’a jamais
effectué une seule infraction au code de la route. Il faut bien une première fois...
Penser à la réussite à son concours et aux nouvelles fonctions qu’il va
occuper à la rentrée prochaine efface un peu cet ombrageux événement.
Sur le chemin, nous passons en revue diverses stations de radio pour tomber sur
les informations. Non, il est encore trop tôt pour connaître le résultat du
festival de Cannes.
Nous entrons dans Lyon, passons à côté de la Halle Tony Garnier, et nous trouvons
une place devant l’entrée du Parc de Gerland. Musiques du monde. Tenues bab’,
look « altermondialiste », ceux qui sont lĂ
ne tiennent pas à se prendre la tête. Petit tour auprès des stands sur le thème
du développement durable, du commerce équitable ou du Tibet libre... Je me sens
bien.
Nous achetons des tickets Ă Ă©changer contre de la nourriture et de la boisson.
Je prends du poulet au riz avec des trucs bizarres, genre beignet de banane,
avec sauce épicée et légumes délicieux mais non identifiables.
Quelques gouttes tombent. Des éclairs lézardent le ciel. Nous nous mettons
à l’abri à côté des pistes de vélo et roller acrobatiques.
Nous partons ensuite Ă la recherche de toilettes.
Je me rappelle un endroit oĂą il y en avait, au niveau des petites maisons
du parc. Mmmmm... Loupé : fermeture à 19 heures. Mais un policier zélé
nous indique la présence de cabines automatiques un peu plus loin. Nous
traversons un long terrain gazonné. J’entre dans le lieu d’aisance
à l’air futuriste. Je pousse au hasard un bouton et lis ensuite
que c’est là qu’il faut appuyer quand on veut sortir. Bon, qu’importe.
La cuvette du trône en métal bouge. Je me dépêche. Puis de l’eau
envahit le sol et noie mes baskets. Argh ! Je me lave vite fait les
mains. La lumière s’éteint. Je me précipite vers la sortie de peur d’être
enfermé. Bon, OK, la prochaine fois, je le saurai : appuyer sur le bouton
pour sortir seulement. Le copain a préféré se soulager contre un arbre.
Il avait sans doute raison.
La nuit tombe. Nous nous rapprochons de la scène. Il y a beaucoup de monde
maintenant. Les organisateurs demandent au public des parapluies et
mettent en place une protection de fortune pour le prochain groupe.
Les
Bistanclaque
montent sur scène. Ces Croix-Roussiens, un duo, rejoint un peu plus tard par
une saxophoniste, nous livrent une musique aux paroles pleines
de sel, de sucre et d’acide. Une bonne partie du public se retrouve dans
les cercles concentriques d’une danse circasienne.
Avant qu’un nouveau groupe ne prenne place sur scène, nous partons
chercher des boissons. Je demande un jus de goyave, je me fais servir
de la mangue. Bah, pas grave, il n’y a que moi pour demander des
jus de fruits impossibles.
Je vais m’acheter le CD des
Bistanclaque
(que j’écoute en boucle depuis, avec une préférence pour les chansons
l’Ancienne ,
Consomme ! et la
Scottish ).
Il pleut toujours, et les prochains musiciens ne viennent pas.
Le copain me parle de
Femi Kuti , que l’on attend et qui devrait venir
d’une minute à l’autre, et de son père, Fela Kuti, le fameux chanteur militant
à l’origine de l’afro beat.
Sous la pluie, le public s’impatiente. Les musiques enregistrées n’ont pas
la chaleur de celles en live. Les organisateurs montent sur scène.
Explications.
Pluie. Matériel électrique.
Risque d’électrocution. Concert annulé.
C’est la grosse déception. Face aux éléments, nous
sommes bien impuissants. Nous nous décidons à rentrer, fort marris qu’avec
cette pluie, la suite de la soirée soit tombée... à l’eau.
Samedi, le 7 mai 2005
Renouveau
Voir par la fenĂŞtre les rayons du soleil.
Se dire qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
Oser sortir ses rollers qui étaient abandonnés depuis trop longtemps.
ĂŠtre accueilli dans la rue par un concert de klaxons, des voitures de personnes se rendant Ă un mariage.
Utiliser son nouveau joujou, un baladeur MP3.
Se rendre compte que
the Prodigy dans les oreilles, ça
aide vraiment à gravir les montées.
Découvrir que le genou, bien que tirant un peu, ne fait pas mal, malgré la vilaine entorse résultant d’une chute de ski, en février dernier.
Croiser une mariée au Parc de l’Europe, et la trouver jolie.
