Mardi, le 12 janvier 2016
C’est une nouvelle année
Tous mes vœux à vous pour cette nouvelle année !
En guise de résolution, après une longue absence occasionnée par le fait de m’occuper de ma petite famille et de mes activités professionnelles, je compte faire aboutir des textes qui ont dormi trop longtemps dans le disque dur de mon ordinateur. Je viens en effet de terminer l’un des romans que l’on m’a offerts pour Noël et dont une citation m’a particulièrement marqué :
« Savez-vous que les histoires sont comme le bon vin, il faut les laisser reposer pendant des années, les laisser décanter avant de les écrire. Mais attention de ne pas attendre trop longtemps sinon le vin passe. Les histoires tournent au vinaigre. Je détiens dans ma cave de vieilles bouteilles d’années exceptionnelles, que je n’ouvrirai malheureusement jamais. », Xavier Durringer, Sfumato, Le Passage, 2015.
Jeudi, le 3 juin 2010
Assises Internationales du Roman 2010
La semaine dernière, à Lyon (aux
Subsistances, quai Saint Vincent), se sont déroulées les
Assises Internationales
du Roman. C’est par simple curiosité que l’amateur de littérature et
dévoreur de livres que je suis s’est rendu à cet événement. Grand bien m’en a pris !
La première table ronde Ă laquelle j’ai assistĂ© avait pour thème « La
Bible
inspire-t-elle encore les Ă©crivains ? » avec
Aharon Appelfeld (Israël),
Vincent Delecroix (France) et
Marilynne Robinson (États-Unis). Un peu dĂ©cevant,
cependant, car cette table ronde avait pris du retard sur l’heure (déjà tardive pour
un jour de semaine), aussi y avait-il eu peu de temps pour le débat après la lecture
des textes des trois auteurs. Pour la plupart des participants,
la
Bible n’était pas considérée comme étant de la littérature en tant que telle,
mais cet avis n’était pas partagé par Appelfeld qui avait fait une passionnante analyse
du passage du sacrifice d’Isaac par Abraham, montrant combien pouvait être fine
la description de la psychologie des acteurs de la Genèse (face aux décisions
incompréhensibles de Dieu), et ceci avec une économie radicale
de moyens stylistiques (les adjectifs n’existant pas dans le texte originel).
Cette table ronde s’est achevée par un fort moment d’émotion quand un violoniste a
interprété quelques airs entre les passages d’un autre texte en hébreu qu’avait lu cet auteur.
« Pourquoi dire
je ? » Ă©tait le titre d’une autre table ronde
que j’avais suivie, avec les auteurs
Sefi Atta (Nigéria),
Laurent Mauvignier (France),
Julían Ríos (Espagne) et
Norman Rush (États-Unis). Ce thème m’avait
tout particulièrement intéressé parce que je travaille actuellement sur
un roman écrit à la première personne (mais qui n’a vraiment rien d’autobiographique).
Pour les auteurs présents, écrire à la première personne du singulier, c’est accepter
de ne pas tout savoir, de perdre quelque chose (comparé au narrateur omniscient
à la troisième personne), c’est jouer aussi sur l’ambiguïté du narrateur, mais ça
permet de donner une plus grande voix Ă un personnage, Ă le rendre plus vivant pour
le lecteur. Pour reprendre une analogie avec la peinture, Ă©crire en disant « je »,
c’est comme l’introduction de la perspective dans les œuvres picturales,
ça permet de faire entrer le spectateur dans la scène.
Je me permets de reprendre une citation extraite du texte lu par Norman Rush
et qui met le doigt sur la distinction entre la littérature
mainstream
et la littĂ©rature de l’imaginaire sur ce « sujet » :
Le nombre des narrations à la première personne de la liste
des 100 meilleures œuvres retenues par les lecteurs Ă©tait encore
inférieur [à la liste publiée par l’
Editorial Board of the Modern Library en 1998] :
encore ce nombre n’était-il atteint qu’en admettant toutes les variantes
possibles de cette forme, plus quantités de titres de genre, qui se situaient en
dehors de mon champ d’enquête, par exemple quatre titres de
L. Ron Hubbard,
cinq de
Robert Heinlein, et quatre d’un écrivain nouveau pour moi,
Charles de Lint, dont les personnages, d’après
Publisher’s Weekly,
sont « complexes et astucieux, » et vont « d’avatars
inconstants mais puissants Ă des lutins diaboliques. » Étant
donné le caractère florissant de la narration à la première personne dans
les romans de genre contemporains – du genre roman sentimental
(
Romance) en passant par le roman policier, le roman d’aventure,
le fantastique et le roman Ă Ă©nigme – le faible taux de participation
pour les narrateurs à la première personne dans la Liste des Lecteurs est très frappant.
Dimanche, le 14 juin 2009
MicæV, nouvelle version
Qu’on se le dise, la nouvelle version de
MicæV — la Machine Ă Inducteurs et Contraintes pour Atelier d’Écriture Virtuel —
vient d’être mise en ligne !
À prĂ©sent, j’ai ajoutĂ© la possibilitĂ© d’écrire un texte avec
un incipit, un excipit, ou une phrase en milieu de partie issus d’un
ensemble de 200 romans ou nouvelles présents dans ma bibliothèque
(soit 8 millions de possibilités différentes).
Plus d’information dans l’
aide.
Vendredi, le 27 février 2009
Article supprimé
(...)
Vendredi, le 9 janvier 2009
L comme « livre »
Je suis quelqu’un d’organisé. Si, si. Tous mes
livres – qu’ils soient des romans, des recueils de
nouvelles, des numĂ©ros de revues ou autres – sont
recensés dans un fichier. Outre les informations classiques
que sont les noms et prénoms des auteurs, les titres, les
éditeurs et années de parution, j’ajoute dans ma base
des éléments présentant quelque utilité, comme s’il s’agit d’un texte dédicacé,
et surtout si ce livre a été prêté, et si oui, à qui et quand.
De la sorte, je ne perds plus mes livres... tout en les prĂŞtant
à mes amis avec plaisir, assuré de les retrouver.
Hier soir, j’ajoutais mes trois derniers achats livresques
Ă la liste, et j’étais restĂ© bloquĂ© sur la lettre « L » :
la Vie en sourdine de l’excellent David Lodge (Rivages, 2008),
et deux petits opus, des recueils dédicacés écrits par des
amis, Ă savoir
le Passe RĂŞve de Markus Leicht
(
Le Songe des Murènes, 2008)
et
Espaces insécables de Sylvie Lainé
(
Les 3 souhaits, 2008).
EspĂ©rons que je puisse un jour ajouter une ligne Ă
la lettre suivante... j’aimerais bien qu’un éditeur soit
intéressé par mon propre roman.
Mardi, le 14 octobre 2008
Lancement de MicæV
MicæV est une machine Ă inducteurs
et contraintes pour atelier d’écriture virtuel.
Avec
MicæV, voici venue la fin de l’angoisse de la page blanche :
si vous avez un peu de temps (de 10 à 30 minutes), envie d’écrire
et que vous ne savez pas par quoi commencer, la
MicæV vous propose des
contraintes créatrices à la manière des exercices
oulipiens (lipogrammes, tautogrammes et carcans)
mais aussi plein de surprises grâce à la magie de quelques bases
de données, d’un peu de programmation et d’une fonction aléatoire...
Pour lancer la machine, cliquez
ici
et pour plus d’informations sur la
MicæV, cliquez
lĂ .
Samedi, le 5 juillet 2008
L’heureux tour / le retour
Ça y est, c’est officiel : fin aoĂ»t, au retour de Nyons oĂą se dĂ©roulera la
convention nationale de science-fiction, je devrai quitter mon appartement
de Saint-Étienne. Une page sera tournĂ©e. Ou plutĂ´t qu’une page, il s’agit d’une boucle qui sera Ă nouveau bouclĂ©e, de
l’accomplissement d’un demi-tour permettant de faire tour complet... et donc, d’un « retour ».
Grâce aux archives de ce blogue, je découvre qu’il s’agit d’une drôle de réponse à la
vie que j’avais vécue il y a presque
cinq ans de cela...
Je ne suis pas vraiment triste, oh non, car si je quitte – sans vraiment la quitter –
cette préfecture de la Loire où je vais continuer à aller régulièrement pour mon travail,
c’est pour pouvoir vivre avec la femme de ma vie dans un appartement (encore à trouver)
situé dans l’un des arrondissements de la préfecture du Rhône.
Lyon est une ville que j’adore, qui m’est chère pour de multiples raisons, la ville dans laquelle j’avais dĂ©jĂ
vécu à deux occasions, la première fois pour débuter la partie la plus intéressante de mes études, loin de
mes parents, et la seconde pour y préparer et soutenir une thèse de doctorat. Six ans de ma vie.
Lyon, oĂą je me trouvais encore il y a deux jours, Ă l’occasion du bref passage de ma belle-sœur,
elle que je ne vois plus guère puisque, avec mon frère, ils se sont installés au Canada.
Ma vie va donc prendre un nouveau tour, un heureux tour, avec sans doute moins de temps
pour faire de la sculpture, mais beaucoup plus Ă passer dans les transports en commun,
ce qui va me donner l’occasion de pouvoir reprendre l’écriture, moi qui
— inspirĂ© par ma belle — porte depuis
quelque temps l’envie de coucher sur papier des nouveaux textes de fiction.
Alors, hier, j’ai pris quelques heures pour terminer la sculpture en
argile qui traînait depuis trop longtemps, elle a besoin de l’été pour sécher
afin de pouvoir être cuite avant le déménagement.
Samedi, le 22 septembre 2007
Les contraintes créatrices
Je suis d’accord avec David et Umberto. (Attention, article long, plus de 1500 mots, mais ça compense le fait
que mon dernier billet date du début de la semaine...)
J’ai terminé depuis peu
Dans les coulisses du roman, le dernier essai de l’excellent écrivain
britannique
David Lodge.
Dans ce livre fort instructif, Lodge commence par raconter l’histoire
mouvementée de l’écriture et de l’accueil par le public de
L’auteur ! L’auteur !,
sa biographie romancée d’
Henry James (parue en 2005 en France), histoire mouvementée en effet car, peu avant la sortie de son roman,
un autre (a priori très bon) livre était malencontreusement paru en Grande-Bretagne traitant
du mĂŞme sujet...
Le chapitre de l’essai de Lodge qui m’a cependant le plus interpellé concerne
l’histoire de l’écriture du
Nom du la rose
d’
Umberto Eco
(roman paru en 1980 en Italie et en 1982 pour la traduction française), livre
dont Eco lui-même avait déjà parlé dans son essai
Apostille au Nom de la Rose (1983).