Rentrer en sueur et se dire que, pour une fois, le sommeil viendra des suites
d’une bonne fatigue physique, et non intellectuelle...
Vendredi, le 14 janvier 2005
Culture pub
MAUVAIS GENRES : Science fiction et
fantasy .
Production : François Angelier
Avec : André-François Ruaud, Xavier Mauméjean.
Livres : "le panorama illustré de la fantasy & du merveilleux"
par André-François Ruaud (édition les Moutons électriques) ;
la "Vénus anatomique" par Xavier Mauméjean (éditions Mnémos).
En direct samedi 15 janvier 2005 de 21 heures Ă 22 heures dans
l’émission « Mauvais Genres » sur
France Culture
ou en différé
ici .
Vendredi, le 19 novembre 2004
Le prix Ă payer
Mardi soir, je suis retourné à l’opéra voir
RĂ©mi dans le rĂ´le de « Nemorino »
dans l’opéra l’
Elisir d’Amore de Donizetti Ă l’Esplanade de Saint-Étienne.
Bien que ce fût en soirée (oui, me levant d’ordinaire très tôt, j’ai vraiment
du mal avec les spectacles se déroulant tard), j’ai suivi avec autant de plaisir
que le dimanche après-midi cette magnifique représentation.
Après avoir félicité Rémi en loge, je suis reparti chez moi, tranquillement,
la tête pleine d’images et de musiques, me disant que je devais m’endormir
rapidement pour ĂŞtre en pleine forme le lendemain, ayant un cours de 4 heures Ă
donner dès huit heures du matin.
Mais sur le chemin du retour, j’ai été surpris par une voiture qui s’était
arrêtée à ma hauteur. Il s’agissait d’une amie du ténor, vue à l’opéra,
qui m’a proposé de prendre un pot avec Rémi et quelques copains venus de Lyon.
J’ai hésité un instant avant d’accepter car il était déjà 23 heures 30 et
j’avais un peu peur de me coucher trop tard. Et la soirée s’est donc poursuivie
avec un verre pris avec tout le monde, puis il y a eu un dîner... Bref, je suis
rentré chez moi un peu avant deux heures du matin. Et le réveil a sonné un peu plus
de trois heures plus tard, argh !
Le cours du matin s’est très bien déroulé mais l’après-midi, j’étais minable, enchaînant
bâillements sur bâillements, incapable de me concentrer sur une activité quelconque.
Ah, dur, mais c’était le prix à payer pour avoir passé une aussi excellente soirée.
Dimanche, le 14 novembre 2004
RĂ©conciliation
Parce que c’était un dimanche après-midi et non en soirée
(Ă©tant quelqu’un du matin, il m’est difficile d’assister Ă
un spectacle où on ne peut pas bouger sans lutter contre le sommeil après 22 heures) ;
parce que mon copain
Rémi , qui tenait le rôle principal, a une voix d’or
et un excellent jeu de scène ;
parce qu’il m’a obtenu des places très bien situées dans le grand théâtre Massenet ;
parce que la mise en scène d’Arnaud Bernard était tout simplement grandiose
(avec de subtils clins d’œil Ă la Belle Époque) ;
parce que l’
Elisir d’Amore de Donizetti
a quelque chose d’envoûtant et que la difficile alchimie entre le spectacle
et la musique est un art délicat qui ici s’exprime parfaitement ;
parce que j’y étais allé en compagnie de mon ex-petite amie venue tout
exprès de Lyon et que nous nous entendons toujours aussi bien ;
parce que je n’ai pas vu passer ces trois heures alors
que je m’étais fermement ennuyé (voire même presque endormi) lors
de mes malheureuses expériences précédentes
(
Don Giovanni de Mozart et
Cerenentola de Rossini) ;
pour toutes ces raisons, aujourd’hui, j’ai été réconcilié avec l’opéra.
Un seul mot aux artistes : merci !
Samedi, le 20 mars 2004
Tramway
Affublé d’un sac rempli de mon matériel de
sculpture, j’arrive à l’arrêt de l’Hôtel de Ville.
Dans le tram, je trouve une place tout à l’avant, juste
derrière le chauffeur, l’endroit idéal pour poser un sac imposant
sans déranger personne. Il n’est pas encore neuf heures du
matin, ce samedi, la rame est à moitié vide, il est facile
de trouver où s’asseoir.
En sortant un livre de ma poche, mes oreilles sont distraites
un instant par un air de techno. Je ne peux m’empêcher
d’essayer de regarder le conducteur. C’est un jeune.
À l’arrĂŞt du feu rouge, il en profite pour grignoter
une bricole que je ne parviens à distinguer derrière la
vitre fumée.
Avec un bouquin, j’arrive tout le temps à m’isoler et
faire abstraction de la musique que diffusent les haut-parleurs
des transports en commun. Suivant les chauffeurs et les moments,
c’est RTL , Nostalgie , parfois Rire et chansons
ou même France Inter . Ce matin, c’est Fun . Je me
rappelle une fin de journée, il y a quelque temps, le chauffeur
avait mis la radio un peu plus fort : les Verts jouaient
Ă Geoffroy Guichard, aussi les amateurs pouvaient suivre
religieusement l’évolution du score.
Un peu plus tard, avant treize heures, je reprends le tram pour
me rendre au centre commercial. Je vois un tramway à l’arrêt mais
je ne me dépêche pas : même en courant, je sais que je
ne parviendrais pas Ă l’attraper. Un coup d’œil au
panneau d’affichage électronique, le prochain arrivera
dans deux minutes. Mais je ne suis pas le premier
à l’attendre. Une jeune fille a aussi manqué
la rame. Elle a une vingtaine d’années. Elle n’est pas
très grande. Elle semble vouloir protéger ses doux yeux
clairs derrière une paire de lunettes de vue. Ses longs
cheveux sont splendides, d’une étonnante couleur
fauve. Elle est vraiment ravissante. Le tram approche.
Je me déplace un peu vers l’avant, finissant par
connaître avec le temps la position où s’ouvrent
les portes malgré l’absence de repères au sol. Bien entendu,
j’entre le premier, je valide mon ticket, et je trouve
à nouveau une place derrière le chauffeur. Cette fois-ci,
la musique est du bon vieux rock. Oui, notre conducteur
est d’un autre âge que le jeune de ce matin. J’ouvre
le livre pour poursuivre ma lecture mais, au moment
oĂą mes yeux vont se poser sur les mots de Silverberg,
je croise de la jolie fille aux cheveux fauves.
Instantanément, je me mets à espérer qu’elle vienne
s’asseoir à mes côtés, malgré les nombreuses autres
places vacantes. Et elle exauce ma prière muette.
En s’installant, elle remet sa chevelure en ordre d’un
geste de la main, ce qui a pour effet de libérer les
molécules son délicieux parfum. Mais voilà déjà le
centre commercial. Je me lève à regret, n’emportant
que le souvenir des effluves subtils et de la vision angélique.
Jeudi, le 12 décembre 2002
Ă€ vif (les nerfs)
Je soutiens ma thèse dans quatre jours. Enfin,
moins de 100 heures, si on veut être plus précis.
Et ça devient
vraiment très dur.
Au niveau du pot de thèse, c’est à peu
près réglé : merci les parents pour les spécialités régionales
(les bouteilles et les verres pour papa, les spécialités culinaires
pour maman), la commande est passée auprès du traiteur, je dois
encore acheter des trucs complémentaires, en particulier des
boissons, ce que je ferai samedi (je me réjouis déjà , vu que les
grands magasins seront déserts un samedi avant Noël, n’est-ce
pas ?)
Pour le restaurant du soir avec les membres du jury,
c’est aussi OK, j’ai réservé un endroit sympa sur la
Croix-Rousse...
Au niveau de la soutenance, pour la présentation,
il y a encore des bricoles Ă modifier sur mes diapos. (Au boulot,
Fab !)
J’ai vu le service repro pour disposer de quelques
nouveaux exemplaires de ma thèse (celui avec le résumé et les
remerciements en bonus track).
La salle de soutenance est
réservée, OK, OK...
La salle prévue pour le pot sera occupée par
un cours juste avant mais j’ai quand même un peu de marge de
manœuvre... Chaud !
Les vidéoprojecteurs... Il y a celui du
labo mais je devrais aussi en réserver un autre demain au service
audiovisuel (on ne sait jamais)...
Les ordinateurs portables...
Je prendrai le mien, mais il y aura sans doute aussi ceux de mes
collègues au cas où...
Le transport et l’hébergement du
jury : lĂ aussi, tout baigne, ou presque (un de mes rapporteurs
sera à une soutenance juste avant la mienne à l’autre bout de la
ville). Va falloir inventer la téléportation vite
fait...
J’ai fait mon maximum, j’ai encore des p’tits trucs Ă
régler. Mais bon, je gère, je gère... Enfin, j’espère.