À l’origine, Eco voulait placer son histoire dans l’Italie contemporaine, mais il
a finalement choisi la fin du Moyen Âge, a repris des éléments classiques du roman
policier en situant l’intrigue principale dans un lieu isolé (une abbaye) et, tout en produisant un texte érudit
qui continue de faire le dĂ©lice des intellectuels, a rendu un hommage appuyĂ© Ă Conan Doyle – dont l’œuvre
a connu et connaĂ®t encore un incontestable succès populaire –
Ă travers son hĂ©ros dĂ©tective (qui a d’ailleurs pour nom « Guillaume de
Baskerville »,
comme le fameux
chien).
Pour Eco, la construction du roman s’est effectuée à travers l’apparition d’un ensemble
de contraintes créatrices afin de garder toute sa cohérente, ainsi
l’histoire devait-elle se dérouler au cours du
XIV
e siècle, dont il était peu familier (Eco maîtrisait davantage
les XII
e et XII
e siècles) puisqu’il fallait que l’esprit philosophique
de Roger Bacon et Guillaume d’Occam (dont est animé le héros) ait existé au temps du récit, ou encore
l’abbaye devait-elle être située en altitude afin de faire coïncider deux éléments temporels, le premier
concernant un événement non fictif (ayant eu lieu en novembre 1321), le second un
effet du roman (un cadavre retrouvĂ© la tĂŞte enfoncĂ©e dans du sang de cochon – en rĂ©fĂ©rence
Ă l’Apocalypse –), ce qui n’était possible qu’en hiver (en une autre saison,
il était trop difficile de conserver la viande de cochon avant de pouvoir la préparer,
et les cochons n’étaient ainsi abattus que par temps très froid) ou un peu plus tôt dans
les lieux situés en altitude.
Je reprends les propos de David Lodge dans
Dans les coulisses
du roman (Rivages, 2007) traduits de l’anglais par Marc Amfreville, à la page 261 :
En d’autres termes, pour raconter une histoire, il faut construire un univers
qui a une relation cohérente et logique avec le monde réel, le défi pour le romancier
consiste à explorer et à développer sa ou ses idées de récit à l’intérieur de
ces contraintes. Les relations entre l’univers fictionnel et le monde réel ne requièrent
pas nécessairement l’imitation réaliste (l’allégorie, par exemple, entretient avec le
monde réel une relation logique cohérente mais sans aucun caractère réaliste) ;
toutefois, pour ce qui concerne Le Nom de la rose, c’est le cas.
Avec mon ami auteur
Jean-Jacques Girardot, nous avions rencontré
le même type de phénomène lors de l’écriture de notre nouvelle
intitulĂ©e « Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... »
(parue en 2003 dans l’anthologie
Passés recomposés,
sous la direction d’André-François Ruaud, aux éditions Nestiveqnen).
Tous deux chercheurs en informatique dans le « civil » et spĂ©cialisĂ©s en
hard science-fiction,
je n’imaginais pas que ma collaboration avec
Jean-Jacques Girardot
se jouerait sur le registre du
steampunk,
cette science-fiction essentiellement située à l’ère victorienne ou édouardienne qui présente un univers différent
du nôtre à travers quelques traits distinctifs, tels l’apparition d’éléments fantastiques, ou bien à travers l’énergie qui n’est plus
associée à l’arrivée de la fée électricité mais à des sources différentes comme une intensification de la force
caractéristique de la révolution industrielle qu’était la machine à vapeur (d’où vient d’ailleurs le terme
steam
au lieu du
cyber de
cyberpunk).
Puisque nous avions l’opportunité de proposer un texte dans une anthologie
uchronique,
et donc de travailler sur une histoire à la structure cohérente mais décalée de l’Histoire (véritable) par l’apparition d’un événement non réel
(ou la non production d’un fait historique avéré), Jean-Jacques m’avait fait part de son envie de se laisser guider par
des éléments inspirés par ses lectures de jeunesse. Il souhaitait ainsi retrouver dans notre texte la société de dirigeables
ABC décrite par
Rudyard Kipling – le cĂ©lĂ©brissime auteur du
Livre de la jungle (1894) –
dans ses nouvelles «
As Easy as ABC » ou
«
With the Night Mail », mais aussi dĂ©sirait employer un personnage de fiction
inventé par sir
Arthur Conan Doyle, à savoir le professeur Challenger (le héros du
Monde perdu,
un peu moins connu il est vrai que Sherlock Holmes).
Tout d’abord, les propositions de Jean-Jacques m’avaient assez déconcerté. N’étant pas de la même génération que lui,
je n’avais pas eu ce genre de lectures durant mon enfance, et je me sentais un peu mal à l’aise à manier un univers issu d’un matériel
littéraire que je ne maîtrisais pas. J’ai pourtant lu les quelques textes proposés par Jiji, rafraîchissants comme
des bonbons acidulĂ©s, et – de mon cĂ´tĂ© – j’ai fait des recherches
sur la période du début du XX
e siècle pour apporter ma propre pierre à l’édifice que nous
construisions, et je suis tombé sous le charme de cette époque où bouillonnaient
de nouvelles visions scientistes du monde. L’image à laquelle tenait Jean-Jacques était celle
d’un dirigeable s’arrimant à la tour Eiffel. Nous avions donc une contrainte de lieu, Paris, et une
contrainte de date, après l’
Exposition universelle de Paris de 1889.
Des auteurs passionnés avaient analysés les textes de Conan Doyle et avaient situé la rencontre du professeur Challenger
et du journaliste Malone (au cours du
Monde perdu) vers 1905. Il fallait donc que l’histoire ait lieu
un peu plus tard, et comme nous pensions que l’Exposition universelle était un événement qui aurait bien pu
s’accompagner d’une rencontre entre des hommes de sciences de tous les pays, nous avions imaginé une nouvelle
exposition Ă Paris en 1909 (au lieu de celle qui eut lieu Ă Seattle). Le contexte politique trouble Ă la veille de la Grande Guerre
(au sein des grands pays d’Europe, ou dans leurs colonies)
que connaissait l’année
1909 était intéressant à plus d’un titre et nous permettait
de mettre en avant un certain nombre d’événements différents de l’Histoire, ces différents faits étant des
consĂ©quences de la divergence uchronique que nous avions situĂ©e quelques annĂ©es plus tĂ´t. Clin d’œil
à Sherlock Holmes, nous avions aussi mis en place un lieu clos où un crime avait été réalisé (le meurtre et
la disparition de l’équipe lyonnaise du docteur
Claudius Regaud dans l’École militaire du Champs de Mars oĂą Ă©taient consignĂ©s tous les savants).
Il était vraiment très curieux de se rendre compte que plus nous faisions des recherches pour ancrer notre histoire
dans le réel (tout en considérant les effets possibles de la divergence uchronique que nous nous étions
imposés), bien que des contraintes se soient mises en place, l’essentiel des informations trouvées avaient
plutôt une vertu créatrice et nous donnaient plein d’idées pour rebondir au niveau de l’intrigue.
C’était impressionnant : plus nous grattions le passé, plus nous découvrions des personnages historiques
ou des événements réels qui ne faisaient que renforcer nos idées d’un passé alternatif qui aurait pu se produire.
Pour les lecteurs intéressés, vous trouverez l’article retraçant de façon plus détaillée cette histoire de
crĂ©ation littĂ©raire sous forme papier dans « Le
steampunk,
une machine littĂ©raire Ă recycler le passĂ© »,
parue dans
La Science-Fiction dans l’Histoire, l’Histoire dans
la Science-Fiction, Actes du Colloque,
Nice – 10-11-12 mars 2005, dir. D. Terrel,
Revue
Cycnos,
Volume 22, Numéro 1, p. 55-66, 2005
(en collaboration avec Jean-Jacques Girardot) ou directement
sous forme Ă©lectronique ici.
Néanmoins, même si écrire est une activité passionnante (je commence à avoir à présent assez de
matière pour donner une suite à cette nouvelle, j’attends avec impatience que Jean-Jacques
soit un peu plus disponible pour se lancer dans l’aventure), et qu’il est tout aussi plaisant de lire
les romans de David Lodge et Umberto Eco que leurs essais, il faut malgré tout ne pas se leurrer :
il y a de moins en moins de lecteurs (en dehors de quelques phénomènes moutonniers de PotterMania
touchant essentiellement le jeune public) et paradoxalement de plus en plus d’auteurs, pas nécessairement de talent...
C’est ainsi que les derniers éditeurs publiant de la littérature de l’imaginaire ne proposent plus
vraiment de science-fiction ambitieuse, je n’ai réussi à en trouver aucun capable de
miser un kopeck sur quelqu’un qui, comme moi, cherche à faire publier un roman exigeant transcendant
les genres de la science-fiction, de l’espionnage
et du thriller, un texte qui va de la
hard science fiction jusqu’aux interprétations ésotériques
de la Bible tout en passant par la critique sociale.
Las, cela ne m’empêchera pas d’écrire, même si je ne rencontre mon public que par l’intermédiaire de
ce site Web.
Mardi, le 24 juillet 2007
De la poussière
Depuis quelques jours, je fais de la sculpture sur
stéatite dans mon appartement.
Du coup, il y a plein d’éclats un peu partout, et surtout,
de la poussière, vu que cette pierre est pleine de talc.
Bizarre : j’ai l’impression que ce sont les vacances sur la blogosphère.
Les copains de MySpace semblent aux abonnés absents. Pas de nouvel article,
plus de commentaire. Espérons qu’ils se reposent bien.
Pour ma part,
je compte partir bientĂ´t. Partir en vacances, oui, car les Antilles,
ce sera dans moins de deux semaines ; mais je parlais surtout de mon départ
prochain de MySpace. Je compte en effet reconstruire mon
site web perso,
avec des vraies pages sur mes textes, sur mes sculptures et un blog
contenant les archives des diverses versions des carnets virtuels tenus depuis... 2002.
Eh bien, voilà encore quelque chose à dépoussiérer !
Vendredi, le 20 avril 2007
Expresssss
De passage Ă Lyon hier pour des raisons professionnelles,
j’en ai quand même profité pour aller voir l’ami
Markus
à sa boutique avant de prendre un verre avec lui et d’échanger quelques mots.
Sympa de souffler un peu. Je cours dans tous les sens en ce moment,
j’ai envie d’écrire, les idées qui bouillonnent dans mon cerveau,
mais je garde la pression pour... plus tard... Je ne peux pas me laisser
la possibilité de me lâcher devant l’écran ou un bout de papier, j’ai un
travail hyper important Ă terminer et cela va me prendre tout le week-end ;
seule la matinée du samedi consacrée aux courses et à un tour à mon club de sport
constitueront ma distraction du week-end. Joie...
Mais le week-end suivant, j’irai dans un joli
château
du coin pour participer à un atelier d’écriture. Parmi ces vieilles pierres,
l’inspiration nous viendra pour écrire, tels des troubadours, des histoires
légendaires de princesses, de preux chevaliers, de dragons et de sorciers. Ou pas.
Enfin, d’ici là , j’essaie de profiter de mes rares instants de liberté. Ce matin encore,
dans mon tramway, plongĂ© dans un roman de Greg Egan achetĂ© Ă
Temps Livres
(l’antre de Markus), j’ai manqué mon arrêt... Et mon actuelle pause web de 10h00
- argh ! - dure bien plus que ce qu’elle aurait dû.
A bientĂ´t !
Mercredi, le 11 avril 2007
Cent euros
Cent euros, enfin 94,88 euros pour être précis,
c’est le prix à payer pour franchir le Rubicon... ou le Styx.
Ou du moins, j’espère que c’est la fin de cette traversée,
et qu’elle s’achèvera sur les rives des Champs Elysées...
Voilà maintenant plus de 10 ans que j’ai commencé à travailler
sur mon roman, j’ai fini par choisir les éditeurs susceptibles de me publier,
j’ai terminé de réimprimer toutes les pages du manuscrit ce matin,
je l’ai fait photocopier en 6 exemplaires en début d’après-midi
(365 feuillets Ă un peu moins de 3 centimes la page, cela fait 65 euros),
et j’ai enfin fait la queue à la Poste (je n’étais pas le seul, tout le
monde semblait s’être donné le mot, joie des vacances scolaires)
pour envoyer mon manuscrit Ă 6 Ă©diteurs de thriller (un peu moins de
5 euros l’envoi, donc 29,88 euros).
Une journée à ne pas avoir pu travailler, mais une journée nécessaire
si j’ai l’intention de valoriser d’une manière ou d’une autre ces années
d’écriture et réécriture, et ceci pour pouvoir tourner la page (pouf, pouf !)
et reprendre certains de mes personnages dans une suite dont les éléments prennent
place peu Ă peu dans ma tĂŞte, dans les fichiers de mon ordinateur et sur le papier.
J’ai un vilain rhume (je ne m’explique pas comment j’ai pu l’attraper),
un furieux mal de crâne (pas assez dormi ?) et les intestins en vrac (à cause de
l’excès de chocolat reçu à l’occasion des fêtes pascales ?) mais j’ai de quoi redevenir
zen grâce à ça :
Mercredi, le 28 mars 2007
Une grenouille et des agents secrets dans une uchronie 60’s
Neurotwistin’ de Laurent Queyssi, voilà un livre qu’il est bien :
une grenouille génétiquement modifiée devient auteur de romans à la OSS 117
ou James Bond 007. Mais cette grenouille, malgré son succès populaire,
n’est vraiment pas heureuse : elle se morfond de ne pas être homme,
alors qu’elle a pourtant des sentiments bien humains...
Neurotwistin’ est le premier roman de Laurent "Mars Hotel" Queyssi
(dont on retrouve le
blog ici,
ou qu’on retrouve sur
Myspace lĂ )
qui, bien que se trouvant encore en "vrai" papier en librairie ou sur le site de son Ă©diteur,
les moutons électriques, (ou même dans ma propre bibliothèque !)
peut maintenant se trouver Ă©galement sous forme de fichier PDF sur
le site de l’éditeur ici.
On peut aussi Ă©couter le monsieur causer de ses projets
d’écriture
lĂ . A lire, voir et entendre
Dimanche, le 25 mars 2007
De l’avantage d’avoir une semaine éprouvante
Semaine très chargée, niveau boulot. Du coup, je me retrouve
le samedi sur les rotules... enfin, cela ne reste qu’une expression
pour moi, parce qu’après
ça,
mes genoux sont encore un peu douloureux.
Samedi, après le retour du club de sport et des courses,
cela n’a été que du travail pour le boulot... intéressant, certes, mais j’avais plein
d’autres choses prévues et non réalisées, telles que la recherche de nouveaux éditeurs
pour mon roman, l’impression de mon manuscrit (plus justement "tapuscrit", de par le fait)
et le tour des boutiques d’arts plastiques.
Super fatigué après cette journée studieuse,
je n’ai fait qu’un tour sur les sites des copains sur MySpace avant de me coucher très tôt,
tant pis pour le festival du cinéma hors frontières et la soirée italienne (deux films dont
Romanzo criminale, plus un buffet italien, dommage d’avoir loupé ça).
Mais... dimanche matin, après une bonne nuit de sommeil, j’ai une excellente forme, je
digère sans problème le changement d’heure, je fais plein de trucs avant de partir en
fin de matinée au cinéma voir les fameux
300 de Snyder (d’une remarquable fidélité
par rapport à la BD de Miller, mais pas trop par rappory à l’Histoire),
puis je me laisse aller Ă des nouvelles recettes culinaires
(j’avais toujours prévu de préparer des sot-l’y-laisse depuis que j’avais vu
le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jeunet au ciné,
c’est maintenant chose faite).
Allez, encore un peu de boulot, et je me lance enfin dans la veille technologique
pour dénicher l’éditeur de thriller susceptible d’être intéressé par mon bébé, et
je fais chauffer l’imprimante !
Mardi, le 27 février 2007
À la mĂ©moire de Patrice
Désolé de ne répondre ni aux messages ni aux commentaires,
je suis pris par le boulot... et je n’ai pas trop le moral pour cela en ce moment.
Dimanche, à savoir hier, j’étais à Lyon. Je devais voir là -bas des amis et connaissances
du petit monde de la littérature de l’imaginaire (science-fiction et fantastique), et parmi
eux,
Patrice Duvic,
un de ces géants de la SF francophone qui, même s’il était resté discret en tant qu’auteur
(avec quand même une poignée de romans, dont même un adapté au cinéma, et quelques nouvelles),
avait eu l’occasion de cotoyer et interviewer les plus grands auteurs de SF américains
(
Philip K. Dick
par exemple) et avait travaillé en tant que directeur de collection pour Denoël ou Pocket.
Patrick et son Ă©pouse se faisaient attendre.
André-François Ruaud,
notre hôte, a cherché à les contacter pour prendre des nouvelles.
Les larmes aux yeux, il a reposé le téléphone pour nous apprendre le décès de Patrice.
C’était un choc car, même si nous savions tous que Patrice était malade, il était sorti de
l’hôpital et semblait mieux aller.
Adieu Patrice... VoilĂ un grand vide. Nous pensons tous Ă Monique et Ă sa douleur.
Cette soirée,
à la mi-décembre, sera donc la dernière où j’aurais vu Patrice vivant.
Nous avions eu une discussion en aparté intéressante, il m’avait donné des conseils
au sujet de la publication de mon roman. Je lui avais envoyé un courrier électronique
dernièrement qui poursuivait cette discussion. Mais il n’y aura plus jamais de réponse.
Mercredi, le 24 janvier 2007
Pourquoi Ă©crire ?
Tous les enfants ont des rĂŞves.
« Et toi, tu veux faire quoi quand tu seras plus grand ? »
Pour moi, ce n’était pas pompier ou policier mais astronaute.
Et un jour, je devais être en maternelle, j’ai compris que ce n’était
peut-être pas une bonne idée. Comme j’avais un joli coup de crayon, il n’y
avait pas de quoi hésiter : je serai dessinateur de BD.
Et ce rêve enfantin m’a poursuivi longtemps. Au collège, je venais
spécialement le samedi à un atelier encadré par mon prof d’arts plastiques,
et j’ai découvert que j’étais aussi attiré par la sculpture.
À la fin du collège, j’avais fait un dossier pour ne pas aller dans le lycée
généraliste qui nous était à tous destiné mais dans un des rares lycées de la
région préparant à un bac "Lettres et Arts". Et un jour,
convocation par le Principal du collège (Mais, qu’ai-je bien pu faire ?),
résultat du jury du lycée à la vue de mon dossier (artistique et scolaire) :
on m’a déconseillé de suivre cette voie. Quoi, n’étais-je pas assez bon en
arts plastiques ? Non, j’étais trop bon dans les autres matières, et en
particulier scientifiques, pour ne développer que le potentiel de création
artistique.
J’ai donc été dans un lycée standard, j’ai suivi une filière scientifique,
fait le bac le plus difficile de l’époque ("Maths-Physiques") et
gardé l’option "dessin" le plus longtemps possible.
Mais... quelque chose en moi me poussait Ă ne pas suivre le troupeau et Ă
m’exprimer, par la plume à défaut des pinceaux ou de l’argile.
J’avais rapporté sur papier une aventure amoureuse de vacances, le
"je" est devenu "il", les quelques pages sont devenues un
chapitre, et le tout a formé un roman de science-fiction au cours de mes
premières années d’étudiant. J’avais 20 ou 21 ans.
Bien entendu, personne n’a accepté de publier cette première oeuvre, et je
comprends bien les éditeurs en l’ayant relu, il y a deux ans : il n’y a rien
à sauver, le style est minable, les idées sont éculées, bref, rien, mais cela
m’avait mis le pied à l’étrier de l’écriture.
L’échec de mon premier manuscrit ne m’avait pas découragé : les idées
s’enchaînaient dans mon esprit pour bâtir la trame d’un nouvel opus,
grandissant avec les années, et particulièrement pendant mon service
militaire où je fis la rencontre de plusieurs personnes intéressantes. Puis
ce fut lors de mes Ă©tudes Ă Paris que je fis la connaissance, Ă travers des
amis d’amis, d’un jeune directeur de collection d’une maison d’éditions.
Ayant lu les premiers chapitres de mon roman en cours d’écriture, il me
proposa de les faire éditer sous la forme d’une première partie, et
cela après avoir procédé à des retouches mineures... Toutefois, le
projet ne vit jamais le jour : la maison-mère décida de supprimer les
nouvelles collections, dont celle de science-fiction.
Je me suis ensuite retrouvé à Lyon pour passer ma thèse. Toujours impliqué
dans les associations Ă©tudiantes en sciences cognitives, j’avais participĂ© Ă
une rencontre-débat sur le thème "science et science-fiction". En
préparant cette rencontre, je fis la connaissance d’un sympathique auteur,
directeur de fanzine et libraire lyonnais : André-François Ruaud, et ses
compères de la
Gang m’adoptèrent. Je
dĂ©couvris grâce Ă mes nouveaux amis de fabuleux auteurs, je m’essayai Ă
la nouvelle, et ce fut entre le moment où je soutins ma thèse et celui où je
fis les dossiers de candidature que j’écrivis avec un ami stéphanois mon
premier texte à être publié professionnellement.