Et puis,
bon, faut pas stresser. Songer aussi Ă dormir tĂ´t, je commence Ă
avoir mal à la tête avec tout ça, c’est mauvais signe...
Oui,
je me demande comment ça se passera, le jour où je me marierai(s).
Ah, j’oubliais : pour se marier, faut être deux, et on
partagera les tâches à ce moment-là ...
Mais bon, voyons la
vie en rose. Ou en bleu. Et écoutons, pour nous détendre, l’émission
la Planète
bleue qui passe le dimanche soir sur
Couleur 3 , une radio suisse
qu’elle est achtement bien.
Pour ceux qui ont une connexion qui
booste (et qui ne paient pas le téléphone), il est possible
d’écouter l’émission
la Planète bleue sur le
Net.
Une heure de plongée dans la musique de demain : c’est
étrange, c’est beau, c’est bon, ça calme...
Vous croyez que
j’en ai besoin ?
Vendredi, le 22 novembre 2002
Avignon, Deauville, Paris...
Vincent Delerm, le fils de
Philippe-la-première-gorgée-de-bière, arrive tout doucement dans nos
oreilles avec un album qui porte son nom. Cet
auteur-compositeur-interprète un peu branchouille a bien du talent.
Ses textes sont autant de tableaux où le quotidien est croqué avec
sensibilité. Il parle d’une vie fantasmée avec une actrice, de la
visite d’un zoo où les vies se dévoilent en miroir face à celles des
animaux en cage, d’une réunion de famille dans les Hauts-de-Seine,
de parents imaginés de l’être aimé, d’un magazine féminin qui lui
fait redécouvrir celle qui l’a quitté (en duo avec Irène Jacob), de
retrouvailles sur fond de Jeux Olympiques d’hiver, d’un spectacle Ă
Avignon où sa voisine présente plus d’intérêt que le théâtre
d’avant-avant-garde, du portrait d’une fille et de ses projets
avortés, d’un couple s’ennuyant un peu à Deauville en hiver, d’une
aventure amoureuse colorant un quotidien Ă la fois banal et
précieux. Un regard tendre et pertinent sur la vie, tout
simplement, mais il n’y a rien de plus dur que de raconter ces
choses simples qui font la beauté de chaque jour. Dommage qu’il
n’ait pas beaucoup de voix. Pour ses chansons, cela donne une touche
particulière agréable, mais quand il reprend "Le lundi au soleil" en
public avec Keren Ann, c’est assez malheureux. Lundi dernier, il
donnait un concert, à la salle Rameau de Lyon. Et je l’ai manqué...
Jeudi, le 21 novembre 2002
A view to a kill
Alors que "Meurs un autre jour" (Die another
day ), le dernier "James Bond 007" vient de sortir sur les Ă©crans
de France, avec une B.O.F. interprétée par Madonna, je viens de me
rendre compte de l’importance capitale qu’a eu le visuel dans mes
goûts musicaux. En effet, j’ai commencé à écouter de la musique au
début des années 80, lorsque, tout jeune adolescent, j’ai découvert
les vidéos clips. Je venais d’arriver au collège quand explosa
"Thriller", fin 1982. La musique du roi de la pop, tout juste
couronné, était accompagnée d’un petit bijou de film mêlant
l’horreur et l’humour, et Dieu sait que cette recette marche auprès
du jeune public. Les autres titres de l’album "Thriller" me
marqueront moins, même si j’ai eu une petite tendresse pour la vidéo
de Billie Jean . En 1983, le groupe anglais Duran Duran
débarque dans l’Hexagone avec "The Reflex". Vous souvenez-vous du
clip ? La vague qui tombe de la scène et qui arrose le
public ? "Wild Boys" et son univers Ă la "Mad Max" ? Et la
B.O.F. de "Dangereusement vĂ´tre" (A view to a kill ) en 1985.
Clip extraordinaire oĂą les membres du groupe, sur la Tour Eiffel,
jouent les agents secrets et se dégomment les uns après les
autres... On ne se moque pas : j’avais la même coupe de cheveux
que Simon LeBon ! En 1983, toujours, Frankie Goes to
Hollywood sortait "Relax". Le choc ! Le clip se déroulait dans
une boîte gay SM... (Je n’avais pas compris, à l’époque.) En
1984, les Allemands de Propaganda et leur "P-Machinery". Du bizarre,
aussi bien dans le son que dans l’image. J’ai beaucoup aimé. La
même année, les Norvégiens de A-HA et leur fameux "Take on me".