Depuis, j’ai quelques nouvelles de science-fiction et fantastique dans mon
disque dur et sur papier, et un roman (de type thriller) qui n’attend plus
qu’à être accepté par une maison d’édition.
Pourquoi écrire ? Parce qu’on ne peut pas faire autrement !
Mardi, le 23 janvier 2007
Anges et vieux démons
Reçu hier, dans ma boîte aux lettres (car je suis abonné, si si...)
le dernier numéro en date (le 45) de la revue
Bifrost. Et dedans, pages 101 et 102, une critique de
l’anthologie
les Anges Ă©lectriques par
Thomas Day.
D’ordinaire, ça déménage sec quand cet écrivain joue au critique (surtout quand il endosse
le pseudonyme collectif de « Cid Vicious » !) mais,
même en signant son article sous son nom de plume, cela ne l’empêche pas de tailler
dans cette anthologie parfois à la hache, et pas nécessairement sans raison.
Quand on arrive Ă la nouvelle Ă©crite par votre serviteur, cela donne :
« (...) Seule bonne surprise francophone, Fabrice MĂ©reste, qui frĂ´le
l’excellence, avec un texte trop sensuel pour être qualifié d’eganien, même
s’il y a un peu de
Greg Egan dedans ; dommage que la chute, qui pourrait
être facilement considérée comme un tract catho anti-avortement, ajoute au texte
une morale nausĂ©abonde. »
Euh, que dire ? Bon, il y a du compliment, certes, et on me rapproche inévitablement
de Greg Egan parce que j’écris de la
hard science sur la problématique de la nature de la
conscience. Cependant, cette thématique n’est pas l’exclusivité de l’auteur australien
car, étant chercheur et ayant une formation en sciences cognitives, il n’y a rien de plus normal
à ce que j’aborde aussi le problème de la nature de l’esprit. D’ailleurs, mon ami et
compagnon de plume
Jean-Jacques Girardot Ă©tait aussi considĂ©rĂ© comme « eganien »
dans certains de ses textes.
La fin de la critique de Thomas Day est plus difficile à interpréter avec
son conditionnel ambigu. Me prendre pour un catholique intégriste adepte d’une position
anti-avortement est ridicule (il suffit de me connaître). Ma nouvelle
« des Ailes dans la tĂŞte » aborde cependant la question
des
cellules souches, un sujet sensible auquel j’ai
tenté de donner une réponse optimiste : quand des cellules embryonnaires,
voire fœtales, ne peuvent donner lieu Ă la constitution d’un nouvel ĂŞtre
en raison des circonstances, au moins peuvent-elles avoir une utilité pour
des individus qui en auraient un besoin vital. À ce titre, cela rejoint
l’idée plus générale du don d’organe, et on peut déjà retrouver des éléments
similaires dans la fin métaphorique de l’étonnant film québécois
Jésus de Montréal de Denys Arcand (1989).
Lundi, le 15 janvier 2007
Cerveau en pause
Pas Ă©crit de fiction depuis un mois.
Et ce n’est hélas pas durant le week-end que j’ai pu m’y remettre malgré
toute la bonne volonté du monde : je suis malade.
Pas glop, pas glop.
Dimanche, le 17 décembre 2006
Un de plus
Jeudi matin, grand moment : j’ai posté mon roman à un éditeur. Des heures de travail, des
années de maturation, des espoirs et des déceptions, et voilà enfin mon bébé envoyé entre
les mains du comité de lecture. Croisons les doigts...
Vendredi, préparation des gâteaux destinés au lendemain matin. Plus tard, je me suis
retrouvé à Lyon avec l’ami Jean-Jacques Girardot à l’occasion de la soirée
culturelle, littéraire et festive
organisée par
Sylvie.
Moment vraiment Très sympa. Discussions plaisantes
avec les anciens de la (et non «
le »)
Gang, ainsi que
Jean-Marc Ligny, Patrice Duvic (qui m’a donné des idées d’éditeurs à qui proposer
mon thriller si jamais la maison d’éditions à qui j’ai proposé mon texte le refuse),
j’ai fait dédicacer quelques ouvrages et j’ai eu moi-même l’occasion de dédicacer
quelques exemplaires des
Anges
Ă©lectriques oĂą se trouve ma nouvelle « des Ailes dans la tĂŞte ».
Quelques photos sur
le blog
de Markus Leicht.
Samedi matin, réveil avec un an de plus. Mauvaise nouvelle en partant faire du sport, chargé de mes gâteaux faits maison et
bouteilles de jus de fruits et d’alcool : pas de tram ni de bus en raison de la grève. Eh meeeeeeeerdeeeeeeee... Fort
heureusement, je ne suis pas arrivé en retard à mon club de sport, mais ma promenade imprévue
chargée comme un mulet a remplacé le temps que je comptais passer sur le step. Nous avons
bien transpiré et les gâteaux
Bagdad et pomme-amande (ce dernier étant cuit au four à micro-ondes) accompagnés de
clairette de Die et de crémant d’Alsace nous ont permis de récupérer les calories brûlées
durant l’effort. Arf !
Et puis ce fut la course pour faire tous les magasins, la fromagerie de la Préfecture, Centre 2
avec un retour chargé de bouteilles, les pains rustiques de Paul, le marchand de primeurs, les gâteaux
d’anniversaire commandés chez Nelson, l’épicier du coin... tout ça en ne pouvant circuler qu’à pied. Gnurf.
Samedi soir, tout était à peu près prêt (j’étais en train de finir de préparer mes toasts) quand est
arrivée la première invitée, suivie de peu par des Lyonnais (famille et amis) et mon appartement s’est rempli
petit à petit. Soirée vraiment très chouette, j’ai été gâté par tout le monde, et bien entendu
j’ai prévu à boire et à manger avec excès, j’ai de bonnes réserves de bouteilles (une pseudo-cave
avec un éventail acceptable de rouges, blancs et vins pétillants, mais pas de rosé, beuh)
et mon réfrigérateur est encore plein à craquer. Le lendemain a été un peu violent. Non, pas
de gueule de bois, j’ai été raisonnable même si je n’ai pas dédaigné le très agréable
pinotage sud-africain (moi qui d’ordinaire n’aime pas trop le rouge)
et l’excellent gewurztraminer vendanges tardives, il se trouve simplement qu’il y avait beaucoup de vaisselle
et encore pas mal de choses à ranger et nettoyer. Mais avec un peu de courage, tout a pu rentrer dans l’ordre
et j’ai à présent plein de nouvelles choses à lire, voir et entendre avec tous les cadeaux de mes invités... Yes !
Mercredi, le 15 novembre 2006
Top chrono, boulot, c’en est fini du dodo !
Le chrono est lancĂ©. Dans un mois, ce sera mon anniversaire, et d’ici lĂ
j’aurai envoyé le tapuscrit de mon roman à un éditeur
(au futur antérieur, pas au conditionnel, je ne me laisse pas
d’échappatoire).
Parce que, il faut se le dire, je vieillis. Si, si. La gentille dame
qui organisait les ateliers d’écriture auxquels je participais il
y a deux-trois ans ne m’avait pas reconnu, du moins pas avant que je
n’ôte mes lunettes de soleil (qu’elle avait d’ailleurs dans les yeux...
le soleil, pas les lunettes !).
Samedi dernier, au salon du livre de Lyon, j’ai eu l’occasion de revoir
Sire CĂ©dric,
auteur aussi sympathique que ses textes fantastiques sont horrifiques,
rencontré lui aussi il y a trois ans de cela lors d’une convention
de science-fiction. Entre temps, le garçon a publié d’intéressants
recueil et roman fantastiques et prend l’apparence d’un vampire
lorsqu’il dédicace ses écrits.
Enfin, après ce passage décisif à la Poste, l’esprit libéré de mon roman,
pas de temps pour le
baby blues : les projets ne manquent pas.
Avec mon compère
Jean-Jacques, nous reprendrons la suite des aventures
du
professeur Challenger dans l’univers
steampunk
que nous avions Ă©laborĂ© dans « Quand s’envoleront ma vie
et ma conscience... », notre première nouvelle en commun
parue il y a – lĂ aussi ! – trois ans.
Samedi, le 21 octobre 2006
Il faut lire ! (comme dirait
Dany)
La
FĂŞte du Livre Ă
Saint-Étienne ?
Très bien, merci. J’y retourne dans un instant.
Les rencontres littéraires qui s’y déroulent me ramènent aux impressions que j’ai eues
l’an dernier lors dans la conférence de Nice sur
«
L’histoire dans la SF, la SF dans l’histoire ».
Les actes sont à présent en ligne et vous trouverez l’article que j’ai écrit (en collaboration avec J.-J. Girardot)
ici. Bonne lecture !
Vendredi, le 20 octobre 2006
Fugit irreparabile tempus / sic transit gloria mundi
Plus beaucoup de temps entre le boulot (réunions, séminaires, cours
et inévitables tâches administratives), le club de sport et la piscine
(parce que je le vaux bien), l’atelier d’arts plastiques (avec la
création d’une nouvelle pièce s’inspirant de la sculpture dont
je parle dans ma dernière nouvelle) et l’écriture de mon roman...
En plus, je serai injoignable ce week-end pour cause de
FĂŞte du Livre Ă
Saint-Étienne avec un programme très allĂ©chant. Parmi les rencontres
littéraires prévues, il y en a une qui porte sur
«
comment
fabrique-t-on des best-sellers ? »
Voilà de quoi piquer la curiosité !
Mercredi, le 11 octobre 2006
Je suis... aux anges !
Hier, je suis allĂ© rĂ©cupĂ©rer un colis Ă la Poste. À l’intĂ©rieur,
mes exemplaires d’auteur de l’anthologie dirigée par A.-F. Ruaud
intitulée
les Anges
électriques, Fiction Spécial, tome 1, publiée chez les
moutons Ă©lectriques
Ă©diteur.
Outre « Des ailes dans la tĂŞte »,
le très joli (si si !) texte de votre serviteur, vous trouverez des nouvelles de
Jean-Pierre Andrevon,
Richard Kearns,
Jean-Louis Trudel
(
blog),
Kelly Link
(
site officiel),
René Beaulieu (
blog),
Rhys Hughes
(
blog),
Paul Di Filippo
(
site officiel),
Jean-Jacques Girardot,
Christian VilĂ ,
Jamil Nasir,
Johan Heliot,
Xavier Mauméjean,
Fabio Nardini,
Sylvie Denis,
Roland Fuentès (
blog),
Andrew Weiner
ainsi qu’un article d’
André-François Ruaud
(
blog)
et des illustrations de Letizia Goffi et
SĂ©bastien Hayez.