Musique extra sur un clip mêlant film et bande dessinée. "Hunting
high and low", slow de l’été (ah, les colonies de vacances de cette
année-là !), clip où le chanteur se métamorphosait en animaux.
Et plus tard la B.O.F. du James Bond "The living daylights" en
1987... Mais 1984, c’est aussi l’année où une brune étrange
fredonne une comptine curieuse : "Maman a tort". Deux autres
titres, passés plus ou moins inaperçus : "On est tous des
imbéciles" (à oublier) et "Plus grandir" (où l’univers Farmer se
dessine déjà ). En 1986, Mylène Farmer est devenue rousse et devient
"Libertine" : une musique aux paroles osées sur un véritable
film (en costume... et sans) oĂą Laurent Boutonnat voit les choses en
grand. C’est le triomphe. Alors, il n’y a rien eu, au niveau
musical, dans les années 80 ? N’oublions pas la brit pop, la
new wave, la dark wave, les Irlandais U2, les Écossais Simple Minds
et les Français Indochine, Mano Negra et les Rita
Mitsouko... C’était l’époque où j’ai arrêté de regarder les
Ă©missions de Maritie et Gilbert Carpentier pour passer aux "Enfants
du Rock" (et Ă "Top 50").
Archives Chronologie :
Parce que rien ne vaut le fait d’avoir de bons copains et de partager avec eux des joies simples.
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Au sujet de nos amies les bĂŞtes.
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Article critique. Point de vue personnel sur une œuvre. Coup de cœur ou coup de gueule.
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Curiosités linguistiques
À propos de la langue française ou d’autres langues, dialectes et parlers rĂ©gionaux. RĂ©flexions sur les usages linguistiques de la communautĂ© francophone. Aspects insolites de la langue. Jeux de mots.
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Dessin / Arts graphiques et numériques
Dessins réalisés de manière traditionelle (crayon, stylo, feutre,
fusain, pastel, pierre noire ou sanguine, craie, plume, encre de Chine, etc.) ou traités par ordinateur à travers des logiciels d’infographie.
Curiosités calligraphiques. Ambigrammes (figures graphiques de mots devenant d’autres mots à partir d’une symétrie ou rotation). Anamorphoses. Peintures. Arts en deux dimensions.
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Événements / Grands rendez-vous
Comptes rendus ou programmes de grandes rencontres : conventions, festivals, conférences et soirées thématiques.
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Parce qu’on est le fils, le frère, le cousin ou le neveu de quelqu’un.
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De tout ce qui a trait Ă ce genre artistique oĂą intervient le surnaturel.
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Films / Télévision / Vidéo
À propos des productions artistiques essentiellement visuelles : films (court, moyen ou long mĂ©trage), animations, dessins animĂ©s, mangas, sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, vidĂ©o-clips, etc.
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Histoires / LĂ©gendes
Au sujet de l’Histoire et des histoires. Faits avérés ou non. Mythes.
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Humour / Insolite / BĂŞtises
Impressions insolites. Histoires drĂ´les ou surprenantes. Blagues.
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Internet / NTIC / Informatique
De tout ce qui a trait aux « nouvelles technologies de l’information et de la communication ». Informatique (aspects matĂ©riels et logiciels). Internet, aspects du Web, HTML. MultimĂ©dia.
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Livres, revues, recueils de nouvelles et anthologies.
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Musiques / Radio / Audio
À propos des productions artistiques essentiellement auditives : musiques, chansons, concerts, opĂ©ras, Ă©missions de radio, etc.
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RĂ©flexions sur le devenir de la Terre ou, plus modestement, de ma petite personne...
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Questionnaires et sondages, le plus souvent ludiques.
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Recettes / Gastronomie
De tout ce qui a trait à l’art culinaire. Recettes de cuisine. Bonnes tables. Grandes bouffes.
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Impressions et réflexions sur notre société.
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De tout ce qui a trait au genre artistique qui incorpore dans son imaginaire des réflexions scientifiques (plus ou moins poussées). Par excès, si on considère que les mythes et la magie peuvent tenir lieu de science, peut englober le genre
fantasy .
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Sculptures / Arts plastiques
Taille de pierres ou modelage, mais aussi peinture, architecture, etc. Expositions. Vernissages. Musées.
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Productions littéraires personnelles, de la
short short story Ă la nouvelle.
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Impressions à la première personne.
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Travaux d’écriture
Au sujet de l’art d’écrire, que ce soit sous forme romanesque, documentaire ou émotionnelle. Travaux personnels d’écriture en cours. Réflexions d’amis auteurs.
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Au sujet de mon travail d’enseignant-chercheur.
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