Disponible dès maintenant sur le site de
l’
Ă©diteur
et Ă partir du 27 octobre 2006 en librairie ou
ici ou
lĂ .
Dimanche, le 1er janvier 2006
Euh... Bonne année !
Deux mille cinq est morte.
C’était une année que j’aimais bien, une année
où j’ai fait pas mal de choses intéressantes, de bonnes rencontres,
des expositions de mes créations en terre cuite, une année où j’ai
vécu de très bons moments...
Quelques regrets, bien sûr, comme ne pas avoir assez avancé au niveau
de l’écriture, mon roman ayant dû à nouveau hiberner avec la fièvre de boulot
connue Ă la fin de l’annĂ©e. À ajouter aux Ă©lĂ©ments nĂ©gatifs,
je n’ai toujours pas ajouté les archives de mes anciens weblogs à ce site et
je n’ai pas encore mis en place d’exposition virtuelle de mes sculptures
digne de ce nom. Mais ça va venir. Rapidement. En tout cas, je l’espère.
C’est le moment de prendre des
bonnes résolutions.
Me remettre sérieusement à terminer la réécriture de mon roman, trouver
un Ă©diteur, me lancer dans de nouveaux textes.
Je vous souhaite une bonne année, avec santé (on ne se rend compte de son
importance que quand on ne l’a plus), amour et réalisation des projets
qui vous tiennent Ă cœur...
Mardi, le 13 décembre 2005
La clé laxienne est celle du Paradis
Triste nouvelle.
Robert
Sheckley, l’auteur états-unien de SF qui savait mettre
une bonne dose d’humour dans ses œuvres, vient de nous quitter.
Sheckley, c’est l’auteur de pas mal de romans, de recueils, de
nouvelles... C’est lui qui a écrit la nouvelle
le Prix du
Danger qui a été adaptée en
film en 1983 avec GĂ©rard Lanvin,
Marie-France Pisier et Michel Piccoli.
Sheckley, c’est un grand monsieur que j’ai rencontré il y a de
cela un peu plus d’un an, à la convention SF de l’
ĂŽsle-sur-la-Sorgue
de 2004.
J’avais eu l’occasion de lui parler de l’écriture en collaboration, un thème qui m’est cher,
car il avait publié la trilogie du démon
Azzie avec Roger Zelazny,
peu avant le décès de ce dernier. Sheckley m’avait confié ne s’être
pas réellement prêté au jeu de la coécriture étant donné que, dans cette
aventure, l’un s’était simplement occupé de développer un synopsis que l’autre
avait pris comme base pour rédiger le texte de A à Z.
Un peu désolé d’apprendre ce demi-échec sur le procédé
d’écriture en collaboration, je lui ai alors fait part
de mon idée qu’écrire à deux, quand cela fonctionne,
produit quelque chose qui n’est le reflet ni de l’un ni de
l’autre des auteurs, mais une nouvelle entité unique qui
va vivre sa propre histoire, un peu comme un enfant.
À cet instant, nous nous sommes regardé en souriant, imaginant
tous deux que les textes Ă©crits en collaboration auraient pu ĂŞtre
l’œuvre d’un auteur virtuel, un individu ayant les traits
de chacun des co-auteurs, un être impossible malgré les prospectives
technologiques du clonage et des manipulations génétiques.
« Yes, it’s a child, m’avait alors confirmĂ© Bob avec malice.
It’s a magic child... »
Lundi, le 12 décembre 2005
Dont acte
Bonne nouvelle. Les actes du
Colloque SF de
Nice – qui s’était dĂ©roulĂ© du 10 au 12 mars 2005 –
viennent enfin de me parvenir.
Ils ont été édités dans la revue
Cycnos, volume 22, dans les numéros 1 et 2.
Vous trouverez l’article « Le
steampunk,
une machine littĂ©raire Ă recycler le passĂ© »
que
Jean-Jacques Girardot
et moi-même avons écrit dans le numéro 1, des pages 55 à 66.
En espérant que vous aurez l’occasion de le lire, que cela vous
divertira tout en vous apprenant des choses... En tout cas, Jiji
et moi nous sommes bien amusés en l’écrivant, presque autant que s’il
se fût agi de fiction !
Dimanche, le 16 octobre 2005
Quelques mots en passant...
Ben tiens, ça fait maintenant plus d’une semaine que je n’ai pas
mis de nouveau post sur mon weblog. Pourtant, des trucs, il m’en
est quand même arrivé un paquet depuis.
DĂ©jĂ , j’étais malade. Ça a commencĂ© en dĂ©but de semaine
passée par une sensation bizarre au niveau de la gorge, puis au crâne.
Puis le rhume, la grosse fatigue et la voix qui s’en va. Ouais, j’étais
presque aphone, alors je réservais ma voix pour le boulot, ce qui
fait que mes interlocuteurs au téléphone
avaient l’impression de discuter avec le
mime Marceau. Pas terrible. Aujourd’hui,
ça va un peu mieux, même si je dois toujours encore pas mal tousser.
J’aurais aussi pu parler de la sortie du
Tome 2 de la revue Fiction
auquel j’ai modestement collaboré par le recueil des témoignages
des sieurs
Fabrice Colin,
Ugo Bellagamba
et
Thomas Day, tous trois
ayant expérimenté la coécriture dans leurs parcours d’auteurs.
Je pourrais aussi raconter que cela va faire bientĂ´t trois ans que
je tiens un weblog, débuté sur
Blogger, poursuivi sur un site perso
installé sur
Free
et maintenant en place ici. Le problème, c’est que les nouveaux
posts s’ajoutent aux anciens sans aucun souci d’archivage et le texte
brut finit à présent par atteindre le poids de 100 ko (c’est pas bien),
sans compter que les anciennes archives n’ont pas été rapatriées. Et il y a aussi
toute la section sculpture Ă reprendre, avec de meilleures photos,
l’ajout de mes nouvelles créations, etc.
Bon, ben, il y a du travail ! Mais ce ne sera pas pour tout de suite car,
maintenant que je retrouve peu à peu la forme et que mon temps n’est pas
pris par mon job officiel, je vais poursuivre la réécriture de mon roman...
Mardi, le 19 juillet 2005
Devoirs de vacances
Bon, même si je suis en vacances (enfin, je télétravaille un peu
– le minimum syndical), est-ce une raison pour dĂ©laisser ce weblog ?
Non, hein ?
Mais, quand on fait de la sculpture presque toute la journée,
difficile de se mettre à l’ordinateur, parce que l’argile, ben,
ça salit le clavier...
Alors, avant de partir je-ne-sais-pas-quand pour je-ne-sais-pas-oĂą,
je termine de modeler une grosse pièce en terre, j’ai imprimé les
corrections de mon roman faites par un copain alors qu’il habitait
la Californie (mince, cinq ans déjà que ces corrections ont été
faites, il m’a fallu tout ce temps pour les digérer !)
avec la ferme intention de retoucher intégralement mon manuscrit,
et j’ai aussi quelques bons bouquins en stock pour me rafraîchir l’esprit
(les dernières parutions
des
moutons
Ă©lectriques,
L’auteur ! L’auteur ! de David Lodge,
et un Amin Maalouf pour la touche d’exotisme)...
J’espère qu’en septembre j’aurais bien avancé les corrections de mon roman,
que les pièces en argile sur lesquelles je travaille pourront passer au four
et ĂŞtre peintes, et m’attaquer Ă une nouvelle dont le scĂ©nario trotte dĂ©jĂ
depuis quelque temps dans ma tĂŞte...
Dimanche, le 29 mai 2005
Rouget de Lisle vainqueur de Beethoven
Ce dimanche, après être allé faire mon devoir électoral, j’ai
vu le troisième épisode de Star Wars. Très chouette film,
mon préféré de la nouvelle trilogie, assurant avec brio la transition entre
les deux premiers Ă©pisodes et les anciens. Dans la salle, des papas un peu
plus âgés que moi étaient accompagnés de leurs rejetons
et leur expliquaient le pourquoi du comment de la saga qu’ils avaient vu
quand ils avaient le même âge qu’eux,
jolie transmission de savoir Ă la sauce culture pop.
Une horrible découverte, cependant. Jamais je n’ai vu
autant d’adolescents... et ces derniers sont épouvantablement gros !
Non, mais c’est dingue : les ados de la nouvelle génération sont
obèses ! Et ça va s’acheter des paquets de pop-corn maxi avec
des grands verres de soda super sucré. Argh... Mes futurs étudiants ressembleront
donc à ça dans quelques années ? Il y a de quoi avoir peur !
Et dans la sĂ©rie lamentable, les premières estimations donnent le « non »
largement vainqueur. M.... ! Non, je n’ai pas lu le traité dans
son intégralité, j’aurais été bien incapable de saisir la portée
des divers articles, mais je m’en suis fait expliquer certains points
par une juriste de confiance qui m’a conforté dans mon idée initiale
de voter « oui ». Bon, puisque c’est jouĂ©,
alors c’est « non »,
quel plan B va se préparer pour la France et pour l’Europe ? Vous y croyez, vous,
à une renégociation menée entre, d’un côté, une union contre nature entre
les divers partis des extrĂŞmes et les branches dissidentes
des partis de droite et de gauche, et, de l’autre, le reste de l’Union
européenne ? D’autant que dans ces autres pays,
qui seront nos interlocuteurs ? Tout prĂŞte Ă croire
que la droite passera chez nos voisins. Chers compatriotes, voilĂ une bien
curieuse manière de préparer une Europe sociale...
Enfin, ce qui m’ennuie tout autant que l’avenir dans notre vraie vie est
que le roman sur lequel je travaillais – et que je
laissais en stand-by depuis quelque temps – dĂ©crivait un futur proche avec une France
clairement européenne et une Union européenne fédérant de manière forte les
nations de notre bon vieux continent. Ben, du coup, il va falloir que je change plein
de choses. Les Ă©lections auront au moins eu pour effet de me motiver
pour me remettre Ă Ă©crire.
Jeudi, le 19 mai 2005
Journée pas type (mais j’aimerais bien !)
Hier, réveil à 4 heures du mat’.
Non, ce n’est pas pour faire la queue afin de
voir la « revanche des suites » au cinĂ©, je
devais aller à Lyon où j’étais convié à un jury.
Auditions, discussion, vote... de 8h30 à 15h30. Au final, j’ai été heureux de faire
basculer la majorité dans le sens qui me semblait le plus juste.
Petit coucou à mes anciens collègues.
Passage pour voir le copain André en train de bosser avec son pote Rafu.
Un bref bonjour à mon ex copine, une fille charmante qui est restée ma meilleure amie.
Un peu de temps pour acheter de la nourriture pour mes poissons exotiques
et du matériel pour mon aquarium.
Puis la course pour arriver Ă la gare et attraper le train du retour.
ArrivĂ© Ă Saint-Étienne, je croise la miss avec qui j’ai failli
sortir, l’an dernier. Ah, les hasards...
Soirée à finaliser un article sur le steampunk avec le compère Jean-Jacques.
Je me suis couché, très tard, avec la satisfaction d’avoir eu une
journée remplie, et bien remplie.
Vendredi, le 22 avril 2005
Devenir grand
Étrange sensation de mĂ©tamorphose.
Cela fait une semaine que je suis chez moi. Une semaine
de vacances aux allures de retraite monacale. Dans ma solitude,
je retrouve ma voix (j’étais aphone), je retrouve ma voie,
je reprends l’écriture de mon roman après avoir pu gérer toutes les urgences.
Ce matin, j’ai fait le grand ménage avec mon passé universitaire.
Il y a quelque temps, mes parents m’avaient rapporté tous mes
cours qui encombraient leur grenier. Plus de dix années d’études,
cela fait beaucoup de notes, de supports de cours, de mémoires...
J’ai tout trié, ne gardant que ce qui pourrait m’être utile à nouveau
un jour. Ce sont les matières techniques qui s’en sortent le
moins bien, Ă©videmment. Je conserve presque tous mes cours de sciences
humaines mais les matières informatiques ont garni la benne
à recycler le papier. C’est fou ce que j’ai pu écrire comme listings.
Les codes des programmes que j’ai développés, mes premiers écrits
adultes, ces lignes cabalistiques sont synonymes d’heures de peine,
de manque de sommeil, d’yeux papillotant suivant la fluorescence verte
ou orange d’un terminal VT100.
Poubelle.
Ne conserver que ce qui a encore de la valeur. Toutes ces applications
logicielles n’ont servi à rien d’autre qu’à faire de moi quelqu’un
capable de programmer. Elles ne sont pas un but, simplement des
bornes sur le chemin de ma formation.
Allez, on efface tout ça... Cela libère de la place parmi les étagères.
Pas de regret, même s’il n’y a pas de récupération possible dans les
méandres numériques d’un fichier compressé.
Cette métamorphose de mon état mental s’accompagne d’une tentative
de changement physique. Nouveau régime. Moins de viande rouge
et de graisses, plus de poissons. Plus d’exercices. En ce moment,
le matin, je me réveille vers 3 heures. Bien malgré moi.
C’est tôt, trop tôt, mais je ne parviens pas à me rendormir...
et ce décalage avec le reste du monde fait que je suis complètement crevé
après 20 heures. Alors, le matin, comme le lit m’étouffe, je prends
un bain. Je passe presque une heure à lire dans l’eau, c’est comme si
ma peau avait besoin d’humidité autant que mon esprit de
stimulation intellectuelle.
Ensuite, je passe ma journée à essayer de me raccrocher à la réalité...
Ça fait bizarre de grandir. Eh oui,
Sophie : on savait, on savait...
Vendredi, le 1er avril 2005
Haiku
Hier, en assistant à la soutenance de thèse de la
miss,
au moment des questions, cette impression fugace :
L’amphithéâtre bleu
raisonne à l’unisson
d’une pensée collective
Mardi, le 22 mars 2005
Soli solo
Je viens de recevoir aujourd’hui le contrat des
moutons Ă©lectriques pour la publication de
ma nouvelle « Des ailes dans la tĂŞte » dans
l’anthologie
les Anges Ă©lectriques. Une nouvelle Ă©trange,
curieusement
hard science pour une antho dont le titre fait
croire Ă un recueil de nouvelles de
fantasy, et ceci sera le premier
texte que je publie professionnellement seul, tout seul, comme un grand.
C’est assez paradoxal, parce que pour un prochain numéro de
Fiction
– la cĂ©lèbre revue F & SF de langue française
qui vient de faire son retour –, je dois terminer
un article sur l’écriture en collaboration. L’écriture à plusieurs,
ça me connaît, outre un texte de fiction écrit avec Jean-Jacques
Girardot, en tant que scientifique, j’ai publié presque tous mes
articles avec des « pairs », directeur et co-directeur de thèse
ou autres collègues chercheurs. Mais bon, voilà :
« Des ailes dans la tĂŞte » est le
premier texte publié
sous mon seul nom de plume, un texte qui traite de l’identité, du processus
de création, de la sculpture, des neurosciences... et des anges.
En plus de cet article et d’autres textes à avancer, je dois aussi faire
évoluer ce site. J’y ai ajouté des expositions virtuelles de mes sculptures
(mais il faut que je corrige certaines instructions
javascript qui ne
fonctionnent pas correctement avec des navigateurs sous Linux), et je
dois aussi reprendre l’ensemble de mes archives, des posts publiés sur
mes weblogs depuis octobre ou novembre 2002, ça commence à faire beaucoup...
Mardi, le 28 décembre 2004
Entre Noël et Nouvel An
Assis à la table de la salle à manger, le sapin décoré dans le dos, la Crèche
sur la droite, la cheminée à gauche, l’ordinateur en face, la musique de la
radio diffusée par
le Net (merci le WiFi), ambiance feutrée de la maisonnée familiale...
Un sentiment de calme et de sĂ©curitĂ©. Il faut bien ça. À l’heure du
repas, la télévision, que je n’ai plus l’habitude de regarder, annonce des
horreurs. Des morts qui se comptent par dizaines de milliers en Asie. Les journalistes
font grand cas de la poignée d’étrangers disparus (des Français !).
Bien sûr, nul n’envie le sort de ces malheureux touristes, mais il est quand même assez
impudique de s’intéresser surtout à ces quelques uns alors que le cataclysme
laisse sans voix par son immensité.
La télévision, c’est toujours comme ça ? Une fenêtre ouverte sur le grand monde... et
la petitesse des gens. Sentiment lĂ©ger d’écœurement ne se mariant que trop bien avec
la bonne chère que l’on consomme toujours un peu à l’excès en ces jours.
Pas de trêve sur Terre, même en cette période de fêtes, l’année n’avait pas encore eu
son lot de sinistres.
Impuissant, devant un autre Ă©cran, un Ă©cran oĂą – contrairement Ă la tĂ©lĂ©vision – on n’est pas passif,
je lance mon vieux traitement de texte pour Ă©crire, Ă©crire, Ă©crire... Modestement, je reconstruis
l’univers du bout de mes doigts.
Vendredi, le 3 décembre 2004
Fabrice et moi
Ça y est, je me fais une crise d’identitĂ©.
Bon, c’est pas grave, mais juste un peu gênant.
Je m’explique...
Dans la vraie vie, quand j’ai bien fait mon travail, je vais présenter
le résultat de mes recherches dans des endroits où il y a d’autres gens
qui sont aussi là pour ça, présenter leurs recherches et voir ce qu’ont fait
les collègues et/ou copains.
Voilà , pour l’instant, c’est tout simple.
Dans l’autre vie, celle qui est aussi vraie, mais un peu moins,
celle que je mène avec ce nom qui, pour de sombres histoires
familiales, n’est pas le mien (ouais, je vis dans un pays bizarre où on porte
un nom qui est aussi celui de son papa, ou occasionnellement celui
de sa maman, et pas un nom inventĂ© pour la circonstance, comme les « Tarzan »
ou « Dartagnan » Ă Madagascar), dans l’autre vraie vie,
disais-je, je porte un nom que je me suis choisi avec lequel je signe mes
sculptures, mes textes de fiction, ce weblog... ou encore
des articles qui portent sur des textes de fiction.
Et c’est là que tout se complique.
Parce que je vais aller au
Colloque
International de Science-Fiction de Nice pour y parler de
steampunk... sous mon nom d’auteur.
Or il se trouve qu’il s’agit d’un vrai colloque
avec des vrais professionnels qui présentent leurs travaux... ouais, tout comme dans
la vraie vie. Du coup, je ne sais pas trop comment m’inscrire ou me présenter.
Enfin, je crois que ça va se passer comme toujours dans ces cas-lĂ : « Docteur Fabrice M. »
bosse et paie les factures (le con !), et « Mister F. MĂ©reste » fait le beau et rĂ©colte les lauriers (le salaud !)...
Vendredi, le 29 octobre 2004
Citation
Agréable surprise : j’ai découvert que j’étais référencé par Luc Dutour
(dont la lecture de la délirante nouvelle a failli me coûter mon sac, voir le post
d’hier) dans son article «
Steampunk, le vertige rĂ©tro »
présent dans le
Panorama
illustré de la fantasy & du merveilleux, aux moutons électriques, éditeur, 2004.
Je cite, page 311 :
(...) La boucle est bouclée entre romans populaires et pulps magazines,
hommages aux pionniers de l’imaginaire et de l’aventure de l’âge d’or de la science-fiction.
Mais le steampunk ne s’arrête pas là : en fait, il ne cesse de convoquer
et de brasser des personnages historiques (Ă©crivains, politiciens, scientifiques, etc) et
des héros littéraires emblématiques (Sherlock Holmes, Bouvard et Pécuchet, Fu Manchu,
Peter Pan ou bien Dracula), qui sont en général placés sur un même plan de réalité.
Ainsi par exemple, le professeur Challenger (héros créé par Sir Arthur Conan Doyle)
assiste-t-il à une conférence scientifique en compagnie de sommités telles que
Ivan Pavlov, Marie Curie et Max Planck (dans la nouvelle « Quand s’envoleront
ma vie et ma conscience... » de Jean-Jacques Girardot et Fabrice MĂ©reste,
in anthologie Passés recomposés, 2003). En fertilisant sa fiction de figures de référence,
réelles ou imaginaires, le steampunk ancre sa pratique dans la culture de ses lecteurs,
tout en travaillant sur une certaine pertinence avec le monde réel (passé historique),
mais il va plus loin encore, en tentant de créer une véritable nouvelle mythologie,
un corpus mythique moderne. La littérature steampunk revisite les icônes du
XIXe et du XXe tout comme les autres littératures du merveilleux
réinvestissent les légendes anciennes et les contes de fées. (...)
Bien vu, la référence à Conan Doyle ! Mais, bizarrement, la référence à un autre élément
important de notre nouvelle, un quasi-personnage, la multinationale ABC (pour
Aerian Bord of Control) que Jean-Jacques et moi avions empruntĂ© Ă
Rudyard Kipling (dans
«
With the Night Mail », 1909,
et
«
As Easy as A.B.C. », 1912)
semble passée inaperçue auprès des lecteurs... C’est dommage car l’auteur du
Livre de la Jungle avait décrit
avec une étonnante finesse au début du XX
e (soit l’époque où sont classiquement censées se
dérouler la plupart des histoires de
steampunk) une sombre
world company qu’il
situait un siècle et un siècle et demi plus tard, c’est-à -dire dans notre monde actuel.
Or ces fameuses multinationales sont, avec les réseaux de communication électroniques,
des éléments omniprésents de l’univers
cyberpunk, le genre science-fictif qu’a
cherché à parodier le
steampunk à ses origines. Quand la boucle bouclée reboucle
encore plus loin que ça, la mise en abyme tient presque de la fractale...
Samedi, le 28 aoűt 2004
Il faudrait que...
Il faudrait que je remette de l’ordre dans ce blog, ne garder
dans la page principale que les posts du mois en cours, mettre
dans les archives les autres, les trier par date et par
thème.
Il faudrait que je termine de corriger le site web qui doit ĂŞtre mis en ligne
à la fin du mois, mais nous ne sommes que le 28, et août à 31 jours, et je suis
bien incapable, en ce moment, de parvenir à finaliser les choses avant la dernière minute.
Il faudrait que je termine de préparer mes nouveaux cours. Ce serait bien, ne plus
avoir grand chose à faire en enseignement, j’aurais davantage de temps à consacrer à la recherche.
Il faudrait que je me remette sérieusement à écrire. Et corriger mon roman. Et l’envoyer
Ă un Ă©diteur.
Il faudrait que je termine les livres que l’on m’a prêté.
Il faudrait que je lise les livres que je me suis acheté.
La pile de mes « livres Ă lire » commence Ă ĂŞtre dangereusement grande. Je ne veux pas ĂŞtre de ceux
qui achètent des livres tout en sachant qu’ils n’auront jamais assez de temps dans une vie
pour tout lire. Et même s’ils étaient éternels, cela ne changerait rien, car
ils achètent de manière compulsive de nouveaux ouvrages
à chaque fois qu’ils passent devant une librairie ou un bouquiniste. J’aimerais
pouvoir mourir après avoir lu l’ultime page du livre qui m’attendait, oui,
j’aimerais fermer une dernière fois les yeux en me disant qu’il est temps,
et que tout en sachant qu’il me resterait encore plein de choses à découvrir,
j’aimerais pouvoir me dire que je m’en irais en
ayant mon âme suffisamment chargée de bons souvenirs.
Il faudrait que... euh, je me brosse les dents. Et que je fasse la vaisselle.
Ouais.
Il faudrait vraiment.
Samedi, le 17 janvier 2004
De bonnes résolutions
Ce soir, je me remets sérieusement à la réécriture de mon roman.
Depuis le mois de décembre, mes écrits en cours avaient été
délaissés au profit de la sculpture et de la peinture.
Plusieurs raisons explique ce détournement passager. Tout
d’abord, j’étais arrivé à un passage assez critique de mon
texte qui demandait beaucoup de retouches, ce qui risquait de
modifier un peu le cours de l’intrigue.
À cela s’ajoute le fait que mon activitĂ© professionnelle
(d’enseignant-chercheur en informatique) me prend énormément de
temps, aussi n’ai-je plus guère envie, lors de mes rares moments
de loisir, de me retrouver Ă nouveau devant un ordinateur et un
traitement de texte (oui, c’est plus rigolo d’avoir de la terre
ou de la peinture sur les doigts que ceux-ci posés sur un clavier).
Mais aujourd’hui, après avoir terminé de peindre mes dernières
sculptures (les personnages d’une nouvelle crèche ainsi qu’un dragon dont je suis
particulièrement fier), l’appel de l’écriture, auquel je faisais
la sourde oreille pendant plus d’un mois, est devenu impossible
Ă ignorer. Alors, au travail !
[Le week-end prochain, pas de mise Ă jour de Singuliers :
je pars faire du ski...]
Dimanche, le 12 octobre 2003
Avis spécial : tribute to J.-J.
Pendant des années, à ceci depuis le milieu des années soixante-dix,
Jean-Jacques Girardot plaçait ses nouvelles dans tous les supports
de publication disponibles : fanzines, revues, recueils...
Mais cet auteur restait trop rare et n’avait pas encore publié
son
recueil de textes. Cette chance allait lui être donnée en 2001 lorsque
les membres du jury du prix Alain-Dorémieux, réuni aux
Utopiales de Nantes, firent de Jean-Jacques Girardot leur lauréat.
En effet, le prix
Alain-DorĂ©mieux a pour objectif d’aider un « jeune »
auteur en lui permettant d’éditer son premier recueil de nouvelles (ou son
premier roman).
C’est ainsi que Jean-Jacques put sortir, l’année suivante, ses
DĂ©dales virtuels
(Éditions Imaginaires Sans Frontières).
Le jury du prix Alain-Dorémieux ne s’était pas trompé :
l’année suivante, au cours de la
convention nationale de science-fiction
organisée à Flémalle (en Belgique), une nouvelle inédite extraite de
ce recueil et intitulĂ©e « les Visiteurs de l’éclipse –
Gris et amer (1/2) » obtint le
prix Rosny ainé
(ex æquo avec une nouvelle de Sylvie LainĂ©, prix Alain-DorĂ©mieux 2002 !),
salué ainsi par les lecteurs de science-fiction.
Et enfin, tout récemment, Jean-Jacques s’est vu décerner le
Grand Prix de l’Imaginaire pour son recueil, récompensé
ainsi par un jury composé pour sa plus grande partie de professionnels
du milieu tels que des auteurs et des directeurs de collection.
Par ailleurs, en plus de ses qualités d’auteur, Jean-Jacques est un homme
d’une énorme gentillesse, quelqu’un d’attachant, de cultivé et d’un peu fou,
quelqu’un avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire une nouvelle, mais
aussi quelqu’un de sensible que j’ai stupidement blessé, grosse nouille que je suis,
parce qu’un jour, après une semaine stressante, j’étais sur les nerfs...
Voilà , petit hommage à Jean-Jacques Girardot, parce qu’il le vaut bien !
Mardi, le 16 septembre 2003
Avis publicitaire : Passés recomposés,
anthologie uchronique dirigée par André-François Ruaud
Samedi matin, je suis allé à la Poste chercher une lettre qui,
d’après mon facteur, ne rentrait pas dans la boîte.
Effectivement, je venais de recevoir des
Éditions Nestiveqnen
les exemplaires d’auteur de mon premier texte de fiction publié.
Émotions...
Les uchronies, ainsi que les présente l’anthologiste
André-François Ruaud,
ces sont ces « histoires alternatives »,
des utopies temporelles. Treize auteurs se sont
intéressés à ce qu’aurait pu être l’Histoire à partir d’un
point de divergence, un événement qui ne s’est pas réalisé
mais qui aurait pu l’être.
Et si, et si...
- et si, en l’an 500 de notre ère, l’Égypte des
Pharaons avait pu maintenir sa puissance en faisant
alliance avec les autres peuples de la Méditerranée
contre Rome ? (« Tels le Jonc et l’Abeille »,
P.J.G. Mergey) ;
- et si, en 1618, dans une contrée perdue d’Autriche, un paysan
avait recueilli un être étrange, venu d’on ne sait où, et ayant
la curieuse propriété de transpirer
un gaz hilarant, pour le présenter à son prince ?
(« Quelques Ă©pluchures de politique », Roland Fuentès) ;
- et si, en 1748, les grands savants, artistes et aventuriers d’Europe
s’étaient réunis à la cour du roi Frédéric II pour mettre leurs
talents en commun afin de tenter de créer le nouvel Adam ?
(« La VĂ©nus anatomique », Xavier MaumĂ©jean) ;
- et si, en 1793, les Anglais avaient fait alliance avec des créatures
surnaturelles pour étouffer la jeune République française ?
(« Comment Gaby dĂ©livra La Caroline
avec l’aide du Triton Garglogote », Marie-Pierre Najman) ;
- et si, en 1796, le jeune général Bonaparte s’était entouré de nouvelles
machines de guerre lors de ses conquĂŞtes transalpines ?
(« La Rose blanche de Bonaparte », Franco
Ricciardiello, traduit par Éric Vial) ;
- et si, en 1909, une société de dirigeables, qui avait su gagner
sa puissance grâce à une nouvelle source énergétique, s’intéressait
de trop près aux travaux présentés à Paris par les plus grands savants
du monde entier ?
(« Quand s’envoleront ma vie et ma conscience... »,
Jean-Jacques Girardot & Fabrice MĂ©reste) ;
- et si, en 1914, Pierre Curie, rescapé d’un accident qui aurait dû
le tuer, avait conçu, avec l’aide d’autres savants, une arme formidable
pour alerter l’opinion internationale de la catastrophe que serait une
guerre mondiale ?
(« Pour l’exemple », Jean-Baptiste Capdeboscq) ;
- et si, en 1920, la France avait pu disposer d’une énergie de pile
à hydrogène et que la Grande Guerre avait débuté avec quelques années de
retard ?
(« Der des ders », Jean-Jacques RĂ©gnier) ;
- et si, en 1940, au Mexique, le savoir des Aztèques et les connaissances
naissantes en biologie moléculaire avaient pu tenter de ramener
à la vie Léon Trotski victime d’un attentat ?
(« Le MausolĂ©e de chair », Jonas Lenn) ;
- et si, en 1968, le monde était devenu le terrain d’une guerre entre
humains et loups-garous à la suite de la dispersion d’un virus
mutagène par l’armée nazie quelques 23 ans plus tôt ?
(« Lupina satanica », RaphaĂ«l Colson) ;
- et si, en 1993, une grenouille bioaméliorée pouvait écrire
des romans populaires, parler et penser comme un ĂŞtre humain ?
(« Neurotwistin’ », Laurent Queyssi) ;
- et si, en 2121, au large d’Uranus,
les armées républicaines de la Terre et des
Colonies ÉmancipĂ©es, hĂ©ritières de ceux qui firent
tomber l’Empire que Bonaparte avait sû maintenir pendant plus
de deux siècles après sa conquête de la terre des Pyramides,
devaient livrer bataille Ă la puissante flotte des Ramessides,
ces extraterrestres qui furent considérés par des dieux
sous l’Égypte des Pharaons ?
(« La StratĂ©gie Alexandre », Ugo Bellagamba).
En plus, la couverture de Formosa est très jolie :
Alors, qu’attendez-vous pour courir l’acheter ?!
Passés recomposés, anthologie uchronique dirigée par André-François Ruaud,
collection Science Fantasy, Nestiveqnen Éditions, septembre 2003,
ISBN : 2-910899-80-2, 17,70 euros (prix conseillé).
Mardi, le 12 aoűt 2003
Ah, vie au calme, de vendredi Ă lundi...
Week-end en Ardèche avec mon ami stéphanois
Jean-Jacques Girardot.
Nous avons travaillé sur une nouvelle steampunk qui sera la suite de celle à paraître
à la mi-septembre dans l’anthologie
Passés recomposés des
Ă©ditions
Nestiveqnen.
En fait, Ă©crire une histoire d’uchronie (ou encore : « qu’aurait Ă©tĂ© le passĂ©
si quelques événements s’étaient
produits diffĂ©remment ? ») demande Ă©normĂ©ment de travail de recherche. Et lĂ , Jean-Jacques a fait très
fort puisqu’il avait téléchargé quelques sites intéressants les jours précédents et mis tout ça sur
une grosse machine.
Arrivés dans ce petit coin perdu à la fraîcheur agréable (Lyon était une ville étouffante, ces jours-ci),
nous avons pu mettre nos ordinateurs en réseau et travailler sur notre petit web local,
après que Jean-Jacques a installé un outil de recherche adapté pour tirer au mieux parti des
données recueillies.
Au final, nous n’avons pas fait beaucoup de balades dans la forêt (ils ne sont pas très sportifs, mes copains),
pas encore écrit une ligne du texte mais l’histoire prend forme petit à petit, l’univers s’enrichit,
la gestation est longue mais nous promet un beau bébé...
Donc un week-end vraiment agréable où nous avons fêté l’anniversaire de Jean-Jacques, ce qui m’a donné
l’occasion de préparer à nouveau une charlotte aux poires (recette décrite en post du 27/07/2003).
Bon, tout ça m’a un peu fait oublier mes problèmes divers à Lyon (l’appartement à faire
visiter, les plombiers, le copain en hĂ´pital psychiatrique), au boulot
(les travaux de recherche Ă terminer avec mon Ă©quipe de Lyon, les nouveaux
cours Ă prĂ©parer Ă Saint-Étienne), Ă Saint-Étienne (le parquet Ă refaire
dans mon nouvel appartement, le déménagement)... auxquels se sont rajoutés dernièrement
des problèmes de santé (je ne pense pas que ce soit grave, mais un médecin généraliste
n’a su me dire de quel mal curieux je souffrais, aussi m’a-t-il dirigé vers un spécialiste
que je dois voir cet après-midi).
Enfin, rien de bien méchant, tout se gère petit à petit, et je pense que tous ces petits soucis
seront réglés à la fin du mois, date à laquelle je m’installerai pour de bon dans mon
chez-moi, Ă Saint-Étienne...
Dimanche, le 6 avril 2003
Avis de nettoyage de printemps
Ça y est, j’ai fait le mĂ©nage : les derniers posts de
"Singuliers" sont bien rangés, classés par thème et par date.
Je me suis rendu compte que la nouvelle
Cellulaire sans en avoir l’air
était difficile à lire pour ceux qui ne consultaient pas régulièrement
mon avirtuel. Par conséquent, j’ai mis tous les épisodes à la suite
dans les textes en ligne.
Et j’en ai profité pour mettre en ligne un autre texte :
L’homme sans sourire,
écrit à Paris, en 1999, une nouvelle fantastique que l’on peut aussi
retrouver sur mon site auprès de la
Gang.
Bonne lecture !
Jeudi, le 3 avril 2003
Avis de retour à l’anormal
Voilà , c’est la fin de l’histoire de
Cellulaire
sans en avoir l’air.
Que peut-on déduire de ce petit texte ?
Que je connais un peu le quartier chinois parisien. Oui. Que je suis
allergique aux téléphones portables. Aussi. Et que j’écris des textes qui
ne sont pas publiés. Certes.
Bon, en tout cas, poster des bouts de cette nouvelle m’a permis
de ne pas me lâcher sur mon blog. Comme tout le monde, j’aurais
eu tendance Ă laisser mon naturel agir, Ă en vouloir au monde et
joindre ma voix à la série des "putain-ils-sont-vraiment-trop-cons-de-faire-la-guerre",
Ă en vouloir Ă notre État bien-aimĂ© qui profite du contexte
international pour supprimer des postes à l’éducation nationale au profit
des ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice,
bref, à en vouloir aussi à toutes ces petits problèmes du quotidien qui nous
gâchent un peu la vie (le moniteur de mon ordinateur qui grille, la grève
des transports en commun, la grève du restaurant du personnel...) mais non,
sans dire que tout va bien, ne disons pas que tout va mal.
Non, je ne suis pas de ceux qui chroniquent avec humour
et/ou cynisme l’actualité, d’autres ont davantage de talent que
moi pour le faire.
Non, j’aurais pu parler de quelques films que j’ai vus dernièrement (par exemple
Adaptation de Spike Jonze), de quelques livres lus (comme
Eternity Epress
de Jean-Michel Truong), mais non, rien.
Explication : j’ai trouvé une manière géniale d’utiliser toutes les feuilles qui
encombrent mon appartement (mes brouillons de thèse, d’articles scientifiques
et de textes de science-fiction). Je fais des marionnettes en papier mâché.
Et des marionnettes locales, bien sûr, un véritable théâtre de Guignol.
Oui, j’ai laissé un peu tomber l’écriture (du moins de mon blog) pour concevoir des
personnages de marionnettes.
Tiens, dans la série des coïncidences amusantes, en voici une concernant
le film
Adaptation. Dans ce film, Jonze parle d’un scénariste (joué
par Nicolas Cage) et des problèmes de la création littéraire. Or il se trouve que
ce scénariste a notamment participé à l’écriture de
Dans la peau de John
Malkovich (un autre film réalisé par Spike Jonze).
Oui, fiction et réalité sont bien mélangées.
Et quelle est la profession du personnage du film
Dans la peau de John Malkovich ?
Marionnettiste de rue, tiens donc...
Samedi, le 1er mars 2003
À vitesse de croisière...
Lorsque j’ai commencé ce weblog, je postais un message par jour.
Assez vite, je me suis rendu compte qu’il n’était pas
Ă©vident de parler de quelque chose
de pertinent aussi fréquemment. Aussi, à défaut de trouver un message
présentant un quelconque intérêt pour les lecteurs qui arrivent ici,
je préfère me taire et restreindre mes messages à un rythme hebdomadaire...
J’ai ainsi volontairement choisi de parler sur «
Singuliers»
de petites anecdotes personnelles (en évitant de trop m’étendre sur mon boulot),
d’éléments culturels (en privilégiant les "petits" événements qui m’ont intéressé)
ou sociaux (occultant volontairement les thèmes dont vous entendez parler
à longueur de journée), voire de profiter de cet espace pour
indiquer, à l’occasion, des recettes de cuisine.
C’est un fait, j’aime bien parler de ces petits riens qui peuvent
mettre le cœur en joie.
Par exemple, ce matin, j’ai voulu cuisiner un
gâteau aux pruneaux.
Dans la recette, il était indiqué qu’il fallait prendre 10 gros pruneaux, or
j’avais déjà commencé un sachet de 250 g de gros pruneaux d’Agen (dénoyautés)
et pensais qu’il ne m’en restait pas assez. J’ai versé le contenu du sachet dans
une assiette, compté, il y en avait 10 tout pile. Parfait.
Ensuite, je suis allé faire mes courses, et j’ai découvert le shampooing que je
recherchais depuis longtemps dans une multitude de magasins était présent en
rayon. Avez-vous remarqué que dans les grandes surfaces,
il y a des rayons entiers destinés aux shampooings et après-shampooings ?
Oui, il y en a avec toutes les subtilités possibles, pour des cheveux colorés,
cassants, gras, à la camomille pour les cheveux blonds, à usage fréquent,
pour un démêlage facile, pour éviter les fourches, antipelliculaires...
Mais si certains shampooings sont explicitement destinés à des cheveux féminins,
la mixité du produit est bien souvent masqué. Moi, j’en voulais un "pour homme".
Pas compliqué, non ? Il faut croire que si. Combien de fois ai-je été dans
ces rayons, véritablement perdu par toutes les marques et les diverses spécificités ?
Combien de fois suis-je reparti dépité de ces rayons en me
disant que les shampooings "pour homme" ne devaient plus
exister et que la seule coupe autorisée en ces temps d’après-Barthez était la
"boule à (et 1 et 2 et 3) zéro" ? Mais non, finalement, j’ai trouvé, sur le
rayon du bas, complètement coincé, quelques shampooings destiné à des cheveux
masculins. Ă” joie !
Puis, un peu plus loin, j’ai remarqué que deux produits que j’allais de toute manière
acheter (car notés sur ma liste de courses) étaient en promotion. Coup de bol.
Enfin, plus tard, lorsque je suis allé à la Fnac Bellecour, j’ai trouvé le recueil
la Cité du Soleil du
frangin
Ugo. GĂ©nial !
Il y a des jours comme ça ou tout va bien.
Merci la vie.
Mardi, le 19 novembre 2002
Avyrel Sifranc (et trois sous...)
Le Talent assassiné est le dernier roman de Francis Valéry,
publié dans la collection "Lune d’Encres"
de Denoël (Paris).
Francis est un auteur de science-fiction, mais
pas seulement. Il est aussi critique et essayiste (il a Ă©crit de
nombreux bouquins pour les fans des séries télévisées, ainsi qu’un
"guide de lecture" SF), auteur pour la jeunesse, Ă©diteur de la revue
CyberDreams (hélas disparue aujourd’hui), musicien, bref, un
véritable homme-orchestre...
Ce qui le caractérise ? Pour
avoir un peu discuté avec lui, je dirai : l’identité d’artiste.
Cela agace parfois certains, cette façon d’être et de se dire "je ne
suis pas comme tout le monde". Qu’on l’aime ou qu’on le déteste,
mais surtout qu’on ne l’ignore pas. Et Francis ne passe pas
inaperçu : c’est un colosse habillé de noir, longs cheveux
bruns (avec parfois des ajouts capillaires), ongles souvent vernis
de noir, bagues gothiques, parfois du maquillage. Quant Ă ses
propos, il masque une grande sensibilité par des avis provocants et
des prises de position jusqu’au-boutistes.
VoilĂ pour le
personnage. Quant au Talent assassiné, c’est un roman plus ou
moins autobiographique, une somme de réflexions sur l’identité
d’auteur et le milieu de l’édition, une enquête policière faisant
figure de quĂŞte de soi, avec un humour proche du "grand"
Desproges.
Qui plus est, pour ceux qui connaissent un peu le
fandom SF, c’est vraiment à mourir de rire car toute
ressemblance avec des personnages existants n’est pas que pure
coĂŻncidence.
Un texte décalé, désopilant, délicieux.
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